OFFICE DÉPARTEMENTAL AGRICOLE D'INDRE-ET-LOIRE

Publié le par histoire-agriculture-touraine

Source : LAROUSSE AGRICOLE 1921, Tome second, p. 268


Offices départementaux et régionaux agricoles.


Institutions créées par la loi du 6 janvier 1919, en vue d'intensifier la production agricole et d'assurer son développement.
S'inspirant d'un large esprit de décentralisation, le Parlement a confié à l'élite du monde agricole , dans chaque département, le soin de rechercher et d'exécuter les améliorations rapidement réalisables, devant se traduire par des résultats à brève échéance ; et, d'autre part, de provoquer des études susceptibles de faire progresser l'agriculture dans chaque région, d'en dégager un programme d'intensification de la production agricole et d'en poursuivre l'exécution par des moyens appropriés.
L'Office départemental agricole est dirigé par un conseil comprenant cinq membres désignés par le Conseil général et choisis, deux au titre de membres du Conseil général, trois au titre des représentants des principaux groupements agricoles, les uns et les autres agriculteurs ou membres des bureaux des associations agricoles départementales ou régionales. Le directeur des services agricoles a voix délibératives, mais ne peut être élu, ni participer aux élections du bureau.
L'Office jouit de la personnalité civile et de la plus grande autonomie. Il a toute initiative pour préparer son programme d'action, qui est soumis à l'approbation de l'Office régional, du Conseil de l'inspection générale de l'agriculture et du ministre.
L'Etat intervient, par ses agents, que comme conseiller technique et pour s'assurer de l'emploi judicieux des importants crédits mis à la disposition des offices.
Ainsi sont remis, entre les mains d'un organisme local formé de personnes qualifiées, très au courant des besoins de chaque pays, aptes à choisir des solutions pratiques pour les divers problèmes qui se posent, des moyens nouveaux et puissants permettant de donner une vive impulsion à notre agriculture.
Le règlement d'administration publique du 25 avril 1919 prévoit la collaboration des sociétés et associations agricoles à l'oeuvre des offices. En fait, ces sociétés, avec lesquelles le Conseil de l'Office départemental entretient des relations permanentes, sont le plus souvent chargées par ce dernier de l'exécution de la partie du programme arrêté d'un commun accord avec elles.
L'examen méthodique des améliorations réalisables dans chaque région, leur classement par ordre d'urgence et d'importance a comme premier résultat d'apporter de la cohésion, de la méthode dans une oeuvre poursuivie jusqu'ici en ordre dispersé et souvent sans esprit de suite.
L'action des Offices départementaux peut être féconde. Elle s'exerce sur l'amélioration de la production végétale : choix et sélection de bonnes semences, dont l'emploi sera généralisé, diffusion et emploi rationnel des engrais complémentaires, amélioration de l'assolement, des procédés de travail et de nettoyage des terres, perfectionnement de l'outillage ; améliorations foncières variées, développement des cultures spéciales, recherches des meilleurs procédés de lutte contre les parasites animaux ou végétaux et progrès à réalise dans les diverses industries agricoles.
Dans la production animale, l'Office poursuit l'amélioration des races par l'emploi généralisé des reproducteurs de choix, par la diffusion des méthodes rationnelles d'alimentation, des principes d'hygiène et de lutte contre les maladies contagieuses. Dans la recherche des voies et moyens pour atteindre ces résultats, s'exerce l'esprit d'initiative du Conseil de l'Office. Ces moyens sont variés, bien adaptés à chaque milieu cultural, à chaque pays agricole : organisation d'ateliers ambulants, de triage, achat et rétrocession de semences d'élite, essais démonstratifs ; organisation de fermes expérimentales où sont poursuivies l'amélioration des semences et l'étude des fumures rationnelles ; diffusion du matériel moderne par des procédés multiples : achats d'appareils en commun ; création de vignobles d'études, de station expérimentales viticoles, fruitières et maraîchères et florales ; en matière de production animales, achat et rétrocession de reproducteurs de choix, primes d'approbation et de conservation, création d'étables modèles, de vacheries pépinières, de troupeaux d'élite, concours d'étables, etc.
Enfin, d'une manière générale, l'Office s'attache à une oeuvre de vulgarisation de bonnes méthodes par des moyens susceptibles d'entraîner rapidement les populations dans la voie du progrès.
L'Office régional agricole, est formé de délégués des Offices départementaux, ordonne les travaux des divers offices de la région. Il est appelé à servir de trait d'union pour l'étude de toutes les questions qui ont un caractère interdépartemental, ou qui, par la nature des recherches qu'elles nécessitent, ne peuvent rentrer dans le cadre des des travaux des Offices départementaux. Il porte son action sur l'amélioration des espèces végétales ou animales, en créant des centres d'expérimentation et des centres zootechniques disposant de moyens modernes d'investigation.
C'est l'Office régional qui fait la répartition, entre les Offices départementaux, des sommes accordées par l'Etat pour l'intensification de la production agricole.
Il est institué auprès du ministre de l'Agriculture, et sous sa présidence, une Commission consultative de répartition des subventions destinées aux Offices agricoles régionaux et départementaux. On compte huit offices régionaux, soit un office pour chacune des huit régions agricoles suivantes :


I. Région du Nord : Aisne, Calvados, Eure, Eure-et-Loir, Manche, Oise, Orne, Pas-de-Calais, Seine, Seine-Inférieure, Seine-et-Marne, Nord, Seine-et-Oise, Somme.
II. Région de l'Est : Ardennes, Aube, Territoire-de-Belfort, Marne, Haute-Marne, Meurthe-et-Moselle, Meuse, Haute-Saône, Vosges.
III. Région de l'Ouest : Côtes-du-Nord, Finistère, Ille-et-Vilaine, Loire-Inférieure, Maine-et-Loire, Mayenne, Morbihan, Sarthe, Deux-Sèvres, Vendée, Vienne.
IV. Région du Centre : Allier, Creuse, Indre, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Loiret, Nièvre, Haute-Vienne, Yonne.
V. Région de l'Est-Central : Ain, Hautes-Alpes, Côte-d'Or, Doubs, Isère, Jura, Rhône, Saône-et-Loire, Savoie, Haute-Savoie.
VI. Région du Sud-Ouest : Ariège, Charente, Charente-Inférieure, Dordogne, Haute-Garonne, Gers, Gironde, Landes, Lot-et-Garonne, Basses-Pyrénées, Hautes-Pyrénées, Tarn-et-Garonne.
VII. Région du Massif Central : Aveyron, Cantal, Corrèze, Loire, Haute-Loire, Lot, Lozère, Puy-de-Dôme, Tarn.
VIII. Région du Midi : Basses-Alpes, Alpes-Maritimes, Ardèche, Aude, Bouches-du-Rhône, Corse, Gard, Hérault, Pyrénées-Orientales, Var, Vaucluse.

Constant 1933, p. 252-253

Office agricole
C'est la loi du 6 juin 1919 qui a créé les offices départementaux dont le rôle est d'intensifier la production agricole. 
L'Office de l'Indre-et-Loire poursuit depuis 1920 un programme d'amélioration des diverses branches de l'agriculture du département avec la collaboration de toutes les associations agricoles qu'il subventionne (Comices, Société d'Agriculture, Union viticole, Syndicats d'élevage, bovins et porcins) sous le contrôle technique du Directeur des Services Agricoles. 
Pour cette tâche les Offices reçoivent d'importantes subventions annuelles de l'État. Voici un rapide exposé des points essentiels du programme d'action de l'Office agricole du département, dont la réalisation se poursuit très régulièrement. 

1º Production végétale.  Dans ce domaine, l'Office s'est tout d'abord préoccupé de l'amélioration de la culture du blé. Sans parler de différents concours, il a notamment, jusqu'en 1922, organisé des centres de triage des semences, pour répandre cette pratique ; il subventionne les foires aux semences de Tours et le fonctionnement du Syndicat des producteurs de semences, créé sous ses auspices et dont il contrôle les champs. En ce qui concerne la diffusion des bonnes variétés, il à organisé de très nombreux champs d'essais (5 ou 6 variétés étudiées côte à côte) ou de démonstrations (2 ou 3 variétés déjà plus connues). Les variétés qui étaient les meilleures étaient vite retenues et propagées dans la contrée. 
L'Office s'est intéressé à la destruction des mauvaises herbes (concours, ristournes aux syndicats achetant des pulvérisateurs), au bon emploi des engrais (nombreux champs de démonstrations sur blé, plantes sarclées, prairies, etc...)
Depuis 1929, l'emploi des amendements calcaires a retenu son attention, des encouragements sont attribués aux acheteurs de chaux, de même pour les plantations fruitières. 
Enfin, comme nous l'avons indiqué au chapitre vergers, l'Office départemental avec l'Office régional du Centre à subventionné le Centre de culture fruitière de Saint-Symphorien. 

2. Production animale. L'action  de l'Office sur l'amélioration du bétail bovin est basé sur sur le fonctionnement des syndicats d'élevage de race bovine normande, pour lesquels des ristournes sur l'achat de taureaux en Normandie, des primes de conservation aux taureaux, des concours itinérants de génisses élevées et de vaches, sont prévus. Depuis 1921, un concours départemental de race bovine à Tours, joue aussi un rôle dans l'amélioration du bétail. 
Pour l'espèce chevaline, des sommes sont attribuées en prix aux pouliches de trait, au concours de Neuillé-Pont-Pierre, d'accord avec l'Administration des Haras.
En ce qui concerne la race porcine, l'Office a créé et subventionné le Syndicat d'élevage de la race lochoise qui fonctionne dans d'excellentes conditions et fait une sélection bien comprise. 
Le ovins (introduction de bons béliers), l'aviculture, ne sont pas négligés. 

AUGÉ-LARIBÉ Michel, La politique agricole de la France de 1880 à 1940, Presses Universitaires de France, 1950. 483 p.

CHAPITRE IV
ÉTAT DE L’AGRICULTURE A LA FIN DE LA GUERRE [1914-1918]

p. 368-369
« Au milieu des projets qui furent faits pour la rénovation agricole de la France dévastée et ruinée, le vieux projet des Chambres d’agriculture fut remis sur le tapis. Décidément les parlementaires en place y voyaient un risque électoral ; ils se méfiaient des pépinières de candidats que seraient fatalement ces sortes de conseils généraux tout entiers agricoles. Ceux qui avaient été élus savaient de quoi un candidat est capable ! Au lieu de chambres d’agriculture élues par un corps électoral nombreux, la loi du 6 janvier 1919 a créé les offices agricoles départementaux et régionaux. Composé du Directeur des services agricoles et de cinq membres nommés par le Conseil général, ils avaient pour but d’améliorer les méthodes de production, notamment par l’organisation de centres d’expérimentation et de vulgarisation et par le développement des associations agricoles. Il est visible que la préoccupation du législateur a été de faire avorter le projet des chambres d’agriculture. Sous la direction du premier fonctionnaire agricole du département (n’ayant qu’une voix délibérative), les cinq amis du conseil général, sinon même les cinq conseillers généraux désignés par leurs collègues pour constituer l’office, ne risquaient pas de répartir les subventions aux adversaires de la majorité. Les offices, avait-on dit, devaient disparaître devant les chambres. Ils furent établis comme s’ils devaient durer indéfiniment et ce sont les chambres qui, bien qu’instituées par la loi du 25 octobre 1919, ont attendu plusieurs années avant d’entrer en fonctions. C’est un des aspects de la politique agricole qu’il est bon de replacer de temps à autre sous la lumière. 
En même temps, les organisations professionnelles éprouvèrent le besoin de renforcer leur cohésion. L’assemblée plénière des associations agricoles et des coopératives de culture de la région du Sud-Ouest propose, à Toulouse le 26 janvier 1919, la création d’une Confédération générale des agriculteurs et le 1er février, sur l’initiative de la Société nationale d’encouragement à l’agriculture, sous la présidence du Président Émile Loubet, une réunion assez nombreuse de délégués associations s’entend recommander, par un discours de M. Victor Boret, de rassembler un congrès national qui devra être la « réunion des États généraux de l’agriculture française ». Il en sortira la Confédération nationale des associations agricoles que nous retrouverons dans la période suivante. »

