MARGUERON Jean-Anthyme (1771-1858)

Publié le par histoire-agriculture-touraine

Dictionnaire des scientifiques de Touraine, Presses Universitaires François-Rabelais de Tours, 2017, 414 p.
Extrait p. 294-295

 

MARGUERON Jean-Anthyme
Baptisé à Tours, paroisse Saint-Saturnin, le 12 juin 1771 ; décédé à Tours le 1er février 1858.


Pharmacien chimiste et naturaliste, Pharmacien militaire, Pharmacien civil

Membre de la Société d’agriculture, sciences, arts et belles-lettres d’Indre-et-Loire en 1824. 


Pharmacien retraité et philanthrope
Margueron cède son officine en 1831. Jusqu’à son décès, il a principalement deux centres d’intérêt :

– L’introduction en Touraine d’espèces végétales potentiellement intéressantes sur le plan économique : Madia sativa, une astéracée oléagineuse d’origine chilienne ; Polygonum tinctorium (= Persicaria tinctoria), une polygonacée pouvant remplacer l’indigo ; Rubia tinctoria, la garance, dont il souhaite développer la culture dans le département. Soutenu financièrement par la municipalité de Tours et le Conseil général, il parvient après deux essais infructueux à cultiver les Polygonum et à en extraire la substance colorante. Cette réussite lui vaut les félicitations royales, mais demeure économiquement sans lendemain.

La création d’un jardin botanique et d’acclimatation à Tours. Il faut dix ans à Margueron pour persuader la ville et le Conseil général de l’intérêt d’une telle structure, et trouver un emplacement adéquat. Après un premier projet d’installation à la place du potager de la préfecture (qui a l’aval du préfet d’Entraigues, mais qui est rejeté par les conseillers généraux), un lieu est trouvé en 1842, en face de l’hôpital de Tours, sur le cours du ruau Sainte-Anne, ancien canal devenu insalubre. Margueron est le premier directeur de ce jardin. Il trouve des financements qu’il complète avec une grande partie de sa fortune personnelle. De nombreux directeurs de jardins botaniques et des particuliers (tel Pierre-Fidèle Bretonneau) qui le connaissent et l’estiment lui envoient ou livrent à faible prix les végétaux nécessaires. Le 15 août 1857, le préfet se déplace à son domicile et le décore de la Légion d’honneur. Il décède six mois plus tard, à l’âge de quatre-vingt-sept ans.
 

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