MILLET-ROBINET Cora (1798-1890)
Cora Elisabeth ROBINET
Née le 28 novembre 1798 à Paris
Décédée le 2 décembre 1890, à Saint-Benoît (près de Poitiers) à l'âge de 92 ans
Elle fille Joachim Etienne ROBINET (1768-1858) et de Agathe Eulalie Laure MILLET (1775-1810).
1823. Elle épouse son oncle François MILLET, le 12 juin 1823 à Paris 8e avec qui elle a 4 enfants : Etienne (1825-1871), François Paul (1828-1838), Agathe Lucie (1831-1865) et Adrien Léon (1833-1853)
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1824. Elle déménage à la Cataudière, Commune d'Availles-en-Châtellerault (Vienne), acquise en 1820 par son époux.
1838. Le 10 août, elle présente ses travaux à la Société d'Agriculture de Poitiers.
1839. Les époux MILLET et Stéphane ROBINET remportent la médaille de bronze à l'Exposition des produits agricoles.
1840. Elle a mis au point une nouvelle race de vers à soie qu'elle appelle Cora. (Précis élémentaire de libre pratique sériciculture 27). En 5 ans la Magnanerie est passée de 200 à 22971 mûriers sur 2 hectares.
1844. Les époux MILLET et François ROBINET remportent la médaille d'argent à l'Exposition des produits agricoles. Avec mention particulière pour le travail de Cora (Rapport du Jury Central Tome I 257)
1845. Elle charge son fils Etienne, étudiant à l'Institut agricole de Grand-Jouan, de confier à Jules RIEFFEL fondateur et directeur de l'Institut, le manuscrit qu'elle a rédigé sur l'éducation des jeunes filles à la vie agricole en 1839.
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http://histoire-agriculture-touraine.over-blog.com/2017/06/jules-rieffel-1806-1886.html
1847. Elle écrit dans le Journal d'agriculture Pratique, sous l'impulsion de son frère Stéphane ROBINET qui fait partie des rédacteurs ; elle s'adresse aux femmes d'agriculteurs et se donne la mission de les éduquer.
1855. Elle reçoit la Médaille de première classe pour à la Foire Universelle de Paris.
1856. Elle est la première femme élue correspondant national à l'Académie Impériale et Centrale d'Agriculture de France comme une Agricole
1860. Mort de son époux, François MILLET
1869. Mort de son frère, Stéphane ROBINET.
http://histoire-agriculture-touraine.over-blog.com/2018/05/robinet-stephane-1796-1869.html
1871. Décès de son fils Etienne
1884. Le 28 Décembre elle est devenue la première femme, avec Mme Marie-Anne THOMAS, à recevoir la distinction nouvellement créée, de Chevalier de l'Ordre du Mérite Agricole. Elle édite une nouvelle version de ses Conseils en collaboration avec le Dr Émile ALLIX, « médecin-inspecteur des services de la protection des Enfants et des crèches à Paris »
Titres
Chevalier de l'Ordre du Mérite Agricole
Officier d'académie.
Membre correspondant de la Société Nationale d'agriculture de France.
Membre de l'Académie Royale d'Agriculture de Turin
Membre de l'Académie d'Agriculture d'Ile et Vilaine
Membre de la Société Centrale d'Agriculture de Paris
Membre honoraire de la Société d'Agriculture, Belles Lettres et Arts de Poitiers.
Récompenses
1839 : Les époux MILLET et Stéphane ROBINET remportent la médaille de bronze à l'Exposition des produits agricoles.
1855 Exposition Universelle : Médaille Première Classe
Ouvrages :
Livres :
1841 : Conseil aux jeunes femmes sur leur condition et leurs devoirs de mère pendant l'allaitement. Réédité 40 ans plus tard en 1884.
1844-1845 : La Maison Rustique des Dames.
1848 : Aux Dames
1854 : Le Jardinier des fenêtres, des appartements et des petits jardins
1855 : Conseils aux jeunes femmes sur l'éducation de la première enfance.
1868 : Maison rustique des enfants
- Soins à donner à la première enfance
- Economie domestique, Oiseaux de Basse-Cour, Pigeons et lapins (Bibliothèque du cultivateur)
1872 : Economie domestique (Dans les Cent traités sur les connaissances les plus indispensables)
1884 : Le livre des jeunes mères, la nourrice et le nourrisson avec le Dr Alix
Sources :
Journal d'agriculture pratique.
