Domaine agricole et château de COMACRE à Sainte-Cathrerine-de-Fierbois (Indre-et-Loire)

Publié le par histoire-agriculture-touraine

Domaine agricole et château de COMACRE à Sainte-Cathrerine-de-Fierbois (Indre-et-Loire)
Domaine agricole et château de COMACRE à Sainte-Cathrerine-de-Fierbois (Indre-et-Loire)
Domaine agricole et château de COMACRE à Sainte-Cathrerine-de-Fierbois (Indre-et-Loire)
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Domaine agricole et château de COMACRE à Sainte-Cathrerine-de-Fierbois (Indre-et-Loire)
Domaine agricole et château de COMACRE à Sainte-Cathrerine-de-Fierbois (Indre-et-Loire)

Description en 1879

 

Dictionnaire géographique historique et bigraphique d’Indre-et-Loire et de l’ancienne province de Touraine, par J.-X. CARRÉ DE BUSSEROLLE (Vice président de la Société archéologique de Touraine, membre de la Société des gens de lettres), Publié par la Société Archéologique de Touraine, Tome II, Tours, 1879.

COMMACRE

Extraits, p. 342-343

Commacre, village et château, commune de Sainte-Catherine-de-Fierbois

Ancien fief, relevant du château de Sainte-Maure, à foi et hommage-lige, quatre livres tournois de devoir et vingt-quatre jours de garde. Il était appelé autrefois le Retail, ou le Verger. Le nom que ce lieu porte aujourd’hui lui fut donné par la famille de Commacre dans la première moitié du XVIe siècle. Dans un titre de du 12 février 1539, le Retail est qualifié de maison-forte et forteresse. Les fortifications furent réparées et augmentées en 1543. Il ne reste rien de l’ancien château. Au XVIIe siècle, les terrains qui en dépendaient avaient une contenance de cent quarante arpents.

Dans le vieux manoir se trouvait une chapelle que l’on voit mentionnée dans le Registre de visite des chapelles du diocèse de Tours, en 1787.

Le château actuel, un des plus beaux du département, a été bâti de nos jours par le marquis de Lussac, sur les plans de M. Châteigner, architecte.

La terre de Commacre fut vendue, en 1812, par Louis-Charles de Commacre à M. de la Haye, qui la vendit en 1838, à François-Henri-Antoine, marquis de Bridieu. Celui-ci, en 1845, la vendit à Maximilien-Louis-Charles LIGNAUD, marquis de LUSSAC, et à sa femme, Marie-Amable-Antonie de ROUËN de MERMONVILLE. Maximilien-Louis-Charles, marquis de LUSSAC, est décédé au château de Commacre le 13 juillet 1878.

Description en 2011

http://touraine-insolite.clicforum.fr/t887-Le-Chateau-de-Comacre.htm

Extrait :

Le Château de Comacre (Sainte-Catherine-de-Fierbois)

Canton de Sainte-Maure-de-Touraine.

Le château de Comacre se trouvait à la sortie Sud bourg, à environs 700 mètres. Elevait à la place d’une forteresse qui portait autrefois le nom de Retail ou du Verger, c’était un fief relevant de Sainte-Maure. Il fut possédé au XVe siècle par la famille du Retail puis par les Comacre qui laissèrent leur nom au domaine, enfin par les Deschamps, les Cantineau et les familles de la Haye, de Bridieu et de Lussac.

« Une veuve qui s’est remariée à un M. de Lussac vient de faire bâtir dans la terre de son mari un château gothique où il y a des figurines autant que de statues dans la cathédrale de Milan. J’irai voir cela car toute la Touraine en parle !... Ce château s’appelle Comacre. Il ne faut pas oublier le nom de ce château de l’amour qui est d’ailleurs sur la route d’Espagne » Lettre à Madame Hanska de 1848, Honoré de Balzac.

Une belle gravure du livre Balzac en Touraine de Paul Métadier (No 135) montre le caractère à la fois original et classique de ce monument aujourd’hui disparu. Classique, parce qu’il était de bon ton pour les gens riches, en 1845, date du début de la construction, d’édifier des manoirs ou des châteaux néo-gothiques. Original, parce qu’a l’instar de l’étonnant palais épiscopal conçu par Gaudi Astorga en Espagne, auquel il ressemblait. Il était de style gothique flamboyant, le style Tudor du XVe siècle, mais revu par la période romantique, ce qu’on appelle parfois le « Gothique troubadour » Dans cette construction de l’architecte Châteignier, on remarquait les tours élancées au nombre de quatre par façade, les pinacles, des lucarnes à gâbles et une avancée encadrée de deux tours terminées par un perron et dotée d’un toit pyramidal perpendiculaire au toit principal, couronné d’un fin campanile avec deux balcons circulaires, lui-même surmonté d’une flèche rappelant celle des cathédrales.

