SYNDICATS D’ÉLEVAGE BOVIN D'INDRE-ET-LOIRE
Race Normande introduite intensivement par le Syndicat d'élevage de Touraine (1910-1940).
1910-1921
FRANCE
Source : Larousse agricole, tome second 1921
p. 632
Depuis 1910 se sont créés des centaines de syndicats d’élevage dans les régions à bétail et notamment dans les régions de l’Est. Des syndicats de contrôle laitier ont été fondés, notamment en Normandie.
Quelques groupements ont eu en vue l’établissement du livre généalogique de la race, comme le Syndicat hippique boulonnais.
Certains ont créé un service d’achat et de répartition entre leurs membres par la voie des enchères de bons reproducteurs mâles et femelles.
Des syndicats d’éleveurs se sont formés pour aider à la propagation de certaines races, comme le Syndicat des éleveurs de Durham français, celui des éleveurs de la race ovine de la Charmoise.
p. 552-553
Syndicats d’élevage. – C’est l’association des petits éleveurs. Elle a principalement pour but l’achat et l’entretien collectifs de reproducteurs mâles. En même temps, elle met en évidence les meilleures femelles reproductrices et tient un registre zootechnique des reproducteurs de mérite et de leur descendance. Accessoirement, elle poursuit l’amélioration de l’alimentation et du pâturage ainsi que celle de l’hygiène dans les étables.
Pour apprécier rationnellement et classer les reproducteurs d’après les aptitudes particulières de la race, les syndicats se réunissent en fédération, et c’est celle-ci qui s’occupe du choix et de l’éducation des experts, de l’appréciation des animaux et de leur classement, de la forme à donner aux livres zootechniques. On ne saurait, en effet, laisser aux syndicats intéressés le soin de déterminer les animaux à inscrire aux livres généalogiques.
Le capital nécessaire est constitué par une souscription de parts comportant versement de fonds de garantie d’emprunt. Le nombre de parts de chacun est en général proportionnel à celui des animaux qu’il possède.
Les dépenses sont causées par les frais de pension et d’entretien des taureaux, les primes d’assurance (mortalité et accidents), la diminution de la valeur des reproducteurs au moment de leur mise en réforme, les frais généraux d’administration, etc. Elles donnent lieu à une cotisation ou mieux à une répartition des charges, soit sur le nombre de parts, soit mieux sur le nombre de femelles inscrites ou saillies par le taureau.
L’appréciation de ce bétail se fait d’après les tables de pointage, appuyées parfois par des mensurations et des pesages. Pour les races laitières et beurrières, l’appréciation se fait encore par le contrôle laitier.
Par la direction rationnelle qu’ils impriment à l’amélioration du bétail ainsi qu’à l’éducation technique des éleveurs, les syndicats d’élevage sont appelés à jouer un très grand rôle dans les régions de petite culture ; aussi, depuis quelques années, l’État leur accorde-t-il des encouragements pécuniaires importants.
1911
Source : ADIL 7M78
COMPTE-RENDU ANNUEL 1910 sur la situation du Syndicat d’élevage et propositions 1911
Circonscription : Cléré et Communes circonvoisines
Siège : Cléré
Époque de la fondation : 24 janvier 1909
Nombre des associés : 50
M. le Sous-Préfet de l’arrondissement formulera ici son avis personnel sur les travaux et les propositions de l’association :
« Le Syndicat d’élevage de Cléré [Cléré-les-Pins] donne de bons résultats, mais il est aux prises avec certaines difficultés financières produites par l’abaissement du prix des saillies. Il y a d’autant plus d’intérêt à encourager cette association qu’elle est fort bien administrée et qu’elle fait tout son possible pour développer l’élevage dans la région. Il y a lieu de lui accorder une subvention sur les fonds du Ministère de l’agriculture. »
Circonscription : Savigné-sur-Lathan
Siège : mairie
Époque de la fondation : 15 novembre 1908
Nombre des associés : 29
M. le Sous-Préfet de l’arrondissement formulera ici son avis personnel sur les travaux et les propositions de l’association :
« néant »
Circonscription : Mazières (communale)
Siège : le bourg
Époque de la fondation : 11 avril 1909
Nombre des associés : 74
M. le Sous-Préfet de l’arrondissement formulera ici son avis personnel sur les travaux et les propositions de l’association :
« Le syndicat d’élevage de Mazières ne paraît pas encore avoir donné des résultats appréciables ; il faut attendre quelques temps pour juger les tendances de ses administrateurs et voir si cette association mérite les encouragements du gouvernement. »
Circonscription : Azay-sur-Cher (Commune et communes limitrophes)
Siège : La mairie d’Azay-sur-Cher
Époque de la fondation : 25 avril 1909
Nombre des associés : 21, possédant 81 vaches dont 46 inscrites + 9 élèves dont 1 mâle
« Le 17 mai 1909, le secrétaire trésorier Roguet-Hardion, accompagné du vice-président Moquet Léon et Vincent Carré font un voyage en Normandie à l’École d’Agriculture de Coigny (Manche), et ramènent :
Roguet-Hardion : un taureau et deux génisses
Moquet Léon : deux génisses
Vincent Carré : une génisse
Le tout à leurs frais.»
