CHAMBRE D'AGRICULTURE D'INDRE-ET-LOIRE

Publié le par histoire-agriculture-touraine

AUGÉ-LARIBÉ Michel, La politique agricole de la France de 1880 à 1940, Presses Universitaires de France, 1950. 483 p.

CHAPITRE IV
ÉTAT DE L’AGRICULTURE A LA FIN DE LA GUERRE [1914-1918]

p. 368-369
« Au milieu des projets qui furent faits pour la rénovation agricole de la France dévastée et ruinée, le vieux projet des Chambres d’agriculture fut remis sur le tapis. Décidément les parlementaires en place y voyaient un risque électoral ; ils se méfiaient des pépinières de candidats que seraient fatalement ces sortes de conseils généraux tout entiers agricoles. Ceux qui avaient été élus savaient de quoi un candidat est capable ! Au lieu de chambres d’agriculture élues par un corps électoral nombreux, la loi du 6 janvier 1919 a créé les offices agricoles départementaux et régionaux. Composé du Directeur des services agricoles et de cinq membres nommés par le Conseil général, ils avaient pour but d’améliorer les méthodes de production, notamment par l’organisation de centres d’expérimentation et de vulgarisation et par le développement des associations agricoles. Il est visible que la préoccupation du législateur a été de faire avorter le projet des chambres d’agriculture. Sous la direction du premier fonctionnaire agricole du département (n’ayant qu’une voix délibérative), les cinq amis du conseil général, sinon même les cinq conseillers généraux désignés par leurs collègues pour constituer l’office, ne risquaient pas de répartir les subventions aux adversaires de la majorité. Les offices, avait-on dit, devaient disparaître devant les chambres. Ils furent établis comme s’ils devaient durer indéfiniment et ce sont les chambres qui, bien qu’instituées par la loi du 25 octobre 1919, ont attendu plusieurs années avant d’entrer en fonctions. C’est un des aspects de la politique agricole qu’il est bon de replacer de temps à autre sous la lumière. 
En même temps, les organisations professionnelles éprouvèrent le besoin de renforcer leur cohésion. L’assemblée plénière des associations agricoles et des coopératives de culture de la région du Sud-Ouest propose, à Toulouse le 26 janvier 1919, la création d’une Confédération générale des agriculteurs et le 1er février, sur l’initiative de la Société nationale d’encouragement à l’agriculture, sous la présidence du Président Émile Loubet, une réunion assez nombreuse de délégués associations s’entend recommander, par un discours de M. Victor Boret, de rassembler un congrès national qui devra être la « réunion des États généraux de l’agriculture française ». Il en sortira la Confédération nationale des associations agricoles que nous retrouverons dans la période suivante. »
 

AUGÉ-LARIBÉ Michel, La politique agricole de la France de 1880 à 1940, Presses Universitaires de France, 1950. 483 p.
p. 444-445

C. – LES OFFICES ET LES CHAMBRES D’AGRICULTURE
Les Offices agricoles départementaux et régionaux de la loi du 6 janvier 1919 n’avaient pas été créés pour empêcher le fonctionnement des chambres d’agriculture redoutées par le Parlement. Ils ne constituent en aucune façon une représentation de la profession agricole. Ils étaient presque des rouages administratifs. Ils avaient pour fonction de répartir les subventions destinées à l’accroissement de la production. Leurs membres étaient nommés par le Conseil général pour que les fonds n’aillent pas aux adversaires politiques des partis au pouvoir. J’a noté déjà que certains de ces offices politiques ont fait du bon travail pratique.
Les Chambres d’agriculture ont réalisé la forme d’organisation qui convient le mieux aux agriculteurs, parce qu’elles sont élues et ont un caractère officiel. Elles ont d’incontestables supériorités sur les associations professionnelles. Elles peuvent se procurer de convenables ressources, la loi les ayant autorisées à faire percevoir par les agents du fisc des centimes additionnels (10 au maximum) à l’impôt foncier. Leurs élus ont un certain prestige dans le cadre départemental. Elles communiquent directement avec le Gouvernement, répondent à des demandes d’avis et lui soumettent des vœux.
Chéron qui s’était appliqué à leur rogner les ailes s’était opposé à la Création d’une Chambre d’agriculture nationale. Mais on n’a pas pu empêcher les présidents des Chambres départementales de se rassembler périodiquement pour des échanges de vues et des communications ni même de constituer un secrétariat permanent pour les assemblées. Dès lors, l’agriculture pouvait opposer à la Confédération du patronat et à la Chambre de commerce de Paris une représentation professionnelle incontestable. L’Assemblée des Présidents des Chambres d’agriculture, pour manifester sa puissance, a acheté, grâce au crédit agricole, tout un immeuble à côté de l’Opéra [rue Scribe]. Elle a trouvé dans le secrétaire adjoint de la C.N.A.A., M. L. Prault, un animateur actif et ingénieux. Elle a multiplié les publications et les communiqués à la presse. La pauvre Confédération nationale [C.N.A.A.] qui, dès sa fondation, avait émis des vœux pour les Chambres d’agriculture et qui sans cesse, non par aveuglement mais par loyauté, les avait renouvelés, ne pouvait plus sur le plan du prestige soutenir la comparaison.
Les élections aux Chambres d’agriculture ont accru, plus que renouvelé le personnel des dirigeants de l’agriculture. La plupart des anciens présidents locaux et régionaux ont eu le talent de se faire élire et souvent de conserver la direction. Les agriculteurs ne disposant pas d’un bien grand nombre de personnalités pour les guider et parler en leur nom. Elles ne manquent pas d’envieux. Le premier acte des jeunes gens qui avaient pris de l’influence au ministère de l’agriculture du gouvernement de Vichy sera de détruire les Chambres d’agriculture et de s’emparer de leur bel immeuble.

ADIL (Archives départementales d'Indre-et-Loire) cote 3F125

Université de Bordeaux
Faculté des Lettres et Sciences Humaines
Christiane MORA
Agrégée d’Histoire et Géographie
LES CHAMBRES D’AGRICULTURE : REPRÉSENTATION ET DÉFENSE DES INTÉRÊTS AGRICOLES 1924-1940
THÈSE
Pour le Doctorat de Troisième Cycle
HISTOIRE
Professeur R. RÉMON
1967

Tome 1 : p. 1-275
Tome 2 : p. 276-499 et Annexes p. I à LXXVIII
Tome 3 : cartes

https://www.persee.fr/doc/rhbg_0242-6838_1968_num_17_2_1973_t1_0109_0000_1
L’histoire des chambres d’agriculture entre 1924 et 1940 : une image de la paysannerie française entre les deux guerres. Christiane Mora, Les Chambres d’agriculture : représentation et défense des intérêts agricoles (1924-1940), thèse pour le doctorat de troisième cycle en histoire, soutenue le 6 octobre 1967 auprès de la Faculté des lettres et sciences humaines de Bordeaux, directeur : M. le professeur René Rémond [compte-rendu]
Pierre Guillaume

Médard Lebot, Denis Pesche. Campagnes en mouvement : un siècle d'organisations paysannes en France. Editions-Diffusion Charles Léopold Mayer, 1996, 2-843777-039. hal-01947333
https://hal.science/hal-01947333

CORDELLIER Serge, LE GUEN Roger, Organisations professionnelles : histoire et pouvoirs
mars 2008/n° 196-197/POUR

1851

Le préfet présente au Conseil général les instructions de la loi du 20 mars 1851 sur l'organisation des comices agricoles (niveau départemental), des chambres consultatives d'agriculture (niveau départemental) et du Conseil général d'agriculture (niveau national). Selon la loi, les chambres consultatives sont constituées d'un représentant par canton, pris en priorité parmi les membres des comices
 

La Terre Tourangelle, 27 janvier 1924, p. 1

Les Chambres d'Agriculture 
Les voici enfin nées, les Chambres d'Agriculture dont on parle depuis près de quatre-vingts ans. Les voici nées pour la troisième fois, on peut le dire. Car il faut compter comme leur ayant donné le jour la loi de 1851 qui les étouffa au berceau et la loi du 25 octobre 1919 qui les avait fait naître mort-nées. 
 

