ANIMAUX DE BASSE-COUR

Publié le par histoire-agriculture-touraine

1807 à 1940

Annales de la Société d’Agriculture d’Indre-et-Loire. Fichiers pdf sur Gallica. Originaux papier aux Archives départementales d’Indre-et-Loire et à la Bibliothèque Municipale de Tours.

Document de référence sur l'agriculture tourangelle. On peut y trouver ça et là des informations sur l'élevage des volailles.

1838

Journal d'Agriculture pratique de Jardinage et d'Economie domestique. Tomme second. 2e année, juillet 1838
p. 7-16
Etat de l'agriculture dans le département de l'Indre. par Louis Moll*

extrait p. 15
En fait de volaille, on tient principalement des oies et des canards, que la proximité des étangs favorise. On n'élève et on n'engraisse que peu de dindons, de chapons et de poulardes, excepté dans la partie Est de la Braisne (Brenne).

*Louis Moll : http://histoire-agriculture-touraine.over-blog.com/2017/08/moll-louis-1809-1880.html

De 1882 à 1886


Conférences de vulgarisation données par Alexandre Dugué (professeur de la chaire départementale d’agriculture) aux agriculteurs d’Indre-et-Loire. Le détail de ces conférences n’est pas connu.

Source : Archives départementales d’Indre-et-Loire, cote 7M86


http://histoire-agriculture-touraine.over-blog.com/2017/02/la-premiere-chaire-departementale-d-agriculture-d-indre-et-loire-1880-1903.html

Liste des conférences : exercice, lieu, titre
Exercice 1882-1883. Ligueil et Sainte-Maure. Titre : Les animaux de basse-cour
Exercice 1883-1884. Neuillé-Pont-Pierre. Titre : Les animaux de basse-cour
Exercice 1884-1885. Bourgueil, Ferrière-Larçon, La Haye-Descartes. Titre : Les oiseaux de basse-cour : espèces et variétés ; reproduction ; élevage, engraissement ; couveuses artificielles ; hygiène des volailles ; maladies, moyens de les prévenir et de les guérir.
Exercice 1885-1886. Ferrière-Larçon et La Haye-Descartes. Titre : Les oiseaux de basse-cour
 

1892

Statistiques officielles du Ministère de l’Agriculture


Ministère de l'agriculture, Statistique agricole de la France publiée par le Ministère de l'agriculture. Direction de l'agriculture. Résultats généraux de l'enquête décennale de 1892. Paris Imprimerie nationale M DCCC XCVII 1897. Fichier pfd sur Gallica, téléchargeable.


p. 283-284 : Synthèse animaux de basse-cour en France
p. 156-159 : Tableaux donnant le détail (cheptel, poids, valeur) par département des animaux de basse-cour (poules, canards, dindes et dindons, pintades, pigeons, lapins).
 

1923

 

Premier Congrès National D’AVICULTURE COMMERCIALE

Tenu à Tours le 12 mai 1923

Sous la Présidence d’honneur de M. Méline (ancien Ministre de l’Agriculture)

Présidence de M. GERMAIN, président de l’Office Agricole Départemental d’Indre-et-Loire

Mémoires et comptes-rendus publiés par M. E. POHER (ingénieur des services commerciaux de la Compagnie d’Orléans et de M. J-B. MARTIN (Directeur des Services Agricoles d’Indre-et-Loire).

(Source : BMT* cote B3306)

 

* BMT : Bibliothèque Municipale de Tours (fonds patrimoniaux)

1933

CONSTANT Georges, L'agriculture du département d'Indre-et-Loire, 1933, 288 p., ADIL Cote 8°363

Pages 197-202


VII. Les animaux de basse-cour


GÉNÉRALITÉS.
Dans toutes les exploitations agricoles d'Indre-et-Loire, il y a des volailles, notamment des poules dont le nombre varie suivant l'importance de la ferme, de quelques-unes à une centaine et plus.
Au cours de la guerre, la rareté du grain et les difficultés de main-d'oeuvre entraînèrent une diminution sensible des effectifs des basses-cours. Mais par la suite, et en raison surtout des prix pratiqués, l'élevage de la volaille n'a pas tardé à se relever et à reprendre dans les fermes, au moins l'importance qu'il avait avant 1914. Souvent il a même été développé.
Du reste, d'après les renseignements fournis par l'enquête agricole de 1929, les chiffres s'établissent approximativement comme suit, au cours de l'année (au moment du maximum des existences) : Poules (1 001 000), Oies (25 000), Canards (78 000), Dindons (17 000), Pintades (16 000), Pigeons (63 000), Lapins (728 000).
Cependant si les basses-cours sont mieux conduites qu'autrefois, si on s'attache davantage au choix des races et à l'amélioration des élevages, notamment an faisant attention à l'âge des animaux, à leur logement et à l'hygiène, il n'en est pas moins vrai que des progrès sérieux pourraient encore être réalisés de ce côté dans de nombreuses exploitations.


