COLONIE AGRICOLE ET PENITENTIAIRE DE METTRAY (Indre-et-Loire)

Publié le par DESBONS Pierre

COLONIE AGRICOLE ET PENITENTIAIRE DE METTRAY (Indre-et-Loire)

Visite de la Colonie de Mettray par une délégation de la Société d'Agriculture d'Indre-et-Loire en juillet 1851

Annales de la Société d'Agriculture Sciences, Arts et Belles-Lettres du département d'Indre-et-Loire, Tome XXX, 1851, p. 174-186.

Colonie agricole de Mettray.

Nous allions clore, ici, le compte que nous vous devions de notre inspection départementale et si l'aridité du sujet en a rendu la narration fastidieuse, nous espérions trouver grâce par la révélation inattendue de procédés puisés aux sources mêmes de la pratique, prise, pour ainsi dire, sur le fait. Mais la Colonie de Mettray, ayant bien voulu nous ouvrir l'accès des travaux qui vous intéressent, nous avons compris que cette lacune rendrait notre travail incomplet, si nous négligions d'y recueillir ce que son mode d'organisation et d'action pouvait offrir d'intéressant à l'agriculture du pays. MM. les Directeurs s'étant mis obligeamment à notre disposition, nous avons parcouru avec eux les dépendances attenantes et éloignées du centre principal, et sur tous les points, nonobstant les difficultés qu'il a fallu vaincre, d'un sol souvent accidenté, chargé de roches à la surface et coupé par des ruisseaux multipliés, nous avons vu les cultures les plus variées et dans des conditions de succès qu'il n'est guère permis aux cultivateurs ordinaires d'atteindre. Nous pouvions nous croire un instant transportés sur le terrain d'alluvion de nos riches vallées, toujours impatient de produire, dont les succédanés présentent en toute saison par leur diversité, l'aspect d'un perpétuel printemps. Grâce aux forces vives qu'on a surtout en vue de ramener au travail, les plantes à quel qu’ordre qu'elles appartiennent, sont rendues nettes d'herbes parasites qui s'élèvent à leurs dépens et les jeunes colons sont conduits par-là, à apprendre les premières lois de la bonne agriculture. Des plantations en céréales ou légumineuses disposées en ligne, facilitent la circulation de l'air indispensable à tous les êtres organisés, tallent mieux sur l'espace resté libre autour d'elles entretenu par un bon guéret, et produisent beaucoup plus avec une moindre quantité de semence. Car, dit Duhamel-Dumonceau, à qui nous reportons l'honneur de cette méthode trop négligée de nos jours : "Par la semence ordinaire, la terre paraît d'abord bien couverte de plantes ; mais comme elle n'y peut suffire, un grand nombre languissent et périssent avant la maturité. La semence en lignes, trouve, au contraire, une abondante nourriture dans la terre qui l'environne, secourue par la culture ; les tiges multipliées deviennent plus vigoureuses, et à la moisson, il n'est pas rare de compter vingt à trente tuyaux provenant de chaque grain, au lieu de deux à cinq qui résultaient de la méthode commune." C'est-à-dire, un produit trois ou quatre fois multiple de celui accordé à l'insuffisance de moyens et trop souvent à l'indolence du cultivateur. Nous avons retrouvé là la belle variété d'avoine Multicaule dite avoine de Hongrie et l'avoine troche de Touraine avec sa panicule unilatérale, produisant un grain blanc plus pesant et une paille abondante ; espèce presque disparue à cause de sa facilité à l'égrenage, et parce qu'elle exige un terrain substantiel. Sa supériorité d'emploi dans la fabrication du gruau réclamerait l'encouragement de sa production. La féverole qui offre tant d'applications dans l'économie rurale nous est apparue sur un vaste plan, et il nous est démontré que pour arriver à l'état exceptionnel dont nous avons été témoins, cette plante, outre les conditions ordinaires, doit être confiée à la terre dès le premier retour de saison. Nous en dirons autant des pommes de terre que nous n'avons pas vu ailleurs aussi avancées. Sur les terres qui ont assez de pentes naturelles, le blé est cultivé par larges planches. Dans les bas-fonds, on pratique de profonds sillons d'écoulement dont la terre avec celle provenant des lisières, sert à recharger des billons à quatre raies. Dans les variétés confiées à la terre, nous avons revu un blé dit du Mesnil-Saint-Firmin, du nom de la propriété où il a été trouvé au nombre de deux épis, ainsi que la société l'a fait connaître dans le temps, remarquable par sa panicule à six rangs de grains et produisant à l'hectolitre un poids de quarante kilogrammes.