1852

31 août 1852. Le Conseil général d'Indre-et-Loire alloue un crédit de 200 francs à la chambre consultative pour couvrir les frais de fonctionnement (secrétariat).
 

1918

Journal d'Agriculture pratique, 28 novembre 1918
p. 461-462

Chambres d'Agriculture.
Le Sénat a discuté et adopté, dans sa séance du 22 novembre [1918], une proposition de loi sur la création et l'organisation des Chambres d'Agriculture. On n'apprendra rien à qui que ce soit en rappelant que ce problème très délicat est posé depuis plus de trente ans [<1888], sans pouvoir aboutir. Cette fois c'est une solution nouvelle qui apparaît, fortement appuyée sur un rapport de M. Gustave Lhopiteau, sénateur d'Eure-et-Loir, dont toutes les conclusions sont adoptées. 
[...] 
A la fin de la séance, M. Méline, président de la Commission dont M. Lhopiteau était rapporteur, a prié le ministre de l'Agriculture d'user de son influence pour faire aboutir rapidement le projet devant la Chambre des Députés. Le ministre s’est volontiers engagé. etc...

p. 465-467
CHAMBRES D'AGRICULTUEE DÉPARTEMENTALES
Depuis que je m'intéresse aux questions agricoles, j'ai constamment entendu parler des projets de création de Chambres d'Agriculture sans voir se rapprocher jamais le jour de leur réalisation.
Les rapports parlementaires relatifs à cette création sont extrêmement nombreux. Mais pas un n'a résisté à la discussion publique, parce que, si tous proposaient d'instituer une représentation professionnelle élective en faveur de l'agriculture, aucun d'eux ne la lui accordait en réalité dans la crainte qu'elle devienne une puissance avec laquelle les pouvoirs publics auraient à compter désormais. En effet, si divers partis politiques se disputent âprement la clientèle électorale des ruraux, tous redoutent qu'en les appelant à s'occuper directement de leurs affaires, cette clientèle ne leur échappe plus ou moins complètement.
[...]
Cependant la guerre a fait ressortir trop brutalement l'insuffisance de notre production agricole pour que le Gouvernement ne s'en préoccupe pas dans l'avenir plus sérieusement qu'il ne l'a fait jusqu'ici.
[...] 
Cette vieille conception du "paysan taillable et corvéable à merci", qui hante toujours l'esprit de nos gouvernants, doit prendre fin : ce sera, espérons-le, un des résultats de cette guerre, après que le bilan des sacrifices consentis par les travailleurs de la terre aura été dressé. etc...
 
OCTAVE AUDEBERT
Président de la Société d'Agriculture de Gironde
 

1918

P. 412
La Dépêche, Dimanche 22 décembre 1918
LES PROPOS D'UN PAYSAN
Les Chambres régionales d'agriculture
L’intention qu’a le Parlement d’entrer résolument dans la voie des améliorations et d’adapter des conceptions rénovatrices aux besoins nouveaux créé par la période grave des évènements que nous venons de traverser, a fait sortir du mystère des bureaux, où elle reposait avec trop de calme, une très vieille question dont nous attendons depuis longtemps la solution.
La création des chambres d’agriculture a été, un fois de plus, envisagée, un projet a été présenté au Sénat, tout dernièrement, et celui-ci l’a adopté jusqu’à ce qu’il lui revienne après avoir été sans doute modifié par la Chambre.
La question est donc de toute actualité, elle entre trop dans les vues que nous avons énoncées, elle touche de trop près au mouvement régionaliste pour que nous ne lui fassions pas tout l’honneur qu’elle mérite.
Nous en avons déjà parlé : les chambres d’agriculture sont une nécessité absolue de l’après-guerre, parce qu’il faut organiser, à tout prix, notre production agricoles dont l’insuffisance a été trop démontrée par les problèmes du ravitaillement, pendant la résistance opposée, cependant victorieusement, à nos ennemis.
Pourquoi la création de ces assemblées est-elle réclamée avec instance ?
Parce que, d’une part, il existe des intérêts agricoles d’une importance capitale, et que, de l’autre, les chambres de commerce qui, en principe, avaient le devoir de s’en préoccuper, n’en ont jamais eu aucun souci.
C’est d’ailleurs cette situation assez spéciale qui détermine la nécessité de l’institution que nous réclamons, et aussi l’esprit dans lequel elle doit être conçues, en séparant le les aspirations de l’agriculture de ceux du commerce et de l’industrie qui lui sont quelquefois opposés.
Cela revient donc à dire que les futures chambres d’agriculture, devant avoir enfin pour mission de protéger la culture, devront être composées uniquement de professionnels qui défendront les droits, les intérêts et les libertés de la grande corporation détenant la richesse primordiale de la nation.
Les problèmes que soulèveront les énergies de demain sont multiple, ils renferment une vie toute nouvelle, leur solution doit être le levier qui retiendra et ramènera les ouvriers et les fermiers à la terre en leur donnant des avantages égaux à ceux des villes. Cette protection intéresse les modes et les moyens de culture, le machinisme, le crédit, l’hygiène, l’économie des marchés, l’équilibre des cours, le renversement de la tutelle administrative qui a été pendant toute la guerre, le joug inique, usant d’une mesure inégale entre les citoyens.
Cette œuvre ne doit pas, comme jadis, rester dans les paperasses des commissions, la Chambre doit lui donner le jour au plus tôt ; il faut débarrasser l’avenir de toutes ces monstruosités ; il faut qu’on donne une arme protectrice à ce qu’on a appelé « la force paysanne » pour se développer, pour se faire respecter, pour atteindre le but national qui l’attend.
Le projet en discussion veut que les chambres d’agriculture soient élues par des comités composés eux-mêmes de membres élus à raison de un par canton. Le collège électoral comprend uniquement des professionnels, c’est-à-dire des agriculteurs propriétaires fermiers métayers et cultivateurs.
Ces organismes, de plus – et c’est ici la nouveauté du projet – seraient pourvus d’une indépendance complète par l’attribution de ressources leur permettant d’exercer une action personnelle pour la recherche des améliorations, des innovations et du progrès.
Enfin la loi décide que ces assemblées seront régionales. À la veille sans doute de l’application du système de la division de la France en régions, la mesure est prudente ; quoi qu’il en soit, elle ne peut que nous satisfaire car elle viendra, une fois de plus, à l’appui de nos désirs de voir se former la région de Touraine. Nous dirons plus, elle confirmera notre thèse, puisque les chambres d’agriculture devant embrasser dans leur action toutes les particularités culturales de leur territoire, ne pourront manquer de s’adapter intimement à leur région.
La chambre d’agriculture de Touraine aura donc un domaine enviable qui se distinguera entre tous les autres.
AUGUSTE CHAUVIGNÉ
Secrétaire perpétuel de la Société d'Agriculture, sciences, arts et belles-lettres d'Indre-et-Loire.

