Congrès International de l'élevage caprin

Publié le par histoire-agriculture-touraine

1921 
RUREMONDE (Hollande) les 16-17 août 1921
 
1925
FRIBOURG (Suisse) les 17-18 septembre 1925
 
1930
ANVERS (Belgique) les 13-14 août 1930
 
1964
LONDRES (Angleterre) les 17-22 juillet 1964
 
1971
TOURS (France) les 17-19 juillet 1971 à la mairie

1982
TUSCON

1987
BRASILIA

1992
NEW DEHLI

1996
PÉKIN

2000 
TOURS 15 au 18 mai 2000 au centre de congrès Le Vinci)
 
CONFÉRENCE INTERNATIONALE DE L'ÉLEVAGE CAPRIN à TOURS les 17-19 juillet 1971 (Revue La Chèvre, n° 69, Octobre-Décembre 1971)
CONFÉRENCE INTERNATIONALE DE L'ÉLEVAGE CAPRIN à TOURS les 17-19 juillet 1971 (Revue La Chèvre, n° 69, Octobre-Décembre 1971)

CONFÉRENCE INTERNATIONALE DE L'ÉLEVAGE CAPRIN à TOURS les 17-19 juillet 1971 (Revue La Chèvre, n° 69, Octobre-Décembre 1971)

1971

Revue La Chèvre, n° 69, Octobre-Décembre 1971


CONFÉRENCE INTERNATIONALE DE L'ÉLEVAGE CAPRIN

TOURS, 17-19 juillet


La 2e Conférence internationale de l'Elevage caprin s'est tenue à Tours, les 17, 18 et 19 juillet 1971, au cœur même d'une grande région d'élevage caprin.
Cette manifestation d'audience internationale a connu un vif succès, tant par la qualité des rapports et communications qui y furent présentés, que par la très large participation de nombreux spécialistes français et étrangers de cet élevage.
C'est en effet plus de 230 chercheurs, techniciens et éleveurs, représentant 23 pays des cinq continents, qui ont débattu pendant ces trois journées des grands problèmes économiques, zootechniques et sociaux que pose cet élevage trop souvent méconnu, sinon ignoré dans ses possibilités réelles.
Il convient notamment de souligner la représentation officielle de nombreux pays en voie de développement, pour lesquels l'élevage de la chèvre revêt un intérêt majeur comme source de lait et de viande.
Cette Conférence, la première du genre par son ampleur et par l'intérêt qu'elle a suscité, a permis de faire le point de l'état des recherches réalisées dans le monde, en matière d'élevage caprin.
A la lumière des débats, il est apparu en premier lieu que ces recherches en étaient encore au stade embryonnaire dans bien des domaines. La chèvre, jusqu'à ces dernières années, était en effet généralement considérée comme une extrapolation de la vache pour sa production laitière ou du mouton pour sa viande.
La nécessité d'engager des recherches spécifiques s'est donc affirmée comme l'une des premières urgences. 
En alternance avec les visites d'élevages, de laiteries et d'un centre de recherches, les séances plénières ont permis d'aborder trois thèmes : l'Economie de la Production, la Nutrition et la Sélection.
Les quelques 40 rapports et communications présentés ont mis en évidence les potentialités étonnantes de la chèvre, que ce soit en système intensif pour la production du lait ou en système extensif pour la production de viande et de cuir.
Cette conférence a été l'occasion d'une prise de conscience, maintes fois réaffirmée dans les conclusions et recommandations, du rôle éminent que peut jouer la chèvre dans l'économie agricole de tous les pays, quel que soit leur niveau de développement.
L'intégralité des rapports et débats fera l'objet d'une impression qui sera publiée prochainement.
Pour tous renseignements, s'adresser au Secrétariat de la 2e Conférence internationale de l'Elevage caprin, 36, rue Fontaine, Paris (9e).


CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
La 2e Conférence internationale de l’Élevage caprin, qui s'est tenue à Tours les 17, 18, et 19 juillet 1971, a permis de faire le point sur l'état des recherches actuelles, tant zootechniques qu'économiques en matière de production caprine dans le monde.
Elle a notamment mis en lumière un certain nombre d'aspects originaux et intéressants de cet élevage, trop souvent méconnu et décrié, alors qu'il possède incontestablement sa place au sein d'un équilibre agro-sylvo-pastoral.
Les travaux des différentes séances plénières ont donné lieu aux conclusions et recommandations suivantes, que la Conférence demande à tous les organismes internationaux et gouvernementaux nationaux intéressés de bien vouloir prendre en considération.