LES POULES.
Les races. En parcourant les fermes d'Indre-et-Loire en rencontre des volailles de types divers, appartenant à différentes races, parfois mal choisies eu égard aux conditions d'existence et aux débouchés, et souvent mélangées par des croisement irrationnels. A côté de la Gauloise, de la Bourbonnaise, de la Gâtinaise, de la Faverolles, on trouve du Coucou, de Plymouth, des Orpington, des Bresses, etc... ou plus exactement (dans la majorité des cas) des volailles présentant plus ou moins les caractères de l'une de ces races.
Toutefois il est un type qui domine, c'est la poule noire plus ou moins pure qui se rapporte à l'ancienne race existant dans une partie de la région du Centre, ou à la race améliorée, plus récente, désignée plus spécialement sous le nom de Géline de Touraine.
Elle trouve ses premières origines dans une race autochtone répandue autrefois dans toutes les fermes tourangelles (notamment au sud de la Loire) et dans le Berry. Cette race fut parfois soumise à des croisements variés avec des races diverses, exploitées concurremment. Toutefois certaines contrées, restèrent plus fidèles aux volailles noires, en particulier les régions de Bléré, Sainte-Maure et Loches.
Peu après 1900, l'attention se porta sur cette race rustique, bien adaptée au pays, appréciée pour sa chair et par surcroît assez bonne pondeuse.
Cependant, sous l'influence du "Club avicole", fondé dans ce but, on préféra un type un peu différent, issu de croisement heureux réalisés autrefois avec des races asiatiques notamment Langsham, qui imposa quelques-uns de ses caractères : oreillon rouge sablé de blanc, plus d'ampleur , tendance accrue à la ponte d'hiver, œufs teintés (en revanche les pattes emplumées des Langsham sont proscrites).
Caractères essentiels. Volaille de taille un peu au-dessus s de la moyenne : à crête bien développée, à pattes nues, de couleur ardoisée, squelette plut^t fin et à chair fine et compacte.
Chez le coq : tête moyenne plutôt fine ; bec fort un peu arqué, noir, couleur corne claire à la pointe ; crête forte, simple, droite, et régulièrement dentée (6 dents) et se prolongeant en arrière en suivant à a peu près la courbure du cou : barbillons rouges ; oreillons peu charnus, rouges sablés et blanc ; joue légèrement emplumées. Corps ample, allongé ; poitrine large et profonde ; dos presque horizontal, long, large et bien plein ; ailes puissantes ; queue touffue, faucilles assez longues ; cuisses fortes, bien emplumées, mais sans bouffants bien accusés ; tarses assez forts, lisses, de moyenne longueur, sans plumes, de couleur gris ardoisé ; ongles au nombre de quatre ; couleur corne claire ; plumage entièrement noir à reflets métalliques ; poids : 3 kg à 3,5 kg.
Chez la poule : mêmes caractéristiques générales ; les pattes ne doivent jamais présenter d'éperons. Pois : 2,5 kg à 3 kg? Ponte annuelle (moyenne), 130 à 150 œufs, de 55 à 65 grammes, roux clair, plus ou moins teintés suivant la saison ou le régime alimentaire.
Défectuosités principales. Tarse et doigts emplumés ; queue d'écureuil ; crête irrégulière ou tombante : présence d'une couleur autre que le noir dans le plumage.
Sélection, aptitudes de la "Géline". Pour conserver les caractères de la race, la multiplier, fut créé en 1909, le Club Avicole de Touraine dont l'action s'étendit ainsi par la suite à quelques autres espèces locales.
Une sélection rigoureuse fut sérieusement conduite dans un certain nombre d'exploitations, contrôlées et encouragées par le Club Avicole. Des concours, des expositions furent organisées depuis cette époque, à peu près chaque année, pour mieux faire connaître la Géline, et pour
aider à sa diffusion. L'Exposition Nationale d'Agriculture organisée tous les ans à Tours a droit à une mention spéciale.
Les mérites de la race Géline sont réels ; elle représente sans aucun doute un de meilleurs type de la volaille de ferme : race à deux fins et, de plus, éminemment rustique, tout à la fois adaptée aux conditions de vie réalisées dans les exploitations agricoles. Elle convient d'ailleurs particulièrement pour l'élevage en liberté. Elle paraît moins s'accommoder de l'élevage en parquets.
La Géline est de taille moyenne, d'un développement assez rapide, d'une grande aptitude à l'engraissement. Elle se prête très bien à l'engrais forcé, de même qu'à l'état libre. Elle donne une chair blanche, délicate, fine, savoureuse, justement appréciée ; son ossature est fine, et sous un volume relativement faible, elle donne une masse de chair importante.
La poule couve bien, sans excès ; elle présente toutefois le défaut de demander à couver un peu tard, ce qui eut obliger à avoir recours à l'incubation artificielle.
Les volailles courantes non sélectionnées, donnent en moyenne par an de 130 à 150 œufs, pesant ordinairement de 55 à 65 gr. Les poulettes nées au printemps (mars-avril) commencent à pondre vers le mois de novembre. Comme la précocité n'est pas très grande, les œufs du début sont d'un poids raisonnable.
Les œufs sont roux clair, plus ou moins teintés suivant la saison et la nourriture. C'est justement ce caractère, emprunté à la race Langsham qui a fait préférer à l'ancienne poule noire donnant des œufs blancs, la nouvelle race Géline. Les œufs roux ont, en effet, la faveur sur les marchés de Touraine, sans que les raisons de cette préférence paraissent bien établies. On allègue souvent une résistance plus grande de la coquille à l'avantage des œufs teintés. En tout cas il existe, en général, une différence de prix dont les éleveurs doivent tenir compte.
Dire que les poules de race Géline sont bonnes pondeuses serait exagéré. Il existe trop souvent encore dans les fermes où la basse-cour est un peu négligée, mal surveillée, exploitées d'une façon irrationnelle, des volailles peu productives et partant, moins intéressantes.
C'est pour montrer aux cultivateurs que l'on peut obtenir mieux et pour les inciter à ne pas négliger l'aptitude à la ponte, que le Club Avicole a, depuis une dizaine d'années bientôt, dirigé ses efforts vers la sélection en vue d'améliorer la faculté de pondeuse de la Géline.
Deux fermes de sélection se sont installées dans le département. Le Club Avicole ne leur a ménagé ni ses conseils, ni ses encouragements (notamment à l'aide pécuniaire de l'Office Agricole). La sélection est faite au nid-trappe avec tout le contrôle désirable. Un examen rigoureux des caractères et des aptitudes préside au choix des sujets à conserver pour la descendance. De sorte que, progressivement, on a éliminé des population tout venant, telles qu'on les rencontre ordinairement dans les fermes, les types peu intéressants pour la production des œufs. On a obtenu de cette façon des sujets rivalisant parfois avec les meilleures races pondeuses. C'est ainsi que, par exemple dans une des fermes de sélection, un lot de 120 poules a accusé une moyenne de 180 œufs, une vingtaine ont produit de 200 à 230 œufs. Dans l'autre ferme, on a relevé à l'actif de 30 poulettes, le chiffre moyen de 214 œufs (une d'entre elles avait produit 262 œufs).
D'autre part les résultats enregistrés à différentes reprises au Concours national de ponte, mettent en relief les mérites des poules de race Géline convenablement sélectionnées.
Mais ce perfectionnement vers la ponte ne se fait-il pas au détriment de la grosseur des œufs, comme cela a été constaté parfois pour plusieurs races. Pour la Géline on n'a pas eu jusqu'à présent, de craintes à ce sujet. Le standard de la race indique comme poids des œufs de 55 à 65 gr (ce sont les chiffres moyens constatés dans les exploitations du département). Dans les concours de ponte ou dans les élevages contrôlés on a pu relever des chiffres de ponte assez élevés sans que le poids des œufs se soit abaissé. Par exemple : 182 œufs à 61 gr, 172 œufs à 66 gr, 296 œufs à 60 gr, etc...


