GAYOT Nicolas Eugène (1808-1891)

Publié le par histoire-agriculture-touraine

Nicolas Eugène GAYOT

Né le 9 juillet 1808 à Aversa (Royaume de Naples)
Décédé le 23 mai 1891 à Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne)
Fils de Claude Nicolas Gayot et de Maria Seraphina Gertrude Fiorini
 
Vétérinaire
Inspecteur puis directeur général des Haras
 
Chevalier de la Légion d'honneur le 6 novembre 1845 : Directeur du Haras Royal de Pompadour (commune d'Arnac-Pompadour, département de la Corrèze)

https://pdnprod.unicaen.fr/bmc/personnesCheval/doc/pddn_p.BMC_4363.html
https://cths.fr/an/savant.php?id=123170
https://fr.wikipedia.org/wiki/Eug%C3%A8ne_Gayot
 

1860

La connaissance générale du bœuf, études de zootechnie pratique sur les races bovines de la France, de l'Algérie, de l'Angleterre, de l'Allemagne, de la Suisse, de l'Autriche, de la Russie et de la Belgique, avec un atlas de 83 figures, par les auteurs de l'Encyclopédie pratique de l'Agriculteur publiée par Firmin DIDOT Frères, Fils et Cie, sous la direction de Louis MOLL Chevalier de la Légion d'honneur, Fermier à Vaujours, Professeur d'Agriculture au conservatoire impérial des Arts et Métiers, Membre du Conseil général d'Agriculture, De la Société impériale et centrale d'Agriculture, etc., etc.. et Eugène GAYOT Ancien directeur de l'Administration des Haras, Membre de plusieurs Sociétés scientifiques. Paris 1860. 600 pages. Cote A368

1891

Journal d'agriculture pratique, Janvier à Juin 1891
28 mai 1891
p. 747
Nécrologie
Nous avons le très vif regret d'annoncer la mort de M. Eugène Gayot, ancien inspecteur général, directeur des haras, membre du conseil supérieur des haras et de la Société national d'agriculture, conseiller honoraire de la Société des agriculteurs de France. Il était âgé de 82 ans.
M. Gayot était depuis 1853 collaborateur assidu du Journal d'agriculture pratique. Il y traitait avec une grande autorité les questions de zootechnie et d'économie des animaux qui avaient fait l'objet de ses études de prédilection, et lorsqu'il s'engageait sur un autre terrain, il savait encore intéresser le lecteur. Nous perdons en lui non seulement un collaborateur éminent, mais un bon conseiller, un ami dévoué et sûr. Sa mort nous cause à tous une profonde tristesse.
Chez M. Gayot, le savant hippologue était doublé d'un homme de cœur doué d'un esprit très froid et d'un caractère très ferme. C'est ce que le marquis de la Dampierre a parfaitement mis en relief dans une allocution émue prononcée le jour de ses obsèques, au nom de la Société nationale d'agriculture et de la Société des agriculteurs de France.
Voici le discours de M. le Marquis de Dampierre :
" Messieurs, 
Tout à l'heure encore, je ne comptais pas avoir à parler au nom des deux grandes sociétés auxquelles appartenait M. Gayot ; mais, témoin depuis plus de 40 ans de la vie toute de travail, d'honneur et de dévouement de l'homme excellent que nous conduisons à sa dernière demeure, il me semblait que je ne pouvais pas me taire et je voulais vous dire à quel point il méritait votre estime. Je suis heureux d'avoir mission de le faire au nom de ses confrères et de ses amis.
M. Gayot, ancien inspecteur général, directeur des haras, membre de la Société nationale d'agriculture, conseiller honoraire de celle des agriculteurs de France, a été un des écrivains les plus utiles de notre temps ; il a traité dans la presse pendant 38 ans avec une hauteur de vues remarquable toutes les questions économiques qui troublent notre temps, et il laisse des livres qui perpétueront sa juste renommée. Mais ce qui a toujours caractérisé M. Gayot, c'est sa vigoureuse indépendance dans toutes les situations où il s'est trouvé, le désintéressement et l'énergie avec lesquels il défendit toujours ses opinions.
Chrétien fervent, il s'humiliait humblement devant Dieu, mais devant Dieu seul, et jamais devant les hommes ; je l'ai vu descendre des plus hautes situations officielles plutôt que de sacrifier, de taire seulement ses convictions scientifiques, t préférer une vie de privations, de labeur incessant aux honneurs qu'il eût fallu payer d'un renoncement auquel ne pouvait se plier sa fierté.
Il était l'ami le plus tendre et le plus dévoué ; mais n'empruntait à personne ses opinions de toutes choses.
Messieurs, un tel caractère est rare et il faut que le jour où il est permis de le mettre en relief, il reçoive l'hommage d'admiration et de respect dont il est digne."
Comme directeur des haras, M. Gayot a beaucoup contribué au progrès de l'industrie chevaline en France. On peut dire que le cheval anglo-normand est son œuvre. Ecrivain agricole fécond, il a publié un grand nombre d'ouvrages, qui ont rendu et rendront encore de grands services. Sa carrière bien remplie a été dans toute la force du terme la carrière d'un homme utile et d'un homme de bien.
 

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