Dans les parties destinées aux plantes tuberculeuses, semées en ligne et à demeure, on a intercalé par repiquage des choux de Poitou qui grandiront pour remplacer la première récolte dont le sol sera occupé à son tour par de nouvelles plantes alimentaires et fourragères.

Trois hectares de maïs en prairies, mélangés de sarrazin qui croît à son abri, offriront successivement deux produits ou assureront au moins l’un d’eux, suivant les circonstances atmosphériques.

Dans un champ réservé aux expériences et à l’acclimatation, nous avons remarqué une série de plantes, la plupart industrielles dont on étudie le mode de culture en le changeant.

Dans leur nombre, nous citerons en oléagineuses, le pavot blanc, le madia-sativa, la caméline, la moutarde.

Parmi les tinctoriales, la gaule, la garance, le pastel.

Plusieurs variétés de chanvre et de lin dans les textiles.

En plantes fourragères le maïs de provenance diverse, le mélilot, le trèfle incarnat des prés, l’alpaca et plusieurs légumineuses exotiques.

Nous avons, aussi, été appelés à établir au point de comparaison entre plusieurs planches de céréales fumées diversement ; ici, avec les sortes d’engrais préconisés dans les prospectus intéressés ; là à l’aide de pralinages composés, qui sans addition de fumier, devaient amener un développement plus complet du grain. Leur aspect inférieur ou négatif en présence de l’emploi des engrais naturels, exige au moins de nouvelles expériences pour asseoir une opinion à leur sujet.

Il faut imaginer dans l’agriculture de Mettray :

1° Une exploitation agricole dont le but est de produire et de contribuer par ses bénéfices aux besoins de l’institution.

2° Une école dans laquelle sont élevés pour les travaux des champs de jeunes enfants dont il faut faire entièrement l’apprentissage pendant les quelques années que l’État les confie aux directeurs de Mettray.

L’exploitation est dans des conditions toutes particulières, eu égard à ce double but. Une masse importante de jeunes bras sont à son service. Chacun d’eux est individuellement d’une faible utilité ; mais pour un directeur habile, ils peuvent être avantageux à la condition de proportionner la tâche à la mesure de leurs forces. Ces considérations ont été mûrement examinées, lorsqu’on a établi l’assolement de Mettray. Les cultures sarclées, celles qui nécessitent l’emploi d’une population nombreuse, et qui en même temps paient avantageusement la main-d’œuvre, ont dû être adoptées de préférence. Mais, ici, nous devons signaler un obstacle sérieux qui s’est rencontré, et que, dans d’autres conditions, on n’eut pas eu à vaincre. Les terres du voisinage, ne se prêtaient en aucune façon, au travail du pic et de la bêche, et il fallut se décider à défoncer le sol à une grande profondeur, et à l’ameublir par l’extraction des pierres sur une surface de plus de trente-cinq hectares. Ces travaux nécessitèrent, en outre, de fortes avances d’engrais. Tels furent les sacrifices dès le début sur l’agriculture à Mettray ; avances nécessaires qui composèrent un capital important, dont l’amortissement pèsera encore pendant plusieurs années, sur les comptes culturaux de cet établissement.

En examinant ces comptes, nous avons remarqué, qu’en faisant la part des circonstances particulières, le prix de revient de chaque culture diffère peu de celui des bonnes exploitations, et dans un temps qui ne peut être éloigné, ces avances ne peuvent manquer de produire des résultats avantageux.

Jusque-là, voici quels seront approximativement, d’après les comptes de Mettray, le prix de revient des principales cultures :

 

Blé, l’hectolitre, (les améliorations y entrent dans la proportion d’un cinquième) : 21 fr.