Le château de Comacre avait été conçu pour les réceptions, la majeure partie de ces pièces étaient des salons et des chambres d’apparat. On y trouvait des boiseries en chêne massif, richement sculptées, des solives ornées, des caissons, des portières et des tentures. Son entretien nécessitait un nombreux personnel : Songez que les boiseries, dans les derniers temps où il fut habité (jusqu’en 1960) était dépoussiérées à la brosse à dents.

La famille de LUSSAC décida de le détruire parce qu’elle ne pouvait plus l’entretenir et, sans doute, en payer les impôts, ce qui fit quelque bruit. Les belles boiseries, œuvres d’un sculpteur italien, furent déposées et vendues. A. Montoux nous a signalé qu’une partie des communs de La Giraudière, à Beaumont en Véron, en hérita ainsi que d’une cheminée rachetée après la destruction du château. Celui-ci vidé, à la fin de Février 1964, on fit tomber les murs en les tirant avec des câbles. A cette époque, plusieurs châteaux du Centre-Ouest furent livrés aux démolisseurs ou même détruits à l’explosif comme un château dans le département des Deux-Sèvres que le propriétaire avait offert en vain à une collectivité.

Il ne reste plus à Comacre qu’un élément d’une construction plus ancienne, en ruine en 1855 : Le Rétail ou Le Verger, la tour Bouricaut avec chemin de ronde et haut lanternon, jouxtant les anciens communs du XIXe siècle constitués de deux bâtiments parallèles reliés par une grande aile percée de cinq arcades. C’est dans cet ancien château que le père du dessinateur Jules Barie qui y naquit en 1825, reçut les hommes en renom de l’époque comme Arago et la Cécilia. Ainsi, la plus vieille des demeures a-t-elle laissé quelques traces alors que la plus récente s’est évanouie comme un rêve.

Personnes résidant au château de COMACRE en 1911

(recensement à Sainte-Catherine-de-Fierbois, 1911, (ADIL, p. 23)

Total de 26 personnes

 

Patron, sa famille,  et son personnel de service

DE LUSSAC Antoine, né en 1847 à Tours, chef de famille, rentier

DE LUSSAC Marie, née en 1853 à Chailles (41), épouse, rentière

DE LUSSAC Maximilien, né en 1879 à Sainte-Catherine-de-Fierbois, fils, rentier

http://histoire-agriculture-touraine.over-blog.com/2018/03/marquis-de-lussac.html

DE LUSSAC Madeleine, née en 1884 à Versailles, belle-fille, rentière

DE LUSSAC René, né à Saint-Agil (près de Mondoubleau, 41) en 1885, fils, ingénieur agronome

BERTHIER Léon, né en 1865 à Lezay, chauffeur (Lussac)

BERTHIER Augustine, née en 1868 à Saint-Meixant, femme de chambre (Lussac)

WURFELLE René, né en 1880 à Gaisgne (?), cuisinière (Lussac)

CRIBIER Auguste, né en 1881 à Vaigès (?), valet de chambre (Lussac)

VAUDOLOU Adrienne, née en 1888 à Saint-Meixant, femme de chambre (Lussac)

 

Famille du jardinier

CARDIF Louis, né en 1840 à Soucelles, chef jardinier

CARDIF Marie, née en 1851à Levroux, épouse

 

Personne vivant seule

Veuve LIGURE Marie, née en 1842 à Louroux, (chef) rentière

 

Famille du fermier et ses domestiques

BARBOTTEAU Louis, né en 1861 à Saint-Epain, chef, fermier

BARBOTTEAU Florentine, née en 1870 à Ste-Catherine-de-Fierbois, épouse, néant

BAILLAY Marcelle, née en 1895 à saint-Epain, domestique

SOUVENT Joseph, né en 1892 à Ste-Catherine-de-Fierbois, domestique

 

Famille du Garde

DELANOË Pierre, né en 1870 à Fégriac (?), chef, Garde

DELANOË Marcelline, née en 1870 à Plessé (?), épouse, néant

DELANOË Sidonie, née en 1899 à Ste-Catherine-de-Fierbois, fille, néant

DELANOË Sosthène, né en 1901 à Ste-Catherine-de-Fierbois, fils, néant

DELANOË Etienne, né en 1902 à Ste-Catherine-de-Fierbois, fils, néant

DELANOË Martial, né en 1906 à Ste-Catherine-de-Fierbois, fils, néant

DELANOË Robert, né en 1908 à Ste-Catherine-de-Fierbois, fils, néant

DELANOË Marcelline, née en 1893 à Ste-Catherine-de-Fierbois, fille, domestique

DELANOË Marie, née en 1896 à Ste-Catherine-de-Fierbois, fille, domestique

Publié dans Domaine agricole

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