Société d'agriculture et d'économie rurale de Meillant (Cher, 1796)

Publié le par histoire-agriculture-touraine

Magasine encyclopédique, ou Journal des Sciences, des Lettres et des Arts, rédigé par A. L. MILLIN (conservateur du Muséum des Antiques à la Bibliothèque nationale...),  3ème année, Tome VI, Paris (an VI), 1798.
p. 388-390
6°. La Société d'agriculture et d'économie rurale de Meillant, département du Cher, en correspondance avec la société, lui a adressé le numéro premier de ses annales ; portant cette épigraphe : 
La terre veut des soins, et rend, avec usure, 
L'intérêt des travaux qu'exige la culture.
Poème sur l'agriculture.

Il résulte de l'intéressant rapport que le citoyen Alexandre, notre collègue, a fait de cet ouvrage :
Que la société de Meillant, département du Cher, a été établie conformément aux principes développés dans un mémoire présenté, en 1789, par la société d'agriculture de Paris, à l'assemblée nationale : la société d'agriculture de Paris y démontrait l'utilité d'une société d'agriculture par département ;
Que la société de Meillant a, outre son bureau principal à Meillant, des bureaux de canton, répandus ça et là, sur la surface de son arrondissement, sur lequel elle porte par ce moyen son influence, en mettant toujours à côté des leçons de la théorie, les essais et les succès de l'expérience ;
Que le président actuel de cette société, est le citoyen Béthune-Chârost (*), des ci-devant sociétés d'agriculture de Paris et de Laon, vice-directeur en 1791, et directeur en 1792 de celle de Paris;
Que la société de Meillant entretient une correspondance très active avec l'administration centrale du département du Cher, avec l'école centrale, dont les professeurs sont en cette qualité membres de la société, et avec les principales sociétés de Paris ;
Que la plupart des observations faites par la société, peuvent être généralisées et appliquées aux autres départements, telles que celles de l'utilité du chaulage, pour préserver le blé de la carie. Un membre de la société de Meillant conseille, d'après une expérience de 12 années, de mêler avec la chaux une certaine quantité d'alun, opération peu dispendieuse, et dont l'effet est d'unir plus intimement la chaux avec le grain.
Notre collègue Alexandre pense, avec les membres de la Société de Meillant, qu'il suffit, pour préserver le blé de la carie, de bien purifier les grains destinés à la semence, sans qu'il soit besoin d'en changer : ceci demande un soin auquel les bons cultivateurs ne se refuseront pas.
Je dirai à l'honneur de notre département, ajoute le citoyen Alexandre, que j'ai vu, avec étonnement et avec plaisir, l'automne dernier, un laboureur avoir la constance de faire nettoyer grain à grain, 22 à 23 boisseaux, mesure de Bolbec.
Il suit encore de l'extrait du citoyen Alexandre, que rien n'est plus avantageux pour l'entretien des troupeaux que de multiplier de plus en plus les prairies artificielles, et d'adopter surtout la culture de la grande chicorée ou chicoré sauvage, parce qu'elle peut fournir de la nourriture pour les moutons dès le printemps ; on sait qu'alors ils commencent à se dégoûter des fourrages secs et déjà anciens. Cette plante bisannuelle, laiteuse et très saine, résiste aux gelées et aux grands froids ; elle répand dès les premiers beaux jours ses feuilles sur la terre, et donne la première l'agréables et intéressant spectacle de la verdure renaissante.

http://histoire-agriculture-touraine.over-blog.com/2020/04/armand-joseph-duc-de-bethune-charost-1738-1800.html
 

BnF
Annales, mémoires et observations de la Société d'agriculture et économie rurale de Meillant département du Cher.
Le n° 1 contient des comptes rendus de séances du bureau du 27 brumaire (17 nov.) au 30 frimaire (20 déc.) 1796. ISSN-L 1966-2769
https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328693844.public

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