1919

Journal d'Agriculture pratique, 25 septembre 1919
p. 681-682

La Chambre des députés a discuté et adopté, dans ses séances du 16 et 17 septembre [1919], le texte présenté par M. Victor Morel au nom de la Commission de l'Agriculture, sur la proposition relative aux Chambres d'Agriculture, dite proposition Lhopiteau, adoptée par le Sénat.
Il ressort du rapport de M. Victor Morel que les discussions ont été longues devant la Commission de l'Agriculture, surtout à raison de l'opposition apportée par les partisans de l'institution récente des Offices agricoles ; ces derniers considérant qu'il n'y avait plus lieu de légiférer sur les Chambres d'Agriculture. Finalement, cette opinion n'a pas prévalu.
Toutefois, des modifications importantes ont été apportées au texte du Sénat. C'est ainsi qu'a été décidé que les Chambres d'Agriculture seraient départementales, mais que plusieurs pourraient se fédérer en Chambre régionale, et, dans ce cas, elles deviendraient des Comités agricoles départementaux. Les unes et les autres auraient pour mission de poursuivre, dans une indépendance complète, toutes les initiatives susceptibles de réaliser des progrès. Les combinaisons par lesquelles ce but serait atteint sont inspirées par le désir d'aboutir, mais elles ont entraîné dans le texte su Sénat des modifications profondes qui ne paraissent pas faites pour hâter la solution du problème. 
La Commission d'Agriculture admet le maintien des Offices créés par la loi du 6 janvier, mais elle les subordonne aux Chambres d'agriculture. Elle stipule, dans l'article 66 de son texte, que les membres des Offices agricoles seront nommés par celles-ci, cette désignation devant se faire dès l'expiration du mandat des membres actuellement en fonction.
C'est dans ces conditions que la discussion a été ouverte devant la Chambre. Le texte présenté par la Commission a été adopté dans la plupart de ses dispositions ; quelques changements y ont été apportés qui n'en affectent pas la portée. Toutefois il en est qu'il convient de relever.
À propos du droit conféré aux Chambres d'Agriculture de percevoir des centimes additionnels ou d'autres taxes, une disposition additionnelle a été adoptée, spécifiant que la part d'impôt appliquée aux terres rendues incultivables par les faits de guerre sera mise au compte de l'État.
Une discussion sur la petite et la grande propriété s'est engagée à propos d'une addition, proposée par M. André Lavoinne, pour autoriser les Chambres d'Agriculture à employer les moyens nécessaires pour créer de petites exploitations agricoles quand le nombre de ces exploitations sera reconnu insuffisant pour permettre aux ouvriers agricoles de s'établir. Malgré la résistance des députés socialistes, cette addition a été adoptée.
D'autres additions ont également été adoptées, notamment en ce qui concerne les travaux d'intérêt général agricole confiés jusqu'ici aux seules Associations syndicales.
Il était inévitable que des explications seraient échangées au sujet de la coexistence des Chambres d'Agriculture et des Offices agricoles et de leurs rôles respectifs. L'article 66, cité plus haut, a été adopté, le ministre de l'Agriculture ayant défini en ces termes leur rôle respectif :
Les attributions multiples des Chambres d'Agriculture sont énumérées dans le projet qui est en discussion. Leur énumération permet de définir très exactement les pouvoirs des Chambres d'Agriculture.
Les Offices départementaux d'agriculture ont incontestablement des pouvoirs beaucoup moins étendus. Ils sont institués pour intensifier la production.
Si les Chambres d'Agriculture ont des attributions analogues en ce qui concerne l'intensification de la production, c'est simplement d'une façon générale, au point de vue doctrinal ; les Office départementaux d'agriculture ayant la charge d'assumer l'exécution des directives nécessaire à l'intensification de la production, il ne pourra pas y avoir de difficulté, ni de désaccord, surtout lorsque les Offices départementaux seront en quelque sorte, l'émanation des Chambres d'Agriculture.
Les Offices départementaux seront, en ce qui concerne l'intensification de la production, les agents d'exécution des Chambres d'Agriculture. Les deux institutions se complètent.
La même formule a été reprise par M. Victor Morel, rapporteur ; il a expliqué que, par suite du texte adopté, les Offices agricoles ne seront pratiquement que les émanations des Chambres d'Agriculture.
À la clôture de la discussion, le ministre de l'Agriculture a déclaré qu'il ferait diligence pour obtenir un vote définitif avant la fin de la législature. Devant le Sénat, a-t-il dit, nous nous efforceront de coordonner les dispositions adoptées, de mettre les articles à leur place, s'il y a lieu, et de faire les modifications nécessaires."
 

1919

Journal d'Agriculture pratique, 9 octobre 1919
p. 721

Le Sénat est saisi de la proposition sur la création et l'organisation des Chambres d'Agriculture qui lui est revenue de la Chambre des Députés.
Nous avons indiqué (Chronique du 35 septembre p. 681) les principales modifications apportées par celle-ci au texte primitivement adopté par le Sénat. La haute Assemblée pouvait être tentée de rectifier certaines dispositions du texte qui lui revenait. Mais la Commission, présidée par M. Méline et dont M. Lhopiteau est le rapporteur, en a jugé autrement : elle a pensé qu'il était nécessaire, sous peine d'aboutir à de nouveaux atermoiements stériles, de rendre définitif le texte adopté par la Chambre, et elle propose au Sénat de le voter sans aucun changement.
Dans son nouveau rapport, M. Lhopiteau explique avec précision l'esprit qui a guidé la Commission : "En votant, dit-il, telle qu'elle est sortie de la Chambre des Députés, et malgré ses imperfections, la proposition de loi relative à la création des Chambres d'Agriculture, vous assurerez enfin la représentation élective de l'Agriculture française. Si, au contraire, vous entreprenez de l'amender, de l'améliorer et de la mettre au point, comme nous le désirons tous et comme certains députés nous y ont même conviés, nous risquerions, surtout dans les circonstances actuelles, de provoquer un nouvel atermoiement à la faveur duquel les adversaires non déclarés mais d'autant plus redoutables de l'institution pourraient en faire ajourner sine die la création... De par l'initiative du Sénat, nous avons obtenu de la Chambre un vote favorable. Nous serions impardonnables de le laisser échapper et de ne pas nous en saisir pour réaliser une œuvre qui nous tient tant à cœur et qui peut contribuer si utilement à la prospérité générale du pays".
On ne saurait mieux exposer la situation. Tout en appréciant sévèrement, et avec raison, les modifications apportées par la Chambre au texte du Sénat, M. Lhopiteau conclut qu'il appartiendra à l'expérience de montrer quelles modifications il pourra être nécessaire d'y introduire. Même imparfaite, la loi donnera à l'Agriculture la solution qu'elle attend depuis longtemps.