LES OIES.
En Indre-et-Loire, à part quelques élevages d'oies normandes, et plus rarement d'oies de Toulouse, c'est l'oie blanche qui est exploitée.
On rencontre assez souvent les oies désignées sous le terme général d'oies blanches du Centre que l'on retrouve dans diverses autres régions (Poitou, Bourbonnais, Bresse) et qui se rattachent à un type primitif ayant varié en raison des conditions d'existence et de la production particulière à chaque pays.
Le Club Avicole de Touraine s'est intéressé à l'élevage des oies, notamment en cherchant à maintenir pur et à faire adopter le type propre au département : l'Oie blanche de Touraine, dont il a établi le standard.
L'oie de Touraine est élégante et vive. Elle est moins grosse que la Bourbonnaise, plus franche ordinairement comme couleur que la Poitevine, avec peut-être un peu plus de taille et plus de longueur de reins que cette dernière. Elle est forte, vigoureuse et de développement rapide. Elle a le corps puissant et ramassé et malgré son abdomen un peu descendu, elle reste alerte. Le plumage est très blanc, le bec et les pattes jaune orangé. La femelle pond 30 œufs environ ; les petits naissent jaunes.
Sa rusticité en fait une race recommandable pour les fermes de notre région. Elle fournit d'autre part une chair délicate, des plumes et un duvet appréciés. En raison de sa taille, que l'on peut qualifier de moyenne (jars : 6 à 7 kg, oie, 5 à 6,5 kg) elle convient par excellence pour la consommation familiale.