AUGÉ-LARIBÉ Michel, La politique agricole de la France de 1880 à 1940, Presses Universitaires de France, 1950. 483 p.
p. 444-445

C. – LES OFFICES ET LES CHAMBRES D’AGRICULTURE
Les Offices agricoles départementaux et régionaux de la loi du 6 janvier 1919 n’avaient pas été créés pour empêcher le fonctionnement des chambres d’agriculture redoutées par le Parlement. Ils ne constituent en aucune façon une représentation de la profession agricole. Ils étaient presque des rouages administratifs. Ils avaient pour fonction de répartir les subventions destinées à l’accroissement de la production. Leurs membres étaient nommés par le Conseil général pour que les fonds n’aillent pas aux adversaires politiques des partis au pouvoir. J’a noté déjà que certains de ces offices politiques ont fait du bon travail pratique.
Les Chambres d’agriculture ont réalisé la forme d’organisation qui convient le mieux aux agriculteurs, parce qu’elles sont élues et ont un caractère officiel. Elles ont d’incontestables supériorités sur les associations professionnelles. Elles peuvent se procurer de convenables ressources, la loi les ayant autorisées à faire percevoir par les agents du fisc des centimes additionnels (10 au maximum) à l’impôt foncier. Leurs élus ont un certain prestige dans le cadre départemental. Elles communiquent directement avec le Gouvernement, répondent à des demandes d’avis et lui soumettent des vœux.
Chéron qui s’était appliqué à leur rogner les ailes s’était opposé à la Création d’une Chambre d’agriculture nationale. Mais on n’a pas pu empêcher les présidents des Chambres départementales de se rassembler périodiquement pour des échanges de vues et des communications ni même de constituer un secrétariat permanent pour les assemblées. Dès lors, l’agriculture pouvait opposer à la Confédération du patronat et à la Chambre de commerce de Paris une représentation professionnelle incontestable. L’Assemblée des Présidents des Chambres d’agriculture, pour manifester sa puissance, a acheté, grâce au crédit agricole, tout un immeuble à côté de l’Opéra. Elle a trouvé dans le secrétaire adjoint de la C.N.A.A., M. L. Prault, un animateur actif et ingénieux. Elle a multiplié les publications et les communiqués à la presse. La pauvre Confédération nationale [C.N.A.A.] qui, dès sa fondation, avait émis des vœux pour les Chambres d’agriculture et qui sans cesse, non par aveuglement mais par loyauté, les avait renouvelés, ne pouvait plus sur le plan du prestige soutenir la comparaison.
Les élections aux Chambres d’agriculture ont accru, plus que renouvelé le personnel des dirigeants de l’agriculture. La plupart des anciens présidents locaux et régionaux ont eu le talent de se faire élire et souvent de conserver la direction. Les agriculteurs ne disposant pas d’un bien grand nombre de personnalités pour les guider et parler en leur nom. Elles ne manquent pas d’envieux. Le premier acte des jeunes gens qui avaient pris de l’influence au ministère de l’agriculture du gouvernement de Vichy sera de détruire les Chambres d’agriculture et de s’emparer de leur bel immeuble.
 

1918

Journal d'Agriculture Pratique, 22 août 1918
p. 323

L'organisation de la production agricole.
Dans sa séance du 2 août [1918], la Chambre des Députés a adopté une proposition présentée par M. Théveny et un certain nombre d'autres députés en vue d'intensifier la production agricole pendant et après la guerre.
Aux termes de cette proposition, le ministre de l'Agriculture devra provoquer la création d'Offices agricoles départementaux. Le rôle de ces institutions consistera à améliorer les méthodes de production, notamment par l'organisation de centres d'expérimentation et de vulgarisation. Ces offices jouiraient de la personnalité civile et leur budget comprendrait, outre leurs ressources propres, des subventions de l'Etat, des départements et des communes. Un crédit 7 millions de francs environ serait ouvert, sur l'exercice 1918, pour cette organisation.

1918

Journal d'Agriculture pratique, 9 janvier 1919, 
p.6

Pour intensifier la production.
Le Sénat a discuté, dans sa séance du 30 décembre [1918], une proposition qui avait précédemment adoptée sans débat par la Chambre des Députés. Cette proposition, due à M. Théveny et à quelques autres députés, a pour objet, comme l'a exposé très clairement M. le sénateur Chauveau, de créer une série d'organismes administratifs, Offices régionaux et départementaux, dont le rôle consisterait à "améliorer les méthodes de production, notamment par l'organisation de centres d'expérimentation et de vulgarisation". Ces Offices jouiraient de la personnalité civile et seraient pourvus d'un budget spécial.
Ce projet est évidemment inspiré par d'excellentes intentions ; mais on a fait observer devant le Sénat que cette organisation ferait double emploi avec le rôle attribué aux Chambres d'Agriculture par la proposition qu'il a récemment adoptée. Il a donc été décidé que ces Offices ne seraient admis à fonctionner que jusqu'à la promulgation de la loi des Chambres d'Agriculture, s'ils étaient constitués plus tôt. Ainsi amendée, la proposition devra revenir devant la Chambre des Députés.
En fait, on se trouve en présence de deux conceptions opposées : l'une tend à faire reposer les progrès sur l'action administrative ; l'autre compte, suivant l'expression de M. Lhopiteau, sur la véritables représentation agricole. Il est inutile de dire de quel côté penchent nos préférences.

1919

Journal d'Agriculture pratique, 23 janvier 1919
p. 21-22
 

Pour intensifier la production.
Dans la Chronique du 9 janvier (p. 6), nous avons signalé le vote par le Sénat, dans la séance du 30 décembre, de la proposition relative à la création d'Offices destinés à intensifier la production agricole. Dès le lendemain, la Chambre des députés adoptait, sans en discuter les termes, les articles adoptés par le Sénat, qui ont été ainsi rendus définitifs. Le texte en est devenu la loi du 6 janvier [1919], qu'on trouvera plus loin (p. 32). Toutefois, il n'y a là qu'une loi de principe, car aucune disposition n'a été encore votée pour assurer le fonctionnement des nouveaux organismes.
Dans un rapport présenté au nom de la Commission des finances du Sénat, M. Jules Develle expose comment les dépenses seraient distribuées. Une portion serait répartie entre des centres régionaux et nationaux dont le rôle est exposé en ces termes par notre ministre de l'Agriculture :
Il serait fait appel au concours des départements et des institutions déjà créées, on utiliserait notamment les domaines et installations des écoles d'agriculture (nationales et pratiques) des autres établissements de l'Etat (universités, stations diverses) et même des institutions privées.

a) Dans une région de grande culture et à titre de simple exemple, le programme des centres régionaux pourrait être établi ainsi :
Sélection des céréales. Recherche de variétés nouvelles.
Sélection des graines de betteraves industrielles.
Etude des appareils destinés à la dessication des semences en vue de leur conservation.
Contrôle sur place des graines de semences destinées à la vulgarisation.
Etude de l'utilisation du froid à la conservation des produits agricoles. Expériences pratiques.
Frais d'entretien des centres d'expérimentation, produits divers, allocations, indemnités au personnel et employés.
Cours temporaires t de vulgarisation. Indemnité de voyage et de séjour pour les assistants.
Un somme de 300 000 francs serait allouée chaque année pour chacune des régions, en vue de la réalisation de ce programme d'études qui pourrait varier autant que le nécessiteront les besoins.
Soit pour huit régions, 2 400 000 fr.

b) Il y aurait en outre, deux centres nationaux chargés de l'étude des problèmes nouveaux d'ordre général qui seront soulevés par le fonctionnement même des Offices. Ces deux centres seraient institués, d'une part, dans les différents laboratoires ou stations de l'Institut national agronomique ; d'autre part, à l'Ecole nationale d'agriculture de Grignon en utilisant toutes les installations déjà existantes et en les complétant, si possible et suivant les besoins.
Un crédit de 200 000 fr. serait nécessaire annuellement pour subventionner chacun de ces deux centres : 200 000 X 2 = 400 000 francs.
Achat et entretien d'instruments, d'animaux et de machines agricoles d'expérience.
Main-d'oeuvre, salaires et indemnités au personnel.
Matériel scientifique.
La plus forte proportion des sommes prévues serait mise à la disposition du ministre de l'Agriculture pour lui permettre de prendre toutes les mesures nécessaires "en vue d'encourager et de stimuler le zèle des producteurs."

1919

Journal d'Agriculture pratique 23 janvier 1919
p. 32-33
 

PARTIE OFFICIELLE
Loi du 6 janvier 1919 tendant à l'intensification de la production agricole pendant et après la guerre.
 

Art. 1er. - En vue d'intensifier la production agricole et d'assurer son développement, le ministre de l'Agriculture et du Ravitaillement institue des Office agricoles régionaux et départementaux.
Ces institutions ont pour but d'améliorer les méthodes de production, notamment par l'organisation de centres d'expérimentation et de vulgarisation et par le développement des associations agricoles.
 

Art. 2. - Un décret contresigné par le ministre de l'Agriculture et le ministre des Finances déterminera, mais seulement jusqu'à la promulgation d'une loi spéciale sur l'organisation des Chambres d'agriculture, les conditions de création et de fonctionnement de ces Offices qui jouiront de la personnalité civile et dont le budget, approuvé par arrêté ministériel, comprendra, en dehors de leurs recettes propres, les subventions de l'Etat, des départements et des communes.
 

Art. 3. - Les inspecteurs de l'Agriculture et les directeurs des Services agricoles veillent à l'exécution des dispositions prises et assurent la vulgarisation des résultats obtenus, dont la centralisation et la publication sont confiées à l'Office de renseignements agricoles.
L'Inspection générale du crédit et des associations agricoles subventionnées est chargée du contrôle financier des Offices départementaux et régionaux.

1919

Journal d'Agriculture pratique, 20 mars 1919
p. 121

Offices régionaux et départementaux.
La loi du 6 janvier 1919 a ordonné la création d'Offices agricoles régionaux et d'Offices agricoles départementaux (voir numéro du 23 janvier, p; 32). Mais cette loi n'a pas comporté l'ouverture des crédits nécessaires pour son fonctionnement. C'est pourquoi le ministre de l'Agriculture a présenté à la Chambre des Députés, dans la séance du 18 février, un projet de loi destiné à lui accorder d'urgence, sous forme de crédits additionnels aux trois douzièmes provisoires pour le premier trimestre 1919, les sommes nécessaires à la réalisation du programme prévu par la loi.
Ces sommes s'élèvent, pour le premier trimestre, au total de 6 550 111 fr. Sur ce total, 159 411 fr. seraient attribués à des dépenses administratives proprement dites et 6 millions 400 000 fr. seraient consacrés à des subventions réparties comme il suit : aux Offices régionaux et départementaux, 5 millions ; à des Centres régionaux d'expérimentation, 1 200 000 fr. ; à des Centres nationaux d'expérimentation, 200 000 fr.
II ne semble pas que la Chambre des Députés se soit montrée empressée pour suivre les suggestions qui lui sont ainsi présentées. Quelques jours nous séparent désormais de la fin du premier trimestre, et le projet ministériel est toujours en suspens. D'autre part, on ignore encore comment seront répartis les Offices régionaux, aussi bien que les Centres régionaux ou nationaux d'expérimentation, pour lesquels ces crédits sont demandés.

1919

Journal d'Agriculture pratique, 3 avril 1919
p. 166

Offices régionaux et départementaux.
On a signalé dans la Chronique du 20 mars (p. 121) le retard apporté par la Chambre des Députés à l'examen du projet présenté par le ministre de l'Agriculture pour l'ouverture des crédits nécessaires en vue de l'organisation des Offices agricoles régionaux et départementaux.
Dans sa séance du 28 mars, la Chambre a adopté ce crédits dans les conditions demandées par le ministre de l'Agriculture : 6 400 000 fr. pour le premier trimestre 1919.

