SIGNORET Henri François (1822-1898)

Publié le par histoire-agriculture-touraine

Henri François SIGNORET

Né le 26 août 1822 à Nevers (Nièvre)
Fils de François Henri Signoret (1786-1846) et de Catherine Rouger (1800-1877)
Marié le 19 novembre 1849 à Saxi-Bourdon (Nièvre), avec Marie Charlotte Louise Philippine Durand dont naitra un fils Charles François Signoret (1850-1929)
Décédé le 30 mai 1898 au château Clos Ry à Sermoise-sur-Loire (Nièvre)

Industriel faïencier
Éleveur de bovins durham et charolais
Chevalier de la Légion d'Honneur (20 mars 1870)
Président du Tribunal de Commerce de Nevers 
Maire de Nevers (1874-1876)
Vice-Président du Comice agricole de Nevers
 

1896

Journal d'agriculture pratique, juillet à décembre 1896
p. 225-229

Les shorthorns au Clos-Ry 
Signé : Clercq (de) Louis, à Oignies (Pas-de-Calais) [président du Syndicat du shorthorn français] 

[...] château du Clos-Ry, appartenant au célèbre éleveur de shorthorns, M. Signoret [...] L'exploitation du Clos-Ry se compose de 105 ha, environ, de prairies naturelles et de 15 ha de culture. [...] Ce qui caractérise principalement les tribus, dont M. Signoret conserve soigneusement les sujets, c'est d'abord le type qui est bien celui du vieux sang des Manson et des Collings, qui est resté si pur en France, et, ensuite, une grande massivité. [...] Le propriétaire nous dit que plusieurs de ses reproducteurs vont partir pour l'Amérique ; cela ne nous étonne pas, car, ils ont de la valeur et, en ce moment, les demandes pour la République argentine sont très nombreuses. [...] En résumé, nous tenons à dire que les animaux du Clos-Ry respirent un véritable air de bonne santé. [...] Enfin, une particularité intéressante se dégage de notre étude, et on aurait tort, selon nous, de ne pas en tenir compte, M. Signoret a fondé son écurie avec des tribus que nous avons indiquées et qui sont toutes de vieux sang ; il a pu éviter la consanguinité, par ce qu'il avait un assez grand nombre de familles bien séparées, et il n'a introduit que peu de nouvelles vaches dans son étable. Or, son troupeau est resté remarquable et ses produits n'ont nullement dégénéré. On peut donc affirmer sans crainte et répéter encore ce que nous avons déjà dit, c'est que nos vieilles lignées françaises demeurent toujours les plus belles et qu'il faut bien se garder de les détruire. Le système employé à Corbon était excellent, en somme ; il consistait à choisir toutes les meilleures reproductrices comme formes, comme couleur, comme qualités laitières, parmi les bêtes du vieux sang et de leur donner des taureaux de premier ordre, choisis, soit dans les mêmes tribus, soit aussi, pour éviter la consanguinité, dans les troupeaux anglais. 
Depuis la destruction, si fâcheuse pour l'élevage français, de la ferme nationale, le syndicat du shorthorn français, grâce à l'aide du ministère de l'agriculture, a pu continuer ces anciennes traditions.
 

1898

Journal d’agriculture pratique, premier semestre 1898
p. 849

Nécrologie 
La mort vient d'enlever à l'âge de 75 ans l'éminent éleveur du Clos-Ry, M. Henri Signoret, ancien maire de Nevers. 
M. Signoret avait fondé au Clos-Ry, en 1860, une étable de durhams, puis quelques temps après, une bergerie de dishleys qui n'ont pas tardé l'une et l'autre à devenir célèbres, et dont les produits ont bien souvent obtenu les plus hautes récompenses dans les concours. 
Ce bel établissement d'élevage a été décrit récemment, dans le Journal d'Agriculture pratique, par M. de Clercq [président du syndicat des éleveurs de la race durham ou shorthorns]. Depuis quelques années M. H. Signoret, prenant un repos bien gagné, en avait laissé la direction à son fils, M. Charles Signoret, qui continue dignement les traditions paternelles.
 

Publié dans Personnage

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article