1919

Journal d'Agriculture pratique, 23 octobre 1919
p. 761

Ainsi que le rapport de M. Gustave Lhopiteau permettait de prévoir (voir Chronique du 9 octobre, p. 721), le Sénat a adopté, dans sa séance du 14 octobre, la proposition relative à la création et à l'organisation des Chambres d'Agriculture. Aucun changement n'ayant été apporté au texte voté par la Chambre des députés, ce texte est devenu définitif.
Au cours de la discussion, M. Lhopiteau a rappelé les réserves qu'il a présentées dans son rapport relativement aux changements apportés par la Chambre au texte adopté par le Sénat, réserves que nous avons déjà analysées, mais il a ajouté qu'en présence d'une formule acquise il fallait profiter de l'occasion de donner à l'Agriculture une représentation élective qui est attendue depuis quarante ans [1879] ; il appartiendra à l'avenir de faire surgir les modifications qui pourront être nécessaires.
À la conception des Chambres régionales qui était à la base du texte d'abord voté par le Sénat, la Chambre a substitué celle des Chambres départementales, avec faculté pour celles-ci de se grouper en régions. "Il semble, a dit M. Lhopiteau, que nous puissions accepter la solution de la Chambre des députés. Ce qui nous y détermine, d'ailleurs, c'est l'exemple des Chambres de commerce qui, consultées par me ministre, et quoique départementales, se sont déclarées en faveur de la région. Nous espérons que les agriculteurs seront aussi sages que les industriels et les commerçants et qu’ils feront abstraction des petites prérogatives locales, pour unir et acquérir ainsi plus d'autorité." Le mouvement qui, comme nous le rappelons encore plus loin, tend de plus en plus vers l'union, permet de prévoir que cet espoir se réalisera.
La coordination entre les Chambres d'Agriculture et les Offices agricoles a été l'objet d'un échange d'observations avec le ministre de l'Agriculture. M. Lhopiteau a réclamé énergiquement le droit pour le Parlement de décider, dans l'avenir, comment seraient répartis les crédits prévus par la loi du 6 janvier dernier.
À l'occasion de la limitation du nombre des sessions annuelles des Chambres d'Agriculture, M. Méline a fait remarquer combien il serait nécessaire de faire des nouveaux organismes des réalités vivantes et agissantes ; pour lui, ce résultat ne sera obtenu que si les Chambres départementales se constituent immédiatement en Chambres régionales. Le ministre de l'Agriculture a répondu que le Gouvernement interviendrait de toute son autorité auprès des Chambres départementales en vue de favoriser leur groupement en Chambres régionales.
Nous publierons le texte de la loi dès que celle-ci aura été promulguée.
 

1919

Journal d'Agriculture pratique, 6 novembre 1919
p. 802

Chambres d'Agriculture.
La loi sur la création de l'organisation des Chambres d'Agriculture a été promulguée au Journal Officiel du 29 octobre [1919]. Nous en publierons le texte dans notre prochain numéro.

1919

Journal d'Agriculture pratique, 13 novembre 1919
p. 825-828

Loi du 25 octobre 1919 créant et organisant des Chambres d'Agriculture.

 

.......................

1919

Journal d'Agriculture pratique, 20 novembre 1919
p. 845-848

Loi du 25 octobre 1919 créant et organisant des Chambres d'Agriculture.
suite

1919

Journal d'Agriculture pratique, 18 décembre 1919
p. 921
Chambres d'Agriculture.
Aux termes de l'article 65 de la loi du 25 octobre 1919, il devra être procédé à l'élection des Chambres départementales d'agriculture dans les trois mois suivant la promulgation de la loi. D'autre part, l'article 68 ordonne qu'u règlement d'administration publique déterminera les détails d'application ; on a le droit de s'étonner que ce règlement n'ai pas encore été publié.
Néanmoins, dans certains départements, les préfets se sont inquiétés de faire dresser les listes électorales. C'est ainsi qu'ils ont pris des arrêtés invitant les électeurs (voir, pour la liste des intressés, le numéro du 13 novembre, p. 826) à se faire inscrire à la mairie de leur commune dans des délais variables en décembre, s'ils veulent prendre part à l'élection de la Chambre départementale d'agriculture.

1919

La Terre Tourangelle, 27 janvier 1924, p. 1

Les Chambres d'Agriculture 
Les voici enfin nées, les Chambres d'Agriculture dont on parle depuis près de quatre-vingts ans. Les voici nées pour la troisième fois, on peut le dire. Car il faut compter comme leur ayant donné le jour la loi de 1851 qui les étouffa au berceau et la loi du 25 octobre 1919 qui les avait fait naître mort-nées. 
 

1920

ADIL P. 35
Terre Tourangelle, 6 mai 1926

À PROPOS DES CHAMBRES D'AGRICULTURE 
La Terre Tourangelle du 22 avril 1926 a publié un article de mon collègue et ami M. Georges Mahoudeau, intitulé Autour de ma chambre d'Agriculture
En en prenant connaissance je n'ai pu constater que M. Mahoudeau a tracé d'une main de maître, ce que les Pouvoirs publics entendent par Chambre d'agriculture.
Ceci me rappelle d'ailleurs le Congrès de la C.N.A.A. qui tint ses assises à l'Hôtel de Ville de Tours en mai 1920. Je me souviens des débats qui ont eu lieu, au sein de la Commission, au moment de l'étude sur la composition des futures Chambres d'agriculture.
Ces débats, auxquels prirent part des agriculteurs venus des quatre coins de la France, furent laborieux et en définitive on se mit d'accord sur ceci :
Ces Chambres seraient uniquement composées de cultivateurs exerçant la profession, à l'exclusion des fonctionnaires et des hommes nantis d'un mandat électif, autre que celui de conseiller municipal, de façon à ce qu'elles soient complètement indépendantes. 
En assemblée plénière un de nos éminents défenseurs, M. Fernand David présenta les conclusions de la Commission de telle manière que celles-ci furent repoussées, cependant presque aussitôt, l'Assemblée s'aperçut du piège qui lui avait été tendu et se ressaisit, mais M. Fernand David de dire "Messies le vote est acquis, le ministre est  arrivé, je lève la séance."
Aussi le lendemain, à la séance de clôture, une protestation énergique, signée de plus de plus de la moitié des délégués, fut présentée. MM. Ferroul du Midi  Palaminy du Sud-Est et les délégués de la Corrèze firent entendre de véhémentes protestations, mais MM. Fernand David et Chaumet étaient partis. M. Boret qui présidait, se retrancha derrière ces absences et déclara que l'on ne pouvait revenir en leur absence, sur un vote acquis.
M. de Marcillac, du Plateau Central, pour calmer la fureur des congressistes présents (le mot de scission ayant été prononcé) proposa l'annulation du vote, ce qui d'après lui était la seule chose possible et l'Assemblée adopta cette solution. 
De cette façon au lendemain du Congrès nous n'étions pas plus avancé qu'à la veille et les défenseurs des Pouvoirs publics avaient triomphé. 
En somme on veut doter les agriculteurs de Chambres d'agriculture tout simplement pour que celles-ci jouent le rôle du tuyau d'échappement dans un moteur à explosion, autrement dit pour réduire à zéro (ou presque) nos revendications. 
Reste à savoir maintenant si les cultivateurs, par manque d'énergie, laisseront les Pouvoirs publics, priver plus profondément les chaînes que l'on forge tous les jours aux travailleurs de la terre, ou si dans un superbe élan, il exigeront que l'on respecte les conclusions de la Commission d'étude du Congrès de Tours afin que les Chambres d'agriculture soient composées d'hommes indépendants. Les cultivateurs devront exiger que leurs Fédérations travaillent dans ce sens. L'Union du Lude a commencé, un bon point à l'Union du Lude.
G. RONCIN
Vice-Président de l'Union Fédérative des Syndicats et associations agricoles de Touraine. 
 

1924

1924-1974, 50 ans d'activités à la chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire, 50 ans d'actions au service de tous. La chambre d'agriculture représente les intérêts généraux de l'agriculture 1924-1974. Texte et présentation ; J. BORDAS, Directeur de la Chambre d'Agriculture, Photos ARSICAUD, Imprimerie VINCENT, rue d'Alsace Tours. 5 septembre 1974, 27 p. Archives départementales d’Indre-et-Loire, cote ADIL_4°Bh658

Ce n'est que 3 ans plus tard après le vote de la loi du 3 janvier 1924 que les premières élections aux Chambres d'Agriculture ont lieu.
Le suffrage universel du 27 février 1927 a conféré des pouvoirs à 15 représentants des agriculteurs d'Indre-et-Loire, à raison de quatre pour chacun des arrondissements de Tours, Chinon, Loches et de trois au titre des Associations Agricoles.
C'est le 28 mai 1927 que le Préfet a installé la Chambre d'Agriculture d'Indre-et-Loire qui a procédé à l'élection de son Président en la personne de M. MAHOUDEAU.
Démunie de ressources, la première tâche de la nouvelle institution est de se tourner vers le Crédit Agricole "pour un emprunt qui sera cautionné par les membres de la Chambre". Elle ouvre en même temps une souscription parmi les associations et les communes du département.
Dès sa mise en place, la Chambre s'attaque aux principaux problèmes du moment : l'apprentissage agricole, le recrutement de la main d'œuvre étrangère, et elle s'inquiète de "l'aggravation inadmissible du code de la route".
La crise du blé est évoquée le 10 septembre 1927 et la Chambre, ayant obtenu entre temps 10 036 francs de subventions, s'organise et entreprend des démarches devant les plus hautes instances afin que le droit de douane sur les blés étrangers soit porté de 25 à 35 Francs "chiffre indispensable pour relever les cours, faire reprendre confiance aux cultivateurs, et sauver la culture du blé".
 