1919

Journal d'Agriculture pratique, 1er mai 1919
p. 254

Offices régionaux et départementaux. 
Après la Chambre des Députés, le Sénat a, dans sa séance du 18 avril, adopté le projet de loi destiné à ouvrir les crédits nécessaires pour le fonctionnement des Offices agricoles régionaux et départementaux dans les conditions demandées par le ministre de l'Agriculture.
On a précédemment indiqué que ces crédits s'élèvent à la somme de 6 400 000 fr. pour le premier trimestre de 1919, et la répartition en a été donnée dans le numéro du 20 mars (p. 121).

1919

Journal d'Agriculture pratique, 8 mai 1919
p. 273

Offices départementaux et régionaux
On trouvera plus loin (p. 285) une série de documents sur le fonctionnement des Offices départementaux et régionaux prévus par la loi du 6 janvier dernier. D'après le texte de cette loi, cette organisation ne doit durer que jusqu'au jour où aboutira le projet sur les Chambres d'Agriculture adopté par le Sénat, et actuellement en suspens devant la Chambre des Députés. Mais elle est établie dans de telles proportions qu'on n'aurait pas agi autrement si elle devait durer indéfiniment.
On pourrait supposer qu'il y a là une arrière-pensée de faire fi du vote du Sénat, avec la complicité de la Chambre qui ne discuterait pas le projet. Une telle combinaison serait contraire au caractère du ministre actuel de l'Agriculture [Victor Boret]  ; on est en droit de se demander par quelles suggestions il s'est laissé entraîner.

1919

Journal d'Agriculture pratique, 8 mai 1919
p. 285-288
A l'occasion de la session de printemps des Conseils généraux, le ministre de l'Agriculture et du Ravitaillement, a adressé aux préfets la circulaire suivante sur l'application de la loi du 6 janvier 1919 :
Paris, le 25 avril 1919.
Dans la session qui va s'ouvrir, la première depuis l'armistice, le Conseils généraux, j'en suis certain, affirmeront avec tous les amis de la terre, que l'intensification de la production agricole constitue la première étape que notre pays doit parcourir dans la voie du relèvement économique. De toutes les branche de l'activité nationale, c'est l'agriculture qui peut la première contribuer à rétablir la balance de nos affaires, en nous permettant, par les produits du sol, de nous suffire à nous-mêmes et en nous procurant, par leur exportation, une part importante des ressources nécessaires au règlement de nos dettes à l'étranger.
Pour atteindre ce but, il fallait rajeunir nos méthodes administratives.
Par la loi du 6 janvier dernier, le Parlement a autorisé la création d'Offices agricoles régionaux et départementaux, dotés de la personnalité civile et de l'autonomie financière. Vous en trouverez le texte (n° du 23 janvier, p. 32) ainsi que celui du décret du 25 avril 1919, pris pour son application.
Cette réforme marquera une date dans l'histoire de l'agriculture française. Elle représente un acte très net de décentralisation, et cela à un triple point de vue :
1° L'initiative des améliorations à réaliser dans les départements ou dans les régions appartiendra aux Offices agricoles. L'Administration centrale n'interviendra que pour leur tracer certaines directives et pour assurer la coordination des programmes qu'ils auront élaborés.
2° L'exécution de ces programmes appartiendra également aux Offices agricoles. Ils disposeront de ressources importantes pour gérer les services dont ils auront décidé la création. La mission des agents de l'Etat de bornera, vis-à-vis d'eux, à un rôle de conseil et de contrôle.
3° Bien que n'étant pas élus directement par les agriculteurs, les Offices agricoles constitueront vraiment, de par leur composition, une émanation du monde agricole. Les Offices régionaux seront composés de délégués des Offices départementaux ; les membres des Offices départementaux seront choisis par les Conseils généraux parmi les agriculteurs exploitants et les membres des bureaux des Associations agricoles. Les Inspecteurs généraux de l'Agriculture et les Directeurs des Services agricoles seront les seuls représentants du pouvoir central.
Aussi est-il permis de dire, sans outrepasser la portée de la loi du 6 janvier 1919, que l'institution des Offices agricoles confie pour une large part les destinées de l'agriculture aux agriculteurs eux-mêmes.
J'ai la ferme confiance que tous ceux qui seront appelés à prendre part à cette œuvre de rénovation ne négligeront rien pour en assurer le succès.
Vous voudrez bien donner lecture de la présente circulaire au Conseil général et l'inviter à désigner les membres de l'Office agricole de votre département conformément aux articles 1 et 2 du décret du 25 avril 1919.
VICTOR BORET.
Voici le décret, en date du 5 avril, auquel cette circulaire se rapporte :
Le Président de la République,
Sur proposition du ministre de l'Agriculture et du Ravitaillement et du ministre des Finances,
Vu la loi du 6 janvier 1919 tendant à intensifier la production agricole et notamment l'article 2 ainsi conçu : "Un décret contresigné par le ministre de l'Agriculture et le ministre des Finances déterminera, mais seulement jusqu'à la promulgation d'une loi spéciale sur l'organisation des Chambres d'Agriculture, les conditions de création et de fonctionnement de ces Offices qui jouiront de la personnalité civile et dont le Budget, approuvé par arrêté ministériel, comprendra, en dehors de leurs recettes propres, les subventions de l'Etat, des Départements et des Communes",
Décrète,
TITRE 1er. - CONSTITUTION ET FONCTIONNEMENT DES OFFICES AGRICOLES DEPARTEMENTAUX.
Art. 1er. - Il est créé, dans chaque département dirigé par un Conseil comprenant cinq membres désignés par le Conseil général et le directeur des Services agricoles qui a voix délibérative.
Leurs fonctions sont gratuites.
Art. 2 - Les cinq membres désignés par le Conseil général sont ainsi choisis : deux au maximum au titre du Conseil général, l’autre au titre de représentants des principaux groupements agricoles. Ne peuvent être élus que les agriculteurs exploitant directement un fonds rural dans le département depuis dix ans au moins ou les membres des bureaux des Associations départementales ou régionales appartenant à ces bureaux depuis au moins cinq ans.
Art. 3 - La durée du mandat des membres de l'Office départemental est de cinq années.
A la session d'août de chaque année, le Conseil général procède au renouvellement de l'un des cinq membres élus du Conseil de l'Office départemental. A titre transitoire, pendant la première période quinquennale, l'ordre de sortie sera déterminé par tirage ao sort. Les membres sortants sont rééligibles.
Art. 4 - Dès sa première réunion, qui a lieu, sur convocation du préfet, au chef-lieu du département, le Conseil élit, pour une année, un bureau comprenant un président et un secrétaire qui sont rééligibles.
Le Conseil nomme et révoque les agents rétribués de l'Office et fixe leurs émoluments.
Le Conseil élit deux de ses membres comme délégués au Conseil de l'Office régional.
Le Directeur des Services agricoles ne peut être élu ni participer à ces élections.
Art. 5 - Le Conseil de l'Office départemental se réunit au moins une fois par trimestre sur la convocation de son Président. En cas de partage, la voix du Président est prépondérante.
Art. 6 - Avant le 1er novembre de chaque année, l'Office départemental dresse son programme d'action pour l'année suivante en s'entourant des avis des Associations agricoles.
Ce programme d'action est établi en envisageant :
1° Les mesures de toute nature, susceptibles d'accroître et d'améliorer la production agricole, et notamment :
A. - Pour la production végétale :
a) Détermination expérimentale des meilleures variétés ; propagation des semences sélectionnée ;
b) Détermination expérimentale et vulgarisation des fumures rationnelles, des assolements et systèmes de culture les mieux appropriés aux conditions économiques et culturales, des procédés améliorés de travail et nettoyage, des terres, des traitements contre les parasites végétaux et animaux, de l'outillage perfectionné ;
c) Extension des améliorations foncières.
B. - Pour la production animale :
a) Amélioration des races, utilisation généralisée des reproducteurs de choix ;
b) Détermination expérimentale et vulgarisation des méthodes d'alimentation rationnelle et des méthodes d'exploitation zootechnique les plus productives ;
c) Amélioration de l'hygiène des animaux.
C. - Pour les industries agricoles (vinification, cidrerie, beurrerie, fromagerie, conserves et autres) :
1° Détermination expérimentale et vulgarisation des meilleurs procédés de transformation, de conservation et d'utilisation des produits végétaux et animaux.
2° Les moyens d'assurer l'application et la vulgarisation de ces mesures, en particulier par la création de Stations d'expérimentation et par le développement d'institutions économiques mutuelles et sociales.
Le Conseil établit les prévisions budgétaires pour l'exécution de ce programme.
Il transmet le programme et le projet de budget à l'Office régional avant le 15 novembre de chaque année et, pour le premier exercice, dans le délai d'un mois à compter de la réunion d'installation de l'Office départemental.
En cours d'exercice et en cas d'extrême urgence motivée par les circonstances, l'Office départemental a l'initiative de toutes propositions de modifications à son programme. Toutefois, le programme ainsi modifié ne peut être mis à exécution qu'après approbation ministérielle précédée des avis prévus aux articles 15 et 22 du présent décret.
Art. 7 - Après examen par l'Office régional et par le Conseil de l'Inspection générale de l'Agriculture, le Ministre statue sur le programme à exécuter et attribue la subvention de l'Etat. Le Conseil de l'Office départemental arrête son programme définitif sur les bases fixées par la décision ministérielle. Le budget comprend :
1. En recettes :
a) Les revenus des biens propres de l'Office départemental et des dons et legs ; l'emploi des dons et legs et autres capitaux disponibles ;
b) Les subventions de l'Etat et de l'Office régional ;
c) Les subventions du département, des communes et autres établissements ;
d) Les produits des cessions faites par l'Office ; 
e) Les dons et legs ;
f) Les prélèvements sur les fonds de réserve. 
B. En dépenses :
a) Les frais de premier établissement de l'Office départemental et ses différents services, notamment les Stations d'expérimentation ;
b) Les frais annuels de fonctionnement ;
c) Le remboursement aux membres des Offices de leurs frais de déplacement et de séjour ;
d) L'emploi des dons et legs autres capitaux d'Offices ;
e) Les Versements au fonds de réserve.
Art. 8 - L'Office départemental assure, tant par ses propres moyens qu'avec la collaboration des Associations agricoles, l'exécution de son programme.
Art. 9 - Chaque année, après la campagne agricole, l'Office départemental établit un rapport détaillé sur les travaux accomplis ou en cours et sur les résultats obtenus et le transmet par l'intermédiaire de l'Office régional au ministre de l’Agriculture.
TITRE II. - CONSTITUTION ET FONCTIONNEMENT DES OFFICES REGIONAUX.
Art. 10. - Il est créé, dans chaque région d'Inspection de l'Agriculture, délimitée par arrêté ministériel, un Office régional dirigé par un Conseil.
Ce Conseil comprend, outre l'Inspecteur général de l'Agriculture de la région, deux délégués de chacun des Offices départementaux. Les fonctions de ces délégués sont gratuites. Les directeurs des services agricoles des départements compris dans la région assistent aux séances de ce Conseil avec voix consultative.
Art. 11. - Le siège de l'Office régional est fixé par arrêté ministériel.
Art. 12. - Les membres de l'Office régional sont élus pour cinq ans ; toutefois leur mandat expire en même temps que leurs fonctions de membres de l'Office départemental.
Les délégués sortants sont rééligibles.
At. 13. - Les membres de l'Office régional se réunissent sur convocation du Président qui fixera le lieu de la réunion, conformément à l'avis émis par le Conseil de l'Office au cours de sa séance précédente.
La réunion d'ouverture a lieu sur convocation du ministre de l’Agriculture, dans la ville désignée par arrêté ministériel comme siège de l'Office régional, le Conseil élit son bureau composé d'un président, de deux vice-présidents, et d'un secrétaire.
Les membres du bureau sont élus pour cinq ans, ils sont rééligibles.
Le Conseil nomme et révoque les agents rétribués à l'Office et fixe leurs émoluments.
Art. 14. - Le Conseil de l'Office régional doit se réunir au moins deux fois par an.
Art. 15. - Le Conseil de l'Office régional examine les propositions de programme et de budgets des offices départementaux.
Le Conseil élabore son propre programme d'action et son projet de budget en envisageant toutes les améliorations qui intéressent l'ensemble de la région ou un groupe de départements, et, notamment les recherches scientifiques nécessaires, les fermes expérimentales et les centres d'élevage à organiser.
Avant le 15 décembre, il soumet ses propositions et avis au ministre de l'Agriculture.
Art. 16. - Le Conseil de l'Inspection générale de l'Agriculture étudie les divers programmes des Offices régionaux et les transmet avec son avis au Ministre qui statue et attribue la subvention de l'Etat. Le Conseil de l'Office régional arrête son programme définitif sur les bases de la décision ministérielle. Le budget comprend :
A. En recettes :
a) Les revenus des biens propres à l'Office ;
b) Les subventions de l'Etat ;
c) Les subventions des départements, des communes et autres établissements ;
d) Les produits des cessions faites par l'Office ;
e) Les dons et legs ;
f) Les prélèvements sur le fonds de réserve.
B. En Dépenses :
a) Les frais de premier établissement des différents services de l'Office régional, notamment des centres régionaux d'expérimentation ;
b) Les frais annuels de fonctionnement : personnel, matériel, achats de toute nature ; 
c) Le remboursement aux membres de l'Office, de leurs frais de déplacement et de séjour ;
d) L'emploi des dons et legs et autres capitaux de l'Office ;
e) Les versements au fonds de réserve.
Art. 17. - Chaque année, le Conseil de l'Office régional adresse au Ministre un rapport d'ensemble sur les travaux des Office départemental, de l'Office régional.
TITRE III. - RELATIONS DES OFFICES AVEC LES REPRESENTANTS DU MINISTERE DE L'AGRICULTURE.
Art. 18. - Le directeur des Services agricoles, conseiller technique de l'Office départemental, veille à l'exécution, dans son département, des décisions de l'Office régional et de l'Office départemental.
Art. 19. - L'inspecteur général de l'Agriculture, conseiller technique de l'Office régional, veille à l'exécution des décisions prises par l'Office régional et les Offices départementaux et suit les travaux des Offices, ainsi que ceux des centres nationaux d'expérimentation.
Il peut assister aux séances des Offices départementaux avec voix consultative.
Art. 20. - Le Conseil de l'Inspection générale de l'Agriculture étudie les programmes des Offices et en dégage notamment :
1° Les améliorations immédiatement réalisables qu'il doit suffire de vulgariser ;
2° Les améliorations à contrôler et à poursuivre dans les formes expérimentales et dans lec centres d'élevage des Offices départementaux et régionaux, ainsi que dans les centres nationaux d'expérimentation ;
3° Les recherches scientifiques à signaler au Conseil supérieur des Stations agronomiques et des laboratoires agricoles et, éventuellement, le contrôle des résultats de ces recherches à effectuer dans les fermes expérimentales et centres d’élevage des Offices et dans les centres nationaux d'expérimentation ;
4° Les améliorations à signaler au Service du Génie rural par les Offices ;
5° Les institutions économiques, mutuelles et sociales à créer ou à développer d'accord avec le Service du Crédit, de la Coopération et de la Mutualité agricoles pour celles qui sont placées dans ses attributions et avec l'Inspection générale du Crédit et des Associations agricoles subventionnées pour celles qui sont placées sous son contrôle ;
6° Le programme de vulgarisation de l'Office de renseignements agricoles.
Le Conseil donne son avis au ministre de l’Agriculture sur les subventions de l'Etat nécessaires à la réalisation des programmes des Offices départementaux et régionaux d'expérimentation.
Art. 21. - Le Conseil de l'Inspection générale de l'Agriculture et le Conseil d'Inspection générale de Crédit et des Associations agricoles subventionnées examinent les propositions budgétaires des Offices régionaux et départementaux et les soumettent avec leur avis au ministre de l’Agriculture.
En cours d'exercice, les modifications motivées par l'urgence, qui ont été proposées par les Offices dans l'exécution de leur programme, sont étudiées et transmises dans la même forme au Ministre qui statue.
Art. 22. - Un second décret fixera les conditions du contrôle administratif et financier, pour l'application de la loi du 6 janvier 1919.
Art. 23. - Le ministre de l’Agriculture et du Ravitaillement et le ministre des Finances sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.
 