« Assemblée générale.
Le 3 avril 1910. Réunion à la Mairie, à 3 h du soir du Syndicat d’élevage, sous la présidence de M. PERRÉ Léon, Président.
Le secrétaire-trésorier rend compte des opérations de l’année qui sont acceptées sans observations. Le Président rend compte des subventions dont le montant s’élève à 80 francs, ont été accordées au Syndicat. M. Vincent Perré, propose de les employer en accordant 50 francs à M. Roguet-Hardion, propriétaire du taureau, 15 francs à M. Moquet Léon et 15 francs à M. Vincent Carré, ce dernier absent. Cette proposition est acceptée, mais après une réplique de M. Bardou Silvain, M. Moquet refuse les 15 francs qui lui sont destinés.
Les membres présents qui font partie de la laiterie coopérative de Bléré manifestent l’intention de se retirer du syndicat d’élevage et d’en fonder un autre uniquement composé de coopérateurs. M. Moquet dit alors qu’il prendra les 15 francs pour les verser à la caisse de la nouvelle association – après discussion il a été décidé que le syndicat sera convoqué à une date ultérieure pour prendre une décision.
Le Secrétaire-trésorier
Signé : Roguet-Hardion. »
« Assemblée générale extraordinaire.
Le 24 avril 1910. Réunion à la mairie à 3 h du soir, sous la présidence de M. PERRÉ Léon, Président.
Le Président fait connaître à nouveau qu’il a reçu 80 francs de subventions, ayant déjà remis 30 francs au propriétaire du taureau M. Roguet-Hardion , il lui remet à nouveau 20 francs formant le complément de la somme de 50 francs accordée à l’assemblée générale du 3 avril. Il remet également 15 francs chacun à MM. Moquet Léon et Vincent Carré.
Malgré les observations présentées par MM. Alary membre honoraire, Ribaudeau et Vincent Perré, les sociétaires dont les noms suivent, membres de la coopératives de laiterie de Bléré se retirent de l’association (suivent les noms, au nombre de 13).
Les membres restant, procèdent à la reconstitution de leur Bureau,
Sont nommés :
MM. Vincent Perré, Président
Bondomeau Alphonse, Buard-Serrault, Vice-Présidents
Roguet-Hardion, Secrétaire-trésorier
Enault André, Roguet-Barrier, Germain Paumé, Chotin Servais, assesseurs.
La séance est levée à 5 h.
Le secrétaire-trésorier
Signé : Roguet-Hardion. »
« Assemblée générale extraordinaire.
Le 11 décembre 1910. Réunion à la mairie à 3 h du soir du Syndicat d’élevage en assemblée générale sous la présidence de M. Vincent Perré, Président. Le secrétaire-trésorier rend compte qu’il a reçu une subvention de 50 francs du conseil général et une autre subvention de 50 francs de M. le Ministre de l’Agriculture. Il est convenu que les 5 francs accordés par M. le Ministre de l’Agriculture seront partagés entre 8 membres du syndicat ayant fait de l’élevage. Cette somme étant minime pour chacun des intéressés, ils décident d’en faire abandon au secrétaire-trésorier Roguet-Hardion, métayer à la Michelinière, propriétaire du taureau, attendu que le nombre de vaches n’est pas assez élevé et par suite le produit des saillies ne peut suffire à payer les dépenses occasionnées pour la nourriture du taureau. L’assemblée décide en outre que la subvention de 50 francs offerte par le conseil général doit être également au propriétaire du taureau.