1924

La Terre Tourangelle, 27 janvier 1924, p. 1

Les Chambres d'Agriculture 
Les voici enfin nées, les Chambres d'Agriculture dont on parle depuis près de quatre-vingts ans. Les voici nées pour la troisième fois, on peut le dire. Car il faut compter comme leur ayant donné le jour la loi de 1851 qui les étouffa au berceau et la loi du 25 octobre 1919 qui les avait fait naître mort-nées. 
Des limbes du Parlement où elles ont si longtemps flotté inconsistantes et informes, sans cesse évoquées, modifiées, rejetées parmi les ombres, elles descendent enfin sur la terre des vivants. Elles descendent... Elles vont descendre plutôt, puisque leur réalisation n'est prévue qu'en 1925. Mais enfin il semble bien cette fois qu'elles ne soient plus un mythe. 
Que doivent penser de la loi les agriculteurs ? Il est bien difficile de le dire à coup sûr sans une enquête approfondie. Ils ne doivent pas cependant en être entièrement satisfaits. Ce qu'ils voulaient c'est, avant tout, des assemblées professionnelles libres. Or, les nouvelles Chambres ne le sont pas assez. Deux raisons s'opposent à ce qu'elles le soient tout à fait.

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La première de ces raisons c'est la coexistence des Offices agricoles, telle que la loi les conçoit et les maintient. Loin de nous la pensée de dire le moindre mal des Offices qui ont rendu, à peine âgés de quelques ans, d'éminents services au pays. Mais il n'y a point de place pour deux organismes similaires de ce genre, dans un département, pour deux organismes dont l'un soit professionnel seulement et l'autre politico-administratif à moins que l'un dépende de l'autre. 
Si comme l'avait voulu le projet de loi Lhopiteau, les Offices avaient dépendu désormais des Chambres d'Agriculture, ou si la majorité de leurs membres, ce qui revient au même, avaient été pris les membres des Chambres nouvelles, Chambres et Offices, loin de se heurter, auraient collaboré avec une ardeur nouvelle à une œuvre commune et seulement professionnelle. 
Alors que les Offices doivent compter, selon la loi, trois membres du Conseil général à côté de trois membres de la Chambre d'Agriculture, on comprend que la politique jouera un rôle dans les Offices. Les intérêts professionnels n'y seront pas les seuls en question. À côté d'organes animés d'un esprit assurément généreux mais pas toujours purement agricole, que feront les Chambres d'Agriculture ?
A-t-on voulu garder près d'elles un organisme de contrôle ? Il semble bien que oui. On n'a même pas voulu que le président de l'Office fût obligatoirement un élu des Chambres d'Agriculture. Alors ? N'a-t-on pas raison de craindre que les assemblées tant attendues n'aient pas une liberté professionnelle complète ?

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Ces craintes semblent encore plus justifiées quand on songe que les Chambres d'Agriculture sont mises, dès d'origine, dans l'impossibilité d'avoir des ressources propres, nous voulons dire personnelles. Elles ne pourront pas percevoir de centimes additionnels. Autant dire dès lors qu'elles ne pourront faire aucun des travaux qu'on leur propose, ne réaliser aucun des espoirs qu'on attend d'elles.
Dans ce refus d'accorder aux agriculteurs un droit qui est à accorder aux Chambres de Commerce il y a une volonté d'annihilation bien néfaste. Il y a surtout un témoignage de défiance qui n'est pas flatteur pour les terriens.
Que pensait-on qu'ils feraient, les paysans, de l'argent perçu ? Craignait-on qu'ils aillent le dilapider, et ne savait-on pas que le meilleur moyen de demander de l'argent et d'en obtenir dans nos campagnes c'est d'en demander pour des travaux locaux, régionaux, auxquels le cultivateur s'intéresse parce qu'il les voit sur place et parce qu'il en exerce en quelque sorte la surveillance lui-même et le contrôle sur sa propre terre ?
Sans doute les nouvelles Chambres pourront recevoir des subventions. Il ne leur est pas défendu de rendre largement une main aussi plate et creuse que possible. 
Mais alors c'est le régime des subventions de l'État qui recommence ; ce sont les contribuables obligés de payer pour les paysans ; et sans entrer dans cet ordre de considérations, c'est en tout cas la nécessité de tenir compte des influences politiques pour recevoir.
 

