DUPIN Claude (1686-1769)
Claude DUPIN
Né le 8 mai 1686 à Châteauroux
Décédé le 25 février 1769 à Paris
Seigneur de Chenonceau (Indre-et-Loire)
Fermier général
Arrière-grand-père paternel de George Sand
Il acquiert le château de Chenonceaux et ses dépendances le 9 juin 1733 au duc de Bourbon et est resté dans la famille Dupin jusqu'en 1864
Jean-Jacques Rousseau fut le secrétaire particulier de son épouse de 1745 à 1751.
Auteur d'un traité Économique publié en 1745.
Auteur d'un Mémoire sur les blés en 1748
Carré de Busserolle Tome 2 p. 230
Claude Dupin, capitaine au régiment de Noailles (1706), puis receveur des tailles et octroie de l'élection de Châteauroux et ensuite fermier général, était fils de Philippe Dupin et de Jeanne Denis. Il épousa en premières noces en 1714, Marie-Jeanne Bouilhat de Laleuf, fille de François Bouilhat de Laleuf, conseiller du roi, et de Françoise de Sainte-Marie ; et, en secondes noces, en 1722, Louise-Marie-Madeleine Fontaine, fille de Louis-Guillaume Fontaine, commissaire et contrôleur de la marine, et de Marie-Anne-Armande Carton. Du premier mariage il eut Louis-Claude, seigneur de Francueil, marié, le 15 mai 1737, à Suzanne Bollioud ; du second, Louis-Claude-Armand, décédé le 3 mai 1767. Il mourut à Paris le 25 février 1769.
Louise-Marie-Madeleine Fontaine, veuve de Claude Dupin, eut la terre de Chenonceau dans le partage qui fût fait en 1772 entre elle, son petit-fils Dupin de Rochefort, et Dupin de Francueil. Elle mourut à Chenonceau le 20 novembre 1799.
Le Château de Chenonceau. Notice historique par Mgr C. CHEVALIER. Cinquième édition. Tours 1882. 90 p.
p. 72-73
Extrait :
En prenant possession de Chenonceau, Claude Dupin s'était empressé de le remettre en bon état, et il consacra à cette restauration une somme 70 000 livres. Malheureusement, le goût qui dominait à cette époque ne permit pas de le restaurer d'une manière intelligente. Les jardins furent l'objet d'un soin particulier et reprirent leur ancienne physionomie. L'amélioration de la terre ne fut pas négligée ; des vignes à plants de Champagne [Pinot] furent créées, et l'on fit venir un vigneron champenois pour les diriger, et initier à sa méthode les vignerons locaux. Le domaine fut agrandi par une foule de petites acquisitions parcellaires, et plusieurs seigneuries du voisinage, les Vieilles-Cartes, le Petit-Bois, la Pinsonnière, le fief de Vaux ou de l'Ile, le Roches, Cornillau, Grateloup, Brosse, le Coudrais, etc., y furent successivement ajoutés. Dupin acheta aussi à Civray l'hôtel du Petit-Champ, qu'avait bâti Diane de France, fille naturelle d'Henri II. Le fermier général songeait même à acquérir la baronnie d'Amboise ; mais ce beau domaine lui fut enlevé par un compétiteur puissant, contre lequel il eût été bien imprudent de lutter : nous voulons dire le duc de Choiseul qui venait de s'installer à Chanteloup dans le palais presque neuf bâti pour la royauté imaginaire de la princesse des Ursins.