Seigle, id………………….. Id……………………………. 10 fg.

Avoine, id………………… Id……………………………. 7 Fr.

Le produit des cultures sarclées ne peut être évalué, quant à présent, l’époque de leur récolte étant encore éloigné.

Depuis 1847, on a essayé avec succès l’introduction de la garance. Deux spécimens sont offerts à ce moment ; l’un qui provient s’un semi de printemps, et l’autre âgé de plus de deux ans, dont la récolte sera faite l’automne prochain. Déjà une première récolte a été effectuée et d’après les compets qui nous ont été soumis, il en ressort un bénéfice de quatre cent cinquante fr. (450 fr.) l’hectare par chaque année. Ce résultat nous dispense de tout commentaire et nous nous bornons à indiquer la marche de la culture. Trent mois sont nécessaires, à partir de l’époque du semis pour arriver à la récolte. La graine est épandue sur planches d’environ un mètre de largeur, avec des intervalles de cinquante centimètres. L’année suivante ; on charge avec cette terre restée libre, le pied de la plante, opération qu’on renouvelle plusieurs fois dans le but de multiplier les racines et d’en augmenter le volume. A l’expiration du temps prescrit pendant lequel le sol est constamment ameubli, on replace la terre dans son premier état, en recueillant le produit.

Les prairies naturelles de la Colonie sont d’une qualité très médiocre, et l’insuffisance du fourrage a été, dès le début, une difficulté qu’on a dû chercher à vaincre par de nombreux efforts. L’année dernière, encore, le mètre cube de fumier obtenu dans les étables de Mettray ressortait au prix de huit francs, chiffre exorbitant que l’on a cherché à diminuer, en appliquant la culture des fourrages artificiels à tous les terrains qui pouvaient les produire. De nombreux essais ont été tentés sur tous les points du domaine, et on a été très heureux de reconnaître que le sainfoin et la luzerne réussissaient, on ne peut mieux, sur la plupart des terres. A compter de ce jour, l’agriculture de Mettray, entrera, nous n’en doutons pas, dans une nouvelle phase économique et productive, et nous applaudissons de tout cœur au projet que MM. Les Directeurs ont mentionné dans le rapport de cette année, de nourrir prochainement dans leurs étables, quatre-vingt-huit (88) têtes de bétail. Arrivée à ce point l’agriculture de la Colonie pourra se suffire à elle-même et sa prospérité s’accroîtra sensiblement chaque année.

Contrairement à ce que nous avons obtenu dans d’autres exploitations, ici la récolte de colza a été très fructueuse et de vingt-deux (22) hectolitres à l’hectare. Il faut attribuer ce résultat à l’emploi bien entendu des matières animales fournies par l’établissement, ressource précieuse, dont on tirera de grands bénéfices si on l’applique sur une grande échelle à la culture des graines oléagineuses, ainsi que cela se pratique dans le nord de la France.

En résumé, si les comtes culturaux de Mettray ne se soldent pas encore par des bénéfices, nous en trouvons la cause dans les conditions particulières à l’établissement ; les belles récoltes que nous avons vues sur toute la surface de l’exploitation, nous font conclure, avec certitude, que l’agriculture à Mettray ne laissera rien à désirer dans quelques années, tant sous le rapport du produit, que par le soin et la bonne tenue des cultures.

La vacherie de Mettray est digne d’intérêt sous le rapport de sa composition. La race Cotentine y domine et donne de très beaux élèves. Quelques vaches hollandaises et un certain nombre de bretonnes dont les qualités sont appréciées, en font estimer les produits.

La comptabilité de Mettray nous a fourni sur la production du lait quelques résultats que nous nous empressons de soumettre à nos collègues et aux cultivateurs, comme terme de comparaison avec ceux qu’ils obtiennent sur leur exploitation.

La valeur du litre de lait a été :

Janvier 1851 ; Lait vendu 15 ; En beurre. 09 ; En fromage 12 ; Produit moyen par tête 3.72 l.

