COMICE AGRICOLE DE L'ARRONDISSEMENT DE LOCHES

Publié le par histoire-agriculture-touraine

COMICE AGRICOLE DE L'ARRONDISSEMENT DE LOCHES
COMICE AGRICOLE DE L'ARRONDISSEMENT DE LOCHES

1843

Etat actuel sur l'agriculture du canton de Montrésor

Annales de la Société d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres d'Indre-et-Loire. 1843. p. 227-232.

Signé M. VAUVILLERS, (colonel du génie en retraite.)

Messieurs,

Vous m'avez chargé de vous faire un rapport sur un nouveau mémoire de M. BRETON*, concernant l'agriculture actuelle du canton de Montrésor. Ce membre éclairé de votre Société poursuit avec succès, cette tâche pleine d'intérêt. J'ai essayé dans la note suivante de vous exposer, bien qu'imparfaitement, l'objet de ce nouveau travail.

L'auteur de cet excellent mémoire nous représente le canton de Montrésor comme formé d'une espèce de cercle divisé en deux plateaux environnés de tous côtés par des forêts étendues : c'est une espèce d'oasis au centre des bois, une sorte de grande clarière, mais qui, au lieu d'être verdoyante, n'est à peu près qu'une vaste lande de 37 000 hectares. Le sol de cet arrondissement, dit M. BRETON, est argileux, froid et maigre, à sous-couche imperméable qui ne laisse point aux eaux pluviales la faculté de dépasse une mince surface de terre végétale, qui reste ainsi longtemps une masse ou boueuse ou desséchée est fendillée en tous sens pendant l'été. Des fossés, sans pentes suffisante, égout des forêts prochaines, ne facilitent point des écoulements rendus indispensables en raison de la fréquence de pluies diluviennes causées par le voisinage des grands bois : en sorte que le caractère distinctif de ce canton est une perpétuelle humidité. Ses habitants, frappés des avantages que des contrées environnantes, mieux dotées en apparence par la nature, retirent de leurs terres à blé, se sont obstinés, dans un vain espoir de moissons égales, à cultiver les céréales ; et encore se sont-ils, selon une routine qui, dit notre auteur, date d'un capitulaire de Charlemagne, à suivre l'assolement triennal, le pire de tous : c'est-à-dire deux successions de grains et une jachère absolue avec une superfétation de labours dispendieux. Aucun conseil, aucun exemple n'a pu jusqu'ici les faire départir de ces coutumes vicieuses ; ce qui a fini par détruire tout fertilité à tel point, que recueillir quatre semences pour une est aujourd'hui un heureux résultat. Il est arrivé, de cet état de choses si déplorables, que la population a sensiblement décru dans le canton de Montrésor : fait peut-être unique en France. Sa population, chaque année, descendant un degré de l'échelle de la civilisation est devenue pauvre, négligente et négligée, en vêtements, en habitations, surtout en nourriture ; et pourtant ce sont là trois conditions sans lesquelles un pays n'est plus en état de se défendre contre des peuples qui se multiplient plus rapidement ; à peine si elle peut entretenir quelques chétifs bestiaux de races abâtardies : ainsi l'absence d'engrais qui, par une fatale conséquence, va, à son tour, porter une influence malheureuse sur une végétation restée sans vigueur aussi bien que sur la production en grains. Il semblerait que la nature et l'homme se soient coalisés pour frapper de stérilité une contrée dont la situation jure chaque jour davantage avec son nom ambitieux de Montrésor. Réfléchissant avec attention sur toutes ces observations, M. BRETON a été amené à ce raisonnement : Puisque ce canton est exposé à une si constante humidité, c'est qu'il est destiné par la nature à produire une grande abondance de fourrages : par conséquent c'est vers l'éducation des bestiaux que les habitants doivent diriger leurs soins : raisonnement simple et peut-être pour cela même moins bien compris. Alors, ajoute M. BRETON, on aura beaucoup d'engrais et par suite les terres arables acquerront une nouvelle fertilité par une heureuse réciprocité. Selon M. BRETON, c'est là, Messieurs, tout le secret de la pauvreté du canton de Montrésor et de bien d'autres encore ; bestiaux et fourrages est une certitude pour produire des grains abondants. Cette trinité agricole doit faire le premier commandement du catéchisme du fermier. Eh bien ! il semble que les habitants de cette contrée ne le comprennent point ; il ne leur manque plus que de railler les bons avis de ceux qu'ils appellent les savants : car, Messieurs, c'est un trait distinctif et national du caractère de nos paysans, sous le chaume se cache souvent une incroyable vanité. Cependant, il faut le dire aussi, il en est qui demeurent dans leur routine agricole par une sorte de respect pour les anciennes coutumes de leurs pères ; d'autres par le manque de fonds suffisants pour faire des avances ; et enfin quelques-uns vous disent : Si nous augmentons nos bestiaux, il suffit d'une sécheresse pour nous ruiner.

A ceux qui prétendent suivre les errements de leurs pères, il dit : Mes bons amis, vos ancêtres savaient mieux apprécier la nature de votre terrain, ls avaient beaucoup de bestiaux, et vous les négligez. Venez et parcourons ensemble vos campagnes désolées, baissez-vous et écartez de vos mains ces ronces, ces épines et ces ajoncs envahissants ; ne voyez-vous pas sous ces vastes champs de bruyères les traces non encore effacés du passage de la charrue ? examinez ces sillons délaissés, encore enfouis sous les landes, n'y reconnaissez-vous pas imprimés les nobles pas de vos pères intelligents et laborieux ? Que signifient ces fossés à moitié comblés ? ne sont-ils point les clôture de champs aujourd'hui abandonnés ? Que sont ces ruine si nombreuses et placées avec tant d'art, si ce ne sont les restes de lieux jadis destinés à abriter de nombreux bestiaux ? et ces chênes, aujourd'hui taillés sous la forme triste et bizarre de têtards rabougris, ne sont-ils pas aussi les bornes et les jalons qui, autrefois, limitaient des champs devenus inconnus ? Quelle catastrophe a donc écrasé les fermes, et quelle trombe a dépouillé vos guérets ?

A ceux qui manquent d'avances suffisantes, M. BRETON dit : Montrez-vous dociles aux bonne méthodes d'agriculture, ouvrez même les yeux, déjà quelques propriétaires sont en plein succès ; imitez-le, ne fût-ce que de loin et en proportion des moyens qui ne peuvent que s'accroître : déjà plusieurs de ces propriétaires fermiers, quoique encore rares en France, vous offrent leur aide, d'autant plus que leurs intérêts concourent avec les vôtres ; et de cet heureux accord il ne peut manquer de sortir de grandes améliorations.

A ceux qui craignent des sécheresses presque inconnues sur ce terrain, M. BRETON montre un sol qui contredit ces craintes, et d'ailleurs, ajoute-t-il, les céréales les redoutent au moins autant que les bestiaux.

 

*M. Dalembert BRETON (propriétaire-cultivateur à Gitonnière à Genillé),   http://histoire-agriculture-touraine.over-blog.com/2018/04/breton.html

 

1843

Propriétaires cultivateurs innovants dans l’arrondissement de Loches reconnus par la Société d'Agriculture d'Indre-et-Loire

Annales de la Société d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres d'Indre-et-Loire. 1843.

 

Propriétaires élus membres correspondants de la Société d’agriculture lors de la Séances de juillet 1843, p. 116 :

M. Dalembert BRETON, au château de la Gitonnière, à Genillé (canton de Montrésor)

http://histoire-agriculture-touraine.over-blog.com/2018/04/breton.html

M. le comte Emmanuel de MARSEUL au château de Rassay, Genillé (canton de Montrésor)

http://histoire-agriculture-touraine.over-blog.com/2018/04/marseul-comte-de.html

 

Propriétaires mentionnés par le Président de la Société d'Agriculture (le baron Angellier de la Bourdaisière), dans son discours d’août 1843, p. 119 : "Il existe sans doute dans le département des propriétaires dont les soins constants, les méthodes habiles font faire des progrès à la science qui nous occupe » :

M. Louis Henry GABION, Le Bourg à Chanceaux-près-Loches (canton de Loches)

http://histoire-agriculture-touraine.over-blog.com/2018/04/gabion-louis-henry-1787.html

 

M. Jean-Louis VILLAIN au  château de Lestang, commune d'Orbigny (canton de Montrésor)

http://histoire-agriculture-touraine.over-blog.com/2018/04/villain-jean-louis-1792.html

 

1846

Retard de la Touraine pour la création de Comices Agricoles

Annales de la Société d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres d'Indre-et-Loire. 1846.

Discours du Président de la Société d'Agriculture d'Indre-et-Loire, à la séance du 29 août 1846. Extrait, p. 109

"Les sociétés d'agriculture et les comices se multiplient à ce point, en France, que leur nombre actuel dépasse 800 et que le chiffre total des membres qui les composent approche de 100 000. Suivons cette impulsion, Messieurs, et que notre beau pays ne reste pas en arrière des progrès obtenus sur d'autres points de France moins favorisés que la Touraine par la fertilité de leur sol. Nous sommes d'ailleurs aidés par la haute administration du département, toujours si empressée de seconder les améliorations qui font l'objet de vos études."

1847

Le nouveau Préfet encourage la création de Comices agricoles en Indre-et-Loire

http://histoire-agriculture-touraine.over-blog.com/2017/02/comices-agricoles-du-departement-d-indre-et-loire.html

1848

Contexte général de l'agriculture en Indre-et-Loire

Annales de la Société d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres d'Indre-et-Loire. 1848.

p. 71

Discours prononcé par M. Angellier, président de la Société d'Agriculture, des Sciences, des Arts et des Belles-Lettres du département d'Indre-et-Loire, à la séance publique du 29 août 1848

Extrait

"La disette de 1846 a surtout éveillé l'attention des économistes sur la production des céréales en France. Sans passer en revue toutes les théories publiées sur ce sujet et sur lesquelles on n'est pas généralement d'accord, nous pensons qu'on peut remédier à l'insuffisance de la nourriture de la population, en entreprenant le défrichement de 7 millions d'hectares de terres incultes, telles que bruyères, landes et pâture ; les bras ne manquent pas, et les établissements agricoles auraient bientôt assez de colons pour entreprendre une fertilisation en grand, si l'industrie voulait leur rendre les ouvriers qu'elle leur a enlevés, et dont l'agglomération inquiète le gouvernement et menace incessamment la paix publique. etc."

p. 79

Rapport du Secrétaire perpétuel (Charles de Sourdeval) de la Société d'Agriculture, des Sciences, des Arts et des Belles-Lettres du département d'Indre-et-Loire, à la séance publique du 29 août 1848.

