Concours départemental d'agriculture : Indre-et-Loire 1905

Publié le par histoire-agriculture-touraine

Annales de la Société d'Agriculture Sciences, Arts et Belles-lettres du Département d'Indre-et-Loire Année 1906, p. 19- 27

Rapport sur le Concours départemental d'Agriculture de 1905
Par M. Béry-Auger, Rapporteur [propriétaire, rue des Docks, 48, Tours].

Mesdames Messieurs, 
La Commission de parcours chargée de visiter les domaines pour le Concours départemental d'agriculture, composée de : MM. Alluchon, président honoraire de la Société, Chauvigné, secrétaire perpétuel, Béry-Auger, secrétaire-adjoint, rapporteur, s'est réunie à Tours le lundi 10 juillet pour tracer son itinéraire et commencer ses opérations. Il a été décidé de commencer par Langeais. 
Nous sommes partis de Tours à six heures du matin, dans l'automobile de M. Chauvigné, secrétaire perpétuel ; passant par la levée droite de la Loire, nous avons traversé les vallées que l'on nomme à juste titre "le jardin de la France ", Saint-Cyr avec ses villas ensoleillées, Luynes avec son château dont la masse est superbement assise sur un rocher, Cinq-Mars avec sa pile quadrangulaire construite en briques à laquelle on donne plus de deux mille ans d'existence, et nous arrivons à Langeais qui nous présente son château avec ses hautes murailles crénelées et ses robustes tours en poivrières. 
Nous visitons notre premier candidat qui se trouve sur la route de Cĺéré.
Après déjeuner, nous traversons la Loire sur le pont suspendu de Langeais et nous revenons vers Tours par la rive gauche, nous rendant à Berthenay pour visiter un candidat de la petite culture. De ce côté, les vallées de la Loire et du Cher réunies, avec leurs terrains d'alluvions, nous montrent de belles cultures 
Le soir, nous partons pour le Grand-Pressigny pour visiter, le lendemain matin, un domaine de grande culture, à Barrou. De retour au Grand-Pressigny, en attendant le départ de notre train, nous visitons les ruines de l'ancien château dont il ne reste que le donjon qui se trouve planté sur les rochers qui dominent la vallée de la Claise d'où se déroule un panorama splendide. Notre secrétaire perpétuel prend quelques photographies. 
En rentrant à Tours, nous visitons un domaine au Louroux. Le mercredi matin, nous repartons pour Châteaurenault et les Hermites où nous voyons de bonnes cultures. 
Notre quatrième journée se termine par la visite du dernier candidat Chisseaux.
Avant d'entrer dans la classification des lauréats, je prie l'Assemblée de bien vouloir m'excuser, si je ne suis pas les traces de mes prédécesseurs en faisant un cours d'agriculture ; ma compétence ne saurait aller jusque-là, c'est pourquoi je réclame son indulgence. 
Cependant, je ne commencerai pas sans dire les regrets qu'a eu la Commission, en constatant qu'il n'y avait que quatre candidats pour la grande culture et que quatre pour la petite. Dans un département comme le nôtre, huit candidats pour l'agriculture, c'est bien maigre ; tandis que pour le concours de viticulture il se trouve parfois jusqu'à 40 concurrents. 
On serait tenté de croire que les vignerons possèdent davantage d'émulation que les cultivateurs ; c'est grâce peut-être aux vins généreux de Touraine ! Et le cultivateur, plus heureux que son confrère viticulteur, s'il fait moins d'argent à la fois en fait toute l'année ; il vend les bœufs, le poulets, le beurre, les veaux, les bêtes grasses et enfin le blé et l'avoine, qu'il peut écouler selon ses besoins ; tandis qu'avec le vin, dès qu'il y a plusieurs années d'abondance, la mévente sévit et bien des vignerons voudraient se débarrasser de leur vin pour faire face à leurs affaires, mais ils ne trouvent pas d'acquéreurs, le vin n'ayant pas, comme beaucoup d'autres produits, un cours en Bourse.
Il est vrai qu'avec les grains les cours sont souvent faussés par des spéculateurs qui jouent à la hausse et à la baisse et vivent aux dépens des cultivateurs. 
Il serait grand temps que le gouvernement prît des mesures énergiques pour empêcher toute spéculation sur les matières de première nécessité. 