Février 1851 ; Lait vendu 15 ; En beurre. 08 ; En fromage 13 ; Produit moyen par tête 4.73 l.

Mars 1851 ; Lait vendu 15 ; En beurre. 10 ; En fromage 11 ; Produit moyen par tête 5.72 l.

Avril 1851 ; Lait vendu 15 ; En beurre. 08 ; En fromage 16 ; Produit moyen par tête 5.72 l.

Mai 1851 ; Lait vendu 15 ; En beurre. 07 ; En fromage 42 ; Produit moyen par tête 5.72 l.

Juin 1851 ; Lait vendu 15 ; En beurre. 06 ; En fromage 09 ; Produit moyen par tête 3.72 l.

Nous avons vu dans la laiterie une baratte rotative dont les ailes de battement sont adhérentes aux parois intérieures, dans laquelle on peut faire, en quelques minutes, une petite ou une grande quantité de beurre. Nous recommandons aux propriétaires des grandes vacheries, cet instrument ingénieux qui se fabrique dans les ateliers de la Colonie, il présente de grands avantages sous le rapport de la commodité et de la célérité.

La porcherie se compose d’une partie de sujets de race anglaise, d’une autre partie de race du Tonking et enfin de porcs cranais. Elle est parfaitement établie, convenablement tenue, et malgré le bas prix de la viande, son compte se solde sans perte.

Nous répétons, ici, ce que nous avons déjà dit pour les cultures : bonne exploitation agricole, Mettray ne peut manquer de présenter dans un avenir prochain, les résultats les plus satisfaisants.

Nous aurions voulu, Messieurs, consigner tout ce que nous avons vu de plu beau, de bon, dans l’agriculture de Mettray ; mais les bornes d’un rapport collectif n’y pourraient suffire, et plus encore, l’organe que vous avez choisi. Pourtant votre étonnement cessera comme le nôtre en apprenant que la haute direction, si bien comprise par M. Minangoin, appartient à M. de Gasparin, que notre société s’enorgueillit de compter au nombre de ses membres honoraires.

Avant de terminer, nous ne pouvons résister au désir d’ajouter quelques mots sur l’instruction agricole professionnelle des colons et sur la répartition de quelques familles dans les fermes détachées.

Les sujets voués pour la plupart à l’agriculture, passent successivement par tous les ateliers de la colonie et apprennent à forger le fer, à travailler le bois, à bâtir, à confectionner des sabots, des souliers, des habits, à tresser des cordes, des nattes, des chapeaux, etc.

Quatre corps de ferme, malgré leur éloignement, sont desservis par ces jeunes ouvriers au nombre de quarante à cinquante (40 à 50), suivant la dépendance, sous la surveillance d’un chef de famille. Une chambre unique, set à la fois au coucher, de réfectoire et de lieu d’études. Au moyen de poteaux grossièrement ébauchés, dressés contre les murs et correspondant avec d’autres fixés au milieu ou mobiles, les hamacs se tendent le soir au moment du repos et se replient le matin avant le départ au travail. La vêture est rangée avec ordre à la tête de chaque place exposée à la vue du chef, sur une simple planche qui règne sur toute la longueur ; les jeunes habitants font à tour de rôle, le service d’intérieur, entretiennent la propreté et préparent les aliments. Ce mobilier modeste, mais suffisant, ne revient pas pour vingt enfants à plus de cinq cents francs, et MM. les Directeurs offrent de le fournir sur ce pied et au prorata, aux agriculteurs qui désireraient joindre une annexe de cette sorte à leurs exploitations.

Deux faits capitaux ressortent à nos yeux de cette éducation complémentaire. Le colon sortant de Mettray, à moins de redouter le chômage d’une profession limitée, et quelque-soit son isolement, il est en position de suppléer au défaut de ressources d’un centre de population dont il est éloigné.

A un autre point de vue, une fraction séparée de la colonie mère, possède, semblable à un essaim, tous les éléments de reconstitution propres à de nouveaux établissements, et en en reculant la limite, nous croyons qu’entre autre destination, on les appliquerait utilement et sans dépense relative aux défrichements des terres incultes, qui, à notre honte et à nos portes, occupent encore la dixième partie de la surface du pays.

