AUBRY-PATAS Joseph Robert (1751-1832)

Publié le par histoire-agriculture-touraine

Joseph Robert AUBRY-PATAS (1751-1832), membre de la Société d'Agriculture d'Indre-et-Loire, maire de Tours (1801-1804), propriétaire du Plessis à Saint-Antoine-du-Rocher

 

En cours de rédaction

1805-1820

Annales de la Société d'agriculture des sciences, d'arts et belles-lettres du département d'Indre-et-Loire. Tome XXIII. 1843
p. 38-45
Rapport sur la lettre que M. le vicomte DE GOURCY a adressé à la Société d'agriculture des sciences, d'arts et belles-lettres du département d'Indre-et-Loire, en août 1842
Auteur : François LE BRETON DE VONNE (1789-1856), gendre de Joseph Robert AUBRY-PATAS et  maire de Saché

Extrait :

Messieurs,

Dans la seconde, si la vente des laines anglaises serait plus profitable que la vente des laines actuellement existantes.
Et d'abord, l'introduction des moutons New-Kent peut-elle être avantageuse dans l'intérêt de l'agriculture ? La solution de cette première question dépend, selon moi, de quelques considérations sur l'introduction des mérinos, qui eut lieu, comme tout le monde le sait, au commencement de l'Empire.
M. le comte de Chaptal profita de son ministère pour obtenir d'Espagne un troupeau choisi de mérinos qu'il plaça dans sa propriété de Chanteloup : les personnes auxquelles il les confia en eurent un tel soin, que ce troupeau prospéra admirablement. M. Chaptal, qui était à la fois homme d'Etat et savant économiste, appela l'attention de quelques personnes distinguées du département, qui commençaient à se livrer à l'agriculture, sur ses beaux résultats, et les engagea à suivre son exemple.
Permettez-moi, Messieurs, de citer parmi ces personnes feu M. Aubry, mon beau-père (Joseph Robert AUBRY (1751-1832) dit AUBRY-PATAS), qui a fait partie longtemps de cette Société et a même eu l'honneur de la présider par intérim pendant plusieurs années ; c'est à lui que je dois mon goût pour l'agriculture, et si j'ai obtenu quelque succès, c'est à ses savants conseils et plus encore à ses bons exemples que je les dois. Excusez, Messieurs, cette citation toute de famille ; j'ai pensé que je ne déplairais pas à ses anciens collègues en le rappelant à leur souvenir.
M. Aubry ne fut point sourd à l'appel de M. Chaptal ; il consacra une somme de 10 000 fr. à l'achat d'un fort petit troupeau, car à cette époque on avait peu de mérinos pour cette somme ; des soins bien entendus le firent augmenter rapidement. D'un autre côté, l'administration départementale acheta aussi un troupeau qu'elle donna à cheptel à mon beau-père ; en très peu d'années ces deux troupeaux s'accrurent tellement, qu'il fut en état d'en vendre et même d'en donner aux agriculteurs qui n'avaient pas été assez hardis pour suivre son exemple. M. Aubry n'eut donc pas à se repentir de son entreprise, et réalisa pendant plusieurs années de grands bénéfices.
Le département, de son côté, donnait en prix, par l'intermédiaire de la Société d'Agriculture, des béliers et des brebis, ce qui fit qu'en peu de temps la race espagnole se propagea rapidement, surtout sur la rive droite de la Loire, qui a été toujours plus avancée en agriculture que la rive gauche, et offrit de grands avantages à ceux qui la possédaient. Quelle était la cause de cette prospérité ? Le haut prix auquel on vendait la laine. Pourquoi la laine était-elle si chère ? La guerre presque générale qui existait alors dans toutes les parties de l'Europe, la France obligée d'avoir des armées très nombreuses : il fallait beaucoup de draps pour l'habiller ; nos fabricants, ne pouvant pas acheter de la laine à l'étranger, étaient bien forcés de s'approvisionner en France, coûte que coûte ; aussi avons-nous vus la laine fine en suint monter jusqu'à 7 fr. le kg.

1819

ADIL cote 7M73
Département d'Indre-et-Loire
État des agriculteurs qui, aux termes de la circulaire de son Excellence le Ministre de l'Intérieur, en date du 5 novembre 1819, ont acquis des droits à la bienveillance du Gouvernement.

Extrait

AUBRY-PATAS à Saint-Antoine-du-Rocher
A doublé par ses nombreux travaux, la valeur de la terre du Plessis dont il était propriétaire, et par son exemple une des plus pauvres et des plus stériles communes du département est devenue une de celles le plus productives. M. Maurice GIRAUDEAU le nouveau propriétaire de la terre du Plessis suit avec succès les méthodes de son prédécesseur.

Arrêté par nous Préfet d'Indre-et-Loire.
À Tours, le 16 février 1820.

 

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