Dans son concours aux quatre coins du département, la Commission a constaté que la plus grande partie des blés était versée.
La plupart avaient reçu une fumure trop abondante ou mal équilibrée : trop d'engrais azotés et pas assez d'acide phosphorique par exemple ; l'équilibre se trouvant rompu, la paille à poussé trop vigoureusement et n'a pas eu assez de rigidité pour supporter les ouragans du mois de juin.
La moisson a été difficile, et la rentrée des grains encore davantage. Dans plusieurs endroits les ouvriers des champs, suivant en cela l'exemple de leurs camarades des villes, se sont mis en grève, d'autres ont abandonné les tâches qu'ils avaient prises.
Heureusement que les machines agricoles de toutes sortes sont venues suppléer au manque de bras. Les propriétaires et les fermiers possèdent aujourd'hui presque tous la faucheuse et le râteau pour les fourrages, la moissonneuse ou lieuse pour les céréales. 
Avec ces instruments, lorsque le temps est beau, ils peuvent faire beaucoup et promptement, car c'est surtout en agriculture que "le temps est de l'argent", et qu'il ne faut pas remettre au lendemain ce que l'on peut faire le jour même. 
Le cultivateurs qui ont attendu trop longtemps pour rentrer leurs grains se sont trouvés pris cette année par les pluies de la dernière quinzaine d'août et les premiers jours de septembre. 
La récolte qui avait été déjà compromise par la verse, l'a été davantage encore par le grain qui a germé dans les champs. La récolte sera bien diminuée de ce fait et les cours seront fermes. 
Si les pluies de juin ont fait du mal aux blés, les prairies artificielles s'en sont bien trouvées, les secondes coupes ont été aussi bonnes que les premières ; les plantes sarclées en ont profité aussi largement et si le cultivateur a perdu un peu sur son blé, il pourra se rattraper en augmentant son bétail. 
L'avoine s'est aussi bien trouvée des pluies, surtout celle qui a reçu des engrais chimiques. La récolte sera supérieure à la moyenne. Avec des engrais bien appropriés à la terre, la récolte peut être doublée et l'argent avancé peut rentrer en caisse au bout de six mois, l'avance de fonds n'est donc pas bien grande.
Aujourd'hui qu'il existe des caisses de crédit dans beaucoup de communes du département, cela peut favoriser bien des petits cultivateurs pour l'achat de leurs engrais, et ils ont tort s'ils n'en profitent pas.
Les laiteries, en général laissent à désirer sous bien de rapports ; même chez les cultivateurs qui fournissent leur lait aux laiteries, il devrait y avoir un endroit spécialement affecté au lait. Pour ceux qui font le beurre, ils devraient tous avoir une écrémeuse centrifuge, aujourd'hui que les prix de ces instruments sont à la portée de toutes les bourses ; ils gagneraient en quantité et en qualité. 
Le petit lait obtenu serait bien supérieur pour l'engraissement des porcs et des volailles. Les prix de l'écrémeuse serait bientôt regagné et la fermière ou la fille de ferme aurait moins de mal qu'avec l'ancien système.
Avant de terminer ce petit préambule, qu'il me soit permis encore d'insister auprès des propriétaires et des agriculteurs pour leur dire que, dans bien des exploitations, les étables sont insuffisantes et pas assez aérées, de plus on y laisse des toiles d'araignées aux plafonds sous prétexte de prendre les mouches. Quoi de plus malpropre que de voir ces toiles pendre partout et tomber souvent dans la nourriture des bestiaux !
La tenue des cours de ferme laisse aussi à désirer dans bien des endroits, les fosses à fumier sont mal placées, souvent près des maisons d'habitation où elles reçoivent les eaux pluviales qui croupissent dans cet endroit et forment un foyer d'infection où les miasmes pullulent et constituent la cause de bien des maladies. 
Les instruments agricoles sont épars de tous côtés, à la pluie, au soleil, au lieu d'être à l'abri sous un hangar quelconque. 
Il ne me reste plus qu'à passer qu'à l'appel des lauréats. 