1° Préambule : potentialité et avenir de l'élevage caprin. - Il convient, dans un premier temps, de poser de façon objective et raisonnée le problème général de l'élevage caprin, que ce soit dans les pays à agriculture développée dans lesquels la chèvre est principalement exploitée pour son lait, ou dans les pays en voie de développement où la chèvre est particulièrement élevée pour la viande, sa peau et son poil.
Pour raisonner logiquement ce problème, il est nécessaire avant toute chose, de débarrasser l'élevage de la chèvre des mythes et des "à priori" qui l'entourent, afin de juger impartialement de ses potentialités exactes. La chèvre n'est ni un animal miracle, ni cet animal foncièrement néfaste et destructeur que l'on décrit trop fréquemment dans la littérature spécialisée.
A la lumière des recherches actuelles, on peut d'ores et déjà affirmer que l'exploitation rationnelle de la chèvre pour sa viande, son lait et son poil, possède sa place à côté des autres espèces animales, que ce soit en tant qu'élevage spécifique ou en association avec les autres espèces, afin de maintenir l'équilibre écologique dans certaines régions du monde.
La chèvre mal exploitée en système extensif peut être néfaste, mais ses possibilités d’intensification sont énormes, compte tenu des résultats obtenus à ce jour, dans les pays industrialisés.
Pour autant, faut-il proscrire définitivement l'élevage caprin en système extensif, si celui-ci est raisonné et pratiqué sans surcharges excessives des parcours ? Plusieurs dizaines de millions d'hommes vivent actuellement, en tout ou partie, de l'élevage de la chèvre ; doit-on condamner cet élevage ? Et dans ce cas, par quoi le remplacera-t-on dans ces zones déshérites où seule la chèvre peut vivre ?
La Conférence affirme que la chèvre, source de protéines noble par son lait et sa viande, peut contribuer efficacement à résoudre les problèmes de sous-nutrition, et surtout de malnutrition dans les pays en voie de développement.
Il apparaît urgent de réhabiliter l'élevage caprin parois trop hâtivement condamné.


2° Formation et vulgarisation. - L'amélioration des conditions de vie passe par l'éducation des hommes. Il convient donc de développer l'enseignement spécialisé en matière d'élevage caprin et, plus particulièrement, la formation de vulgarisation pratique dont les éleveurs ressentent vivement le besoin. La productivité peut s'accroître sensiblement grâce à la diffusion de techniques simples et désormais maîtrisées.
A cette fin, il serait souhaitable de créer un Centre international de Formation de Vulgarisateurs spécialisés, ce centre pouvant être placé sous l'égide d'un organisme international.


3° Information. - L'état embryonnaire de la recherche caprine et le faible nombre des spécialistes dans le monde nécessitent la coordination étroite des travaux afin d'assurer le maximum d'efficacité. Le développement de l'information par des échanges réciproques entre les pays pourrait porter sur les points suivants : 
- Banque de données, Coordination des recherches, Voyages d'étude.
Ces actions s'inscriraient dans le cadre d'une collaboration et d'une concertation internationale permanente.


4° Transformation et commercialisation des produits. Parallèlement aux études zootechniques, il convient de promouvoir les recherches sur l'utilisation et la transformation industrielle du lait et de la viande de chèvre. Seule l'industrialisation de la transformation des produits permettra de dépasser le cadre artisanal actuel de la commercialisation et d'ouvrir ainsi les échanges internationaux aux produits de la chèvre.
En particulier, la mise en œuvre d'études sur le lait de chèvre et sur la technique de transformation s'avèrent de plus en plus indispensables.


5° Intensification. - L'amélioration des conditions de vie des éleveurs passe fréquemment par l'intensification raisonnée et adéquate de leur système de production. L'étude des possibilités d'intensification de l'élevage de la chèvre dans le cadre de projets limités, mais sérieux et encadrés, devrait permettre de mieux situer les perspectives d'avenir qu'offre cette solution. Enfin, face à l'alternative entre la production de lait et la production de viande, il conviendrait de définir les critères permettant de fonder de telles actions.
Ces données qualitatives et quantitatives sont indispensables pour élaborer une politique d'orientation de l'élevage sur des bases objectives.


6° Organismes internationaux de développement.
- La Conférence demande également à la F.A.O. de bien vouloir, dans la mesure du possible, s'associer activement aux recherches et aux actions actuellement entreprises, notamment :
- en assurant en son sein une représentation caprine spécifique ;
- en créant un ou plusieurs postes d'experts caprins ;
- enfin, en mettant en place des programmes de développement caprins, afin de juger des possibilités exactes de cet élevage.
La notoriété et l'autorité morale d'une organisation internationale telle que la F.A.O. peuvent incontestablement jouer un rôle moteur déterminant dans la réussite des différentes actions engagées consécutivement à la Conférence.


7° Comité national d'Organisation de l'Elevage caprin. - Afin d'assurer la coordination et la constance des efforts entrepris, il a été décidé la création du Comité national d'Organisation de l'Elevage caprin dont l'objet sera :
- de promouvoir la coordination des recherches et des informations entre les différents pays intéressés par l'élevage caprin ;
- d'assurer, selon la fréquence de trois à quatre ans, l'organisation de Conférences internationales de l'Elevage caprin ; 
- Ce Comité présidé par M. GALL, est composé d'un représentant de chaque grande région mondiale d'élevage caprin, ainsi que d'un représentant de la F.A.O.. Le secrétariat du Comité sera assuré par MM. LE JAOUEN et DISSET, Section caprine de l'I.T.O.V.I.C., 36, rue Fontaine, Paris (9e).
Ces recommandations et la création du Comité mondial d'Organisation de l'Elevage caprin ont été approuvés en séance plénière par un vote unanime des délégués de 23 pays représentant les 5 continents.
 

1971

La Nouvelle République

La Nouvelle République Juillet 1971

La Nouvelle République Juillet 1971

2000

Revue La Chèvre, n° 239, Juillet-Août 2000

Conférence internationale sur les caprins 
International Conference on Goats

Centre des Congrès le Vinci à Tours
14-20 mai 2000


LES CHÈVRES DU MONDE
La France a accueilli en mai dernier, la 7e Conférence Internationale sur les caprins, le grand rendez-vous mondial qui dresse l'état d'avancement de progrès de la recherche dans tous les domaines.

Revue La Chèvre, n° 239, Juillet-Août 2000

Publié dans Organismes, Productions

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