Journal d'agriculture de l'ouest
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cora_Millet-Robinet
http://cths.fr/an/savant.php?id=125121
https://data.bnf.fr/fr/13488175/cora_millet-robinet/
https://www.babelio.com/auteur/Cora-Millet-Robinet/116521
http://coramilletrobinet.blogspot.com/
https://www.amazon.fr/%C3%89conomie-domestique-Cora-Millet-Robinet/dp/2019140071
https://livre.fnac.com/a12137874/Cora-Millet-Robinet-Economie-domestique-Ed-1853
1851
ADIL Recensement Genillé, château de Pont, 1851, p. 18
MILLET François, propriétaire, militaire retraité, marié, 73 ans
ROBINET Cora, sa femme, sans profession, 72 ans
MILLET Etienne, cultivateur, célibataire, 26 ans
MILLET Lucie, sans profession, célibataire, 20 ans
JOURDAIN François, laboureur gagiste, célibataire, 23 ans
FARINEAU Jean, laboureur gagiste, célibataire, 22 ans
BENOIST Désiré, jardinier, célibataire, 18 ans
PINAULT Marie, cuisinière, veuve, 48 ans
GRILLON Clémentine, cuisinière, célibataire, 21 an
1853
Prime décernée par la Société d'Agriculture d'Indre-et-Loire
Annales de la Société d'Agriculture Sciences, Arts et Belles-Lettres du département d'Indre-et-Loire, 1853. Rapport des prix d'agriculture pour les primes de 1854. Le secrétaire de la section d'agriculture, rapporteur de la Commission. F. MINANGOIN. p. 114-131.
Notice sur une question d'Agriculture pratique relative à la Touraine : Médaille d'honneur à Mme Cora MILLET
p. 127-129
Notice sur une question d'agriculture pratique relative à la Touraine.
Madame Cora MILLET présente au concours deux Mémoires, l'un intitulé Conseils aux agriculteurs de Touraine ; l'autre : De l'emploi de la marne ou de la terre en litière. Dans le premier, l'auteur cherche, par des raisonnements clairs et précis, à détruire, chez le cultivateur, l'esprit de routine, comme étant l'ennemi de tout progrès agricole. Elle leur répète avec raison ce conseil de Jacques BUJAULT : Veux-tu des blés, fais des prés. Comme moyen d'arriver lentement et sans dépenses à augmenter les fourrages et par suite les fumiers de l'exploitation, elle conseille de créer des pâturages permanents sur les plus mauvaises terres, afin d'agir plus énergiquement sur les meilleures. Tout en recommandant l'augmentation des prairies artificielles, l'auteur a soin de prémunir le cultivateur contre la funeste méthode d'ensemencer le trèfle dans l'assolement triennal ; en le faisant revenir tous les 3 ans on finit, au bout de 3 ou 4 périodes, par ne récolter ni trèfle, ni blé. Mais lorsqu'on est parvenu à augmenter les fourrages et par suite les bestiaux, on s'aperçoit promptement d'un défaut de litière, surtout si la paille est utilisée pour la consommation. L'ajonc, la bruyère et les feuilles ne sont pas à la portée de toutes les fermes, mais aucune ne manque de marne ou de terre ; il ne s'agit que de savoir l'utiliser. Le second mémoire contient, sur ce sujet, des détails pratiques que consulteront avec profit les cultivateurs désireux de remplacer la paille par une litière terreuse ; il indique la manière de s'y prendre pour entretenir les animaux dans un état de propreté convenable, et pour fabriquer du fumier de bonne qualité, en suivant cette méthode. L'auteur joint à l'envoi de ses mémoires l'hommage des ouvrages qu'elle a précédemment publiés : La Maison rustique des Dames, où la maîtresse de maison de campagne trouve de si utiles renseignements ; Les Conseils aux jeunes femmes, qui devraient être entre les mains de toutes les mères de famille ; Le Manuel de l'éleveur des oiseaux de basse-cour, où cette partie de l'administration d'une ferme est traitée d'une manière tout à fait pratique ; Le Jardinier des fenêtres, où l'ouvrière de nos cités trouve le moyen d'orner de fleurs, à peu de frais, le séjour de sa mansarde. Votre commission, en offrant une médaille d'honneur à Mme Cora MILLET, à l'occasion de ses notices, est heureuse de profiter de cette circonstance pour mentionner les services rendus par ses publications antérieures. Ainsi que vous le voyez, Messieurs, les exemples et les bons conseils ne font pas défaut aux cultivateurs de la Touraine. Honneur à ceux qui les donnent et qui apportent ainsi au développement du progrès agricoles d'un pays aussi richement doté par la nature, le capital qui vivifie, l'intelligence qui donne l'impulsion ! Honneur à ces propriétaires qui ont préféré, à la vie agitée des villes, les jouissance calmes et pures de la vie des champs : ils ont compris la vérité de ces paroles : il n'y a rien de meilleur que l'agriculture, il n'y a rien de plus doux, rien de plus digne d'un homme libre.