1926

ADIL P. 31
Terre Tourangelle 22 avril 1926

Voyage autour de la Chambre... d'Agriculture !
Que le lecteur ne s'y trompe pas. Il n'est point dans mon idée d'ajouter un quarante-troisième chapitre à l'œuvre de l'auteur de la Jeune Sibérienne et des Prisonniers du Caucase et si je parodie le titre de cet ouvrage de Xavier de Maistre, c'est qu'il me dispense d'aller chercher plus loin un sujet de conversation. 
Il y a donc une Chambre d'agriculture ? Non... pas encore ; mais on va la construire prochainement. Déjà, on en pose les fondations ; on dresse la liste de tous les maçons qui vont apporter leur pierre à l'édifice, je veux dire leur voix à l'élection des candidats. 
Et cette fois, voici enfin venir la réalisation hardie d'une réforme attendue depuis longtemps : nos femmes vont voter ! J'entends celles qui en auront le droit en vertu des dispositions légales que tout le monde connaît. 
Oh ! la réforme ne marche pas vite. En France, les réformes n'ont jamais abouti promptement, et sous la République démocratique c'est encore d'un bel esprit conservateur que l'on fait montre en toute occasion. 
Enfin, des ordres ont été donnés aux municipalités pour provoquer l'inscription des paysannes sur les listes électorales et chez moi c'est le 6 juin que les renseignements nécessaires ont été collationnés par le garde champêtre. À ce titre seul, cette journée doit être marquée d'un caillou blanc.
Le 6 juin était déjà une date mémorable : on sait que c'est l'anniversaire de naissance d'Alexandre le Grand et celui (le même jour) de l'incendie par Érostrate, du temple de Diane, à Éphèse, une des sept merveilles du monde.
Remarquez en passant, comme les anciens voyaient grand et comme ils ne chipotaient pas pour s'assurer l'immortalité. Aujourd'hui, le pauvre diable qui veut se faire un peu de publicité loge deux balles de révolver dans le radiateur de l'Alpha-Roméo de M. Clémenceau ou dans les pneus jumelés de la Roll's Royce de Mistinguett, et trois jours après, son immortalité sombre avec les 16 francs d'amende (doubles décimes en plus) qui lui sont généreusement octroyés par la 14e Chambre des flagrants délits ! Aujourd'hui, voyez-vous, on ne sait plus rien faire en grand.
D'aucuns pensaient que les Chambres d'agriculture vivraient au moyen de ressources qui, leur étaient propres, assureraient leur indépendance et qu'aucune aide officielle ne viendrait contrecarrer leur action. C'eût été trop beau ! Pensez donc ! Les Chambres d'agriculture sans subvention c'était la liberté des paisans assurée et sous notre régime démocratique nul organe ne saurait échapper à l'emprise administrative. Il faut rester bien pénétré de cette vérité, qu'en toute circonstance la liberté d'action doit être conditionnée par la subversion officielle. C'est ce qui, d'ailleurs, a toujours permis aux dirigeants de maintenir leur tutelle. 
Ceci n'est pas nouveau : du temps du Roi Soleil, le procédé était également en honneur ; il n'y en avait que pour les bien-pensants. Aussi Louis XIV doit-il être considéré comme un des plus grands démocrates des temps modernes. 
C'est tout à fait à tort que des historiens, sans doute stipendiés, se sont acharnés à nous représenter son règne comme celui du pouvoir absolu. Je soutiens au contraire, qu'en regard des procédés d'aujourd'hui, copiés sur lui, il fut comme le précurseur du régime actuel. N'avait-il pas pris, lui aussi, comme devise qu'il avait soin de faire apposer au bas de tous les actes officiels : Cartel et notre bon plaisir ?
Preuve de plus qu'il était bien dans le mouvement. Le seul reproche qu'on lui puisse faire, c'est de ne pas avoir fait écrire : "Liberté ", sur tous les murs et de ne pas s'être aperçu que lorsqu'il à un Français : "Tu es libre !" cet homme-là est mûr pour le dernier des esclavages. Ce point d'histoire établi, et il était temps, car l'erreur a assez duré, revenons à notre Chambre d'agriculture. 
Sa description ? Pour ma part, je la vois belle, très belle... Comme Célimène ou comme Cécile Sorel. Des décors somptueux en rehaussent tout l'éclat ; des lambris dorés en soulignent toute la richesse : luxe un peu insolent, comme Zola l'a écrit dans les Rougon-Macquart ; luxe de nouveaux riches et bien de son époque. 
Au milieu de la pièce, un superbe bureau Empire. Le meuble Empire est encore ce qu'il y a de plus démocratique ; bien entendu, il est en acajou incrusté de bronzes délicatement ciselés. Sur une colonne d'angle, une magnifique et fragile statuette rendant à la perfection le sentiment qu'elle est chargée d'exprimer : l'Amitié. Détail curieux, la statuette est en glaise, ce qui explique sa fragilité. Pour ma part, je n'ai qu'une confiance très relative dans cette Amitié en glaise, encore qu'elle soit supportée par un groupe allégorique représentant Lloyd George, Mac Donald and Compano Limited. 
Le reste est à l'avenant, comme il convient. 
La composition de la Chambre d'agriculture ? Des figures connues... et reconnues, que l'on rencontre dans les Comices agricoles, dans les Comités de Retour à la Terre, partout enfin où parmi quelques compétences notoires et désintéressées ont su se glisser des intrigants, des arrivistes auxquels le nouveau titre va servir de tremplin pour satisfaire des ambitions qui, pour être plus voilées, n'en sont que plus réelles. 
Commandeurs du Mérite Canieulicote ou Chevaliers du Comité des Chemins de fer ; Messieurs aux aux vestons largement décorés de barrettes, de rubans, d'agrafes et de rosettes, de tous les hochets de la vanité humaine qui sont tant recherchés tellement on éprouve le besoin de paraître, qui ne mettront jamais leurs détenteurs, si par hasard ils étaient cultivateurs, à l'abri d'une mauvaise récolte ou d'une mauvaise culture, mais au moyen desquels le dispensateur sait aliéner leur indépendance. 
Une fois de plus, et s'adressant aux paisans, ces gens là sont vont parler de ceux qui peinent. Rien qu'à lire cette prose, on voit la sueur couler sur le visage du paisan qui dérive du blé ou entasse de l'avoine. Ça n'empêchera pas ces candidats au nouveau titre de partir la veille ou le lendemain passer le temps de la moisson à La Baule ou à Deauville.
Là aussi, ils auront chaud... mais à ponter contre M. Zogrados ; vous les retrouverez à la table "à quinze louis" en compagnie de Maurice Rostand : ça ne les empêchera pas de songer à ceux qui peinent. 
Un jour de séance ? À l'intérieur, on parle de tout sauf d'agriculture ; on potine gravement sur le scandale du jour entre la nomination d'un vice président ou d'une sous Commission. 
À l'extérieur, une voix sympathique crie d'un accent désespéré : "Ouvrez ! ouvrez!... C'est l'infortuné Ferdinand Nail !" 

Sur le trottoir, en face, dans la rue,
Le bon peuple des badauds,
R'gardait par les grands rideaux ;
Et s'écriaient à chaque ombre apparue, 
........................
........................
Vieil air connu), 

Les paisans s'extasiaient devant le mur derrière lequel il devait se passer quelque chose : Une baudruche de plus était gonflée. 
GEORGES MAHOUDEAU
cultivateur

1926

ADIL P. 33

Terre Tourangelle 29 avril 1926

Les Chambres d'agriculture 
L'inscription sur la liste électorale 

La Terre Tourangelle a appelé dans son numéro du 8 avril l'attention des agriculteurs sur les Chambres d'agriculture qui doivent être élues (enfin !) au mois de novembre prochain et les a invités chaleureusement à ne pas manquer de se faire inscrire avant le 20 du même mois sur la liste de leur commune. 
Nous aimons croire que l'appel a été entendu et que nos lecteurs auront à cœur, le moment venu, de remplir ce nouveau devoir électoral, non moins important que l'autre. 
Pour l'instant nous croyons utile de leur donner, d'après le Paysan de France, le renseignements complémentaires suivants :
"Après le 20 avril, la liste électorale sera révisée sur le vu des déclarations d'inscription ou même d'office, en tenant compte des modifications survenues depuis la clôture de la liste de l'année dernière, par une Commission composée du maire, d'un délégué du Préfet et d'un délégué du Conseil municipal, ces deux derniers pris parmi les électeurs agricoles. Le dimanche 2 mai, les listes ainsi dressées seront déposées à la mairie. Du 3 mai au 1er juin, les réclamations soit en vue d'une inscription omise, soit en vue de la radiation d'une inscription indûment faite, peuvent être produites. 
"Dans la huitaine, c'est-à-dire jusqu'au 9 juin, dernier délai la Commission précitée aura à statuer, s'il y a lieu, sur les réclamations et celles qu'elle n'a pas crû devoir retenir seront adressées au juge du Tribunal cantonal. Enfin, le 1er juillet 1926, la liste électorale, rectifiée s'il y a lieu, sera close définitivement et sera adressée par l'intermédiaire de M. le sous préfet, à M. le Préfet du département. 
"Conformément à la loi du 3 janvier 1924 les délégués aux Chambres d'agriculture sont, en outre, désignés, par les Associations et Syndicats agricoles du département, régulièrement constitués depuis cinq ans au moins. Il y a par conséquent, lieu de reviser également les listes électorales de ces Syndicats et Associations."
La Chambre d'agriculture que nous allons avoir est loin d'être un organisme parfait ainsi que l'a montré, la semaine dernière, avec sa verve caustique, le très spirituel Georges Mahoudeau qui manie aussi bien la plume qu'il sait conduire au mieux tous les travaux de culture et mettre la main à la pâte. Mais il ne tient qu'aux agriculteurs d'en tirer tout de même profit et de préparer son perfectionnement pour l'avenir s'ils savent choisir dans la profession agricole des hommes intéressés pour les représenter, de ceux comme le dit encore M. Mahoudeau qui ne "passent pas le temps de la moisson à la Baule ou à Deauville".
E. S 
 

