HOUSSARD Georges (1814-1885) (fils)

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Source : LAURENCIN Michel. Dictionnaire biographique de la Touraine. C.L.D. 1990

HOUSSARD Georges-Eugène (1814-1885)
C'est à Cerelles (Indre-et-Loire) le 28 octobre 1814 que naît Georges-Eugène Houssard. Avocat de formation et propriétaire à Sonzay (canton de Neuillé-Pont-Pierre). Georges Houssard est, sous le Second Empire, le type parfait du grand bourgeois de la terre, intéressé par les questions et les progrès agricoles. Disposant en 1852 d'un revenu de 25 000 francs, il peut rivaliser par sa fortune avec les représentants locaux de l'aristocratie. En 1859 ses domaines s'étendent sur 600 ha.
Maire de Chanceaux-sur-Choisille puis de Sonzay, au Nord et ou au Nord-Est de Tours, élu conseiller général du canton de Neuillé-Pont-Pierre en 1852, il est président de la Société d'Agriculture et à ce titre exerce un réel ascendant sur les populations rurales de la région.
Ennemi des systèmes et d'esprit libéral, il est incité à se présenter aux élections législatives de 1863 par un groupe de citoyens indépendants pour tenter de ravir le siège de la première circonscription d'Indre-et-Loire au député sortant et candidat officiel de l'Empire, Alexandre Goüin. Mais il est battu par 4543 voix contre 11169 à Goüin et 4082 à l'avocat républicain Armand Rivière.
La nomination d'Alexandre Goüin au Sénat en 1867 provoque une élection partielle dans la première circonscription, celle de Tours Il se porte candidat contre l'officiel Eugène Goüin, fils d'Alexandre Goüin. Au premier tour, les 21 et 22 septembre 1867, Georges Houssard recueille 5122 suffrages sur 26709 inscrits et 19947 votants contre 0582 à Eugène Goüin, 4047 à Armand Rivière et 1178 au légitimiste vicomte de Flavigny. Il est élu député d'Indre-et-Loire à l'issue du second tour des 4 et 5 janvier 1868 par 10980 voix contre 7625 à Eugène Goüin sur 18624 votants. S'inspirant des idées libérales exposées par Adolphe Thiers, notamment dans son discours sur les libertés nécessaires, il expose son programme dans une circulaire électorale du 5 décembre 1867 : "J'attends depuis 15 ans écrit-il, avec les amis de l'ordre, le couronnement de l'édifice par la liberté ; car il y a des libertés nécessaires à la dignité d'un grand peuple...". Il se déclare favorable aux traités de commerce et de libre-échange, notamment avec le Royaume-Uni. Au Corps Législatif, il vote en faveur des lois de 1868 sur la presse et le droit de réunion, pour l'abrogation des livrets ouvriers et s'unit au courant libéral pour exiger la neutralité de l'administration en matière électorale.
Il se représente dans la même circonscription lors des élections générales des 23 et 24 mai 1869. Son programme peut alors se résumer en un mot : indépendance. Dans sa profession de foi du 6 mai 1869, il déclare en effet : "Au mois de janvier 1868 nous avons combattu ensemble et vaincu la candidature officielle dans la première circonscription. Aujourd'hui, je me présente à vos suffrages, libre de tout patronage, n'entendant relever que de vous et de ma conscience...". Sans être hostile au régime impérial, sa candidature se veut modérée et libérale. Elle s'appuie sur le monde rural et sur le Journal L'Union Libérale qu'il a contribué à fonder. Embarrassée, la feuille conservatrice Le Journal d'Indre-et-Loire recommande l'abstention, le vote blanc et même le vote en faveur de ses adversaires dans l'espoir de provoquer un second tour de scrutin. etc...