Extrait

L'ancien Ministre de l'agriculture, M. CUNIN-GRIDAINE, vous avait alloué une somme de 1000 francs pour être distribuée en prix agricoles. Une commission, nommée par vous, s'est occupée de vérifier les titres des concurrents ; et, dans le cours de cette séance, la distribution aura lieu. La Société d'agriculture a ajouté une somme particulière à l'allocation faite par le Ministre.

p. 93

Extrait

" C'est en effet le peu de foi dans l'utilité des fourrages qui cause toute la pénurie de l'agriculture en Touraine. Nous en avons vu une triste preuve dans le concours d'animaux d'agriculture que nous avons provoqué pour la répartition des prix annoncés. Les animaux présentés ont été en si petit nombre qu'à peine avons-nous trouvé à placer les prix. Le bétail, en Touraine, n'est malheureusement l'objet d'aucun commerce. Sur chaque point où il est placé, il ne figure que pour un capital insignifiant, donnant un intérêt de lait et de fumier d'autant plus mince que la nourriture est plus maigre. Il résulte de cette absence de commerce, qu'aucune race améliorée ne peut trouver une place avantageuse dans notre culture, car les individus de ces races n'y conserveraient pas leu prix. Aussi, les meilleurs cultivateurs se bornent-ils à nourrir convenablement les espèces locales. La lisière septentrionale du département produit avec avantage des chevaux qui se vendent à un bon prix dès l'âge de six mois. Il serait à désirer que cette industrie prît de l'extension, et que les animaux dont elle est l'objet fussent améliorés par un bon choix des générateurs."

1848

Prix décernés par la Société d'Agriculture d'Indre-et-Loire aux fermes innovantes, de l'arrondissement de Loches

Annales de la Société d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres d'Indre-et-Loire. 1848.

p. 85-86

Extrait

Rapport des prix d'agriculture, par le secrétaire perpétuel.

Le ministre de l'agriculture (Cunin-Gridaine) ayant, par sa lettre du 17 février dernier (17 février 1848), mis à la disposition de la société une somme de 1000 francs qui devait être répartie, moitié pour la culture, proprement dite, et moitié pour l'encouragement à l'amélioration des races d'animaux domestiques, la société a, par ses annonces, provoqué au concours les agriculteurs du département. Mais comme elle désirait que cette somme, partagée en fraction modiques aux simples cultivateurs qui font prospérer leur domaine plutôt à l'aide de leur travail et de leurs économies, qu'au moyen de capitaux préexistants, elle a invité les grands propriétaires à se produire dans la lutte au point de vue honorifique seulement. L'appel a été entendu comme nous devions l'espérer. Sans doute, il existe dans le département beaucoup de cultivateurs de mérite qui ne se sont pas présentés, mais nous sommes heureux d'avoir à vous faire connaître ceux qui nous ont envoyé leurs titres justificatifs. Votre Commission s'est transportée dans plusieurs centres d'exploitation ; elle a eu le regret de ne pouvoir se rendre à toutes les invitations qui lui étaient faites, le temps ou les moyens lui ayant manqué.

M. Philippe DUBREUIL-CHAMBARDEL, propriétaire-cultivateur à Marolles, commune de Genillé (canton de Montrésor). Grand propriétaire ; prix mention honorable avec rappel des médailles précédemment obtenues. 

http://histoire-agriculture-touraine.over-blog.com/2017/02/dubreuil-chambardel-philippe-1814-1882.html

M. Edouard DESLOGES, fermier-cultivateur, aux Usages, commune de Manthelan (canton de Ligueil). Simple cultivateur ; prix pour le domaine le mieux cultivé et le mieux tenu, eu égard à la nature du sol et des circonstances, 200 francs.

http://histoire-agriculture-touraine.over-blog.com/2018/04/desloges-edouard-1823.html

M. Charles THOMASSIN, fermier cultivateur, commune de Nouans-les-Fontaines (canton de Montrésor). Simple cultivateur ; prix, Cultures, 1er prix pour le meilleur succès de la culture des plantes fourragères, 75 francs

http://histoire-agriculture-touraine.over-blog.com/2018/04/thomassin-charles-1782.html

 

Note : pour voir le détail des prix et la description des exploitations agricoles, cliquer sur les liens.

1848

Choix d'un domaine pour installer la première ferme-école d'Indre-et-Loire

1848

Fondateurs du Comice agricole de l’arrondissement de Loches

 

DELAPORTE Edmond (1810-1881), Sous-préfet à Loches (Indre-et-Loire) de 1848 à 1860

http://histoire-agriculture-touraine.over-blog.com/2017/02/delaporte-edmond-1810-1881.html

ARCHAMBAULT Georges (1799-1871), Docteur médecin et propriétaire, Maire de Loches de 1842 à 1846.

http://histoire-agriculture-touraine.over-blog.com/2017/10/archambault-georges-1799-1871.html

TESTARD Charlemagne Numance (1807-1874), Propriétaire agriculteur-éleveur à Saint-Jean-Saint-Germain près de Loches.

http://histoire-agriculture-touraine.over-blog.com/2017/02/tetard-charlemagne-numance-1807-1874.html

DEPLAIS Charles (1806- ?), Propriétaire cultivateur à l'Ile Thimé (commune de Chambourg-sur-Indre), Maire de Chambourg-sur-Indre (novembre 1848 à décembre 1869).

http://histoire-agriculture-touraine.over-blog.com/2018/04/deplais-charles.html

 

Source :

Mémoires de la Société d'Agriculture d'Indre-et-Loire, 1860, p. 166 ; Comice de Montbazon. (9 sept 1860). Extrait du Discours de M. Rouillé-Courbe (Président de section de la Société d'agriculture) au Comice de Montbazon le 9 septembre 1860, p. 166 : "Les premiers comices, Messieurs ont été organisés dans le département d'Indre-et-Loire, et dans l'arrondissement de Loches, par son sous-préfet, M. Delaporte, par MM. Archambault, Testard, Deplais, maire de Chambourg, qui, je dois le dire, ont obtenu un concours actif et persévérant de la part de tous les grands propriétaires et des principaux fermiers de cet arrondissement."

1849

Source : Archives départementales d’Indre-et-Loire, cote 7M292

 Règlement Constitutif

DU COMICE AGRICOLE

DE L'ARRONDISSEMENT DE LOCHES,

Délibéré sous la Présidence de M. DELAPORTE, Sous-Préfet,

En Séance générale du 21 avril 1849.

 Article Premier.

Le but du Comice est d'établir des liens de confraternité entre les agriculteurs de l'arrondissement, de mettre en commun les lumières acquises isolément, de stimuler le zèle et l'industrie de tous ceux qui exploitent le sol, en récompensant leurs travaux et leurs efforts par des primes en argent et par des encouragements ou distributions honorifiques, de rechercher les causes des souffrances de l'agriculture pour y apporter remède, d'éclairer l'administration publique, de lui fournir les renseignements utiles, de travailler enfin à tout ce qui peut accroître la prospérité de l'Agriculture et le bien-être de la population agricole.

Article Deux.

Pour être membre du Comice Agricole, il faut être propriétaire, fermier, colon ou domicilié dans l'arrondissement et jouir de ses droits civiques, adhérer aux conditions énoncées dans ce règlement et spécialement s'obliger à payer la cotisation annuelle fixée comme il est dit à l'article 4. Cet engagement sera pris pour quatre années, soit en adressant une demande écrite au président du Comice, soit en signant ledit règlement constitutif de l'association.

Article Trois.

Le Comice est administré par une commission composée d'un Président, d'un Vice-Président, d'un Secrétaire et d'un Trésorier, nommés par l'assemblée générale des Sociétaires, au scrutin et à la majorité des membres présents.

Ces fonctions dureront quatre ans. Les titulaires de cette commission pourront être réélus dans le cas où la Société prolongerait son existence.

Feront aussi partie de cette Commission, des délégués choisis au nombre de deux par canton Pour la première fois, les membres de cette commission et les délégués seront élus dans l'assemblée générale, convoquée par M. le Sous-Préfet à l'Hôtel de ville de Loches, le 21 avril 1849. Les élections successives auront lieu tous les quatre ans, dans l'assemblée convoquée par le Président du Comice, le 3ème samedi d'Avril.

Le Sous-Préfet de l'arrondissement est de droit Président d'honneur.

 

Article Quatre.

Les fonds dont dispose la société en faveur de l’agriculture de l’arrondissement se composent :

1° De la cotisation de ses membres, qui sera fixée pour chacun d’eux par une taxe proportionnelle basée sur les impôts foncier, mobilier, de portes et fenêtres et de patente par eux payés dans l’arrondissement, et qui sera de cinq francs sur les premiers cent francs et trois francs par cent sur l’excédent, en calculant cet excédent, à raison de trois centimes par franc, sans cependant que cette rétribution puisse être inférieure à cinq francs par sociétaire ni dépasser vingt francs par an.

2° De la subvention allouée par le conseil général du département.

3° De la subvention accordée par le Ministre de l’Agriculture et du Commerce.

4° Des dons qui pourraient être faits par des particuliers.

 

Article Cinq.

 

Les sommes provenant de ces divers crédits, sont encaissés par le Trésorier du Comice et employés chaque année, sur mandats ordonnancés par le Président, pour la distribution des primes et encouragements aux cultivateurs qui les auront mérités, pour solder les frais de la fête solennelle qui aura lieu pour cette distribution, et pour couvrir les frais d’impression dudit règlement, lettres de convocation, programmes, procès-verbaux de séances, rapports ou mémoires que la commission jugera nécessaire de publier. Il est toutefois entendu que la commission devra n’user de cette dernière faculté qu’avec la plus grande réserve.