GRANDE CULTURE
 

M. Belloy (Paul), propriétaire aux Quatre-Vents, commune des Hermites,  présente à la Commission un domaine de 70 hectares, dont 49 sont en culture, 8,70 ha en prairies et 1,40 ha en vignes, le reste en bois pour les besoins de la ferme. 
M. Belloy fait la culture triennale, et quadriennale dans certains cas. Il présente cette année 14 hectares de blé, 69 ares de seigle, 2 hectares d'orge et 1,60 hectares d'avoine. 
Les blés sont versés par endroits. Les avoines auraient eu un meilleur rendement, si elles avaient été sulfatées pour détruire les sanves qui avaient pris le dessus.
Les luzernières sont belles et bien fournies. 
Les betteraves et pommes de terre sont bien cultivées. 
Le cheptel se compose pour les animaux de travail de 5 chevaux Percherons croisés Bretons, 1 jument poulinière, 1 poulain de un an et 2 de deux ans.
Pour les animaux de vente il y a 8 vaches et 4 génisses de race normande; l'étable est bien tenue.
La bergerie qui renferme 2 béliers berrichons croisés charmois, 75 brebis, 50 agneaux de l'année, 20 de un an et 60 à l'engrais, fait honneur au berger. 
La basse-cour possède 70 poules et coqs, 30 élèves, 5 canards et 50 lapins. 
La Commission a constaté la bonne tenue de la ferme et de la fosse à fumier qui se trouve à l'abri des eaux fluviales. 
Le matériel agricole est au complet, sauf cependant l'écrémeuse qui serait qui serait bien à sa place dans la laiterie qui est du reste bien tenue. Les instruments sont rentrés à l'abri, ce qui prouve l'ordre de la ferme. 
M. Belloy est aidé dans son exploitation par son fils, un garçon laboureur, un berger et deux filles de fermes. 
M. Belloy n'est plus un débutant ; il a obtenu les premiers prix d'Agriculture dans les Comices et, l'an dernier, M. le Ministre de l'Agriculture lui confiait la Croix de Chevalier du Mérite agricole. 
Devant les résultats obtenus, la Commission lui accorde à l'unanimité le premier prix de Grande Culture : une médaille d'or de 100 francs et 300 francs en espèces. 
Comme collaborateurs :
Une médaille de bronze et 20 francs à M. Ruau Joseph, pour une bonne tenue de la bergerie.
Une médaille de bronze et 10 francs à Mlle Henriette Foussereau, pour la vacherie. 

M. Champigny, fermier aux Courtils, commune de Barrou, s'est déjà présenté, voilà deux ans, à la Société d'Agriculture où il avait eu le troisième prix.
Ce domaine de 53 hectares, où il est fait presque la moitié en blé, verra sûrement ses rendements diminuer si M. Champigny ne change pas son système d'assolement. 
Déjà cette année, les blés faits en reprise sont envahis par les mauvaises herbes, tandis que ceux faits sur plantes sarclées sont plus beaux.
La basse-cour et les étables gagneraient à être mieux entretenues. 
Le pommes de terre, betteraves et topinambours sont en bon état de culture. 
Pour le travail il y a 2 chevaux Percheron-Breton, 1 Anglo-Normande, et 6 bœufs Limousins-Nivernais.
La vacherie se compose de 15 vaches laitières qui fournissent 1 545 francs de beurre ; le petit-lait engraisse 18 porcs et entretient une basse-cour de 390 sujets ; là, comme dans beaucoup de domaines, la laiterie laisse à désirer et l'emploi de l'écrémeuse est tout indiqué. 
Avec les topinambours et les fourrages artificiels M. Champigny engraisse chaque année, 20 bœufs qu'il va vendre lui-même à Paris.
La Commission lui accorde le second prix : médaille de vermeil grand module offerte par la Société du Mérite Agricole.
Comme collaborateurs : À M. Lissonet, Louis, une prime de 25 francs. 