1919

Journal d'Agriculture pratique, 5 juin 1919
p. 359
Un arrêté du ministre de l'Agriculture et du Ravitaillement a fixé comme il suit les sièges des Offices agricoles régionaux prévus par la loi du 6 janvier 1919 :
Office régional du Nord : Paris
Office régional de l'Ouest : Rennes
Office régional de l'Est : Nancy
Office régional du Centre : Bourges
Office régional de l'Est central : Lyon
Office régional du Massif central : Clermont-Ferrand
Office régional du Sud-Ouest : Bordeaux
Office régional du Midi : Marseille
Cet arrêté n'a pas déterminé les circonscriptions de ces Offices régionaux.

1919

Journal d'Agriculture pratique, 3 juillet 1919
p. 445-447

RÔLE DES OFFICES DÉPARTEMENTAUX ET RÉGIONAUX
Circulaire du ministre de l'Agriculture et du Ravitaillement aux présidents des Offices agricoles départementaux et régionaux.
Paris, le 19 juin 1919.

Au moment où les Offices, récemment constitués, se préparent à remplir leur mission qui leur a été confiée, il m'a paru utile de vous rappeler les principes essentiels qui ont guidé le Parlement dans la création des Offices départementaux et régionaux.
1. - Offices départementaux.
Autonomie des Offices. - Dans les travaux préparatoires sur la loi du 6 janvier 1919, le Parlement a expressément manifesté le désir aux Offices la plus grande initiative, tant dans l'organisation des services, que dans les choix des améliorations à entreprendre.
Par cet acte de décentralisation, il a marqué son intention de confier à l'élite agricole, désigné pour administrer les Offices, le soin de rechercher les moyens les mieux adaptés aux conditions locales pour la réalisation complète et rapide de ces améliorations.
Les Offices ont ainsi toute latitude pour présenter à mon approbation les programmes les plus divers. Mais, afin d'assurer la coordination des efforts et pour éviter les tâtonnements, il m'a semblé nécessaire de vous donner quelques indications relatives à la constitution des services des Offices, à l'élaboration et à l'exécution de leur programme.
Ce sont là de simples suggestions, les directives d'ordre général destinées à vous guider et à faciliter votre tâche. Il est à désirer, dans l'intérêt du pays, que la réunion des éléments agricoles les plus qualifiés de chaque région ait pour premier résultat de faire surgir des idées nouvelles, hardies, fécondes dans leur application.
Dans le fonctionnement des Offices départementaux et régionaux, l'action des agents de l'Etat doit se borner à u rôle de conseil et de contrôle. Les Offices départementaux doivent compter sur la collaboration technique des directeurs des Services agricoles et des professeurs d'agriculture. Ces fonctionnaires qui ont exercé une heureuse influence sur l'essor de l'agriculture, notamment sur le développement de nos institutions de mutualité, de coopération et de crédit agricole, et dont le rôle a été apprécié pendant la guerre, mettront à la disposition des Offices leur compétence et leur dévouement.
Organisation des Offices. - L'article 2 de la loi du 6 janvier 1919 et l'article 3 du décret du 25 avril 1919 confèrent à l'Office départemental l'autonomie administrative complète. C'est au conseil qui appartient de nommer et de révoquer les agents rétribués le l'Office, de choisir le local, siège de ses services.
Ce local et ce personnel peuvent être affectés exclusivement à l'Office. Cependant, il résulte d'indications données par les Commissions parlementaires, qui ont eu à examiner la proposition de loi que le local et le personnel pourraient être communs à d'autres services agricoles, afin d'assurer une gestion aussi économique que possible.
L'article 8 du décret prévoit la collaboration des Services et Associations agricoles pour l'exécution du programme de l'Office départemental. Cette collaboration peut se manifester tout d'abord par l'utilisation de leur personnel et de leurs locaux.
Déjà, avant la guerre, dans quelques départements, avait été réalisée la conception de la "maison de l'agriculture" où étaient réunis les services de toutes les institutions agricoles importantes que les agriculteurs ont intérêt à trouver groupées dans le même immeuble.
On ne saurait donner une formule générale applicable partout, l'Office départemental devant être libre de choisir celle qui lui paraîtra répondre le mieux aux conditions locales.
Mais il convient, en tout état de cause, d'organiser les divers services de l'Office avec économie, en adoptant une installation modeste, simple, sans luxe, mais convenable, pratique, susceptible d'agrandissement facile, si la nécessité apparaissait ultérieurement de développer les services.
Elaboration du programme. - L'efficacité de l'action de l'Office dépendra, en premier lieu de la valeur du programme adopté. L'élaboration méthodique de ce programme doit donc être la première préoccupation du conseil de l'Office.
Les méthodes générales d'intensification de la production sont connues. La difficulté de leur application réside essentiellement dans la parfaite adaptation au milieu local, des mesures proposées.
Un département n'est pas, en général, une unité agricole. Il est formé, le plus souvent, de régions diverses de pays dont les conditions agrologiques ou économiques, parfois climatériques, ont déterminé l'adoption de spéculations animales ou de systèmes culturaux différents.
Le programme d'action de l'Office départemental doit comprendre l'ensemble des mesures appropriées à des situations particulières caractérisant les divers milieux agricoles qui forment le département.
De là, découle la nécessité de donner comme fondement à l'œuvre que doit entreprendre l'Office, l'étude analytique de la situation de l'agriculture du département. Cet examen monographique de chaque région agricole, de chaque pays, permettra de déduire les améliorations à préconiser ou à rechercher.
Sur les bases de ce travail préalable et après avis des Associations agricoles, le conseil de l'Office départemental pourra dresser les programmes complets de son action et présenter dans un ordre logique, par degré d'importance et d'urgence, la série rationnelle des améliorations auxquelles il doit consacrer ses ressources.
Mais d'autre part, les circonstances dans lesquelles nous nous trouvons imposent, tout d'abord, aux Offices départementaux, la nécessité d'obtenir des résultats immédiats. Il faut produire en abondance des denrées alimentaires, reconstituer notre cheptel, restaurer les régions envahies, préparer nos débouchés à l'extérieur. L'obligation d'aller vite de traduira fréquemment par l'emploi de moyens de fortune, de procédés temporaires, dont les résultats seront souvent imparfaits. L'essentiel est de réaliser, et cette réalisation rapide ne peut se concevoir au début du fonctionnement des Offices départementaux, que par l'élaboration d'un programme très simple, peu complexe, d'une application facile.
Ce n'est qu'aussitôt après que des améliorations de longue haleine pourront être envisagées.
Le décret du 25 avril, dans son article 6, a passé en revue les principales mesures susceptibles d'accroître et d'améliorer la production agricole.
Je crois devoir insister plus particulièrement sur celles de ces mesures qui sont d'un intérêt plus immédiat.
 

A. - PRODUCTION VÉGÉTALE.

Semences et variétés sélectionnées. - Au premier plan de l'intensification de la production végétale, et par son effet rapide, de place l'emploi de bonnes semences.
Dès maintenant, on peut généraliser le triage mécanique des grains dans toutes les communes, faire un choix des meilleures semences locales et faciliter enfin, pour les régions qui en sont dépourvues, l'importation et l'approvisionnement de ces semences d'élite, aussi bien pour les céréales de diverses natures que pour les tubercules, les plantes industrielles et les plantes fourragères.
Les recherches relatives à l'amélioration des variétés locales, à la création ou a l'introduction de variétés nouvelles seront poursuivies parallèlement et d'accord avec les Offices régionaux dans des fermes expérimentales bien choisies.