Les primes et récompenses sont en argent, instruments aratoires, distinctions honorifiques tells que médailles d’or ou d’argent et mentions d’honneur.

 

Article Six.

 

Le bureau du Comice se réunira à Loches, sur la convocation du président, toutes les fois que les intérêts de l’institution l’exigeront, et particulièrement le 10 janvier de chaque année.

1° Pour arrêter les comptes de l’exercice antérieur et fixer le budget de l’année nouvelle.

2° Pour arrêter et fixer la cotisation de chacun des Sociétaires, sur les tableaux d’impôts qui lui seront remis par le Sous-préfet.

3° Pour arrêter le programme des primes et récompenses et celui de la fête solennelle et concours qui auront lieu au mois de juin suivant.

 

Article Sept.

 

Le troisième samedi d’avril de chaque année tous les membres du Comice sont réunis en assemblée générale, à Loches.

L’assemblée entend le rapport annuel du Secrétaire, sur l’état de la société, sur les besoins et sur les demandes à faire à l’administration départementale ou à l’État.

Elle reçoit les comptes qui lui sont présentés par le trésorier pour la recette et l’emploi des fonds de l’année précédente, elle les discute, les contrôle et approuve avec ou sans observations.

Elle reçoit communication du budget de l’exercice courant préparé par le bureau.

Elle reçoit communication du programme des fêtes, primes et  récompenses, arrêté par le bureau, dans la séance de janvier.

Elle nomme au scrutin et à la majorité, un jury composé de trois membres par chacun des trois cantons appelés au concours et de trois membres pris dans la commission du Comice ; ces derniers devront être étrangers aux cantons devant concourir.

Ce jury ainsi composé, a pour mission d’inspecter en temps convenable, les domaines dont les maîtres ou fermiers auront déclaré vouloir concourir, ainsi que le bétail en dépendant.

Les membres de ce jury assistent au concours de bestiaux et de charrues qui a lieu le jour de la fête solennelle, puis réunis sous la présidence du Président du Comice, il délibèrent et prononcent à la  majorité des membres présents, sur la distribution des primes et récompenses, en se conformant aux conditions du programme antérieurement arrêté et publié. En cas de partage égal de voix, celle du président sera prépondérante.

C’est aussi en assemblée générale, convoquée chaque année à une époque fixée par le programme, que doit avoir lieu la distribution des primes et récompenses ainsi que les concours des bestiaux et charrues. Le bureau du Comice prendra toutes les dispositions pour que cette fête ait lieu avec tout l’éclat et la solennité possible.

 

Article Huit.

 

Le concours aura lieu alternativement et par circonscription de cantons. Le canton de Loches et celui de Montrésor en formeront une et concourront ensemble ; ceux de Ligueil et Lahaye en formeront une seconde et concourront ensemble ; ceux du Grand-Pressigny et Preuilly formeront la troisième et concourront ensemble.

La fête et solennité annuelle aura lieu dans chaque canton l’un après l’autre, et le tour de chacun sera fixé par un tirage au sort en assemblée générale.

Par dérogation aux dispositions de cet article, il y aura tous les quatre ans, à Loches, un concours général entre tous les cantons de l’arrondissement.

 

Article Neuf.

 

Tous les cultivateurs de l’arrondissement pourront être admis à concourir, mais dans le cas où un propriétaire faisant cultiver un domaine à moitié par un colon, viendrait à concourir et à remporter un prix, c’est à son fermier seulement qu’il pourra être attribué. Les membres du bureau du Comice et du jury ne pourront aussi recevoir qu’une récompense honorifique.

 

Article Dix.

 

Les conditions, le lieu du concours, l’époque de la fête annuelle, seront fixés chaque année par un programme qui sera imprimé, publié et affiché dans toutes les communes de l’arrondissement.

Le résultat du concours sera constaté dans un procès-verbal qui sera également imprimé, publié et affiché.

 

Article Onze.

 

La police des assemblées appartient au Président, ou en son absence au Vice-président, toute discussion étrangère à l’agriculture est formellement interdite.

 

Article Douze.

 

Le Président et le Secrétaire sont de droit délégués pour correspondre, soit avec les Comices des autres arrondissements du département, soit avec toutes les autres sociétés s’occupant d’agriculture ou d’économie rurale.

 

Article Treize.

 

La société est formée pour quatre ans à partir du 1er mai 1849. A l’expiration de ces 4 années, il y aura lieu de faire souscrire un nouvel engagement aux personnes qui voudront bien continuer leur concours à cette utile association.

 

Article Quatorze.

 

En cas de décès ou changement de domicile des adhérents, leur engagement cessera de plein droit.

 

Discuté et approuvé en assemblée générale, à l’hôtel de ville de Loches, sous la présidence de M. Delaporte, Sous-préfet, le 21 avril 1849.

 

Ont été nommés dans cette même séance, membres du bureau du Comice, savoir :

 

M. ARCHAMBAULT, ancien maire de Loches, Président.

M. TESTARD, propriétaire à Saint-Germain, Vice-président.

M. DELALANDE, avocat, Secrétaire.

M. MOREAU-GALLICHER, banquier, trésorier.

 

Délégués de cantons faisant partie du bureau :

 

Pour Loches, MM. DELAFOUCHARDIÈRE et DEPLAIS ;

Pour Ligueil, MM. VENEAU fils et GUÉRIN de Manthelan ;

Pour Lahaye, MM. PENOT et CARTIER ;

Pour Montrésor, MM. BERTHON et DELAHAYE ;

Pour Pressigny, MM. de GAULLIER et PAGÉ-BLET ;

Pour Preuilly, MM. ALIZARD et BERTHELOT.

 

 

 

 

 

1849

Visite de fermes dans l'arrondissement de Loches par la Société d'agriculture

 

M. Pierre-Auguste BERTHON propriétaire cultivateur du domaine de la Gironnerie, commune de Loché-sur-Indrois (canton de Montrésor) ; 548 ha : http://histoire-agriculture-touraine.over-blog.com/2018/04/berton.html

 

Note : pour voir le détail des prix et la description des exploitations agricoles, cliquer sur les liens.

1850
 

Première Fête du Comice 

tenue au Grand-Pressigny le 16 juin 1850

Regroupe les cantons du Grand-Pressigny et de Preuilly :

Canton du Grand-PressignyBarrou, Betz, Ferrière-Larçon, La Celle-Guenand, La Guerche, Le Grand-Pressigny, Le Petit-Pressigny, Paulmy, Saint-Flovier

Canton de Preuilly : Bossay, Boussay, Chambon, Charnizay, Chaumussay, Preuilly-sur-Claise, Tournon-Saint-Pierre, Yzeures-sur-Creuse

 

Premier article paru dans le Journal d’Indre-et-Loire le Mercredi 19 juin 1850. Source : Archives municipales de la ville de Tours, cote Périodiques 121C35.

 

CONCOURS AGRICOLE DE L’ARRONDISSEMENT DE LOCHES.

Ce concours, ou plutôt cette fête agricole a eu lieu dimanche dernier 16 juin, au Grand-Pressigny. A onze heures toutes les autorités s’étaient réunies à la mairie, ayant à leur tête M. le sous-préfet de Loches, accompagné de plusieurs maires ; du président, des commissaires, des membres du comice agricole et d’un grand nombre d’agronomes distingués de l’arrondissement et des environs.

A midi, à un signal donné par un coup de canon, le cortège s’est mis en marche, escorté par une compagnie de la garde nationale, tambours et musique en tête, pour se rendre dans les différents endroits où devait avoir lieu le concours.

La première partie de cette cérémonie a été consacrée à l’examen des animaux domestiques amenés par les agriculteurs des deux cantons de Preuilly et du Grand-Pressigny, seuls admis au concours.

Après examen, fait avec une scrupuleuse attention par MM. Les commissaires désignés à cet effet, le cortège s’est rendu sur le terrain destiné au concours de charrues. Là, tout avait été disposé avec un soin admirable. Trente charrues, de différents modèles, les unes attelée de bœufs, les autres de chevaux, toutes conduites par des hommes expérimentés, étaient rangées sur une même ligne et devaient accomplir une tâche égale, suffisant pour faire juger du mérite soit de l’instrument aratoire, soit de l’attelage, soit des hommes chargés de leur direction.

Tout s’est accompli dans un ordre parfait, au signal donné par des roulements de tambours, et aux sons de plusieurs morceaux d’harmonie exécutés par MM. Les musiciens de Lahaye-Descartes, qui avaient voulu contribuer à l’éclat de la fête.

Une foule considérable de spectateurs au nombre de 3 à 4 mille, parmi lesquels figuraient au premier rang bon nombre de dames en élégante toilette, entouraient le champ du concours. C’était moins pompeux, moins brillant sans doute que les courses de chevaux dans les divers hippodromes de France ; mais cette fête avait sans contredit un caractère plus populaire, plus intéressant, plus patriotique. S’il est bien d’améliorer la race des chevaux de course et de luxe, il est mieux encore d’améliorer la race des animaux domestiques utiles à l’agriculture, et d’encourager cette industrie, la première de toutes, trop longtemps négligée parmi nous.

Le concours des charrues terminé, le cortège s’est remis en marche dans le même ordre, pour se rendre sur la place publique, où à une estrade, ornée et pavoisée de drapeaux tricolores, avait été élevée pour recevoir les autorités, le jury et les membres du comice agricole.

Après un discours de M. le sous-préfet et un autre de M. Archambault, ancien maire de Loches, président du comice, un de MM. Les commissaires a lu un rapport sur l’examen des cultures les lieux soignés et des fermes les mieux tenues dans les deux cantons. Ensuite les prix ont été proclamés par M. le président, et distribués par M. le sous-préfet au milieu des fanfares de la musique et des acclamations de la foule. Tout ce qui concourt à la prospérité de l’agriculture a reçu une récompense ; serviteurs des deux sexes, distingués par de longs et loyaux services, bons laboureurs, producteurs de bestiaux, cultivateurs de prairies artificielles et de céréales, fermiers, etc. ; personne n’a été oublié parmi ceux qui se sont signalés par leurs travaux, leur zèle et leur intelligence.