1927

1924-1974, 50 ans d'activités à la chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire, 50 ans d'actions au service de tous. La chambre d'agriculture représente les intérêts généraux de l'agriculture 1924-1974. Texte et présentation ; J. BORDAS, Directeur de la Chambre d'Agriculture, Photos ARSICAUD, Imprimerie VINCENT, rue d'Alsace Tours. 5 septembre 1974, 27 p. Archives départementales d’Indre-et-Loire, cote ADIL_4°Bh658

Satisfaction sera donnée au monde agricole, avant la fin de 1927, qui demandera alors l'abrogation de la loi interdisant la consommation de blé pour les animaux.
Simultanément, la Chambre s'occupe de l'amélioration du bétail et demande que dans toutes les communes où il existe un Syndicat d'élevage subventionné par l'Etat "nul ne pourra se livrer au commerce de la saillie en dehors du Syndicat, qu'avec un taureau inscrit au registre officiel de la race ou approuvé par une Commission compétente nommée moitié par la Chambre d'Agriculture et moitié par l'Office Agricole du Département".
La Chambre d'Agriculture se penche aussi sur de nombreux sujets allant même jusqu'à émettre un vœu pour que les lois soient désormais  "mieux étudiées, rédigées, claires, compréhensibles, à la portée de chacun, car nul n'est sensé ignorer la loi" et, d'une façon générale, se tourne assez souvent vers les parlementaires, voire, vers les candidats aux élections législatives pour obtenir leur appui.
L'exécution du budget 1927 s'est traduite par un excédent de recettes de 18 806 Frs, les dépenses s’étant élevées à 1 426 F., mais cette situation s'améliorera au fil des ans par le biais des centimes additionnels sur la contribution foncière non bâtie à partir de 1929.
Entre temps, la Chambre émettra un grand nombre de vœux sur les tarifs des transports des vins, les assurances sociales, sur l'assainissement des prairies de l'Indre notamment.
Elle décide de participer financièrement à la réalisation d'un stand d'exposition des vins de Touraine (500 Frs) et élabore un projet de création de Chambre Régionale d'Agriculture. Elle dépose, par ailleurs, un programme de réglementation de la circulation automobile (1928).
Très souvent les membres de la Chambre constatent que leurs vœux sont plus ou moins pris en considération et qu'ils doivent intervenir plusieurs fois sur les mêmes thèmes pour essayer d'obtenir satisfaction.
 

1927

La Terre Tourangelle, 17 février 1927, p. 1

Les Élections aux Chambres d'Agriculture 
Aux Électeurs Agricoles du Département d'Indre-et-Loire 
C'est le dimanche 27 février prochain que vous êtes appelés à élire les Membres de la Chambre d'Agriculture pour les trois arrondissements de Tours, Loches et Chinon.
C'est un évènement capital de l'histoire de l'Agriculture française. 
C'est le droit depuis si longtemps attendu, donné aux agriculteurs d'être officiellement représentés auprès des Pouvoirs Publics pour la défense de leurs intérêts, c'est pour eux le moyen de faire aboutir leurs légitimes revendications basées sur la justice et l'égalité. 

ÉLECTEURS AGRICOLES,
L'avenir des Chambres d'Agriculture est entre vos mains ;
Si vous vous en désintéressez, si le 27 février prochain vous ne vous dérangez pas pour venir voter ;
Si le scrutin donne un nombre de voix infime par rapport au nombre d'électeurs inscrits, vous aurez détruit par avance les Chambres que vous réclamez pourtant depuis plus d'un siècle ; elles seront sans influence et sans autorité. 
Conscients de l'intérêt qui est en jeu le dimanche 27, vous vous dérangerez, vous ferez un effort, électeurs et électrices qui pour la première fois accompliront un grand devoir, vous vous présenterez en foule devant les urnes. 
Que le mot d'ordre soit pour tous les électeurs ruraux PAS D'ABSTENTION. 
L'avenir des Chambres d'Agriculture dépend aussi du choix des candidats. 
Dans une pensée d'union toutes les grandes associations agricoles du département se sont réunies et d'un commun accord arrêté les listes suivantes :
Liste d'Union et de Défense des Intérêts Agricoles 
Cette liste est présentée et patronnée par les grandes Associations Agricoles et Viticoles d'Indre-et-Loire (Union Fédérative des Associations Agricoles de Touraine, Comices et Union des Comices Agricoles, Union Vinicole, Caisse de Crédit, Assurances Mutuelles Agricoles).

CANDIDATS DÉPARTEMENTAUX 
Élection du 6 Mars au Suffrage restreint
(Associations Agricoles seulement) 

GERMAIN, Président du Comice de Chinon, Président de l'Union Vinicole, Président de l'Office Agricole Départemental, Commandeur du Mérite Agricole et Officier de la Légion d'Honneur. 

MARTIN, Ingénieur agronome, Directeur des Services agricoles, Président de la Caisse de réassurances des Mutuelles agricoles, Président du Club avicole de Touraine, Vice-président de l'Union Fédérative des Associations agricoles de Touraine, Commandeur du Mérite Agricole, Officier de la Légion d'Honneur. 

CHAUVIGNÉ, Secrétaire perpétuel de la Société d'Agriculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres d'Indre-et-Loire, Membre correspondant de l'Académie d'Agriculture, Membre de l'Office Agricole Départemental, Secrétaire général de l'Union Fédérative des Associations agricoles de Touraine et Président du Syndicat agricole de Saint-Avertin. 

CANDIDATS D'ARRONDISSEMENTS 
Élection du 27 Février au Suffrage Universel

ARRONDISSEMENT DE TOURS 

CARRÉ-PAYS, Agriculteur à Hommes, Administrateur de l'Union Fédérative des Associations agricoles de Touraine, Vice-président de la Caisse de Départementale de réassurances, Commandeur du Mérite Agricole. 

JAHAN, Propriétaire-viticulteur à Saint-Denis-Hors, Secrétaire général de l'Union Fédérative des Associations agricoles de Touraine, Président de l'Union Départementale des Coopératives et Syndicats de battage, Secrétaire général de l'Union Nationale des Coopératives et Syndicats de battage de France et des colonies, Chevalier du Mérite Agricole. 

MAHOUDEAU, Agriculteur à Saint-Nicolas-des-Motets, Administrateur de l'Union Fédérative des Associations agricoles de Touraine, Collaborateur assidu à L’Agriculture du Centre et à la Terre Tourangelle. 

MIGNOT, agriculteur-viticulteur à Saint-Martin-le-Beau, administrateur de la Caisse Régionale de Réassurance des Mutuelles agricoles, président d'honneur de la Laiterie Coopérative du canton de Bléré, président du Syndicat de Défense des Vins et de la Mutuelle locale accidents de Saint-Martin-le-Beau, fondateur et administrateur de nombreuses Sociétés agricoles, chevalier du Mérite agricole. 

ARRONDISSEMENT DE CHINON 

BERNARD, agriculteur à Cheillé, administrateur de l'Union Fédérative des Associations agricoles de Touraine et de la Fédération du Centre, délégué général de la C.G.A. en Indre-et-Loire, vice-président de la Coopérative de vente des céréales. 

GEORGET, agriculteur à Crissay, vice-président du Comice de Chinon, président du Syndicat départemental des semences, administrateur de l'Union Fédérative des Associations agricoles de Touraine, président du Syndicat agricole de Crissay. 