Fumures. - Le résultat serait incomplet si le sol ne recevait pas une fumure appropriée. Les engrais complémentaires ne sont pas encore employés partout, et là où ils le sont, ce pas le plus souvent avec assez de discernement. Il appartiendra à l'Office de faciliter la diffusion de l'emploi des engrais chimiques par des moyens variés, notamment en augmentant les facilités d'approvisionnement dans les régions où ces engrais sont peu connus, en faisant en sorte que ces produits soient partout à la disposition du public, en assurant, s'il est nécessaire, l'organisation des achats en commun, en facilitant les transports pour les régions dépourvues de moyens de communication, en multipliant enfin les essais démonstratifs.
Il fera connaître les engrais nouveaux, d'un usage peu répandu, recherchera et vulgarisera leur mode d'emploi le plus efficace.
D'une manière générale, l'Office poursuivra la détermination des fumures rationnelles des diverses cultures dans les principales formations agrologiques et les différentes places de l'assolement.
Enfin, il s'efforcera, par des mesures appropriées à chaque milieu, d'assurer une meilleure conservation et une utilisation plus complète des engrais de ferme par des encouragements à l'installation des plateformes à fumier et des fosses à purin.
L'extension des pairies artificielles et l'emploi des engrais verts sont aussi de nature à améliorer notablement la production.

Assolements. - En ce qui concerne les assolements, l'Office, après avoir déterminé les assolements types répondant aux conditions diverses de chaque pays, s'efforcera d'en généraliser l'emploi. Dans telle région, la substitution de l'assolement quadriennal à l'assolement triennal permettra, par exemple, une meilleure utilisation de la main-d’œuvre et une exécution plus parfaite des travaux ; il sera possible de nettoyer plus complètement les terres, d'entretenir plus de bétail et, par suite, d'obtenir un accroissement général de tous les rendements.
Les fermes expérimentales, là où l'assolement est à modifier, montreront d'une façon tangible aux agriculteurs qui seront appelés à les visiter, les heureux résultats obtenus par une modification de l'assolement, résultats qui seront portés à la connaissance des agriculteurs et propagés par tous les moyens dont dispose l'Office.
La suppression de certaines cutures ou la réduction des surfaces qui leur sont consacrées, l'extension ou l'introduction de cultures nouvelles retiendront l'attention des Offices.
Amélioration des procédés de travail-Outillage. - L'amélioration des procédés de travail, de nettoyage des terres, l'emploi de l'outillage perfectionné auront une répercussion profonde sur les rendements. Il conviendra de généraliser les labours profonds en sols fertiles, de vulgariser la pratique du déchaumage et des cultures superficielles, l'emploi de semoirs, appareils de récolte, battage et culture mécanique, de rechercher les appareils les mieux adaptés aux besoins de chaque région, d'en poursuivre la diffusion des moyens variés, notamment par des expositions, des démonstrations, de plus grandes facilités d'acquisition et même des rétrocessions à prix réduit dans les régions où ces appareils sont inconnus.

Améliorations foncières. - En matière d'améliorations foncières, l'Office recherchera les améliorations désirables, en provoquera une étude approfondie par le service du génie rural, suscitera la création de groupements, prendra, au besoin, à sa charge, les frais des travaux préparatoires, aidera enfin ces groupements dans la réalisation de leurs projets.
Son action pourra s'exercer sous des formes variées, par des encouragements directs, des concours.
Dans bien des régions où cette opération s'impose, l'Office mettra le remembrement au premier plan des travaux. Ailleurs, il facilitera la mise en exploitation des forces hydrauliques, vaste réservoir d'énergie, jusqu'ici presque inutilisé pour les besoins agricoles. Partout, enfin, il se préoccupera aussi bien des améliorations ayant trait à la voierie rurale et à l'installation des bâtiments d'exploitation que de celles qui intéressent directement le sol : drainage, boisement, engazonnement, irrigations.

Cultures spéciales. - Les cultures arbustives, fruitières, maraîchères et florales forment un élément très important de l'agriculture nationale.
Dans les régions viticoles, l'Office aura à dégager les meilleurs procédés de reconstitution du vignoble là où cette opération est en cours. Même les points où elle paraît terminée, bien des recherches sur l'adaptation des porte-greffes aux différents sols, sur l'affinité des greffons, sur l'encépagement, sur la valeur relative de cépages producteurs directs, sur les façons culturales, l'emploi des engrais complémentaires, seront utiles. Ces recherches seront effectuées dans des centres d'expérimentation viticoles.
Dans les pas de culture fruitière, maraîchère et florale, la détermination des meilleures variétés, leur propagation par des moyens variés, les encouragements aux plantations, les concours d'exploitations arboricoles, maraîchères ou florales, l'établissement de plantations-types, l'amélioration des conditions de vente, d'utilisation des produits sur place ou l'expédition occuperont l'activité des Offices.
D'une façon générale il conviendra d'organiser scientifiquement et méthodiquement la lutte contre les nombreux parasites, animaux, végétaux, qui prélèvent encore une dîme si importante sur les récoltes, par la création de services d'épiphyties, par l'achat en commun d'appareils appropriés, par les traitements collectifs.

B. - PRODUCTION ANIMALE.
L'obligation de reconstituer rapidement l'effectif du cheptel, diminué par la guerre, doit avoir comme corollaire une amélioration de la production animale.
Ce progrès s'accentuera en premier lieu par le perfectionnement des races grâce à l'emploi, très généralisé, des reproducteurs de choix dans tous les milieux d'élevage.
L'action de l'Office pourra utilement et rapidement s'exercer ici par l'achat et la rétrocession, à prix réduit, dans des conditions à déterminer, de bons reproducteurs, par des subventions, par des primes d'approbation pour les mâles, par des primes de conservation échelonnées pour les femelles et les meilleurs élèves.
Il sera aussi conduit, dans les régions de bétail, à provoquer la création d'étables d'élite ; destinées à servir de modèle par leur agencement, leur organisation, leur population, les soins hygiéniques et l'alimentation rationnelle donnée aux animaux. Ailleurs, ce sera le troupeau d'élite : pépinière de béliers et brebis avec, comme annexe, une formation de maîtres bergers.
Des concours d'étables, de bergeries, de concours laitiers, beurriers, des épreuves d'animaux de travail complèteront ces mesures.
Cette amélioration du cheptel est à poursuivre pour toutes les espèces : pour les espèces chevaline, asine et mulassière, d'accord avec l'administration des haras, et aussi pour tout le petit bétail de la ferme, pour les animaux de basse-cour dont l'importance économique est considérable et dont la production pourrait être largement développée en France.
Afin d'assurer une meilleure alimentation, il conviendra, pour chaque espèce, de déterminer les meilleurs types de ration à adopter et, pour les régions où les aliments concentrés sont peu utilisés, d'en faciliter l'approvisionnement par tous les moyens, d'en vulgariser l'emploi.
Enfin, l'Office doit se préoccuper d'améliorer l'hygiène des étables ; il fera établir des plans types par le service du génie rural, les diffusera largement, primera les bonnes installations susceptibles de servir de modèles, organisera des concours d'étables, facilitera l'assainissement des locaux par l'achat en commun d'appareils de nettoyage ou de désinfection. Il tendra à l'amélioration de l’hygiène du bétail par la généralisation des mesures de prophylaxie, tuberculination, vaccination anti-charbonneuse, mesure d'hygiène générale, le plus souvent d'accord avec les sociétés d'assurances mutuelles contre la mortalité du bétail et leurs groupements : sociétés de réassurance ou fédération.
(À suivre)     VICTOR BORET
 