Nous donnerons dans un de nos prochains numéros la liste des prix et des mentions honorables obtenus par les concurrents.

La distribution des récompenses a été suivie d’un banquet de 150 couverts. La gaîté la plus franche, l’union la plus cordiale n’ont cessé de régner pendant ce repas où des toasts à l’agriculture, aux membres du comice, aux lauréats, ont été tour-à-tour portés et accueillis avec enthousiasme.

Il y a eu ensuite feu de joie et feu d’artifice. Enfin, la fête s’est terminée par un bal qui a duré toute la nuit.

Tout s’est passé sans accident, avec un ordre et un ensemble admirables. Cette intéressante journée laissera d’agréables souvenirs à tous ceux qui y ont assisté comme amateurs, mais elle aura, nous en sommes convaincus, de plus importants résultats parmi nos cultivateurs. En voyant honorer leur utile et laborieuse profession si longtemps dédaignée, nos agriculteurs se sentiront encouragés à redoubler de zèle et d’efforts, pour améliorer les produits de leurs terres, et de leurs bestiaux, et cette féconde et honorable ambition les préservera des utopies dangereuses des novateurs modernes, les maintiendra dans les vois de la probité et de la vertu, et deviendra tout à la fois leur gloire et leur récompense. Honneur au comice agricole de Loches qui a si heureusement accompli sa tâche difficile et délicate ! qu’il persévère dans l’honorable mission dont il s’est chargé et qu’il a si dignement inaugurée !

 

Deuxième article paru dans le Journal d’Indre-et-Loire le Mercredi 27 juin 1850. Source : Archives municipales de la ville de Tours, cote Périodiques 121C35.

 

COMICE AGRICOLE DE L’ARRONDISSEMENT DE LOCHES

 

Nous avons dans notre numéro du 19 de ce mois, rendu un compte sommaire du concours agricole qui a eu lieu le dimanche 16 courant au Grand-Pressigny.

Nous venons le compléter aujourd’hui en donnant le nom de ceux qui ont obtenu des prix et des mentions honorables, et en reproduisant quelques passages de l’excellent discours de M. Archambault, ancien maire de Loches, président du Comice, ainsi qu’un rapport de M. Jules Deplaix, membre du jury, tout en exprimant le regret que l’espace ne nous permette pas de reproduire ces deux pièces en entier.

 

M. Archambault s’est exprimé en ces termes :

« L’agriculture que nous venons ici fêter pour la première fois, est la plus belle et la plus honorable des industries auxquelles l’homme puisse appliquer son travail et son intelligence. C’est elle qui rend les services les plus grands et les plus immédiats aux nations, puisqu’elle produit les substances qui les font vivre et les empêche de manquer du nécessaire.

Sous ce rapport aucune autre carrière, aucune autre science ne peut lutter avec elle d’utilité, aucune ne mérite plus qu’on l’honore et qu’on l’encourage… Toute idée serait injuste et bien mal fondée qui tendrait à restreindre le rang et la position élevée que doivent légitimement prendre dans la société, les hommes qui s’occupent d’agriculture et qui emploient leurs facultés et leurs ressources à faire progresser cette belle science.

Et ce n’est pas seulement en produisant tout ce qui est nécessaire à l’alimentation matérielle de l’homme, que l’agriculture est la plus utile des industries, mais c’est aussi par les bons exemples de travail, d’ordre, de moralité, de patriotisme et de soumission aux lois que les populations agricoles rendent d’importants services à leur pays. A ces titres divers elles sont dignes de tout l’intérêt et de toute la sympathie des bons gouvernements, dont elles sont aussi la base et l’appui le plus solide et le plus invariable.

Honneur donc, Messieurs, à l’agriculture ! honneur et sympathie aux cultivateurs ! à ces hommes actifs et modestes qui emploient leur vie à de rudes labeurs, qui, tout en travaillant beaucoup, savent se contenter de peu, dans leurs mœurs simples et primitives, et forment ainsi la contrepartie de cette fraction paresseuse et déréglée des populations des grandes villes, qui souvent agitée par des passions de toute nature et surexcitée par l’appétit des jouissances, cherche vainement le moyen de bien vivre et de beaucoup jouir en travaillant peu.

Ce problème, Messieurs, est une pierre philosophale qu’on ne trouve jamais : le travail et l’ordre seuls peuvent donner l’aisance et la richesse aux individus comme aux nations. Tous les hommes sont destinés à travailler des bras ou de la tête et celui qui mérite le plus de considération parmi ses semblables, est l’homme qui travaille le plus utilement et rend par conséquent le plus de services. »

Après cet exorde qui a rencontré les plus vives sympathies de toute l’assemblée, l’orateur fait l’éloge de l’agriculteur, et établit un parallèle entre l’ouvrier de la campagne et celui des villes. Il s’attache à combattre cette tendance d’une grande partie de la population à quitter les champs pour aller augmenter l’encombrement des villes.

Les comices agricoles sont institués pour combattre cette funeste tendance, et rendre à l’agriculture toute son importance et tout son éclat. Le comice de Loches ne faillira pas à sa mission ; il combattra de tous ses efforts les mauvaises habitudes que la routine a introduites et maintenues jusqu’à présent, et cherchera par tous les moyens possibles à introduire les innovations utiles, véritables progrès qu’on ne saurait trop encourager.

M. Archambault termine son discours en adressant des remerciements à l’administration municipale du Grand-Pressigny qui a prêté un concours empressé pour les dispositions de cette fête.

Ce discours a été couvert d’applaudissements.

M. Jules Deplaix, rapporteur du jury nommé par le comice agricole, a donné lecture de son rapport concernant les prairies artificielles, la tenue et l’entretien du bétail.

« Pénétré de cette pensée, dit M. le Rapporteur, que rien ne doit être négligé de ce qui peut servir à constater le présent, afin de rendre plus facilement appréciable ce qu’il serait convenable de faire, pour réaliser les progrès que l’institution du comice est appelé, nous l’espérons tous, à faire éclore dans l’avenir, le jury n’a pas voulu se borner à vous présenter une liste simple et froide de noms à couronner ; il désire encore vous initier au plus intéressant de ses travaux, en vous exposant rapidement dans quelles conditions de temps, de personnes et de lieux il a été accompli. Quant à l’esprit qui a présidé au choix des vainqueurs dans cette lutte tout pacifique, nous nous sommes laissés guider par celui-là même qui a créé l’institution du comice, qui doit la vivifier infailliblement, et dont le but est, tout en honorant la grandeur des résultats, de récompenser les succès relatifs le plus difficilement conquis. »

M. le rapporteur rend compte ensuite des travaux du jury et des motifs qui ont déterminé une opinion dans l’appréciation du mérite des concurrents.

Les prix ont ensuite été proclamés dans l’ordre suivant :

 

PRAIRIES ARTIFICIELLES.

(11 prix)

1er Prix.  (250 fr.) M. Tranchant, fermier à Fougère, commune de Chambon, canton de Preuilly.

2e Prix.  (150 fr.) M. Vigeant, fermier au Plessis, commune de Barrou, canton du Grand-Pressigny.

3e Prix. (100 fr.) M. Maillet, fermier au Petit-Harambure, commune d’Yzeures, canton de Preuilly.

4e Prix. (40 fr.) M. Berger, fermier à Bezuard, commune du Grand-Pressigny, canton du Grand-Pressigny.

Mentions honorables.  M. de Beaumont, propriétaire à Gaudru, commune d’Yzeures, canton de Preuilly.

Idem. M. de Gaullier de la Celle fils, à Breviande, commune de la Celle-Guenand, canton du Grand-Pressigny.

Idem. MM. Carré et Dubois, métayers à Bussay, commune de Chambon, canton de Preuilly.

Idem. M. Montaubin, propriétaire à Payré, commune d’Yzeures, canton de Preuilly.

Idem. M. Berthelot, propriétaire à la Forge, commune de Chaumussay, canton de Preuilly.

Idem. M. Cartier, fermier de M. Breton à la Belle-Mâterie, commune et canton du Grand-Pressigny.

Idem. MM. Morève et Veron, propriétaires au Petit-Pressigny, canton du Grand-Pressigny.

 

TENUE ET ENTRETIEN DU BÉTAIL.

(4 prix)

Prix ex aequo. (100 fr.) MM. Destouches, fermier aux Genets, commune de la Celle, canton du Grand-Pressigny, et Vernat, fermier à la Groletière, commune de Betz, canton du Grand-Pressigny.

Mentions honorables. Mme de Gaullier de la Celle mère, au château de la Celle, canton du Grand-Pressigny.

Idem. M. Soubise, à la locature de la Chaise, commune d’Yzeures, canton de Preuilly.

 

ANIMAUX.

(9 prix)

Taureau. Prix de 100 fr. accordé au sieur Boué, à Yzeures.

Génisse. Prix de 50 fr. accordé au sieur Carré père, au Grand-Pressigny.

Verrat. Prix de 50 fr. accordé à M. de Gaullier de la Celle père.

Truie. Prix de 50 fr. accordé au sieur Vallier.

Bélier. Le prix de 20 fr. a été accordé au sieur Delhommais, en remplacement de M. de Gaullier de la Celle fils, qui l’a mérité, mais qui ne peut obtenir qu’une mention honorable, à cause de sa position dans le jury.

Lots de brebis, race étrangère. Prix de 50 fr. accordé à M. de Beaumont.

Lot de brebis, race de pays. Prix de 50 fr. accordé au sieur Beauvais de Betz.

Lots de moutons. Prix de 50 fr. au sieur Beauvais.

Lot d’agneaux. Prix de 30 fr. accordé au sieur Moreau.

 

LABOURAGE.

(4 prix)

1er prix de 60 fr. accordé au n° 21.