Le secrétaire-trésorier
Signé : Roguet-Hardion. »
« Une nouvelle subvention.
Le 29 décembre 1910. Le secrétaire-trésorier de la Fédération des syndicats et associations agricoles et viticoles de Touraine, adresse au Président du Syndicat d’élevage un mandat de 50 francs offert par la Fédération à titre de subvention.
Il n’a pas été acheté ni vendu de bestiaux par l’intermédiaire du syndicat.
Le Syndicat, avant la scission était composé de 32 membres possédant 108 vaches. Au 1er janvier 1911 il se compose de 21 membres possédant 82 vaches, dont 46 inscrites [herdbook] présentant les caractéristiques de la race Normande. Plus 9 élèves dont 1 mâle. »
« Au 1er janvier 1911, la situation financière du Syndicat peut s’établir ainsi qu’il suit :
En caisse aux 3 et 24 avril 1910 : 65,60
Cotisations des 21 membres pour 71 vaches à 0,50 f. : 35,50
(10 vaches du propriétaire du taureau, exemptes de cotisation)
Cotisations de 2 membres honoraires : 4,00
Droit d’entrée de 1 membre : 2,00
Subvention du Conseil général : 50,00
Subvention de M. le Ministre de l’Agriculture : 50,00
Subvention de la Fédération des syndicats et associations agricoles et viticoles de Touraine : 50,00
Total de recettes : 257,10
Accordé au secrétaire-trésorier, propriétaire du taureau. La subvention du Conseil général : 50,00
La subvention de M. le Ministre de l’Agriculture : 50,00
Achat d’un registre, cachet, correspondance : 6,95
Total des dépenses : 106,95
Total des recettes : 257,10
En caisse au 1er janvier 1911 : 150,15 »
« Le syndicat pourrait faire conduire le taureau, quelques vaches, ainsi que quelques élèves à un concours du comice agricole, s’il en est organisé dans le département.
La subvention de la Fédération étant en caisse pourra être partagée entre les membres du syndicat ayant fait de l’élevage. La subvention de l’État si elle est accordée pourra être remise au propriétaire du taureau, le produit des saillies ne pouvant suffire à l’entretien du dit taureau.
But que s’est proposé le Syndicat et causes de la scission :
Le but que s’est proposé le syndicat était l’amélioration de l’espèce bovine par la vulgarisation et la sélection de la race normande.
Il a été fondé à Bléré une laiterie coopérative qui a commencé à fonctionner en janvier 1910. Le 24 avril 1910, 13 membres sur 15 faisant partie de la coopérative de Bléré se retirent du syndicat après avoir essayé de le dissoudre et en forment un autre uniquement composé de coopérateurs.
Les membres du syndicat qui n’ont pas adhéré à la coopérative de Bléré quoique en principe en étant très partisans, l’on fait pour les motifs suivants : depuis 1904, il existe à la Gitonnière, au centre de la commune, une industrie fromagère et beurrière qui offre à ses clients de payer le lait au moins aussi cher que la coopérative la plus favorisée des environs.
Cette industrie fait vivre une vingtaine de ménages et fait travailler les ouvriers de la localité : forgeron, charron, charpentier, menuisier, boulanger, boucher, épicier et autres, paie un chiffre fort respectable d’impôts et aide ainsi les autres contribuables à supporter les charges publiques ; donc est une source de prospérité pour la commune.
Dans ces conditions tout à fait particulières où se trouve placé le Syndicat d’élevage d’Azay-sur-Cher, le Président espère que les Pouvoirs publics ne lui en feront aucun grief et continueront dans l’avenir les encouragements accordés en 1910 sous forme de subventions pour permettre à l’association de continuer son œuvre. »
M. le Sous-Préfet de l’arrondissement formulera ici son avis personnel sur les travaux et les propositions de l’association :
« néant »
1919
Source : ADIL 7M303
Registre des dépenses engagées par l'Office départemental agricole d'Indre-et-Loire
Subventions accordées le 31 octobre 1919
Semences de Céréales. Frais d'organisation de champs d'expériences pour étude et propagation de variétés de blé, fourniture des semences, subventions aux propriétaires des champs pour les indemniser des frais spéciaux de récolte, barrage, et pesées des produits....... 2 000 fr
Engrais. Frais d'organisation des champs de démonstration pour vulgariser l'emploi d'engrais chimiques, fourniture d'engrais et subventions aux propriétaires des champs pour les indemniser des frais spéciaux de récolte, battage, et pesée des produits... 10 000 f.