LES CANARDS.
Il existe en Indre-et-Loire des races diverses. On y trouve d'ailleurs très souvent des métis. Le Canard de Rouen (clair ou foncé) recommandé d'ailleurs avec juste raison par le Club Avicole, est toutefois de beaucoup le plus répandu dans les fermes tourangelles. Il est d'ailleurs tout à fait à sa place et s'y comporte bien.
A signaler aussi quelques élevages de Pékin, Coureur Indien, Aylesbury.
Une mention spéciale est à réserver au Canard de Barbarie, utilisé assez fréquemment pour les croisements avec la race de Rouen. Le Mulard est généralement apprécié, il est de développement rapide et donne des produits de bonne qualité.


LES DINDONS.
Le dindon noir élevé en Touraine, se rapproche du dindon de Sologne. Il est robuste, de taille moyenne ; son poids varie ordinairement entre 7,5 kg et 10 kg ; sa chair est fine et estimée.
L'élevage du dindon paraît un peu en décroissance. Les soins que réclame cet oiseau pendant les premières semaines et notamment au moment de la crise du rouge, ainsi que la difficulté de se procurer des servantes, doivent en être une des causes principales.


LES PINTADES.
On rencontre la pintade un peu partout dans le département. Il s'agit de la pintade grise presque toujours. Cet oiseau est apprécié pour sa chair, mais la difficulté de le capturer vivant à cause de son mode de vie, est peut-être une des raisons pour lesquelles son élevage n'est pas plus répandu.


LES PIGEONS.
La Touraine a eu jadis des "fuyes" nombreuses et très peuplées. Il fallut mettre un terme aux dégâts causés par des nuées de pigeons s'abattant sur les ensemencements. Les "fuyes" diminuèrent d'importance.
A l'heure actuelle l'élevage du pigeon est pratiqué dans beaucoup de fermes ainsi que chez de nombreux amateurs qui ont principalement le pigeon voyageur. Il semble toutefois plutôt en décroissance. Comme races destinées à la production de la chair, citons parmi celles que l'on rencontre le plus souvent : le Mondain et le Carneaux.
Le Club Avicole de Touraine préconise le Mondain de Touraine, issu du Mondain et du Biset. Il est plus prolifique et meilleur voilier que le Mondain commun, et de plus forte taille que le Biset. Son plumage est de nuance variée.


LES LAPINS.
L'élevage du lapin est en honneur dans toutes les fermes ainsi que chez les nombreux particuliers ou amateurs.
Le prix élevé des peaux, il y a quelques années, lui avait donné une certaine impulsion. Mais aujourd'hui il n'en est plus de même.
Le plus souvent on rencontre dans les fermes le lapin commun ou des croisements médiocres. Le lapin commun a ses qualités : il est rustique, prolifique et de chair appréciée, mais on gagnerait mieux à choisir les reproducteurs et à ne pas laisser les élevages dégénérer. Le Blanc de Vendée, le Blanc de Vienne, le Géant des Flandres, le Géant normand, le Géant blanc du Bouscat, le Fauve de Bourgogne, sont également exploités ça et là.
Le Club Avicole de Touraine a créé un lapin intermédiaire entre le Gris commun et le Géant des Flandres, ce dernier de forte taille, mais trop lent à venir. Il s'agit du lapin gris lièvre de Touraine qui paraît avoir certains mérites.


PRODUCTION ET DÉBOUCHÉS.
Le tableau ci-dessous représente les variations des effectifs des basses-cours d'Indre-et-Loire depuis l'enquête de 1882 et montre les progrès réalisés pour quelques unes de ces espèces.