En compulsant la statistique criminelle, on remarque avec douleur que les enfants trouvés et abandonnés y figurent dans une effrayante proportion dont on trouve l’explication douloureuse, en pensant que jetés au milieu d’un société reliée par les intérêts et les sentiments de famille, ils se trouvent trop souvent en dehors de ses joies et de ses affections. Ne serait-ce pas une bonne pensée, nous dirent MM. les Directeurs, de réunir ces malheureux parias à leur adolescence, et par une instruction morale et professionnelle à la fois, d’en faire de nouveaux types dont la capacité effacerait bientôt le vice d’origine. Nous applaudissons à plein voix à cette haute aspiration qui donne à cette grave question une solution cherchée jusqu’ici sans succès par les hommes qui en font leur sujet de leurs méditations, réduits à regretter le défaut d’application de la pensée trop absolue de Napoléon qui les avait voués sans exception à la marine de l’État.

Tandis que nous nous laissions aller au courant d’impressions si sympathiques, un glas, suivi par intervalles d’une musique, funèbre excitait notre curiosité inquiète. Bientôt nous apprîmes qu’une famille de colons rendait dans ce moment les derniers devoirs à un de leurs camarades qui avait succombé. « Il en est toujours ainsi, nous dit-on, c’est par le respect des morts qu’on apprend aux enfants à honorer les vivants. »

Mais nous arrêtons, car si nous voulions reproduire toutes les émanations du cœur traduite en maximes morales, philosophique et humanitaires qui sortaient à flot pressés de la bouche de nos conducteurs, vous partageriez sans doute l’attrait que nous avons ressenti, en entrant dans ce nouvel ordre d’idées au-dessus de nos forces et trop en dehors de notre sujet. Nous nous hâtons donc de terminer en proclamant que l’établissement de Mettray est à nos yeux, une des plus belles institutions acquises à la société à qui incombe le devoir de la faire rayonner dans l’intérêt de l’humanité.

Parvenus au terme de la carrière, nous pouvons, en nous retournant, jeter un regard d’orgueilleuse satisfaction sur les pas de géant, dont les traces se révèlent jusque dans les parties les plus déshéritées du département.

Meilleure disposition des étables au point de vue de l’hygiène des animaux et de la conservation des engrais : multiplication et amélioration des races bovines et ovine ; essais d’éducation chevaline, qui n’attendent que quelques efforts pour entrer dans la voie des plus pressants besoins ; assainissements ; défrichements ; boisements ; irrigations ; assolements raisonnés ; plantes industrielles ; instruments et systèmes mécaniques perfectionnés ; culture partout en progrès. Voilà, Messieurs, des éléments qui ne sont pas à l’état d’espérance, mais dont la réalité est reconnue, avec des tendances d’activité, qui, nous pouvons l’affirmer, ne se ralentiront plus. Continuez, à favoriser ce mouvement des choses et des idées, et en procédant par le travail, notre population aura bientôt atteint ce but de vos efforts persévérants ; la plus-value du sol, l’augmentation des récoltes alimentaires, la production de matières utiles à l’industrie, et comme conséquence résultant de ces faits, l’extension du bien-être de tous dans la condition de chacun.

 

 

Bibliographie et sources

Wikipedia :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Colonie_p%C3%A9nitentiaire_de_Mettray

 

La colonie agricole et pénitentiaire de Mettray (1839-1937) par Stéphanie Desroche (article très bien documenté incluant des liens sur des ouvrages et articles de référence) :

http://criminocorpus.hypotheses.org/18

 

Articles et ouvrage récents :

ARDOUIN-WEISS Idelette et POTTIER Georges-François, Les décès des enfants de la colonie agricole et pénitentiaire de Mettray, Mémoires de l’Académie des Sciences, Arts & Belles-Lettres de Touraine, 2008, p. 47-66.

BOULARD Pierre, De la colonie agricole pénitentiaire au village des jeunes 150 ans d’histoire à Mettray, Mémoires de l’Académie des Sciences, Arts & Belles-Lettres de Touraine, 1989, p. 135-160.