Subvention à une ferme expérimentale modèle... 2 000 f.
Subvention à un établissement de culture fruitière... 1 000 f.
Société d'agriculture arts et belles-lettres... 380 f
Autres sociétés d'agriculture et comices agricoles :
Union des comices agricoles d’Indre-et-Loire... 1 820 f
Comice Agricole de Chinon... 1 300 f
Comice Agricole de Loches... 1 300 f
Comice Agricole de Tours... 1 750 f
Société d'horticulture, fédération des associations et syndicats agricoles et viticoles de Touraine... 400 f.
Société d'apiculture... 50 f
Allocation spéciale à la Société d'agriculture pour ramener à 800 f la subvention qui lui était accordée avant 1913... 420 f
Subventions aux syndicats, mutuelles et coopératives agricoles pour achat et vente à perte d'animaux et d'instruments agricoles.
A. Animaux reproducteurs de l'espèce bovine. Perte pour achat de taureaux et génisses de race Normande mis à la disposition des syndicats d'élevage. Frais de la Commission d'achats, transport des animaux etc... 58 000 f
B. Animaux reproducteurs de l'espèce chevaline. Primes à l'élevage du cheval... 1 000 f.
C. Animaux reproducteurs de l'espèce ovine. Perte pour achat de béliers... 1 500 f.
D. Outillage. Perte pour achat de secours, trieurs, décuscuteurs, houes mécaniques, arracheuses de pomme de terre... 21 000 f
Dépenses diverses... 3 830 f.
Pour achat et ventes à perte d'animaux reproducteurs de l'espèce porcine... 15000 f
Pour aménagement de fermes expérimentales spécialisées dans l'exploitation de volailles....... 10 000 f
Installation et achat de matériel des bureaux de l'office... 2 000 f.
1920
La Dépêche mardi 1er juin 1920 (ADIL p. 226)
Chronique agricole.
Les Syndicats d'élevage de Touraine
Depuis quinze ans un effort considérable a été fait en Touraine pour l'amélioration du bétail. Ce pays était jadis le dépotoir de la plupart des régions d'élevage. On écoulait ici les rebus des diverses races.
Après une campagne intense de presse et de conférences nous eûmes la satisfaction de voir les cultivateurs tourangeaux s'intéresser aux questions d'élevage et d'amélioration du bétail.
En 1914, une vingtaine de syndicats de ce genre fonctionnaient et d'autres étaient en voie de formation.
La guerre arrêta cet essor. En l'absence de leur mari, plusieurs fermières ne purent conserver les taureaux à l'usage des syndicats. En outre malgré les circulaires prescrivant que les vaches ne seraient pas réquisitionnées pour le service du ravitaillement, quelques commissions firent des coupes sombres dans les étables des syndiqués : les meilleures vaches bien en état furent les premières abattues...
Sur 21 syndicats que nous avions formés, 11 disparurent, les autres continuèrent de fonctionner mais sans enthousiasme. C'était une œuvre à reprendre, et la tâche était rude. De toutes les associations agricoles, il n'en est pas qui soient appelées à rendre plus de service que le syndicat d'élevage, mais il n'en est guère dont les débuts soient plus ingrats, plus difficiles. Les cultivateurs n'en aperçoivent bien les résultats, ne recueillent les fruits de leurs efforts qu'au bout de quatre ou cinq ans. En attendant il faut les guider, les encourager, les aider, soutenir leur foi et leur espérance.