M. Carriau, métayer à la Gâterie, commune de Saint-Michel-sur-Loire, cultive à moitié fruit un domaine de 32 hectares dont 6,66 ha en blé, 4.66 ha en avoine, 5 ha orge et seigle, le reste en prairies artificielles et naturelles. En culture dérobée il est semé des navets et du maïs. 
Les blés faits sur prairies artificielles sont versés, ceux sur plantes sarclées sont bien meilleurs ; ceci devra être un enseignement pour M. Carriau qui prend la ferme à son compte à partir de la Toussaint. Les avoines noires sur défrichement sont bonnes. 
Les cultures sarclées sont en bon état. 
Les étables ne sont pas suffisantes pour l'importance des bestiaux. En prenant cette ferme, M. Carriau devrait demander à son propriétaire des améliorations dans ses bâtiments. 
La culture est faite par deux chevaux et 4 bœufs. La vacherie se compose de 8 vaches mancelles-normandes dont le lait est vendu à la laiterie 7 et 8 centimes le litre. Avec le petit-lait racheté 1 centime le litre, Mme Carriau fait l'élevage de porcs avec 3 truies et entretient une bonne basse-cour d'environ 200 poules et coqs, 35 oies et 40 dindons. 
La Commission accorde à M. Carriau, un 2e prix : médaille d'argent grand module et, à la fille Olga Deschamps une médaille de bronze et 20 francs. 

M. Chéry-Marteau, à Tout-Vent, commune de Chisseaux, exploite comme métayer un domaine de 33 hectares en culture quatriennale.
Les blés sont versés et les avoines sont par endroits infectées de sanves.
Les jachères ne sont pas en mauvais état, mais ce qui a étonné la Commission, c'est le peu d'étendue consacrée aux betteraves et carottes, pour entretenir 11 bêtes à cornes et 100 moutons ; sur les 7 ha de guéret, il n'y a que 60 ares de betteraves et carottes. Le propriétaire, qui était un très bon agriculteur, devrait bien donner à son métayer la latitude d'augmenter la grandeur de ses plantes sarclées ; ils y trouveraient tous les deux davantage de profit. 
Pour encourager M. Chéry dans ses bonnes dispositions où elle l'a trouvé, la Commission lui accorde un 4e prix : médaille d'argent petit module. 

PETITE CULTURE 

M. Brunet, à Toullifaut, commune de Berthenay, cultive, comme fermier, 33 parcelles de terre formant un ensemble de 16 hectares appartenant à plusieurs propriétaires.
Avec une persévérance remarquable, M. Brunet a pu agrandir ses parcelles en affermant celles qui le joignaient, et il est arrivé à avoir plusieurs pièces de 2 hectares, dans un endroit où la propriété est la plus divisée. 
Le sol di val de Loire que nous a présenté M. Brunet, se compose d'alluvion moitié calcaire, moitié argileuse, et s'afferme, par année, 1,30 francs l'are. Avec un prix aussi élevé, il faut que le cultivateur sache s'y prendre pour en tirer des revenus. 
C'est à quoi s'est appliqué M. Brunet, il à cherché dans la culture des graines de toutes sortes un bénéfice qu'il n'aurait pu trouver en faisant la culture ordinaire. 
Le principales graines qu'il cultive pour la maison Vilmorin de Paris sont les choux potagers, les poireaux, les oignons, les betteraves, les carottes et les navets. Ces porte-graines, qui demandent des binages fréquents préparent, le sol dans de bonnes conditions pour recevoir les blés. 
Aussi c'est là que la Commission a vu les plus beaux blés de son parcours. 
Avec l'emploi raisonné des superphosphates pas une parcelle n'était versée à côté de ses voisins dont les blés étaient complètement abattus. 
Les semailles sont faites au semoir s'adaptant sur une charrue en lignes espacées de 0,20 m environ, ce qui permet un binage à la houe au printemps, aussi la récolte atteindra plus de 40 hectolitres à l'hectare. 
Une parcelle d'avoine de noire de Brie faite au semoir sur défrichement avec 600 kilogrammes de superphosphate à l'hectare donnera certainement plus de 60 hectolitres à l'hectare, la hauteur de la paille était en moyenne de 1,70 m.
Dans ce petit domaine, tout est bien ordonné ; seule l'étable laisse à désirer au point de vue du confortable ; le propriétaire et le fermier devraient bien s'entendre pour changer cet état de chose. 
M. Brunet est aidé, dans son exploitation, par sa femme, son fils, et deux journaliers qu'il emploie toute l'année. 
Devant les résultats obtenus par M. Brunet, et les efforts qu'il a fait pour créer une nouvelle culture dans sa contrée, la Commission lui décerne le 1er prix de la Petite culture : une médaille de vermeil et 100 francs en espèces, à son fils Gabriel  Brunet : une médaille d'argent et 25 francs. 
À M. Girard, Désiré, au service de M. Brunet depuis six ans : une médaille de bronze et 25 francs. 