1919

Journal d'Agriculture pratique, 10 juillet 1919
p. 465-467
RÔLE DES OFFICES DÉPARTEMENTAUX ET RÉGIONAUX
C. - AMÉLIORATION D'ORDRE SOCIAL.
Une des questions les plus importantes à l'heure actuelle est celle du repeuplement des campagnes, de la reconstitution du personnel agricole déjà rare en temps de paix e, depuis, si éprouvé par la guerre.
C'est un ensemble de mesures dont plusieurs entrent dans le cadre de l'action des Offices, que ce problème, difficile à résoudre, pourra être résolu, au moins partiellement.
Les unes ont trait à l'amélioration des conditions matérielles de l'existence de l'ouvrier agricole. En créant des logements hygiéniques pour l'ouvrier agricole et sa famille, où celui-ci trouvera au retour de son labeur quotidien le minimum de confort auquel il a droit ; en aménageant d'une façon moderne la maison de l'agriculteur, en introduisant partout l'air, la lumière et, par suite, la santé, on aura déjà fait beaucoup pour retenir le cultivateur au village et augmenter la natalité. La bonne tenue de ces habitations rurales par l'active ménagère agricole pourra faire l'objet de concours intéressants.
Le village lui-même, embelli, abondamment pourvu d'eau potable, éclairé à l'électricité, d'un aspect agréable et propre, avec ses services publics bien aménagés, sa bibliothèque rurale, son Cercle d'études agricoles, ses éléments de saine distraction, contribuera par sa physionomie générale à exercer une attention insoupçonnée sur ses habitants qui ne le quitteront plus pour aller en ville.
Il conviendra de faciliter par tous les moyens l'accession de l'ouvrier agricole à la propriété, de réformer le salariat, de garantir enfin le petit propriétaire contre les risques de la profession agricole par la généralisation de l'assurance, par l'institution de services d'assistance et le développement des œuvres de prévoyance.
La lutte contre le chômage sera organisée d'accord avec les Offices de placement. On développera dans le village moderne les petites industries rurales, là où elles peuvent l'être avec avantage, notamment celles qui ont trait à la transformation des produits du sol, afin d'occuper la main-d’œuvre inutilisée pendant la morte saison. La création des jardins ouvriers retiendra l'attention des Offices qui feront certainement une propagande active en faveur de cette œuvre si intéressante et n'auront garde de l'oublier dans la répartition de leurs encouragements.
Ainsi reviendront naturellement à la terre tous ceux qui s'en sont momentanément détachés en même temps que des concours nouveaux lui arriveront de toutes parts. Les œuvres variées susceptibles d'atteindre ce résultat, en relevant le niveau de la profession agricole dans l'esprit public, doivent retenir tout particulièrement l'attention des Offices qui en comprendront la haute portée sociale.
Vulgarisation. - L'action des Offices sera intensifiée dans ses résultats en mettant en œuvre tous les moyens modernes de vulgarisation : conférences, démonstrations pratiques, emploi de moniteurs ou démonstrateurs ambulants, organisation d'excursions instructives, de visites de fermes expérimentales, de centres d'expérimentation, distribution de tracts illustrés, de brochures, d'affiches, emploi du cinéma, publications dans la presse locale ou dans un organe spécial. Tous les procédés doivent être utilisés pour faire connaître et propager des améliorations agricoles définitivement acquises et d'une portée pratique reconnue indiscutable.
Toutefois, afin d'assurer ce dernier point, pour éviter les publications prématurées sur des questions insuffisamment élucidées et donnant lieu à des controverses, il conviendra de soumettre à l'Office régional (art. 9 du décret) tous les travaux accomplis et les résultats obtenus.
L'Office gagnera la confiance des agriculteurs en ne préconisant que des progrès certains.
Rôle des Associations. - Conformément à l'article 6 du décret du 25 avril 1919, l'Office départemental s'inspirera dans l'établissement de son programme de l'avis des Sociétés et Associations agricoles locales.
La plupart des questions sur lesquelles l'Office va porter son action ont, en effet, déjà fait l'objet des préoccupations et des travaux des Sociétés existantes.
Ces Sociétés sont tantôt des Sociétés départementales d'agriculture, anciennes et puissantes, des Comices agricoles, tantôt des Associations plus récentes poursuivant un but plus limité : Syndicats agricoles, Syndicats d'élevage, Sociétés d'assurance, Caisses de crédit agricoles et Coopératives.
Le rôle de l'Office n'est pas de se substituer à ces organisations, là où elles existent et rendent des services appréciés aux populations, grâce à leur expérience déjà longue et à leur spécialisation.
C'est en complet accord avec des organisations existantes et en collaboration étroite avec elles que l'Office doit agri, et c'est par cette action commune, orientée dans le même sens, que le maximum de résultats sera atteint pour le plus grand bien du pays.
Après s'être entouré de l'avis de ces groupements pour l'établissement de son programme, l'Office, dans la mesure où il le pourra, se servira de ces mêmes groupements pour en faciliter la mise en œuvre. C'est ainsi que les Syndicats agricoles et leurs fédérations pourront lui être des plus utiles pour la diffusion des engrais, des bonnes semences, et des machines ; - les Syndicats d'élevage, les Sociétés d'élevage et leurs unions pour l'amélioration du bétail - les Sociétés de réassurance et de crédit pour multiplier les œuvres de mutualité, de crédit et de coopération, - les Sociétés avicoles et apicoles pour le progrès de l'aviculture et de l'apiculture, - les Sociétés horticoles pour le développement de la culture maraîchère ou florale, etc.
Ces Sociétés spécialisées, opérant sur un programme tracé par l'Office, dans des conditions arrêtées d'un commun accord, seront ses meilleurs agents locaux d'exécution.
L'Office s'efforcera de provoquer leur création là où elles n'existent pas ; il les guidera, facilitera leurs débuts. Dans la mesure où son programme le comportera, il les aidera dans un but déterminé, et ne se substituera entièrement à elles que momentanément, là où elles n'existent pas ou seraient défaillantes.
La création de Sociétés départementales d'agriculture est à désirer, là où ces associations n'existent pas. Ailleurs, il conviendra de se préoccuper du groupement des Sociétés d'agriculture locales existantes. L'Office intensifiera l'action de ces diverses Sociétés par la création de sections spécialisées qui, attirant chacune l'attention sur un point limité, mais très perfectible de l'agriculture locale, exerceront une action efficace aussi bien sur l'amélioration de la production animale et végétale que pour la transformation et la vente des produits.
II. - Offices régionaux.
Les indications relatives à l'organisation des Office départementaux s'appliquent aussi aux Offices régionaux. Alors que l'action des Offices départementaux doit se traduire par des résultats immédiats dans la mesure du possible, et constitue, par suite, avant tout, une œuvre de vulgarisation, on peut concevoir celle des Office régionaux comme devant s'exercer, soit sur des entreprises comportant des travaux de longue haleine, dès lors plus coûteuses, plus délicates, soit sur des questions communes à plusieurs départements :
Le programme de l'Office régional paraît devoir découler de l'analyse des programmes des Offices départementaux, en abordant les questions d'ordre régional, interdépartemental, notamment les essais et les expériences intéressant l'ensemble d'une région que l'Office régional est mieux à même d'organiser convenablement dans l'intérêt de la collectivité et qu'il est, du reste, sans intérêt de répéter dans chaque département.
C'est ainsi que l'Office régional entreprendra l'amélioration des races locales végétales, l'étude des variétés nouvelles, à propager dans de grandes exploitations modèles, qui constitueront des centres d'expérimentation ; il en fera un examen approfondi des assolements adoptés dans la région. D'accord avec les Services de recherches scientifiques, il organisera les nouveaux moyens de lutte contre les parasites, créera au besoin des Services d'avertissement, d'accord avec les services météorologiques, pour la défense contre les gelées et les maladies cryptogamiques. Il se préoccupera enfin, avec les Services du génie rural, des améliorations foncières communes à plusieurs départements.
Dans les régions d'élevage, l'Office régional coordonnera l'œuvre des Offices départementaux et leur donnera les directives ; il préparera le groupement, l'union ou la fédération de tous les Syndicats d'élevage d'une même race et, cette fédération de la race étant établie sur des bases solides, il facilitera dans la mesure de ses moyens l’établissement et le fonctionnement de livres généalogiques. Son activité s'exercera sur la création de centres zootechniques dans les départements qui s'adonnent principalement à la production animale, où seront étudiées les questions de reproduction, d'alimentation, de rationnement.
L’Office régional aura à envisager l'union, la fédération des Sociétés et Associations agricoles de toute nature ; Syndicats, Mutuelles, Coopératives qui poursuivent un même but et dont les efforts sont convergents. Par exemple, il groupera les Sociétés qui s'occupent de la production végétale (cultures spéciales : primeurs, fruits etc.), de la production animale (Sociétés d'élevage), de l'amélioration de l'industrie agricole (laiteries, sucreries, etc.), ou qui ont en vue la défense d'intérêts spéciaux (groupements pour les régions libérées). Il mettra à l'étude l'organisation rationnelle des concours à plusieurs degrés dans la région, donnera des directives générales aux Offices départementaux, en un mot orientera leurs efforts vers un but défini. Il entrera enfin en rapport avec les Offices voisins pour les questions intéressant plusieurs régions. En matière d'industrie agricole, il déterminera les progrès à réaliser dans diverses industries : féculerie, vinification, cidrerie, distillerie, sucrerie, fabriques de conserves, et se préoccupera de la recherche de débouchés.
L'Office régional sera donc un organe de coordination, de synthèse de l'action des Offices départementaux, en même temps qu'un organe d'études, de recherche et d'exécution pour les travaux ayant un caractère régional.
En résumé, l'œuvre des Offices départementaux et régionaux consistera d'abord à élaborer méthodiquement pour chaque pays agricole le programme des améliorations agricoles réalisables, en prenant cette expression dans son sens le plus général, ensuite à assurer l'exécution de ce programme par des moyens pratiques, variés, bien adaptés à chaque milieu.
Cette réalisation sera poursuivie soit par des encouragements que l'Office distribuera lui-même ou par l'intermédiaire des Sociétés agricoles, soit par l'aide direct qu'il apportera aux cultivateurs.
Enfin, l'Office complétera l'éducation professionnelle de l'agriculteur par l'exécution, la démonstration et la vulgarisation.
L'œuvre à entreprendre est vaste et ne saurait qu'être ébauchée ici. Son programme, comme ses moyens d'action, seront divers dans notre beau pays si varié, mais nous avons confiance dans les facultés d'initiative et d'adaptation que cette œuvre mettra en jeu, car elles sont le propre du caractère français.
Je ne doute pas, monsieur le Président, qu'elle ne retienne toute votre patriotique attention. Je suis certain de na pas faire en vain appel à votre dévouement, ainsi qu'à celui des membres de l'Office que vous présidez pour faire rendre à cette institution nouvelle tout ce que le pays est en droit d'en attendre pour assurer le relèvement et la prospérité de l'agriculture nationale.
VICTOR BORET.
 

1919

Journal d'Agriculture pratique, 28 août 1919
p. 606-607

OFFICES AGRICOLES DÉPARTEMENTAUX ET RÉGIONAUX
L'organisation des Offices départementaux et régionaux est désormais complète. Les Offices départementaux ont été réunis pour établir leurs programmes et leurs projets de budgets. Ces programmes ont été examinés par les Offices régionaux qui ont été réunis pour la première fois au milieu de juillet et ont transmis leurs propositions au ministre de l'Agriculture.
Les Offices régionaux étant, en fait, chargés de contrôler l'ensemble des opérations, il est intéressant de connaître la composition de leurs bureaux qui ont été élus comme il suit :

RÉGION DU NORD. - Président : M. René Berge, président honoraire de la Société centrale d'Agriculture de la Seine-Inférieure. - Vice-présidents : MM. Macarez, président de la Société des Agriculteurs du Nord ; Égasse, président de la Caisse régionale de Crédit agricole de la Beauce. - Secrétaire : M. Corbière, vice-président de la Société d'Agriculture de l'Orne.

RÉGION DE L'EST. - Président : M. Jules Develle, sénateur, ancien ministre de l'Agriculture. - Vice-présidents : MM. Mougeot, sénateur, ancien ministre de l'Agriculture ; Théveny, député, président de l'Office départemental de l'Aube. - Secrétaire : M. Michel, président de la Fédération des Associations agricoles du Nord-Est. 

RÉGION DE L'OUEST. - Président : M. Desprez, lauréat de la prime d'honneur, président de l'Office départemental d'Ille-et-Vilaine.  - Vice-présidents : MM. de Rougé, président de l'Union des Syndicats agricoles de l'Ouest ; Ducrocq, président de l'Office départemental des Deux-Sèvres.  - Secrétaire : M. Masseron, président du Syndicat des Agriculteurs de la Mayenne.

RÉGION DU CENTRE. - Président : M. de Vogüé, président de la Société des agriculteurs de France. - Vice-présidents : MM. Chomet, président du Syndicat des Éleveurs du Nivernais ; Trouard-Riolle, président de l'Office départemental de l'Indre. - Secrétaire : M. Gestat, vice-président de l'Office départemental du Cher. 

RÉGION DE L'EST-CENTRAL. - Président : M. Plissonnier, député, président du Conseil départemental d'Agriculture de l'Isère. - Vice-présidents : MM. Gailleton, président de la Société d'Agriculture de Charolles ; d'Orlyé, président de la Société d'Agriculture d'Annecy.  - Secrétaire : M. Genin, président de l'Association agricole de la région de Bourgoin, lauréat de la prime d'honneur. 

RÉGION DU SUD-OUEST. - Président : M. Rouart, président honoraire de la Société centrale d'Agriculture de la Haute-Garonne. - Vice-présidents : MM. Audebert, président de la Société d'Agriculture de la Haute-Garonne ; Maillebiau, secrétaire général de la Société d'Agriculture des Basses-Pyrénées - Secrétaire : M. Blanchier, lauréat de la prime d'honneur, vice-président de la Société d'Agriculture de la Charente. 

RÉGION DU MASSIF-CENTRAL. - Président : M. Vigier, président du Comice agricole de la Tour-d'Auvergne (Puy-de-Dôme) - Vice-présidents : MM. Bory, président de l'Office départemental de la Lozère ; de Rodat, président de la Société centrale d'Agriculture de l'Aveyron. - Secrétaire : M. Chavastelon, vice-président de la Société de viticulture, d'horticulture et de science agronomique du Puy-de-Dôme. 

RÉGION DU MIDI. - Président : M. Artaud (Louis), agriculteur, président de l'Office départemental des Bouches-du-Rhône.  - Vice-présidents : M. Combemale, viticulteur dans l'Hérault ; Dr Astier, président du Syndicat agricole de Soyons (Ardèche). - Secrétaire : M. Claude Brun, agriculteur à Bandol (Var).

Une Commission consultative a été nommée pour étudier la répartition des subventions destinées aux Offices départementaux et régionaux. Cette Commission a été réunie le 6 août sous la présidence de M. Noulens, ministre de l'Agriculture.
Après allocution par laquelle M. Noulens a ouvert la séance, M. le sénateur Lhopiteau a fait observer, au nom de M. Méline et au sien, que le Sénat n'avait adopté la loi sur les Offices agricoles qu'à la condition que leur rôle serait temporaire et ne durerait que jusqu'au jour où la loi sur les Chambres d'Agriculture serait enfin, votée. À cette observation, M. Noulens a répondu que la coexistence de deux organismes ne paraissait pas inconciliable : les Chambres d'Agriculture auraient pour mission d'étudier les problèmes économiques et sociaux, et, au point de vue technique de donner des conseils relativement à la réalisation des progrès agricoles ; les Offices seraient des organes d'application. D'ailleurs, en ce moment, il ne s'agit que d'étudier la répartition des crédits votés par le Parlement pour l'exercice 1919. La répartition des crédits a été présentée par M. Félix Laurent, directeur de l'Agriculture. Ils sont divisés, tant pour les Offices départementaux que pour les Offices régionaux, en quatre catégories :
Subvention principale établie d'après l'importance agricole du département ;
Subvention destinée aux Associations agricole, ces Associations devant recevoir une subvention égale à celle qu'elles recevaient de l'Etat dans les années antérieurs ;
Subvention spéciale pour les régions dévastées par la guerre ;
Subvention pour l'exécution du programme des travaux à poursuivre. 
La Commission consultative a donné son approbation à la répartition qui lui était présentée. Il est impossible d'entre dans des détails complets ; il suffit de dire que les crédits se répartissent ainsi : 15 millions de francs environ pour les Offices départementaux, 2 400 000 fr. pour les Office régionaux ; 400 000 fr. pour les Centres nationaux d'expérimentation.
HENRI SAGNIER
 

1919

La Dépêche, vendredi 1er août 1919
p.139D (ADIL numérisée)

