ALSTROEMER Claude, (1736-1794)

Publié le par histoire-agriculture-touraine

Biographie étrangère ou galerie universelle. Tome second, Paris 1819 (Gallica)
p. 303-304

ALSTROEMER (Claude), naturaliste suédois, etc.
Né en 1736. Il se livra à l'étude de l'histoire naturelle, et fut l'un des élèves le plus distingué du célèbre Linnée. Il voyagea en diverses contrées de l'Europe, et commença par l'Espagne, où il recueillit des plantes qu'il envoya à son maître, et que celui-ci plaça dans son Species Plantarum, en citant son élève. En débarquant à Cadix, Alstroemer vit chez le consul de Suède des fleurs d'une plante originaire du Pérou ; frappé par sa beauté, il en demanda et obtint des graines, qu'il envoya tout de suite à Linnée ; elles prospérèrent, et furent généralement cultivées sous le nom de Lis d'Alstroemer, ou des Incas ; Linnée confirma depuis cette dénomination, en nommant Alstroemeria le genre que cette première espèce avait engagé à établir. Claude Alstroemer, après s'être occupé de diverses parties de d'agriculture et de l'histoire naturelle, mourut en 1794, âgé de cinquante-huit ans. On lui doit une description du Babian, espèce de singe, laquelle a été insérée dans les Mémoires de l'Académie de Stockholm.
 

1739


Essai sur l'état présent de l'agriculture et du bétail dans les principales contrées de l'Europe. Par A.GOBIN. Paris 1859 (extrait des Annales de l'Agriculture française) 111 p. (Gallica)
P. 54


Les mérinos introduits en Suède, en 1723, par Alstroemer n'y ont pas prospéré malgré les soins du gouvernement, qui avait fondé en 1739, une sorte d'école de bergers destinée à accomplir la naturalisation de la précieuse race, sous la direction de l'habile Alstroemer lui-même. Quelques petits troupeaux en stabulation ont été seuls conservés à grands soins. 
 


L'argus des Haras et des remontés, journal de la réforme des abus. Septième année, 15 janvier 1848 (Gallica)
P. 71
La Suède fonda une école de bergers, sous la direction d'Alstroemer, en 1739. 
 

 

1755

Traité des bêtes à laine ou méthode d'élever et de gouverner les troupeaux aux champs et à la bergerie : Ouvrage pratique, suivi du dénombrement et de la description des principales espèces de bêtes à laine dont on fait commerce en France ; avec un état des différentes qualités de laines et des usages auxquels elles servent dans les manufactures. Par M. CARLIER. Tome Premier. De l'imprimerie de Louis Bertrand, à Compiègne et se vend à Paris chez Vallat la Chapelle, Librairie au Palais, sur Perron de la Sainte-Chapelle, au château de Champlâtreux. M. DCC. LXX (1770).


p. 41-43
En 1755 M. Pohole mit en Français une instruction générale sur la manière d'élever les bêtes à laine, composée en suédois par M. Frédéric Wan-haft-fer.
Cette instruction avait paru trois ans auparavant, suivant la préface de ce même ouvrage qui est daté de Stockholm le 7 mars 1752.
Cet ouvrage avait été traduit en Allemand et imprimé en 1754 ; et c'est de cette dernière langue qu'il a passé dans la nôtre par les soins de M. Pohole ; il a été rendu public par l'impression en 1756.
C'est un volume in-12 de quatre cent pages en deux parties, sans l'avertissement et la préface. On traite dans la première de l'utilité et des différentes espèces de bêtes à laine, du bélier, des brebis et des agneaux, ainsi que des causes et des symptômes de toutes les maladies jusqu'au nombre de trente-huit.
La seconde partie porte sur les pâturages, sur les fourrages et sur les parcs ; sur la minière de construire les bergeries et sur les soins qu'on doit prendre des troupeaux pendant l'hiver et pendant les autres saisons de l'année.
On y parle aussi de la tonte et des fonctions du berger et enfin des remèdes que l'on croit propres à chacune des trente-huit maladies dont on a donné la description dans la première partie.
Cette instruction nous ayant été communiquée en manuscrit, nous fûmes d'avis qu'elle pouvait être utile dans la conjoncture des choses où l'on n'avait rien de complet sue le gouvernement des bêtes à laine en santé et sur leurs traitements en maladies.
Nous observâmes que l'auteur ayant extrait et compilé les principaux écrits économiques composés en anglais, en allemand et en suédois, l'exposition des pratiques usitées dans les Etats du Nord serait un avancement et une matière d'instruction pour les auteurs qui pourraient être tentés de traiter le même sujet dans la suite d'une manière plus étendue, plus claire et plus méthodique.
Nous trouvâmes aussi plusieurs trait curieux et importants sur les races espagnoles et anglaises, quelques observations judicieuses sur la conduite des troupeaux et des recettes avantageuses pour guérir plusieurs formes de maladies.
Ces considérations furent pour nous un sujet de croire que l'ouvrage serait bien reçu du public, comme il l'a été en effet, malgré le défaut d'ordre et de clarté.
Cette instruction, relativement à nos principales branches ou espèces de bêtes à laine, contient plusieurs pratiques trop recherchées. Le chapitre de recettes ou remèdes contre les maladies est comme un traité de pharmacie dans lequel on propose beaucoup de drogues trop chères en France ou trop fortes en doses pour le tempérament de la plupart de nos troupeaux.
On y remarque enfin divers plans et diverses méthodes qui ne sont bonnes que pour le Nord et qui ne peuvent ni réussir ni en Espagne ni dans nos provinces méridionales, ù l'exercice et la bonté des pâturages servent d'antidote à bien des maladies qui sont communes dans le Nord.
Il suit de cette exposition que l'instruction de M. Haft-fer, quoique très bonne à bien des égards, n'est ni assez simple ni assez étendue pour servir de guide dans la partie de notre économie rurale qui regarde le gouvernement de nos différentes races de bêtes à laine.

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