2e prix de 40 fr. accordé au n° 26.

3e prix de 25 fr. accordé au n° 25.

4e prix de 15 fr. accordé au n° 10.

Ces numéros sont ceux que portaient les charrues qui ont pris part au concours ; nous regrettons de ne pas connaître les noms des concurrents.

 

MENTIONS HONORABLES POUR LE LABOURAGE.

(6 prix)

Une mention honorable est accordée au n° 29.

Une mention honorable est accordée au n° 11.

Une mention honorable est accordée au n° 12.

Une mention honorable est accordée au n° 15.

Une mention honorable est accordée au n° 9.

Une mention honorable est accordée au n° 23.

 

BONS SERVITEURS.

(2 prix)

Garçon. Dubois Pierre, chez M. Montaubin.

Fille. Cormier, Madeleine, chez M. Pagé, aux Plantes.

 

 

 

 

 

 

1850
 

Première Fête du Comice 

tenue au Grand-Pressigny le 16 juin 1850

 

Annales de la Société d'Agriculture Sciences, Arts et Belles-Lettres du département d'Indre-et-Loire, Tome XXX, année 1850,Séance du samedi 8 juin 1850. p. 56-57. 

Le secrétaire donne lecture d'une lettre adressée à la Société par M. le président du Comice agricole de Loches, qui invite les membres de la Société à lui prêter leurs concours dans cette solennité. L'assemblée, sur proposition de M. Angellier, nomme, pour la représenter, MM. Charlot (4) et Chambardel (1) ; MM. Ressy (2) et Besnard du Château (3) sont invité à se joindre aux deux honorables membres, autant que leurs occupations pourront leur permettre. M. Charlot est chargé de faire connaître les résultats du concours et de resserrer les rapports de bonne intelligence qui se sont établis depuis peu entre notre Société et le Comice agricole de Loches.


(1) M. Philippe Dubreuil-Chambardel est membre de la Société d'Agriculture et directeur de la ferme-école de Marolles à Genillé.

http://histoire-agriculture-touraine.over-blog.com/2017/02/dubreuil-chambardel-philippe-1814-1882.html

(2) M. Ressy : propriétaire à Tours, n'est pas membre de la Société d'Agriculture

(3) M. Besnard du Château : propriétaire à Ligueil, membre de la Société d'Agriculture

(4) M. Charlot est propriétaire à Tours et membre de la Société d'Agriculture.

 

Annales de la Société d'Agriculture Sciences, Arts et Belles-Lettres du département d'Indre-et-Loire, Tome XXX, 1851. p. 25-30

Rapport sur la fête du Comice agricole de Loches (1850), par M. Charlot.

Messieurs,

Vos relations avec le Comice agricole de Loches se sont établies d'une manière plus intime à l'occasion de son concours de bestiaux et de labours qui a eu lieu le 16 juin 1850, et auquel vous avez été invités particulièrement cette année.

Vous m'avez fait l'honneur de me désigner pour y représenter notre Société ; je me plais à consigner ici, et à lui faire agréer, en votre nom et au mien particulier, notre reconnaissance de l'accueil flatteur que j'en ai reçu pour vous, car j'ai été comblé de la part de MM. les sous-préfet, président et commissaires, des témoignages les plus affectueux ; cet accueil était le précurseur du plaisir que nous devions éprouver à voir l'ordre et la solennité de cette belle fête agricole.

Je ne vous entretiendrai pas de tous les détails de ce concours, vous les avez déjà lus dans  les comptes-rendus du Journal d'Indre-et-Loire ; c'est seulement de quelques impressions particulières que je désire vous faite part.

Les prairies artificielles ont été encouragées d'une manière toute spéciale, de même que l'entretien du bétail, tel que les plus beaux taureaux, les plus belles génisses, les verrats, les truies, les brebis, les béliers, les agneaux et les moutons.

Enfin, les bons laboureurs et les bons serviteurs des deux sexes, rien n'a été omis pour fêter, honorer et encourager l'agriculture et les agriculteurs des deux cantons qui concouraient, Preuilly et le Grand-Pressigny. Nous ne pouvons qu'engager le Comice à persister dans l'honorable mission qu'il a si bien inaugurée.

C'est à vaincre l'immobilité, à provoquer le mouvement en avant que les Comices et les Sociétés d'agriculture doivent s'appliquer, c'est une nécessité de l'époque ; or, cette nécessité de progrès et d'amélioration agricole ne peut se réaliser aujourd'hui que par les hommes pratiquant l'agriculture, ce sont eux qu'il faut soutenir et encourager.

Nous avons remarqué que MM. les commissaires étaient très portés vers les faits pratiques ; ainsi dans l'examen du bétail ils donnaient la préférence aux beaux animaux des races du pays, ils attribuaient beaucoup trop de préférence, selon nous, à la couleur, aux marques, à certains signes de la race de l'espèce bovine.

Les animaux de chaque espèce que le commerce recherche sur nos foires et marchés obtenaient une préférence marquée, c'est un fait auxquels les novateurs ne font malheureusement pas assez attention : ainsi les vaches suisses, les moutons anglais, les porcs anglo-chinois n'ont pas cours sur nos marchés. Quoique cette belle routine entrave les innovations, sacrifie l'avenir au présent, il faut cependant la respecter, car elle a aussi son bon côté.

Beaucoup de ces Messieurs préfèrent l'amélioration des races en dedans à celle des croisements avec les races étrangères ; je ne discuterai point ce qu'il peut y avoir d'inconvénient et de peu progressif dans cette manière de voir, attendu que c'est une médaille à deux revers, et qui mériterait d'être examinée et discutée avec les soins, avec les détails que ne peut comporter ce simple rapport.

Les longues discussions qui se sont élevées sur les labours m'ont prouvé de nouveau combien il est difficile d'apprécier et de juger équitablement ce genre de travail dans un concours.

Nous aurions désiré que la comparaison des charrues eût pour base le dynamomètre ; il en fût résulté, en exprimant par cent points supposés de comparaison du maximum de résistance, un tableau indiquant le degré de force ou de tirage de chacune des charrues, ce qui peut rapprocher de l'exactitude, et facilite le jugement de MM. les commissaires ; car ils n'auraient plus eu qu'à comparer la bonté, la propreté du travail, et combiner la vitesse à l'inégalité de largeur et de profondeur des sillons.

Cette lutte, avec tâche égale, a été remplie avec plus ou moins de perfection, en plus ou moins de temps, mais l'ensemble a été admirable, aussi nous aurions désiré voir au banquet les concurrents et les vainqueurs, tandis qu'il n'y avait que ces derniers.

Malgré cela, nous désirons que ce précieux genre  d'émulation, tel que la pratique le Comice, soit conservé, amélioré s'il est possible, et surtout appliqué dans nos trois arrondissements ; les bons labours ont besoin d'être encouragés, car depuis Caton et Columelle tous les agriculteurs instruits placent au premier rang ce moyen de fertiliser la terre.

Ce qui ne m'a pas moins intéressé c'est l'excellent rapport des visites faites dans chaque commune par MM. les commissaires avec un soin minutieux et une scrupuleuse attention, ce qui leur a procuré l'occasion de faire des remarques excessivement intéressantes et d'établir des rapports entre le Comice et une foule d'agriculteurs expérimentés, ce qui augmente encore les avantages que peuvent procurer ce genre de concours. J'ai exprimé à M. le rapporteur le désir de voir son travail  figurer dans nos annales ; espérons que notre désir se réalisera.

Je pense que nous devrions imiter le Comice de Loches, au moins pour notre arrondissement, en allant chercher, visiter les bons cultivateurs, les bons praticiens, et ne pas attendre qu'ils viennent à nous ; l'homme de bien, l'agriculteur paisible, vit loin du monde et mérite pourtant d'être honoré, encouragé dans ses efforts pour tout le bien qu'il  fait à l'agriculture qui est la source de la fortune publique, et jamais ou rarement la source de la fortune privée.

Dans notre zèle pour l'amélioration de l'agriculture du pays, nous avons quelquefois accusé de parcimonie de malheureux cultivateurs refusant pour ainsi dire de nourrir à l'écurie leurs chétives brebis, qui produisent en douze mois une valeur d'environ deux francs ; c'est au défaut de fourrages qu'il faut s'en prendre ; mais le progrès et l'émulation que nous avons vus dans les cantons de Preuilly et de Pressigny, nous font espérer que l'agriculteur finira par comprendre son intérêt et cette vérité qu'on n'a cessé de proclamer depuis Olivier de Serres, que les fourrages sont la base essentielle de toute bonne culture ; car tout s'enchaîne admirablement en agriculture ; un faute, une race mauvaise, le défaut de fourrage vouent la terres à stérilité et condamnent l'homme à la misère, et par suite, à la dégradation, tandis qu'un plan sagement combiné, de bons animaux couvrent le sol de riches produits et amènent l'aisance dans les campagnes.

Je ne sais, Messieurs, si  je me berce d'un espoir trompeur, je pense que notre Société est appelée à servir de lien entre les membres des Comices du département ; amis sans se connaître, animés du même courage, tendant au même but, ne différant quelquefois que sur les moyens les plus efficaces pour y parvenir ; trop heureuse si elle pouvait elle-même, par son action, être de quelque assistance à la cause commune, et ne pas travailler seulement à la prospérité particulière, mais éprouver le civique bonheur d'avoir été de quelque utilité aux divers  Comices agricoles de la Touraine ; c’est pour cela que j'ai proposé d'établir des  relations plus intimes en offrant nos annales pour insérer leurs travaux ; je crois que ce moyen tournerait à l'avantage du pays.

 

CONCLUSIONS.

D'après ces faits nous avons cru devoir conclure :

1° Que le premier acte de confraternité, entre notre Société et le Comice agricole de Loches, devait être constaté au procès-verbal de la séance générale ;

2° Que la section proposera en séance générale, pour continuer nos relations, d'insérer dans nos annales la majorité de leurs travaux, tels que les procès-verbaux, les rapports de leurs commissions etc.