Textes réunis par Luc FORLIVESI, Georges-François POTTIER et Sophie CHASSAT, Éduquer et punir La colonie agricole et pénitentiaire de Mettray (1839-1937), PUR Réseau des Universités Ouest Atlantique, 2005, 255 p.

 

Archives départementale d’Indre-et-Loire, sous-série 114J

Répertoire très complet des nombreux documents conservées aux Archives départementales.

http://archives.cg37.fr/ead_browser.php?doc=1178718332.xml

 

 

Bibliothèque de la Société archéologique de Touraine :

Agriculture de la Colonie de Mettray. Exercice 1852. Cote BBH 01976

 

Agriculture de la Colonie de Mettray. Exercice 1856 ; cote BBH 01977

 

Documents anciens :

GOURCY comte Conrad de, Colonie de Mettray, Voyage agricole en France en 1855, Paris, Librairie agricole, 1859, p. 32-33. (téléchargeable sur Gallica)

GOUSSARD DE MAYOLLES, Moissonneuses et faucheuses-moissonneuses à Mettray en 1874, 1 vol. grand in-8° de 152 pages avec gravures et tableaux. Librairie agricole de la Maison Rustique.

Colonie agricole et pénitentiaire de Mettray, rapport annuel adressé par MM. Le membres de la Société Paternelle, 19e année, Paris, bureau de l'agence générale, rue des Moulins, n°11, 1857.

GUIMAS Prudent, Colonie agricole de Mettray, compte-rendu de la culture de 1873 à 1884, Tours Imp. Rouillé-Ladevèze, 1884, 19 p.

GUIMAS Prudent, Colonie agricole de mettray, Souvenirs d'un fonctionnaire, Tours, Imp. Rouillé-Ladevèze, 1885, 16 p.

Société des sciences, agricultures et arts de Basse-Alsace, Tome XXXIX, Strasbourg 1905

Nécrologie de Prudent GUIMAS, ancien directeur des cultures de la Colonie de Mettray p. 256-257.

 

 

Visite de la Colonie agricole et pénitentiaire de Mettray le samedi 23 avril 2016 par les Amis de l'Académie des Sciences Arts et Belles-Lettres de Touraine (compte-rendu illustré en version pdf téléchargeable sur le site de l’Académie) :

http://academie-de-touraine.com/Amis_de_lAcademie_files/Sortie-avril-2016.pdf

Exposition universelle, Paris, 1878
 
Les Grandes usines, études industrielles en France et à l'Etranger par Turgan, Tome 12, Paris Calman Lévy, Libraire-Editeur, rue Auber, 3, et Boulevard des Italiens, 15 à la Librairie nouvelle. 1879.

Extrait
pages 9-10

"Vient ensuite le compartiment consacré à la colonie de Mettray, car Mettray ne se contente pas d'être l'établissement d'éducation modèle par excellence que chacun connaît, où les législateurs  étrangers viennent prendre d'utiles leçons ; Mettray est encore une usine. Là, sous la haute direction de M. Blanchard, l'honorable vice-président de  la Société  d'agriculture d'Indre-et-Loire, un chef d'atelier expérimenté fait fabriquer aux jeunes élèves de l'institution des instruments d'agriculture et surtout de taillanderie renommés. Cette année nous remarquons des herses, des fouloirs à vendange, hache-paille, coupe-racines, tarares, concasseurs, broyeurs de pommes au milieu desquels s'élève un tombereau forme anglaise avec rallonge, hausses et fourragère. Sur le mur sont appliqués les outils de drainage et de culture qui ont valu à la colonie de Mettray un si grand nombre de médailles dans les concours régionaux et les comices agricoles. Tous ces instruments sont fabriqués dans la colonie même et expérimentés par l'un des meilleurs agriculteurs de France, M. Guimas, chef de culture de Mettray. Nous adresserons un seul reproche à M. Blanchard, c'est de ne pas faire connaître d'une façon plus répandue que Mettray construit des instruments agricoles, la marque de fabrique de la colonie étant la meilleure de toutes les garanties pour le bon choix des matériaux et la bonne exécution."
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