Il est le fils de Pierre Georges HOUSSARD (1774-1849 :
http://histoire-agriculture-touraine.over-blog.com/2020/07/houssard-pierre-georges-1774-1849.html
 

Société d'Agriculture d'Indre-et-Loire

Vice président de la Société d'Agriculture d'Indre-et-Loire de 1862 à 1864
Président de la Société d'Agriculture d'Indre-et-Loire de 1865 à 1885


Chevalier de la Légion d'honneur le 10 décembre 1877

1865

Annales de la Société d'Agriculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres du département d'Indre-et-Loire. Deuxième série, Cent-quatrième année, Tome XLIV - Année 1865, TOURS, Imprimerie Ladevèze, Rue Royale, 1865.

Visite des vignobles d'Indre-et-Loire par le Docteur GUYOT du 4 au 9 septembre 1865

ÉTUDE DES VIGNOBLES DE FRANCE pour servir à l'enseignement mutuel de la viticulture et de la vinification françaises par le Dr Jules GUYOT. Tome II, régions du Centre-Sud, de l'Est et de l'Ouest. PARIS Imprimé par autorisation de son Exc. le Garde des Sceaux. MDCCCLXVIII (1868), p. 643-682

DÉPARTEMENT D'INDRE-ET-LOIRE

http://histoire-agriculture-touraine.over-blog.com/2017/08/guyot-jules-1807-1872.html

Mandats politiques : député, sénateur

http://www2.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche/%28num_dept%29/8971

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)
Georges, François, Eugène, Austrégésile HOUSSARD
Né le 19 octobre 1814 à Cerelles (Indre-et-Loire - France) 
Décédé le 8 juin 1885 à Tours (Indre-et-Loire - France)
Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés :

Régime politique, Second Empire - Corps législatif 
Législature, IIIe législature 
Mandat : Du 4 janvier 1868 au 27 avril 1869 
Département : Indre-et-Loire 
 
Régime politique, Second Empire - Corps législatif 
Législature : IVe législature 
Mandat : Du 23 mai 1869 au 4 septembre 1870 
Département : Indre-et-Loire 
Groupe : Centre gauche 
 
Régime politique : Assemblée Nationale 
Législature
Mandat : Du 8 février 1871 au 7 mars 1876 
Département : Indre-et-Loire 
Groupe : Centre gauche

Député au Corps législatif de 1868 à 1870, représentant en 1871 et sénateur de 1876 à 1879, né à Cerelles (Indre-et-Loire) le 28 octobre 1814, mort à Tours (Indre-et-Loire) le 8 juin 1885, avocat, il s'occupa surtout d'agriculture, devint maire de Chanceaux et de Sonzay et conseiller général d'Indre-et-Loire.
Porté par un groupe de citoyens indépendants, il échoua, le 1er juin 1863, comme candidat d'opposition au Corps législatif, dans la 1ère circonscription d'Indre-et-Loire, avec 4 543 voix contre 11 169 à l'élu officiel, M. Gouin, et 4 082 à M. Rivière, autre candidat d'opposition. Mais M. Gouin ayant été nommé sénateur, M. HOUSSARD fut élu, dans la même circonscription, le 4 janvier 1868, au second tour de scrutin, par 10 980 voix (18 657 votants, 26 753 inscrits), contre 7 625 à M. Gouin fils.
Réélu aux élections générales du 24 mai de l'année suivante, par 19 010 voix (27 425 votants, 36 614 inscrits), contre 7 169 à M. Rivière, il prit place dans le tiers parti et vota la demande d'interpellation des 116. Les électeurs d'Indre-et-Loire l'élurent représentant à l'Assemblée nationale, le 8 février 1871, le 1er sur 6, avec 64 283 voix (73 000 votants, 96 790 inscrits) ; il fit successivement partie du groupe Casimir Périer et du groupe Wallon, et vota tantôt avec le centre droit, tantôt avec le centre gauche :


- pour la paix,
- pour les prières publiques,
- pour l'abrogation des lois d'exil,
- pour la prorogation des pouvoirs du Maréchal de Mac Mahon,
- pour la loi des maires,
- pour le ministère de Broglie,
- pour l'amendement Wallon,
- pour les lois constitutionnelles,
- contre l'amendement Barthe,
- contre le retour à Paris,
- contre le 24 mai,
- contre la démission de Thiers,
- contre la dissolution,
- contre l'amendement Pascal Duprat.

