RACE BOVINE CHAROLAISE

Publié le par histoire-agriculture-touraine

XVIIIème siècle

BLOCH Marc, Les caractères originaux de l’histoire rurale française, Armand Collin ; 1988, 1999, Préface de Pierre Tourbet, 316 p.

Extrait p. 250-251
Cependant les réformes juridiques du troisième tiers du siècle [XVIIIe], ni, plus généralement, le mouvement vers les perfectionnements techniques n'étaient parvenus à modifier bien sensiblement la physionomie agraire du pays. Les seules régions qui subirent, jusque dans leur paysage, une véritable métamorphose furent celles que la révolution agricole atteignait au moment où elles commençaient à cesser d'être pays d'emblavures pour se consacrer presque entièrement aux herbages : la bordure orientale du Hainaut, le Boulonnais. Au cours du XVIIIe siècle, les progrès des communications et des échanges économiques, le voisinage des grandes plaines à blé, capables de nourrir les herbages, et de villes, toutes prêtes à absorber la viande, permirent à ces contrées de renoncer enfin à l'antique empire du blé, pour mettre à profit les facilités particulières que sol et climat y offraient à l'élevage ou à l'embouche. La transformation fut conduite par les grands propriétaires, seuls capables de tirer profit d'une économie nouvelle. Ils usèrent de la liberté de clore, qu'ils avaient réclamée, pour planter autour de leurs prés, anciens ou nouveaux, de nombreuses haies, qui les protégeaient contre les droits collectifs, gaspilleurs de foin, Au lieu des labours "désencombrés", ce furent, de toutes parts des enclos verdoyants. Dans d'autres provinces, ça et là, ont de même des barrières s'élever, à l'ordinaire sur des terres seigneuriales ou bourgeoises. La plupart, là aussi, autour des prés
 

1860

La connaissance générale du bœuf, études de zootechnie pratique sur les races bovines de la France, de l'Algérie, de l'Angleterre, de l'Allemagne, de la Suisse, de l'Autriche, de la Russie et de la Belgique, avec un atlas de 83 figures, par les auteurs de l'Encyclopédie pratique de l'Agriculteur publiée par Firmin DIDOT Frères, Fils et Cie, sous la direction de Louis MOLL Chevalier de la Légion d'honneur, Fermier à Vaujours, Professeur d'Agriculture au conservatoire impérial des Arts et Métiers, Membre du Conseil général d'Agriculture, De la Société impériale et centrale d'Agriculture, etc., etc.. et Eugène GAYOT Ancien directeur de l'Administration des Haras, Membre de plusieurs Sociétés scientifiques. Paris 1860. 600 pages. [Cote A368]

p. 135-169
 

1863

Journal d'agriculture pratique. janvier à juin 1881 Tome I. 1881
p. 383
En 1863, la Société d'agriculture de la Nièvre a établi un Herd-book pour la race bovine nivernaise ; elle vient tout dernièrement [1881] de doter d'un Stud-book de race chevaline nivernaise de trot.
On ne saurait trop approuver l'exemple que donne la Société d'agriculture de la Nièvre.
S'il convient de tenir grand compte des qualités personnelles de l'animal que l'on destine à la reproduction, il n'en est pas moins indispensable de s'enquérir de la conformation et des aptitudes du père, de la mère et même des aïeux de la bête que l'on considère. En vertu de la loi de l'atavisme, bien souvent au lieu de se reproduire lui-même, l'animal reproduit plutôt un de ses ascendants : le registre généalogique nous garantit les qualité des ascendants. Toutes les influences héréditaires agissent alors dans le même sens, et le nouveau-né présentera le plus de tendances possibles vers la perfection.
Le herd-books et les stud-books nous renseignent encore sur l'origine spécifique des sujets reproducteurs.

1864

Création du herd-book de la race Nivernaise (race Charolaise améliorée dans la Nièvre)

Journal d'agriculture pratique, Tome 1, janvier à juin 1864
p. 7-8

V. - Fondation d'un registre généalogique [Herd-book] pour la race bovine charolaise.
Chaque fois que nous avons eu à parler du Herd-Book créé par l'administration [en 1855 par Lefebvre-de-Sainte-Marie] de l'agriculture pour la race durham, nous avons fortement engagé les éleveurs français à faire de leur côté une fondation analogue pour quelques-unes de nos plus belles races nationales, qui doivent mériter de plus en plus d'être accueillies avec faveur sur tous les marchés du monde, si l'on continue à les améliorer avec discernement. C'est donc avec la plus grande satisfaction que nous apprenons que la Société d'agriculture de la Nièvre vient de prendre l'initiative de la création d'un registre généalogique pour les animaux de la race bovine charolaise améliorée dans la Nièvre, connue sous le nom de race nivernaise. Nous nous empressons de publier le règlement que cette Société vient d'adopter, et que vient de nous adresser son secrétaire, M. Grissot de Passy.
Art. premier
[...]
Art. 2.
[...]
Les animaux qui, pendant dix années à partir du 1er janvier 1854, seront primés ou mentionnés dans les Concours universels, généraux, régionaux ou spéciaux, comme appartenant à la race désignée ci-dessus et leur descendance de père et de mère inscrits.
Art. 3.
Tous les animaux désignés aux deux premiers paragraphes de l'article 2 devront, d'ici au 1er avril 1864, être déclarés par leur propriétaires au secrétariat de la Société, afin d'obtenir leur inscription au registre généalogique. Cet état sera clos le 1er avril 1864 etc...
[...]
Articles 5 à 11

Le président de la Société d'agriculture
Marquis de Saint-Phalle
Vu et approuvé :
Le préfet de la Nièvre

Comte de Callac
Par décision du 2 décembre 1863, Son Excellence M. le Ministre de l'agriculture, du commerce et des travaux publics a approuvé le présent règlement.
Pour copie conforme :
Le secrétaire de la Société d'agriculture
Grissot de Passy


Dans notre dernier numéro (Tome II de 1863, page 639), notre collaborateur, M. Gayot, a rappelé les précieuses qualités de la race charolaise et raconté les efforts des éleveurs de la Nièvre pour douer cette race de toute la finesse et de toute sa précocité pour l'engraissement. Il a conseillé de maintenir la race pure pour la reproduction et de n'avoir recours à des croisements avec des durhams que pour les produits livrables au marché. Nous nous joignons tout à fait à cette opinion qui était aussi celle de M. Baudement, et que nous croyons de beaucoup la plus sage. Aussi nous croyons que la Société d'agriculture de la Nièvre a rendu un véritable service par la création de son registre généalogique qui concourra à maintenir la race dans sa pureté en favorisant son amélioration continue.
 

1882

Création du herd-book de la race Charolaise Pure

1920

Fusion des deux herd-book pour créer le herd-book Charolais (HBC)

1991

Création de l’UPRA Charolaise.

2023

FAYARD Dominique, L’étude d’une entreprise d’embouche du bétail en Brionnais au XVIIe siècle, Histoire et Sociétés Rurales, n° 59, 1er semestre 2023, p. 107-137
http://www.cairn.info/revue-histoire-et-societes-rurales.htm
 

Publié dans Productions

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article