3° Que nos annales soient envoyées ou mises à la disposition de chaque membre du Comice ;

4° M. le secrétaire général, en prévenant M. le président de la décision prise, remerciera le Comice du bon accueil qui vous a été fait dans la personne de votre délégué.

1851

Visite de fermes de l'arrondissement de Loches par la Société d'agriculture

Annales de la Société d'Agriculture Sciences, Arts et Belles-Lettres du département d'Indre-et-Loire, Tome XXX, 1851, p. 130-186., Excursion agronomique dans le département d'Indre-et-Loire., Rapport de la commission d'examen lu dans la séance publique du 31 août 1851, par M. Bonnebault.

 

M. Léon GAULLIER de la CELLE, ferme de Bréviande à la Celle-Guenand : http://histoire-agriculture-touraine.over-blog.com/2017/09/gaullier-de-la-celle-leon-1816.html

 

M. Etiene MILLET, Château de Pont à Genillé, 105 ha : http://histoire-agriculture-touraine.over-blog.com/2018/04/millet-etienne.html

 

M. Théodore DAVELUY, les Hubaudières à Chédignyhttp://histoire-agriculture-touraine.over-blog.com/2017/02/develuy-theodore-1799-1868.html

Note : pour voir le détail des prix et la description des exploitations agricoles, cliquer sur les liens.

1851

Deuxième Fête du Comice 

tenue à Montrésor le 3 septembre 1851

 

Journal d’Indre-et-Loire du jeudi 4 septembre 1851. Source : Archives municipales de la ville de Tours, cote Périodiques 121C36.

COMICE AGRICOLE DE LOCHES

C'était hier un jour de grandes fêtes à Montrésor. Pour la seconde fois, depuis qu'il est organisé, le comice agricole de l'arrondissement de Loches se réunissait pour décerner des primes d'encouragement à l'agriculture.

En 1850, les cantons de Preuilly et de Pressigny  concouraient en ensemble ; cette année, le sort avait désigné ceux de Loches et de Montrésor, et le chef-lieu de ce dernier canton, pour la célébration de la fête.

etc...

 

 

 

1852

Prix remis aux fermes de l'arrondissement de Loches par la Société d'agriculture

M. Léon de GAULLIER de la CELLE à la Celle-Guenand : Prix d'honneur pour défrichements.

http://histoire-agriculture-touraine.over-blog.com/2017/09/gaullier-de-la-celle-leon-1816.html

 

M. Antonin BOUTRON à Loché-sur-Indrois, fermier du domaine des Moinaudières : 1er prix pour l'exploitation la mieux dirigée

http://histoire-agriculture-touraine.over-blog.com/2018/04/boutron.html

 

M. Etienne MILLET au château de Pont à Genillé: 2e prix de l’exploitation la mieux dirigée

http://histoire-agriculture-touraine.over-blog.com/2018/04/millet-etienne.html

 

Note : pour voir le détail des prix et la description des exploitations agricoles, cliquer sur les liens.

 

1866

Visite de fermes de l'arrondissement de Loches par la Société d'agriculture

 

CHAPU Frères à Orbigny :

http://histoire-agriculture-touraine.over-blog.com/2017/12/chapu-sylvain-1834-1900.html

RICHARD à Perrusson

http://histoire-agriculture-touraine.over-blog.com/2018/04/richard-michel.html

RÉMY à Chemillé-sur-Indrois

http://histoire-agriculture-touraine.over-blog.com/2018/04/remy-hubert-joseph.html

 

Annales de la Société d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres d'Indre-et-Loire. 1866. p.348-354. Visite aux exploitations. Rapport au nom de la commission présenté par M. FENNEBRESQUE (vice-président de la Société d’Agriculture d’Indre-et-Loire, Ingénieur agricole de Grignon).

Au nombre des exploitations sur le mérite desquelles la Commission a été appelée à se prononcer, il en est une qui a été précédemment honorée d'une des récompenses que le département réserve aux agriculteurs les plus dignes par l'ensemble de leurs travaux, par le nombre des animaux qu'ils entretiennent et les progrès qu'ils ont entrepris et réalisés. Le domaine de la Cartinière, commune d'Orbigny, près Montrésor, s'étend sur 140 hectares que MM. CHAPU frères cultivent par quart. Les céréales comprennent 40 ha de blé et 43 d'avoine qui révèlent par leur aspect, l'action de l'engrais minéral, la chaux, qui y est employée depuis plusieurs années. Contrairement aux récoltes de même nature, les blés et les avoines de la Cartinière sont exempts de mauvaises herbes et on reconnait facilement que ce domaine est entre les mains de cultivateurs éminemment actifs et laborieux qui ont résolu de ne reculer devant aucun sacrifice de temps et d'argent pour l'améliorer. La culture du trèfle et de divers fourrages temporaires concourt à l'entretien d'un troupeau de 160 bêtes à laine, de 20 vaches, 6 bœufs et 4 chevaux dans un état satisfaisant. Il y aurait cependant utilité à faire la part des plantes fourragères plus large, afin que le nombre d'animaux pût être porté à un chiffre supérieur en rapport avec la surface de cette exploitation. En effet, le succès de l'entreprise de MM. CHAPU frères ne peut pas dépendre uniquement de l'usage de la chaux ; ce serait gravement compromettre l'avenir que de ne pas travailler en vue de recueillir et d'employer les engrais animaux, ce fumier-type que rien ne peut remplacer d'une manière absolue. Le chaulage à haute dose, même sur un sol qui peut s'en accommoder aussi bien que celui de la Cartinière, ne conduit aux récoltes maxima que quand il est suivi et soutenu par d'abondantes fumures capables de restituer de nouveaux et indispensables éléments de fertilité, et de transmettre aux récoltes subséquentes les bienfaits d'une telle opération. C'est dans de telles circonstances que la formule de restitution, cette loi si naturelle et si judicieuse, doit recevoir une application, parce que retirer sans rendre c'est agir à la manière des dissipateurs irréfléchis et qui se soucient peu du lendemain. La Commission ne peut qu'engager MM. CHAPU à entrer plus franchement dans la voie des fourrages et des fumures, pour établir entre la culture des céréales un équilibre qui les préserve des inconvénients d'un chaulage excessif et leur permettre d'élever la puissance de production de leur par la présence d'un plus grand assortiment de bétail. Elle croit pouvoir leur présager que leurs efforts persévérants seront couronnés d'un succès qui, loin d'être éphémère et trompeur, aura assez de durée, dès qu'il reposera sur une action simultanée des grosses fumures, pour leur procurer une équitable rémunération at augmenter la valeur de leur capital foncier.

Depuis environ sept ans, M. RICHARD s'est fixé dans sa propriété des Noëls, commune de Perrusson, près Loches, et il lui a consacré ses loisirs. La culture défectueuse du milieu où il se trouvait placé l'avait frappé, et il voulut travailler dans un sens plus raisonné et plus méthodique dans le but de faire marche de front la production et l'amélioration. Les premiers travaux qui marquèrent le début des opérations de cet agriculteur furent le défrichement des landes qui complètent les 40 hectares soumis aux appréciations de la Commission. Le terrain des Noëls est généralement de nature alumino-siliceuse. Il repose sur un sous-sol compact et conserve l'eau pendant une partie de la mauvaise saison. L'infertilité de ce sol et ses défauts ont déterminé M. RICHARD à diriger toutes ses forces sur les portions les moins productives au lieu de rechercher dans les plus riches les moyens de féconder économiquement les conquêtes qu'il avait faites sur des bruyères séculaires. Cette faute, qui n'en est une que pour celui qui ne dispose pas d'un puissant capital, a retardé la réalisation des procédés dont la Commission a pu constater l'application. Imbu des meilleurs principes agricoles et convaincu qu'une exploitation, quelque modeste qu'elle soit, ne peut fonctionner régulièrement qu'en agissant d'après un plan mûri et sagement conçu, M. RICHARD a adopté un assolement de cinq ans qui comprend les plantes sarclées avec fumure, l'avoine, l'orge, et autres menues récoltes de printemps, une jachère, un blé, et enfin le trèfle clôt cette rotation dont le mérite est d'être appropriée à un sol qui, avec quelques avances et un peu de temps encore, se montrera capable de répondre aux sollicitations d'une culture habilement combine et qui tend à devenir plus intensive. En effet, sur cinq années, il n'y a que quatre récoltes prélevées sur le sol. Une jachère est intercalée entre les deux céréales, et enfin sur ces quatre cultures, deux sont consacrées aux grains et les deux autres sont attribuées à la production fourragère. Les plantes sarclées sont représentées principalement par les betteraves qui servent à l'entretien d'un troupeau de 72 brebis et moutons et de 5 vaches. Le grand espacement des lignes de ces racines offre l'avantage de rendre les binages, toujours si couteux et si difficiles où il y a pénurie de bras, praticables avec les instruments que la mécanique met avec tant de prodigalité à la disposition des cultivateurs. M. RICHARD a su, sous ce rapport, fait choix de bineurs et buteurs qui se recommandent ainsi que ses charrues par la précision de leur travail et leur solidité. Autant la jachère est blâmable dans l'assolement triennal, autant on doit l'approuver quand elle occupe une place utile, qu'elle a un but déterminé. Entre deux céréales qui favorisent la multiplication des mauvaises herbes, elle a la mission de faciliter leur destruction. Les conséquences d'un tel agencement cultural, d'une telle succession de plantes, sont faciles à prévoir, et elles se font remarquer aux Noëls par la beauté des céréales, leur régularité et leur netteté. Ce propriétaire-cultivateur ne se borne pas, il est vrai, aux fumures que lui fournissent ses étables, il a recours, et tout prouve qu'il a raison, aux phosphates fossiles qui, à l'avantage d'un prix modéré (5 à 6 fr. les 100 kg), ont celui d'introduire dans ce sol qui, comme tous ceux appartenant à l'étage tertiaire en sont dépourvus, des éléments calcaires et phosphoriques que l'on attendrait vainement de l'atmosphère. Le phosphate est indispensable à la formation du grain, comme la silice l'est au développement de la tige et à son maintien. Presque tous les sols contiennent de la silice, mais le phosphore, ce pain des plantes, fait souvent défaut, ou ne se rencontre que sous une forme inassimilable. C'est à son absence qu'il faut attribuer l'aspect languissant et chlorotique des végétaux, l'envahissement de la rouille et autres affections maladives. Les cendres de blé renferment 95% de phosphate ; c'est donc à cette céréale que doit être principalement appliqué cet engrais indigène qui n'a contre lui que de n'être pas connu. L'Angleterre emploie, depuis un certain nombre d'années déjà, le phosphate fossile sous forme de coprolithes (excréments pétrifiés ou plutôt débris de reptiles et de poissons antédiluviens, de fragments d'os, d'écailles, de poils, etc., que les convulsions du globe ont enfouis dans le sein de la terre. etc.), et cet engrais minéral est considéré comme devant jouer un rôle décisif dans le travail de la fertilisation du sol. Son usage, de même que celui du guano, aidèrent grandement les cultivateurs de cette contrée à braver le temps de crise qui a succédé la réforme douanière et à surmonter le découragement qui s'était emparé de tous les esprits. La découverte des phosphates fossiles est, suivant le rapporteur de la Commission de l'enquête sur les engrais, une découverte providentielle (Rapport adressé au nom de la Commission des engrais à M. le ministre de l'Agriculture par M. Dumas, sénateur), et pour justifier cette appréciation, il suffit de rappeler que le sol en France a besoin chaque année d'une restitution de phosphate de chaux qui atteint presque deux millions de tonnes, abstraction faite des localités qui en sont pourvus. C'est seulement à la dose de 300 kg/ha que M. RICHARD applique le phosphate, lorsqu'il serait nécessaire d'en porter la quantité à au moins 500 kg en moyenne pour obtenir des effets plus significatifs. Les bâtiments de cette exploitation ont été aussi l'objet de quelques heureuses dispositions qui ont été particulièrement appliquées à la bergerie et à la porcherie. La Commission propose qu'une médaille d'argent soit offerte à M. RICHARD, à titre d'encouragement, et comme témoignage de son approbation dans les améliorations qu'il a su introduire dans sa ferme des Noëls en procédant avec lenteur, mais en ne déviant pas de la ligne qu'il s'était tracé pour résister aux enivrantes séductions d'une culture inappropriée et plus fantaisiste que raisonnée.