En 1873, il fit à la tribune une déclaration formelle en faveur d'un gouvernement issu de la souveraineté nationale.
Porté, aux élections sénatoriales du 30 janvier 1876, sur la liste conservatrice, il fut élu sénateur d'Indre-et-Loire par 184 voix sur 335 votants, et vota à la Chambre haute avec le centre constitutionnel ; il échoua au renouvellement triennal du 5 janvier 1879, avec 113 voix sur 334 votants, et rentra dans la vie privée. Il était chevalier de la Légion d'honneur, du 10 décembre 1877.


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http://www.senat.fr/senateur-3eme-republique/houssard_georges0297r3.html

HOUSSARD Georges, Ancien sénateur d'Indre-et-Loire, IIIe République
Etat-civil : Né le 28 octobre 1814 ; Décédé le 7 juin 1885 ; Profession Avocat ; Département Indre-et-Loire.
Election : élu le 30 janvier 1876, Fin de mandat le 4 janvier 1879 (non réélu)
HOUSSARD (GEORGES-EUGÈNE), député au Corps législatif de 1868 à 1870, représentant en 1871 et sénateur de 1876 à 1879, né à Cerelles (Indre-et-Loire) le 28 octobre 1814, mort le 7 juin 1885, avocat, s'occupa surtout d'agriculture, devint maire de Chanceaux et de Sonzay et conseiller général d'Indre-et-Loire. Porté par un groupe de citoyens indépendants, il échoua, le 1er juin 1863, comme candidat d'opposition au Corps législatif, dans la 1ère circonscription d'Indre-et-Loire, avec 4,543 voix contre 11,169 à l'élu officiel, M. Gouin, et 4,082 à M. Rivière, autre candidat d'opposition. Mais M. Gouin ayant été nommé sénateur, M. Houssard fut élu, dans la même circonscription, le 4 janvier 1868, au second tour de scrutin, par 10,980 voix (18,657 votants, 26,753 inscrits), contre 7,625 à M. Gouin fils. Réélu aux élections générales du 24 mai de l'année suivante, par 19,010 voix (27,425 votants, 36,614 inscrits), contre 7,169 à M. Rivière, il prit place dans le tiers-parti et vota la demande d'interpellation des 116. Les électeurs d'Indre-et-Loire l'élurent représentant à l'Assemblée nationale, le 8 février 1871, le 1er sur 6, avec 64,283 voix (73,000 votants, 96,790 inscrits) ; il fit successivement partie du groupe Casimir Périer et du groupe Wallon, et vota tantôt avec le centre droit, tantôt avec le centre gauche, pour la paix, pour les prières publiques, pour l'abrogation des lois d'exil, pour la prorogation des pouvoirs du Maréchal, pour la loi des maires, pour le ministère de Broglie, pour l'amendement Wallon, pour les lois constitutionnelles, contre l'amendement Barthe, contre le retour à Paris, contre le 24 mai, contre la démission de Thiers, contre la dissolution, contre l'amendement Pascal Duprat. En 1873, il fit à la tribune une déclaration formelle en faveur d'un gouvernement issu de la souveraineté nationale. Porté, aux élections sénatoriales du 30 janvier 1876, sur la liste conservatrice, il fut élu sénateur d'Indre-et-Loire par 184 voix sur 335 votants, et vota à la Chambre haute avec le centre constitutionnel ; il échoua au renouvellement triennal du 5 janvier 1879, avec 113 voix sur 334 votants, et rentra dans la vie privée.
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

 

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