Chronique agricole
Offices agricoles 

Les agriculteurs depuis longtemps réclament des chambres d'agriculture. Un décret rendu à exécution de la loi du 6 janvier 1919, vient de créer des offices
Voici en quoi ils consistent :
Dans chaque département il est créé un office agricole dirigé par cinq personnes, désignées par le conseil général et le directeur des services agricoles. 
Cet organisme jouit de la personnalité civile et à un budget propre. 
Son rôle est d'identifier la production agricole. Pour atteindre ce but il dispose de la liberté de tracer un programme d'action et des crédits lui permettant de la réaliser. 
Un office régional coordonne les travaux des offices départementaux de la région d'inspection à laquelle ils sont rattachés. La France est divisée à ce point de vue en huit grandes régions. Celle du Centre groupe la région du Berry (Indre et Cher), la vallée moyenne de la Loire (Loiret, Loir-et-Cher, Indre-et-Loire), le département de l'Yonne, le Nivernais et le Bourbonnais (Nièvre et Allier), enfin la Creuse et la Haute-Vienne.
Le siège de l'Office régional du Centre a été fixé à Bourges
Le Conseil de direction de chaque office régional comprend deux délégués de chacun des offices départementaux. Les fonctions de membres des offices départementaux et régionaux sont gratuites.
L'Office départemental d'Indre-et-Loire est composé de MM. Germain, président ; Chataignier, secrétaire ; Cuvier, conseiller général ; Leroux, président du comice de Loches ; Chauvigné, secrétaire de la Société d'agriculture et J.-B. Martin,  directeur des services agricoles. 
Sitôt nommé, il s'est mis à l'oeuvre et a tracé son programme. De nombreuses questions se sont posées immédiatement à son attention. Tout notre mécanisme agricole a besoin d'être revu, et fortifié dans tous ses organes afin d'en accroître la puissance et le rendement ; mais vouloir tout entreprendre à la fois n'aboutit à rien : mieux vaut sérier les problèmes et les résoudre les uns après les autres. L'office va donc d'abord porter ses efforts sur les questions les plus pressantes. 
En premier lieu, le blé. La France se ruine à manger du pain... et des brioches. Notre production de blé est tombée à un niveau alarmant. La Touraine, par exemple, exportait avant la guerre en moyenne 200 000 quintaux de blé. Cette année elle devra en importer pour se nourrir près de 150 000 quintaux.
Pour intensifier cette production, il faut notamment faire un emploi judicieux des engrais et des variétés de blé à grands rendements. De nombreux champs d'expérience et de démonstration vont être créés pour guider et entraîner les cultivateurs dans cette voie. 
Il faut aussi des instruments pour effectuer les semis dans de bonnes conditions et des houes mécaniques pour débarrasser rapidement les semis des marais, ses herbes qui se multiplient de plus en plus dans nos cultures. Des semoirs, trieurs  décuscuteurs, houes mécaniques, vont être fournies avec perte sur prix d'achat aux syndicats d'outillage. 
Le troupeau bovin a été très éprouvé par la guerre. Il est urgent de l'améliorer en quantité et en qualité. Des taureaux, des génisses de race normande vont être achetées en Normandie et revendus aux enchères avec 30 à 50 % de remise sur le prix d'achat aux syndicats d'élevage qui vont être multipliés.
Des béliers seront fournis dans les mêmes conditions. Dans le but de favoriser l'élevage, de nombreuses et importantes primes de conservation seront payées aux propriétaires des génisses élevées et inscrites au registre des syndicats d'élevage. 
Des primes sont également prévues pour encourager l'élevage du cheval. 
C'est là un vaste programme. 
Mais là ne se bornent pas les ambitions de l'office d'Indre-et-Loire. Il veut développer la culture fruitière dans ce département qui ne retire pas à ce point de vue tout ce qu'il pourrait attendre de son sol et de son climat. Il veut propager les bonnes variétés et vulgariser les moyens pratiques de conservation des fruits.
Il veut faire autre chose encore... que je vous dirai plus tard.
L'office régional, dans sa première réunion tenue récemment à Bourges, a entendu les délégués de l'office départemental, MM. Germain et Chataignier et le directeur des services agricoles, M. Martin. Leur programme a été accepté. Il reste à le réaliser. Pour cela il faut de la volonté et de l'argent : l'office en a fait provision 
Mais il faudrait qu'il rencontrât moins de difficultés du côté de la législation du travail. La France sort de la guerre couverte de gloire mais épuisée. Nous manquons de tout. On parle d'importer. C'est un jeu peu lucratif. En tour cas pour importer, il faudrait des bateaux et du fret. Et pour construire des bateaux, il faudrait travailler. Tour citoyen français valide devrait, dans la situation où nous sommes, travailler dans la pleine mesure de ses forces. 
Quand le Père Éternel eût créé Adam, il voulut parachever son œuvre et fit Ève. Adam eût de quoi se distraire mais il en perdit le paradis. Quand le Parlement eût fait les offices agricoles, il contempla son oeuvre et fit la loi de huit heures. Les travailleurs auront le temps de se distraire, mais qui fera pousser les choux ?
J.-B. MARTIN
 

 

1919

Journal d'Agriculture pratique, 13 novembre 1919
p. 830-831

OFFICES AGRICOLES DÉPARTEMENTAUX ET RÉGIONAUX
On a lu, dans le numéro du 28 août (p. 606), l'organisation définitive des Offices départementaux et régionaux créés en vertu de la loi du 6 janvier 1919. Ces organismes ont commencé à fonctionner au milieu de cette année ; ils ont eu dès lors à leur disposition les crédits importants dont ils ont été dotés par le Parlement.
Les Offices régionaux exercent leur contrôle sur les Offices départementaux appartenant à leur région. Les régions ont été fixées au nombre de huit. La carte ci-jointe montre comment les départements sont répartis entre ces huit régions. Cette répartition a soulevé quelques réclamations. C'est ainsi que, dans une réunion tenue récemment à Toulouse, les délégués des Associations agricoles du Sud-Ouest ont émis un vœu (qui a été reproduit dans le dernier numéro du Journal, p. 804) pour demander que "la Pouvoirs publics ne disposent pas des délimitations agricoles régionales sans le libre consentement des agriculteurs". En même temps, cette réunion délimitait la région du Sud-Ouest d'une manière tout à fait différente de la répartition qui figure sur la carte, en comptant même un département en deux parties ; elle admettait dans son sein les arrondissements de Castelnaudary et Limoux, du département de l'Aude, mais elle excluait ceux de Carcassonne et de Limoux dans le même département.
Dans ce que nous connaissons des programmes élaborés par les Offices agricoles, on constate qu'une sollicitude spéciale s'attache presque partout à ce qui touche l'élevage. Une part importante des subventions dont ils disposent est attribuée par eux aux Syndicats d'élevage et aux autres associations pour la distribution des primes de conservation des meilleurs reproducteurs dans les diverses races d'animaux de la ferme. Il y a là évidemment une excellente voie ; il importe, en effet, au plus haut point, que la production du bétail reprenne son activité le plus tôt possible et que cette production soit accrue.
La diffusion des machines agricoles paraît être aussi un de leurs soucis. Par exemple, l'Office départemental de l'Aube a alloué au Comice de ce département, une somme de 10 000 fr., à répartir, sous forme de subvention, entre les associations qui achèteront des machines et des instruments destinés à être utilisés en commun. L'Office départemental de Meurthe-et-Moselle a donné au Comice de Nancy un crédit destiné à encourager les Syndicats agricoles communaux à acheter des trieurs à céréales ; il a décidé, d'autre part, de faire bénéficier ces syndicats d'une remise de 10 % au moins pour l'achat des engrais.
La loi sur l'organisation des Chambres d'Agriculture, désormais promulguée, prescrit qu'à l'expiration de leur mandat actuel, les membres des Offices agricoles seront nommés par elles. Il y aura donc, dans peu d'années, une coordination entre les deux institutions, qui pourront développer leur action dans un accord complet au bénéfice du progrès.
G. GAUDOT.

CARTE DES REGIONS

OFFICE DÉPARTEMENTAL AGRICOLE D'INDRE-ET-LOIRE

1919

Registre des dépenses engagées

 

Source : ADIL 7M303

Subventions accordées le 31 octobre 1919

Semences de Céréales. Frais d'organisation de champs d'expériences pour étude et propagation de variétés de blé, fourniture des semences, subventions aux propriétaires des champs pour les indemniser des frais spéciaux de récolte, barrage, et pesées des produits....... 2 000 fr

Engrais. Frais d'organisation des champs de démonstration pour vulgariser l'emploi d'engrais chimiques, fourniture d'engrais et subventions aux propriétaires des champs pour les indemniser des frais spéciaux de récolte, battage, et pesée des produits... 10 000 f.

Subvention à une ferme expérimentale modèle... 2 000 f.

Subvention à un établissement de culture fruitière... 1 000 f.

Société d'agriculture arts et belles-lettres... 380 f

Autres sociétés d'agriculture et comices agricoles :

Union des comices agricoles d’Indre-et-Loire... 1 820 f

Comice Agricole de Chinon... 1 300 f

Comice Agricole de Loches... 1 300 f

Comice Agricole de Tours... 1 750 f

Société d'horticulture, fédération des associations et syndicats agricoles et viticoles de Touraine... 400 f.

Société d'apiculture... 50 f

Allocation spéciale à la Société d'agriculture pour ramener à 800 f la subvention qui lui était accordée avant 1913... 420 f

Subventions aux syndicats, mutuelles et coopératives agricoles pour achat et vente à perte d'animaux et d'instruments agricoles.

A. Animaux reproducteurs de l'espèce bovine. Perte pour achat de taureaux et génisses de race normande mis à la disposition des syndicats d'élevage. Frais de la Commission d'achats, transport des animaux etc... 58 000 f.

B. Animaux reproducteurs de l'espèce chevaline. Primes à l'élevage du cheval... 1 000 f.

C. Animaux reproducteurs de l'espèce ovine. Perte pour achat de béliers... 1 500 f.

D. Outillage. Perte pour achat de secours, trieurs, décuscuteurs, houes mécaniques, arracheuses de pomme de terre... 21 000 f

Dépenses diverses... 3 830 f.

Pour achat et ventes à perte d'animaux reproducteurs de l'espèce porcine... 15 000 f

Pour aménagement de fermes expérimentales spécialisées dans l'exploitation de volailles....... 10 000 f

Installation et achat de matériel des bureaux de l'office... 2 000 f.

 

1919

Journal d'Agriculture pratique, 13 novembre 1919
p. 830-831
OFFICES AGRICOLES DEPARTEMENTAUX ET REGIONAUX

1920

Annuaire d'Indre-Loire 1920
p. 208

OFFICE DÉPARTEMENTAL AGRICOLE 
Président : M. Germain, maire de Saint-Michel, conseiller général. 
Secrétaire : M. Châtaigner. 
Membres : MM. Leroux ; Cuvier, conseiller général ; Chauvigné.
 

1920

La Dépêche, jeudi 12 février 1920
p. 64G (ADIL numérisé)

Syndicat de néoculture et motoculture de Touraine. - Dans le but de vulgariser l'emploi d'instruments agricoles indispensables à l'amélioration de la situation agricole et à l'accroissement des rendements, l'Office départemental agricole d'Indre-et-Loire a acquis des semoirs, distributeurs d'engrais, houes, tireurs, décuscuteurs et turbines à air qui seront vendus avec un rabais de 33 à 50 %, le samedi 14 février, à 13 h 30, 112, rue Victor Hugo à Tours. 
Pour plus amples renseignements, voir sur place et s'adresser au syndicat, 1, rue Michelet, à Tours. 
 

1920

Source : ADIL 7M303

Subventions accordées le 14 février 1920

Syndicats d'élevage, pour fonder le premier établissement : indemnité au détenteur du taureau et au secrétaire...16 500 f.

Primes d'élevage aux génisses des syndicats déjà existants...2 000 f.