La Commission a retrouvé dans le fermier de la Brouardière, commune de Chemillé-sur-Indrois, près Montrésor, un lauréat de l'année précédente dont elle a visité les cultures avec un nouvel intérêt. M. RÉMY a mis à profit la récompense qui lui avait été accordée. C'est un cultivateur sérieux chez lequel on trouve une réunion de récoltes qui dénote une agriculture bien comprise. Le sol de cette ferme, qui avait été antérieurement stimulé vigoureusement par de nombreux engrais, a rencontré un continuateur zélé qui, à l'encontre de la plupart des fermiers, a résolu de procéder par les fumures abondantes, les labours puissants et la culture variée des plantes fourragères depuis la fertile et inappréciable luzerne jusqu'à l'humble trèfle rampant. Ces trois causes de prospérité ont produit d'heureux fruits. Sur les 140 ha que comprend cette ferme, 27 vaches et veaux, 9 bœufs, 10 chevaux et 400 moutons s'entretiennent et s'engraissent. Parmi les animaux, le troupeau a plus particulièrement attiré l'attention de la Commission, parce que c'est sur sa direction et sa composition qu'est basée la principale spéculation de M. RÉMY. Sur les 400 moutons que contient sa bergerie, on trouve 200 brebis portières, 150 agneaux et 50 moutons d'engrais. Tous ces animaux sont des premiers extraits de brebis, tant berrichonnes que solognotes, et de béliers de race anglaise Southdown, puis de cette race française de la Charmoise. La supériorité du type anglais paraît décidément l'emporter pour le poids des toisons et la précocité de la viande. Cette qualité est des plus précieuses pour l'éleveur, et c'est vers ce but que les cultivateurs doivent tendre dans le temps présent, parce qu'il n'est pas indifférent d'obtenir, dans des animaux de 18 mois, ce qu'on ne rencontrerait que dans des bêtes de 2 à 3 ans. L'industrie de la viande, qui se présent si opportunément pour résoudre la question de l'avilissement du prix des céréales, ne peut s'exercer avec profit qu'à la faveur d'un engraissement rapide et hâtif avec le concours des races perfectionnées dont, à l'imitation de M. REMY, l'intervention doit être limitée à des croisements, malgré tout ce que des apparences, souvent mensongères, pourraient engager à tenter. Pour tous les cultivateurs qui entreprennent l'exploitation d'une propriété, il y a toujours une grande difficulté à vaincre, c'est la recherche de l'inconnue qui détient le secret des causes de réussite ou d'insuccès. Communément, on n'étudie pas ce point capital ; on passe d'une opération à une autre, on perd du temps, et souvent on compromet gravement ses intérêts. M. REMY, soit hasard ou calcul, a découvert cette inconnue, il a surtout développé et mis en relief les facultés herbigènes de son sol, en ne se laissant pas entraîner à l'épuisant et exclusive culture des céréales, il en a fixé et restreint l'étendue, pour donner aux fourrages et aux pâturages une extension en rapport avec ses besoins du moment, et pour préparer des ressources propres à assurer l'existence d'un troupeau de 800 moutons au lieu de 400. Les fourrages de toute nature qui sont cultivés sur la ferme de la Brouardière, les céréales qui y figurent dans une année où tant d'autres sont moins que médiocres, font l'éloge du système de M. REMY, et prouvent qu'il a persisté dans la voie du progrès qu'il s'est imposée ; qu'en un mot, il est digne de la médaille de vermeil, grand module, que la Commission est d'avis de lui décerner. En signalant les opérations de cet agriculteur, en faisant ressortir les moyens par lesquels il est parvenu à tirer d'une terre dont la stérilité était généralement connue, ce qu'on obtient à peine d'un fonds d'une valeur beaucoup plus élevée, la Commission a pensé que M. REMY aurait quelques imitateurs, qu'elle sera heureuse d'encourager et de récompenser. Le moment n'est-il pas venu pour les cultivateurs instruits et comprenant tout à la fois leur époque et leurs intérêts, de travailler sérieusement à améliorer le sol qui leur est confié, par une culture progressive et l'éducation d'un bétail bien entendue, et non de l'appauvrir en suivant les sentiers battus d'habitudes surannées que la science, le raisonnement et la pratique ont depuis longtemps condamnées.

FENNEBRESQUE.

1866

Membres titulaires de la Société d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres d'Indre-et-Loire, habitants de l'Arrondissement de Loches

Canton de La Haye-Descartes :

M. PINET, constructeur mécanicien à Abilly

Canton de Ligueil :

M. LEBEC, propriétaire, membre du Conseil général, à Ligueil

M. VÉNEAU DE LA FOUCHARDIÈRE, propriétaire à Ciran

Canton de Montrésor : néant

Canton du Grand-Pressigny :

M. GAULIER DE LA CELLE, propriétaire à la Celle-Guenand

M. BRETON-DUBREUIL, propriétaire, Conseiller général au Grand-Pressigny

Canton de Preuilly :

M. MENOU (comte Léon de), propriétaire, à Boussay, près Preuilly

1868

Jean-Pierre AUBERT : Incident au banquet du comice agricole de Loches. Le 16 août 1868 ou "soirée" des gendarmes. Bulletin des Amis du Pays Lochois. Numéro 34, 2018. p. 101- 121.

1875

Assemblée générale du Comice de l'arrondissement de Loches

tenu à l’Hôtel de Ville de Loches le 14 avril 1875

Président : marquis Louis René de MENOU

Vice-présidents : F. RAOUL DUVAL ; C. CHENANTAIS 

Secrétaire : Jean DELAPORTE fils (avocat)

Trésorier : Jules ARCHAMBAULT

 

Délégués pour la période :

Pour Loches : DELAFOUCHARDIÈRE, LANIBOIRE, MENNESSIER Lucien

Pour Ligueil : BRIEL-LEPOT, Th. COURSAULT, BERNIER

Pour La Haye-Descartes : BOYER, Baptiste TROUVÉ, Jules ROBIN

Pour Montrésor : POURNIN, RÉMY Jules, VÉNIER Anthyme

Pour Pressigny : GARREAU, Th. ROBIN, HARDOUIN

Pour Preuilly : Antoine MOREAU, Léon PENOT, Léonce RABAULT

La société est formée pour six ans, à partir du 1er janvier 1873 au 1er janvier 1879

1912

COMICE AGRICOLE DE LOCHES

Président : Leroux, à Loches
Vice-présidents : Pagé à Charmussay et Bion, maire de Ligueil
Secrétaires : Verna, à Loches ; Bironneau
Trésorier : Sellier, à Montrésor


1936

 

COMICE DE LOCHES

Président : M. Bernier à Loches

Secrétaire : M. Dubois à Tauxigny

Trésorier : M. Patry à Beaulieu

Source : Bulletin Agricole et Viticole de la Touraine, n° 9, septembre 1936, ADIL 363PERU3

2019

Loches 19-20 août

La Nouvelle République samedi 17 août 2019 (p. 18) et dimanche 20 août 2019 (p.11)

Comice agricole de Loches

"Un vent de colère sur le comice. Le comice agricole se veut festif, bien sûr. Mais hier, pour l'inauguration, la colère d'un monde agricole en souffrance et la politique se sont invités à la fête"

Les présidents

Georges ARCHAMBAULT : 1849 à 1871.

http://histoire-agriculture-touraine.over-blog.com/2017/10/archambault-georges-1799-1871.html

 

Louis René de MENOU, Marquis de Boussay :  1871 à 1879

http://histoire-agriculture-touraine.over-blog.com/2017/02/de-menou-louis-1814-1891.html

 

M. TERROUANNE : 1880

 

Benjamin Pierre D'AUXERRE : 1881 à 1885.

http://histoire-agriculture-touraine.over-blog.com/2017/02/dauxerre-benjamin-1817-1903.html