L'Office départemental agricole a vu tout de suite l'intérêt qu'il y a pour l'Indre-et-Loire à développer des syndicats d'élevage, et leur a ouvert un crédit aussi large que possible. Le but à atteindre est d'obtenir et d'élever des génisses de bonne race de manière à éliminer peu à peu de nos troupeaux les vaches métisses croisées, de valeur et de rapport médiocres. Pour cela une subvention est accordée à chaque syndicat pour constituer un fonds de réserve, pour indemniser les détenteurs de taureaux et pour faciliter la tenue régulière des registres généalogiques.
En outre et c'est là une initiative des plus heureuses l'office fait acheter en Normandie des taureaux et génisses de race normande pure et les revend aux enchères aux membres des syndicats avec mise à prix de 70 % du prix d'achat. Ces animaux sont achetés par une commission nommée par les présidents des syndicats d'élevage. En moins d'un an 110 taureaux ont été ainsi répartis entre les syndicats. Ces encouragements bien compris ont été plus éloquents que le meilleur des conférenciers. En quelques mois nous avons pu imprimer un sérieux élan à nos anciens syndicats et en créer de nouveaux. À l'heure actuelle l'Indre-et-Loire compte 35 syndicats d'élevage en fonctionnement. D'autres sont en formation. C'est un résultat très flatteur pour nos agriculteurs tourangeaux dont on ne saurait trop louer l'initiative et l'esprit de mutualité.
Les syndicats d'élevage existent depuis longtemps, en Allemagne, en Suisse et dans l'Est de la France. L'Indre-et-Loire est le premier département du centre de la France où cette association ait été organisée. Nous l'avons établie sur un mode un peu spécial moins compliqué qu'en Suisse et plus adapté à nos habitudes. Le système est simple : les agriculteurs d'une commune se groupent, approuvent les statuts du syndicat, nomment un bureau et une commission de trois membres. Cette commission visite les étables des adhérents et inscrit sur un registre zootechnique les meilleures vaches, le plus possible de race normande. Les taureaux nécessaires doivent être de race d'origine normande et de bonne conformation. Il en faut un par 80 à 120 vaches. Ils sont achetés par quelques membres du syndicat qui perçoivent pour rémunération une prime de saillie fixée en assemblée générale.
Les taureaux peuvent aussi être achetés par le syndicat lui-même et être mis en pension chez un syndiqué ; mais c'est un système qui n'est guère à conseiller chez nous. Toutes les vaches des syndiqués inscrites ou non au registre zootechnique sont conduites au taureau désigné, mais seules les vaches inscrites ont droit à une carte de saillie détachée d'un carnet à souches mis à la disposition du détenteur du taureau.
Les génisses qui naissent des vaches inscrites doivent le plus possible être élevées ; elles sont inscrites sur un registre spécial sur présentation par le propriétaire de la fiche de saillie de la mère.
Ces génisses saillies à leur tour vers deux ans (on doit éviter de faire saillir trop jeune) par un taureau normand donnent des produits de sang plus pur. En continuant ainsi pendant trois ou quatre générations bovines, on arrive à débarrasser les vacheries d'animaux croisés et à n'avoir que des vaches normandes de bonne conformation. Ce but peut peut être poursuivi tout en sélectionnant les vaches au double point de vue de la production laitière et de la richesse de lait. Mais pour l'instant ce qui importe est d'arriver rapidement à développer l'élevage, à peupler le département de vaches de race pure et à faire disparaître ainsi les causes de variations et d'insuccès ou de déboires dans l'élevage.
Le syndicat d'élevage est le meilleur moyen d'y parvenir. Il groupe les initiatives et les encourage et dirige les efforts vers le but à atteindre, les soutient et les intensifie. Enfin il créé un courant d'émulation qui précipite la marche vers le progrès.
L'office départemental ne pouvait s'intéresser à une œuvre plus éminemment utile. Il s'y est appliqué dès qu'il a été créé : c'est tout à l'honneur des hommes clairvoyants qui sont à sa tête.
J.-B. MARTIN.
1925
Source Archives départementales d'Indre-et-Loire cote 7M 78
37 syndicats d'élevage d'Indre-et-Loire au 11 avril 1925
La race Normande, bonne laitière et beurrière est introduite intensivement en Indre-et-Loire.
M. Jean-Baptiste Martin, Directeur des Services agricoles connait bien la Normandie car il fut Directeur de la DSA du Calvados à Caen avant d'arriver à Tours en 1903.