SAINT-PÉRAVY (GUÉRINEAU de) Jean-Nicolas-Marcellin (1735-1789)

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Extrait :

SAINT-PÉRAVY (GUÉRINEAU de) Jean-Nicolas-Marcellin

Né le 12 octobre 1735 à Janville (Eure-et-Loir)

Décédé en 1789 à Lièges (Belgique)

Journaliste, poète et économiste, physiocrate

Il s'investit essentiellement dans la rédaction d'articles économiques dans des journaux tel que la Gazette du commerce (fondée en 1763) ou le Journal de l'agriculture et du commerce de Pierre Samuel du Pont de Nemours entre 1764 et 1774.

 

Il remporte un concours organisé par la Société royale d'agriculture de Limoges [1766]  sur la fiscalité indirecte. Dans la lignée des idées physiocrates, il estime que toute la fiscalité doit reposer sur la taxation de la terre puisque c'est la seule source de richesses. Turgot, alors intendant du Limousin, qui avait financé le prix, trouvant son texte insatisfaisant, écrivit en réponse une Observations sur le mémoire de M. de Saint-Péravy en faveur de l'impôt indirect qui reste comme la première et des plus brillantes formulations de la loi des rendements décroissants. 

1766

Prix de théorie économique institué par la Société d'Agriculture de Limoges

GRASLIN J.-J.-Louis, Essai analytique sur la richesse et sur l'impôt 1767 ; publié avec introduction et table analytique par A. DUBOIS, professeur d'économie politique et d'histoire des doctrines économiques à la faculté de droit de Poitiers. Lib. Paul Geuthner, Paris 1911. 215 p.

P. V-VI
L'origine de cet ouvrage paru pour la première fois à la fin de l'année 1767 et qui n'avait jamais été réédité depuis est bien connue. A l'instigation du président Turgot, intendant de la généralité de Limoges, la Société royale d'agriculture de Limoges institua en 1766 un prix de théorie économique subventionné par l'intendant lui-même. Le premier sujet mis au concours fut le suivant : Démontrer et apprécier l'effet de l'impôt indirect sur le revenu des propriétaires des biens-fonds.
Un programme explicatif fut rédigé, vraisemblablement par Turgot, imprimé et publié. Il supposait admise, comme vérité hors de doute, la théorie physiocratique sur l'incidence de l'impôt. […] Dix mémoires furent remis ; deux furent récompensés. L'un obtint le prix, il était dû à de Saint-Péravy qui avait fait siennes les idées des Physiocrates ; l'autre, qui les avait critiquées, n'obtint qu'une mention honorable. L'auteur de ce second Mémoire ne se fit pas connaître de la Société mais on sut bientôt dans le public que le second lauréat était Jean-Joseph-Louis Graslin, alors receveur général des fermes du roi à Nantes.

HARTMANN Claude, La Société royale d’agriculture de la généralité d’Orléans (1762-1789) et l’école des physiocrates. Mémoires de l’académie d’Orléans, Agriculture Sciences, Belles-Lettres et Arts, VIème série, Tome 14, 2004 p. 71-72

Note 3, p. 73

"Il ne faut pas confondre l'écuyer Joseph Laisné de Saint-Péravy-la Colombe (1726-1792), membre fondateur [de la Société d'Agriculture de la Généralité d'Orléans], qui fut directeur de la société de 1774 à 1786, avec le physiocrate, curieux personnage, poète et polygraphe, collaborateur de Mirabeau et de Dupont au Journal de l'Agriculture ; en 1769, il dut s'exiler en Belgique à la suite d'un duel. Notons que le Dr Fauchon ne le mentionne pas dans la liste des membres correspondants mais il est intervenu à plusieurs reprises"

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