 

M. AVRIL : 1886-1895

Joseph Hubert REMY : 1896-1901

M. LEROUX : 1902-1921

Paul BERNIER : 1921-1939

Georges BRIZIOU : 1947-1976

Désiré CHARPENTIER : 1977-1989

Paul THIBAULT : 1989-1993

Joseph POIRIER : 1993-

 

 

Evolution du nombre de membres

1849 :   45

1852 : 120

1854 : 244

1856 : 238

1858 : 260

1861 : 243

1864 : 504

1868 : 334

1869 : 406

1871 : 420

1872 : 480

1873 : 507

1874 : 531

1876 : 501

Dates et lieux des Comices

Année   Lieu

1849      Ligueil

1850      Le Grand-Pressigny

1851      Montrésor

1852      La Haye-Descartes

1853      Loches

1854      Le Grand-Pressigny

1855      Ligueil

1856      Loches

1857      Le Grand-Pressigny

1858      La Haye-Descartes

1859      Montrésor

1860      Preuilly-sur-Claise

1861      Ligueil

1862      Loches

1863      Le Grand-Pressigny

1864      La Haye-Descartes

1865      Montrésor

1866      Preuilly-sur-Claise

1867      Ligueil

1868      Loches

1869      Le Grand-Pressigny

1870      La Haye-Descartes

1871      Montrésor

1872      Preuilly-sur-Claise

1873      Ligueil

1874      Loches

1875      Le Grand-Pressigny

1876      La Haye-Descartes

1877      Montrésor

1878      Preuilly-sur-Claise

1879      Ligueil

1880      Loches

1881      Le Grand-Pressigny

1882      La Haye-Descartes

1883      Montrésor

1884      Preuilly-sur-Claise

1885      Ligueil

1886      Loches

1887      Le Grand-Pressigny

1888      La Haye-Descartes

1889      Montrésor

1890      Preuilly-sur-Claise

1891      Ligueil

1892      Loches

1893      Le Grand-Pressigny

1894      La Haye-Descartes

1895      Montrésor

1896      Preuilly-sur-Claise

1897      Ligueil

1898      Loches

1899      Le Grand-Pressigny

1900      La Haye-Descartes

1901      Montrésor

1902      Preuilly-sur-Claise

1903      Ligueil

1904      Loches

1905      Le Grand-Pressigny

1906      La Haye-Descartes

1907      Montrésor

1908      Preuilly-sur-Claise

1909      Ligueil

1910      Loches

1911      Le Grand-Pressigny

1912      La Haye-Descartes

1913      Montrésor

1914      xxx

1915      xxx

1916      xxx

1917      xxx

1918      xxx

1919      xxx

1920      Loches

1921      Ligueil

1922      Le Grand-Pressigny

1923      Montrésor

1924      La Haye-Descartes

1925      Preuilly-sur-Claise

1926      Loches

1927      Ligueil

1928      Le Grand-Pressigny

1929      Montrésor

1930      La Haye-Descartes

1931      Preuilly-sur-Claise

1932      Loches

1933      Ligueil

1934      Le Grand-Pressigny

1935      Montrésor

1936      La Haye-Descartes

1937      Preuilly-sur-Claise

1938      Loches

1939      Ligueil

1940      xxx

1941      xxx

1942      xxx

1943      xxx

1944      xxx

1945      xxx

1946      xxx

1947      Loches

1948      Le Grand-Pressigny

1949      La Haye-Descartes

1950      Montrésor

1951      Preuilly-sur-Claise

1952      Ligueil

1953      Loches

1954      Le Grand-Pressigny

1955      La Haye-Descartes

1956      Montrésor

1957      Preuilly-sur-Claise

1958      Ligueil

1959      Loches

1960      Le Grand-Pressigny

1961      La Haye-Descartes

1962      Montrésor

1963      Preuilly-sur-Claise

1964      Ligueil

1965      Loches

1966      Le Grand-Pressigny

1967      Descartes

1968      Montrésor

1969      Preuilly-sur-Claise

1970      Ligueil

1971      Loches

1972      Le Grand-Pressigny

1973      Descartes

1974      Montrésor

1975      Preuilly-sur-Claise

1976      Ligueil

1977      Loches

1978      Le Grand-Pressigny

1979      Descartes

1980      Montrésor

1981      Preuilly-sur-Claise

1982      Ligueil

1983      Loches

1984      Le Grand-Pressigny

1985      Descartes

1986      Montrésor

1987      Preuilly-sur-Claise

1988      Ligueil

1989      Loches

1990      Le Grand-Pressigny

1991      Descartes

1992      Montrésor

1993      Preuilly-sur-Claise

1994      Ligueil

1995      Loches

1996      Le Grand-Pressigny

1997      Cussay (canton de Descartes)

1998      Montrésor

1999      Preuilly-sur-Claise

2000      Ligueil

2001      Loches

2002      Le Grand-Pressigny

2003      Descartes

Arrondissement de Loches en 1904

6 cantons

68 communes

1803 km²

35 habitants/km²

 

Canton de La Haye-Descartes

10 communes, 9076 hab, 205 km², 44 hab./km²

Abilly

Balesmes

Civray-sur-Esves

Cussay

Draché

La Celle-Saint-Avant

La Haye-Descartes (Chef-lieu de canton)

Marcé-sur-Esves

Neuilly-le-Brignon

Sepmes

 

Canton du Grand-Pressigny

9 communes, 8237 hab., 267 km², 31 hab./km²

Barrou

Betz

Ferrière-Larçon

La Celle-Guenand

La Guerche

Le Grand-Pressigny (Chef-lieu de canton)

Le Petit-Pressigny

Paulmy

Saint-Flovier

 

Canton de Ligueil

13 communes, 9464 hab., 283 km², 33 hab./km²

Bossée

Bournan

Ciran

Esves-le-Moutier

La Chapelle-Blanche

Le Louroux

Ligueil (chef-lieu de canton)

Louans

Manthelan

Mouzay

Saint-Senoch

Varennes

Vou

 

Canton de Loches

18 communes, 16924 hab., 409 km², 41 hab./km²

Azay-sur-Indre

Beaulieu

Bridoré

Chambourg

Chanceaux-près-Loches

Chédigny

Dolus

Ferrière-sur-Beaulieu

Loches (chef-lieu d'arrondissement et de canton)

Perrusson

Reignac

Saint-Bauld

Saint-Hippolyte

Saint-Jean-Saint-Germain

Saint-Quentin

Sennevières

Tauxigny

Verneuil-sur-Indre

 

Canton de Montrésor

10 communes, 9769 hab., 373 km², 26 hab./km²

Beaumont-Village

Chemillé-sur-Indrois

Genillé

Le Liège

Loché

Montrésor (chef-lieu de canton)

Nouans

Orbigny

Villedômain

Villeloin-Coulangé

 

Canton de Preuilly-sur-Claise

8 communes, 9251 hab., 263 km², 35 hab./km²

Bossay

Boussay

Chambon

Charnizay

Chaumussay

Preuilly-sur-Claise (chef-lieu de canton)

Tournon-Saint-Pierre

Yzeures-sur-Creuse

La tradition se perpétue dans le Lochois : Vendredi 5, Samedi 6 et Dimanche 7 août 2016, COMICE AGRICOLE DE L'ARRONDISSEMENT DE LOCHES, Montrésor au fil de l'Indrois, Programme 2016


SOURCES et BIBLIOGRAPHIE

Archives départementales d'Indre-et-Loire

Comice de l'arrondissement de Loches (création, organisation et fonctionnement) :

1845-1875, cote 7M292

1876-1897, cote 7M293

1898-1914, cote 7M294

Rapport de M. de LATOUR, (3 septembre 1847) membre du Conseil général, en réponse aux propositions de M. le Préfet et de M. le Ministre de l'agriculture, relatives à l'établissement, dans le département d'Indre-et-Loire, de comices agricoles, de fermes-écoles.
ADIL_8°BH1917 jpg (imprimé)

 

LES COMICES, avec qui, pourquoi, comment créer et faire fonctionner un Comice (Loi du 20 mars 1851), Chambres d’agriculture, 27e année, 15 janvier 1956, Revue publiée par l’Assemblée Permanente des Présidents de Chambres d’Agriculture. 15 pages.

http://histoire-agriculture-touraine.over-blog.com/2018/04/les-comices-avec-qui-pourquoi-comment-creer-et-faire-fonctionner-un-comice.html

 

JOURNAL D'AGRICULTURE PRATIQUE, septembre 1871, p. 882-883, article de E. Lecouteux

(JAP 1870b, pdf 890-891)

BORDIER Christophe, Les Comice d'Eure-et-Loir au XIXe siècle, université du Maine, 2001 (N. Vivier, dir.)

BRIAND Séverine, Le comice de Mamers au XIXe siècle. Mémoire de Master, université du Maine (N. Vivier dir.), 2007

RONDELOT Dominique, Jours de Comice : l'empreinte de la ruralité : Arrondissement de Loches : Loches, Le Grand Pressigny, Descartes, Montrésor, Preuilly-sur-Claise, Ligueil. 1849-2003. 255 p., Archives départementales d'Indre-et-Loire, cote 4°B391 (Chambray livres)

 

 

LAGADEC Yann, "Quelles élites pour le progrès agricole au XIXe siècle ? L'exemple des comices agricoles bretons",  in Elites et notables de l'Ouest, F. Pitou (dir.), PUR, 2003, p. 105-120.

LAUNAY Vincent, Le comice agricolr du canton du Mans, 1848 à 1868. Mémoire. Université du Maine, 2000 (direction N. Vivier)

VIVIER Nadine, Les Comices agricoles et la Société d'agriculture de la Sarthe, Bulletin de la Société d'agriculture Sciences et arts de la Sarthe, n° 873, 2011, 12 p.
Cote A144

VIVIER Nadine, Elites et progrès agricole XVIe-XXe siècle

http://histoire-agriculture-touraine.over-blog.com/2018/04/elites-et-progres-agricole-xvie-xxe-siecle-nadine-vivier.html

 

 

 

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