M. Navarre, fermier à la Fourrerie, commune des Hermites, exploite un petit domaine de 11 hectares. Il n'est pas un inconnu de la Société qui avait déjà visité son domaine voilà deux ans et qui avait trouvé chez lui l'étoffe d'un bon agriculteur. Malheureusement pour lui ses céréales ne sont pas aussi bonnes qu'à la dernière visite ; par contre, les plantes sarclées sont en très bon état de culture, et son bétail, qui se compose de 4 vaches normandes et 3 génisses, ne laisse rien à désirer. 
La culture est faite par un cheval et un poulain que M. Navarre élève pour la vente tout en faisant son travail. 
Pour l'encourager dans la bonne voie, la Commission lui accorde un second prix : médaille de vermeil, "Prix Dugué". 

M. Archambault, propriétaire à la Chaumière, commune du Louroux, cultive une propriété de 20 hectares qu'il a déjà présentée au dernier concours d'Agriculture.  La Commission, n'ayant pas trouvé de changement appréciable, tout en reconnaissant les qualités d'un bon cultivateur en M. Archambault, le maintient dans son classement et lui accorde u rappel de médaille de vermeil et le second prix ex æquo avec M. Navarre. 

M. Saché-Goubard, à la Crapaudière, commune de Villedômer, cultive, comme fermier, un domaine de 28 hectares en assolement quatriennal. Les blés sont en partie versés. Des essais d'engrais faits sur les avoines, montrent les résultats que l'on peut obtenir et dénotent, chez M. Saché, le désir de bien faire. Malheureusement il s'est laissé prendre par la sécheresse ; les jachères et les plantes sarclées ont manqué de façons et ne sont pas en bon état. 
Les étables sont spacieuses et bien disposées. Le bétail est en bon état. 
M. Saché possède le matériel d'une bonne exploitation, ce qui lui économise bien de la main-d'oeuvre. Dans la laiterie, qui est bien tenue, manque l'écrémeuse ; c'est étonnant, car Mme Saché a déjà marché de l'avant en remplaçant les petits pots par de grandes crémières. 
M. Saché est aidé dans son exploitation par son fils, la Commission espère trouver dans ce domaine, pour son prochain concours, les améliorations qui lui manquent cette fois et ne doute pas qu'il arrive à un meilleur classement. 
Pour l'encourager, elle lui décerne un 3e prix, médaille d'argent, et à son fils Victor, une médaille de bronze et 25 francs en espèces. 

Arrivé au bout de sa mission, le rapporteur remercie ses collègues de la Commission de l'entente cordiale qui n'a jamais cessé de régner entre eux pendant la durée du parcours et de la sympathie qu'ils lui ont montrée, en le chargeant du rapport si délicat pour ses faibles moyens, et qu'il a essayé de mener à bonne fin en écoutant leurs sages conseils. 

Publié dans Etat de l'Agriculture

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article