Frais de distribution des primes de création de syndicats etc...2 000 f

1921

Source : ADIL 7M305

Subventions spéciales forfaitaires aux Comices

A/ Allocation pour récompenses aux propriétaires ou fermiers ayant intéressé leur personnel à l’exploitation de leur ferme. Comice de Tours (1 200), Comice de Chinon (800), Comice de Loches (800)

B/ Primes d’encouragement aux habitants des villes qui viennent se fixer à la campagne en qualité d’exploitants ou domestiques servantes ou journaliers. Comice de Tours (1 800), Comice de Chinon (1 500), Comice de Loches (1 500)

C/ Primes accordées aux cultivateurs propriétaires, fermiers, métayers, etc… ayant jadis quitté la culture et qui y sont revenus depuis au moins deux ans. Comice de Tours (2 000), Comice de Chinon (1 600), Comice de Loches (1 600)

D/ Primes d’encouragement aux collaborateurs des propriétaires ou fermiers métayers ayant obtenu les meilleurs résultats dans la culture du blé.

Primes aux vieux serviteurs. Comice de Tours (1 500), Comice de Chinon (1 200), Comice de Loches (1 200)

Subventions spéciales forfaitaires à la Société d’Agriculture

A/ Allocation pour récompenser les propriétaires ayant le mieux aménagé leur intérieur de ferme au point de vue du logement des ouvriers et des services de l’exploitation : 3 500

B/ Allocation forfaitaire pur récompenses aux fermiers présentant les fermes les mieux aménagées avec fosse à purin et tonneau d’épandage : 3 500

Subvention forfaitaire à la Fédération des laiteries coopératives d’Indre-et-Loire pour organisation d’essais de traite mécanique : 3 000

Subvention à forfait à l’Union vinicole d’Indre-et-Loire pour primes aux cultivateurs ayant les chais les mieux aménagés et ayant employé les meilleurs procédés de vinification. : 4 000

Subvention à forfait à l’Union vinicole pour une pépinière de produits (producteurs) directs : 3 000

Subvention à La Maison et le Travail aux champs pour placements d’ouvriers agricoles : 1 000

Subvention forfaitaire pour cours post-scolaires agricoles à la Commission chargée de l’organisation de ces cours : 4 800

Subventions forfaitaires à l’Union des Comices

  1. Pour organisation de champs d’expériences ou de démonstrations : variétés de plantes, engrais, destruction de mauvaises herbes : 6 000
  2. Pour compte-rendus d’expériences au Bulletin Agricole des Comices. Pour tracts ayant pour but d’intensifier la production agricole : 1 000
  3. Pour l’introduction en Indre-et-Loire d’animaux reproducteurs de l’espèce porcine : 4 000
  4. Pour aménagement, peuplement et fonctionnement de fermes d’élevage spécialisées dans la production de reproducteurs de l’espèce porcine et dans l’exploitation des porcs : 5 000
  5. Pour primes ayant pur but d’intensifier la culture du blé : 6 000
  6. Pour introduction de pommes de terre de semence : 1 000

Subventions à l’Union des syndicats d’élevage et aux syndicats  d’élevage

  1. Primes de conservation des taureaux aux syndicats et allocations pour tenue de registres zootechniques : 43 250
  2. Pour introduction de taureaux et génisses de race normande mise à la disposition des syndicats d’élevage ou achetés par ces syndicats : 12 000
  3. Pour concours d’élevage des bovins et pour primes de conservation des génisses issues de vaches inscrites sur les registres des syndicats d’élevage : 25 000

Subventions forfaitaires aux Syndicats, Mutuelles, Coopératives, Comices, pour l’amélioration de l’élevage des animaux des espèces chevaline et ovine.

  1. Animaux reproducteurs de l’espèce chevaline. Primes à l’élevage du cheval : 2 500
  2. Animaux reproducteurs de l’espèce ovine. Pour introduction de bons animaux reproducteurs : 3 500

Subventions forfaitaire aux syndicats de motoculture pour introduction d’instruments et machines agricoles dont il y a lieu de généraliser l’emploi : 2 000

Subvention forfaitaire au Club avicole de Touraine. Aménagement et entretien de fermes expérimentales particulièrement spécialisées pour l’exploitation des volailles de bonnes races et primes à décerner aux aviculteurs participant à l’exposition ou concours d’aviculture : 3 000

Subventions aux Comices

Pour primes ou récompenses accordées aux anciens serviteurs. Comice de Tours, Comice de Chinon, Comice de Loches : 3 500

Pour primes accordées aux cultivateurs propriétaires, fermiers, métayers, domestiques ayant jadis quitté la culture et qui y sont revenus depuis moins de deux ans et pour primes d’encouragement aux habitants des villes qui viennent se fixer à la campagne et s’y livrer à la culture en qualité d’exploitants, domestiques, ou journaliers. Comice de Tours (1 300), Comice de Chinon (1 100), Comice de Loches (1 100)

Subvention forfaitaire pour concours de maréchalerie (fabrication de petites machines et instruments agricoles) : Comice de Tours, Comice de Chinon, Comice de Loches, 1 100

Subvention forfaitaire à la Société d’Agriculture pour récompenser les cultivateurs ayant obtenu les meilleurs résultats dans la culture de la pomme de terre : 2 500

Subvention spéciale pour favoriser l’enseignement cinématographique agricole : supprimé

Subventions forfaitaire à la Fédération des Laiteries coopératives pour organiser des essais de traite mécanique des vaches : 1 500 (additionnel)

Subvention spéciale forfaitaire à l’Union vinicole

  1. pour concours de vinification et frais d’organisation de foire et exposition de vins : 2 600
  2. Pour pépinières de producteurs directs et pour essais de moûts de ces cépages : 3 000
  3. Pour répression des fraudes : 1 000

Subvention forfaitaire au Comité de Tours pour placement d’ouvriers agricoles : 500

Subvention spéciale forfaitaire aux cours post-scolaires agricoles, à la Commission chargée de l’organisation de ces cours : 1 500

1922

Annuaire d'Indre-et-Loire 1922
p. 221
OFFICE DÉPARTEMENTAL AGRICOLE 
Président : M. Germain, maire de Saint-Michel, conseiller général 
Secrétaire : M. Châtaigner 
Membres : MM. Leroux ; Cuvier, conseiller général ; Chauvigné 
Conseiller technique : M. Martin (J.-B.)
 

1923

Source : ADIL 7M305

Subvention à la Société d’Agriculture Arts et Belles-Lettres : 1 400 f

Subventions aux autres Sociétés et Comices Agricoles :

Comice de Chinon : 2 550 f
Comice de Loches : 2 550 f
Comice de Tours : 3 250 f
Société d’Apiculture : 300 f

Subventions forfaitaires à l’Union des Comices

Pour organisation de champs d’expériences ou de démonstration de variétés de plantes, engrais, destruction de mauvaises herbes : 11 500 f

Pour comptes-rendus d’expériences au Bulletin Agricole et Viticole, pour tract ayant pour but d’intensifier la production agricole : 2 500 f

Pour introduction en Indre-et-Loire d’animaux reproducteurs d’espèces porcines et pour primes de Conservation des reproducteurs inscrits : 10 000 f

Pour aménagement, peuplement et fonctionnement de fermes d’élevages spécialisées dans la production de reproducteurs d’espèce porcine et dans l’exploitation des porcs : 4 500 f

Pour primes ayant pour but d’intensifier la culture du blé : 3 000 f

Pour foire aux blés : 2 000 f

Subventions à l’Union des Syndicats d’élevage et aux Syndicats d’élevage :

Primes de conservation des taureaux aux syndicats et allocations pour tenue de registres zootechniques [herdbook] : 35 650 f

Pour introduction de taureaux et génisses de race normande mis à la disposition des syndicats d’élevage ou achetés par ces syndicats : 7 500 f

Pour concours itinérants d’élevage de bovins et pour prime de conservation des génisses issues de vaches inscrites sur les registres des syndicats d’élevage : 18 000 f

Subventions pour primes à décerner aux meilleurs sujets de race normande présentés dans un concours départemental à Tours et frais d’installation du concours : 24 000 f

Subventions forfaitaires aux syndicats, mutuelles, coopératives, comices, etc. pour amélioration de l’élevage des animaux des espèces chevaline et ovine.

Animaux reproducteurs d’espèce ovine, pour introduction de bons animaux reproducteurs: 500 f.

Animaux reproducteurs de l’espèce chevaline. Primes à l’élevage du cheval : 4 000 f.

Subvention forfaitaire aux syndicats de motoculture pour introduction d’instruments et machines agricoles dont il y a lieu de généraliser l’emploi : 1 000 f.

Subvention forfaitaire au Club Avicole de Touraine. Aménagement et entretien de fermes expérimentales particulièrement pour l’exploitation des volailles de bonne race et primes à décerner aux aviculteurs participant à l’exposition du concours d’aviculture : 3 500 f.

Subvention spéciale pour Congrès National d’Aviculture : 1 000 f.

Divers. Dépenses diverses : 500 f.

Exposition de Strasbourg : 2 879,10 f.

Subventions aux Comices :

Pour primes ou récompenses accordées aux anciens serviteurs agricoles. Comices de Tours, Loches, Chinon : 5 000 f.

Subvention forfaitaire pour concours de maréchalerie et pour primes aux petits fabricants d’outillage agricole. Comices de Tours, Loches, Chinon : 1 500 f.

Subvention forfaitaire à l’Union Vinicole

Pour concours de vinification et frais d’organisation de foires et expositions de vins : 1 100 f.

Pour une pépinière de cépages producteurs directs et pour essais de moûts de ces cépages : 100 f.

Subventions forfaitaires au Comité de Tours « La maison et le foyer aux Champs » pour placement d’ouvriers agricoles : 1 200 f.

Subvention forfaitaire à la Commission chargée de l’organisation des Cours post scolaires : 1 000 f.

Subvention spéciale forfaitaire à la Société d’Horticulture pour l’établissement de culture fruitière (programmes spéciaux) : 13 500 f

Subvention à la Société d’Horticulture. Concours de vergers. Récompenses aux cultivateurs ayant fait les plantations les plus intéressantes et à ceux qui ont le mieux traité leurs plantation. Essai de traitements organisés par l’Office : 3 500 f.

1924

Annuaire d'Indre-et-Loire 1924
p. 208
 

OFFICE DÉPARTEMENTAL AGRICOLE 
Président : M. Germain, maire de Saint-Michel, conseiller général. 
Secrétaire : M. Châtaigner. 
Membres : MM. Leroux ; Cuvier, conseiller général ; Chauvigné
Conseiller technique : M. Martin (J.-B.).
 

1926

Annuaire d'Indre-et-Loire 1926
p. 203

OFFICE DÉPARTEMENTAL AGRICOLE 
rue Jehan-Fouquet, 13, Tours 
Président : M. Germain, maire de Saint-Michel, conseiller général 
Secrétaire : M. Châtaigner 
Membres : MM. Bernier, député, conseiller général ; Cuvier, conseiller général ; Chauvigné 
Conseiller technique : M. Martin (J.-B)
 

1928

Annuaire d'Indre-et-Loire 1928
p. 214

OFFICE DÉPARTEMENTAL AGRICOLE 
Président : M. Germain, maire de Saint-Michel, conseiller général 
Secrétaire : M. Châtaigner 
Membres : MM. Bernier, député, conseiller général ; Cuvier, conseiller général ; Chauvigné 
Conseiller technique : M. Martin (J.-B.)
 

1931

Annuaire d'Indre-et-Loire 1931
p. 206

OFFICE DÉPARTEMENTAL AGRICOLE 
rue Jehan-Fouquet, 13, Tours
Président : M. Germain, maire de Saint-Michel, conseiller général 
Secrétaire : M. Bernard, les Arrêts, Azay-le-Rideau
Membres : MM. Bernier, député, conseiller général ; Cuvier, conseiller général ; Mahoudeau ; Champion 
Conseiller technique : M. Constant, directeur des Services agricoles
 

1933

Annuaire d'Indre-et-Loire 1933
P. 226

OFFICE DÉPARTEMENTAL AGRICOLE 
rue de l'Alma, 81, Tours
Président : M. Germain, maire de Saint-Michel, conseiller général. 
Secrétaire : M. Bernard, les Arrêts, Azay-le-Rideau 
Membres : MM. Bernier, député, conseiller général ; Cuvier, conseiller général ; Mahoudeau ; Martin (J.-B.), président de la Chambre d'agriculture. 
Conseiller technique : M. Constant, directeur des services agricoles.
 

Publié dans Organismes

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