1882 : poules (546 672), oies (28 348), canards (34 460), dindes (26 363), pintades (2 517), pigeons (67 355), lapins (203 687)
1892 : poules (635 611), oies (28 201), canards (36 208), dindes (28 967), pintades (3 601), pigeons (61 264), lapins (256 234)
1929 : poules (844 000), oies (17 900), canards (59 000), dindes (16 400), pintades (12 200), pigeons (51 500), lapins (620 000)


Autrefois la totalité des produits de basse-cour étaient vendus dans les bourgs, les villes, sur les foires ou marchés. De nos jours, la majeure partie de ces produits sont ramassés par des coquetiers qui parcourent les villages et achètent de ferme en ferme. Souvent les producteurs conduisent, à jour et heure fixes, leurs volailles ou lapins, sur la route où le revendeur les prend pour les conduire au marché ou à un centre d'expédition.
D'autre part les cultivateurs font vraisemblablement un consommation plus grande qu'autrefois des animaux de basse-cour.
Ainsi s'explique pourquoi l'importance des marchés a fortement diminué dans l'ensemble, bien que la production dans les fermes ait augmenté d'un façon sensible.
Les marchés les plus importants pour les produits de basse-cour sont ceux de : Loches, Sainte-Maure, Château-la-Vallière, Bléré, Châteaurenault, Preuilly, le Grand-Pressigny, Cormery, Montbazon, Richelieu, Ligueil, Bougueil, Chinon.
Tours ne reçoit que très peu de volailles ou œufs apportés directement par les producteurs. C'est par contre un marché d'approvisionnement fort important.
Le marché de Loches est de beaucoup le plus important du département. Il est placé en effet au centre d'une région où la basse-cour a pris plus d'ampleur que dans les autres contrée ; on pratique l'engraissement dans toutes les fermes, ainsi que la production des œufs.
Les expéditions en dehors du département sont surtout faites à destination de Paris.
La Géline de Touraine fait prime sur les marchés (notamment Loches, Sainte-Maure, Cormery) pour l'approvisionnement de Tours et de l'agglomération parisienne. Elle est surtout abondante de septembre à décembre, et la période de rareté ou de faiblesse s'étend de mars à juin.
Les dindons et les oies sont en grande partie expédiés sur l'Angleterre. En décembre les dindons de Touraine paraissent en faveur à cause de leur taille plutôt réduite.
Les œufs donnent lieu également à des transactions importantes. L'approvisionnement est, bien entendu, très réduit en hiver, notamment en décembre et janvier, mais il augmente progressivement de février à mai où il se chiffre par de grosses quantités. Le département est excédentaire pour les œufs, comme la plupart des produits de basse-cour d'ailleurs.


Henri. MERCIER (Ingénieur des Services Agricoles, diplômé de l'ENSA de Grignon)

 

1955

CONSTANT Georges, MESTAT Pierre, FATOUX Adolphe, MÉRILLON Raymond, Manuel complet de l’agriculture moderne. 2ème édition, Terre de Touraine, Direction des services agricoles d’Indre-et-Loire, 1955, 508 p. , Pages

Ouvrages et autres documents

BARCHELARD Mireille. Foires et marchés en Touraine. Ed. Le Clairmirouère du temps. 1981. 239 p.

CONSTANT Georges, L'agriculture du département d'Indre-et-Loire, Tours, office régional agricole du Centre et de l'Indre-et-Loire, 1933, 288 p. par Georges CONSTANT (directeur des services agricoles d'Indre-et-Loire) Archives Départementales d’Indre-et-Loire cote 8°363., Pages 197-201

CONSTANT Georges, MESTAT Pierre, FATOUX Adolphe, MÉRILLON Raymond, Manuel complet de l’agriculture moderne. 2ème édition, Terre de Touraine, Direction des services agricoles d’Indre-et-Loire, 1955, 508 p. , Pages

LAURENCIN Michel, LA VIE EN TOURAINE AU TEMPS DE BALZAC, La vie au quotidien, collection dirigée par Jean-François SOULET, éditions. CAIRN, 2008, 335 p. 

MOLARD Guy, La géline de Touraine. Histoire, élevage, garanties et livrets de recettes. Ed. Sézanne, avril 2000. Auteur : Guy Molard de la Chambre d'Agriculture d'Indre-et-Loire.


La Géline de Touraine, une nouvelle star pour la basse-cour française ! Auréolée de son Label Rouge notre poule de luxe brille même jusqu'au Japon. Une consécration ! La Touraine magazine n° 82, mars 2002, p. 10-22

ADIL, RÉPERTOIRE NUMÉRIQUE DE LA SOUS SERIE 95J
FONDS DU SYNDICAT DES VOLAILLERS DE TOURAINE, 1939-1996
Le syndicat des volaillers de Touraine, émanation du Comité national d'action et de défense des volaillers, a succédé au Syndicat de Touraine des expéditeurs et marchands de volaille, beurre, œufs et fromages.
 

Publié dans Productions

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article