ORY, viticulteur à Bourgueil, vice-président du Comice de Chinon, Commandeur du Mérite Agricole 

SUARD, propriétaire-viticulteur à Chinon, président fondateur de l'Union des Vignerons de Chinon, président de l'Office Fédéral Agricole et viticole d'Indre-et-Loire, vice-président de l'Union Fédérative des Associations agricoles de Touraine, administrateur de la Fédération du Centre, délégué cantonal de la C.G.A., ancien président fondateur de la Laiterie coopérative de Chinon. 

ARRONDISSEMENT DE LOCHES 

CHAMPION, propriétaire-agriculteur à Reignac, administrateur de l'Union Fédérative des associations agricoles de Touraine et de l'Office agricole et viticole d'Indre-et-Loire, ancien président fondateur de la Laiterie de Reignac. 

MARNÉ, agriculteur à Varennes, secrétaire des Syndicats agricole et de Battage de Varennes. 

RÉVÉRAND, propriétaire-agriculteur à Loché-sur-Indrois, administrateur de l'Union Fédérative des Associations agricoles de Touraine, Avocat-Conseil de nombreuses sociétés agricoles. 

VERNA, agriculteur à Bossay-sur-Claise, ancien élève de l'École d'application agricole.

 

1927

https://archives.touraine.fr/ark:/37621/2pvwh70xqd1l/cec6237a-d066-49ad-946b-2a83cca5ab9e
La Terre Tourangelle, 2 juin 1927, p. 1

Chambre d'Agriculture d'Indre-et-Loire 
Le samedi 28 mai, la Chambre d'Agriculture, sur convocation de M. le Préfet, s'est réunie en session ordinaire à la Préfecture, à 15 h 30.
Au cours de cette réunion elle a procédé à la nomination de son Bureau et de trois Commissions. 
Composition du Bureau : Président : M. Mahoudeau Georges ; vice-présidents : M.M. Suard et Mignot ; secrétaire général : M. J-B. Martin ; secrétaire-adjoint : M. Bernard.
Commission de l'Agriculture et de la Viticulture : MM. Mahoudeau ; Germain, Carré ; Mignot ; Chauvigné
Commission de législation et finances : MM. Révérand, Bernard, Jahan, Ory, Martin
Commission des affaires diverses : MM. Suard, Champion, Marné, Georget, Verna. 
Nous ne pouvons que nous réjouir du choix judicieux de M. Mahoudeau, comme président. 
Pour diriger les débats dans une assemblée devant représenter uniquement et essentiellement la profession agricole on ne pouvait mieux faire qu'en choisissant un agriculteur de premier plan comme M. Mahoudeau
Il sera d'ailleurs bien secondé par ses vice-présidents et secrétaires dont le dévouement à la cause agricole et aux œuvres de la mutualité est bien connu de nos lecteurs. 
À tous, nous adressons nos bien vives et bien sincères félicitations.
 

1927

https://archives.touraine.fr/ark:/37621/2pvwh70xqd1l/92a74411-a112-45cc-b747-699b7bd4c49c
La Terre Tourangelle, 6 juin 1927, p.1

Les débuts de la Chambre d'Agriculture 
Séance inaugurale 
Élection du Bureau 
Le samedi 28 mai, à 15 h 30, M. le Préfet d'Indre-et-Loire avait réuni dans la salle du Conseil général les membres élus de la Chambre d'Agriculture. Tous étaient présents ainsi que M. Pécard, Directeur des Services vétérinaires (membre de droit).
Après que la proclamation des élections fut faite dans la forme, M. le Préfet pria le plus ancien parmi les quinze élus de venir présider les débats. De quelques mots aimables, il avait auparavant souhaité la bienvenue aux membres de la nouvelle Compagnie. 
M. Chauvigné, doyen d'âge, assisté de M. Verna, le plus jeune membre, constituèrent le Bureau provisoire.
Il fut procédé immédiatement à l'élection du Bureau définitif. 
M. MAHOUDEAU fut proclamé président, par 9 suffrages sur 15.
MM. MIGNOT et SUARD, vice-présidents, avec respectivement 11 et 8 voix.
MM. MARTIN et BERNARD, secrétaire général et secrétaire adjoint, avec 13 et 11 voix.
Ces scrutins ont manifesté, sur un terrain délicat, un large esprit d'entente et de concorde, qui ne cessera d'être la règle de la Chambre d'Agriculture d'Indre-et-Loire. 
Les membres du Bureau élus remercièrent, de quelques mots, leurs collègues de la confiance qui venait de leur être témoignée et les assurèrent de leur dévouement. 
Il fut procédé ensuite au tirage au sort de la série à réélire après trois ans d'années d'exercice ; les arrondissements de Chinon et Loches furent désignés. Les élus des Associations agricoles et de l'arrondissement de Tours étant en fonction pour six années. 
Il fut élaboré ensuite une méthode de travail. Sur la proposition de M. Martin, les membres de la Chambre furent répartis en trois Commissions, chargées d'étudier et de rapporter les différentes questions. 
Commission de l'Agriculture :
MM. Mahoudeau, Germain, Mignot, Chauvigné, Carré-Pays.
Commission de législation et de finance :
MM. Martin, Bernard, Révérand, Jahan, Ory.
Commission des questions diverses :
MM. Suard, Champion, Georget, Marné, Verna.
*****
Différents rapports sont alors déposés sur le bureau de la Chambre ; les questions suivantes feront l'objet d'un examen immédiat ;
Rapport des Chambres d'Agriculture et des Offices départementaux (Rapporteur M. Martin) ;
Reprise du recrutement de la main-d’œuvre agricole étrangère (Rapporteur M. Germain) ;
Question du blé (Rapporteur M. Mahoudeau) ;
Problème douanier (Rapporteur M. Révérand) ;
Statut financier des Chambres d'Agriculture (Rapporteur M. Bernard) ;
Convocation des réservistes (Rapporteur M. Bernard) ;
Le statut fiscal des tracteurs agricoles (Rapporteur M. Jahan).
Différentes questions dont l'examen est proposé sont prises en considération mais en raison de leur complexité ou du manque d'urgence, elles sont renvoyées aux Commissions pour étude et examen en la prochaine session, ce sont :
L'apprentissage agricole (Rapporteur M. Martin) ;
Les Tribunaux d'agriculture (Rapporteur M. Jahan).
*****
La Compagnie prend immédiatement en considération, et adopte le vœu de M. Jahan demandant qu'en ce qui concerne l'imposition, les tracteurs agricoles, soient considérés non comme des véhicules automobiles, mais comme instruments de culture.
M. Germain esquisse ensuite à grands traits la question du recrutement de la main-d’œuvre étrangère. 
Il fait connaître que nécessaire en ce qui concerne l'Industrie, surchargée et menacée par le chômage, la nouvelle réglementation qui arrête l'immigration est préjudiciable à l'Agriculture qui n'a jamais cessé de manquer de bras. Les exceptions prévues pour quelques travailleurs saisonniers sont insuffisantes.
Il appartient au gouvernement, fait remarquer M. Martin de prendre toutes les dispositions utiles pour sélectionner ces travailleurs, mais le recrutement ne peut-être tari, sous peine de placer la culture dans une situation extrêmement difficile. 
M. Chauvigné abonde dans ce sens. M. Carré-Pays fait remarquer que pour faciliter le travail agricole, il serait utile de mettre les enfants en vacances avant la moisson. C'est là une question en dehors de celle de la main-d’œuvre étrangère, qui est importante, mérite d'être étudiée et sera renvoyée à la Commission des questions diverses de ce rapport. 
Après un échange de vues auquel prirent part les divers membres de la Compagnie, il fut décidé de renvoyer pour une étude approfondie, cette question à la Commission de l'Agriculture. 
*****
M. le Préfet au cours de cette séance inaugurale, intervint fréquemment pour indiquer son point de vue, préconiser telle méthode de travail, faire telle remarque que son expérience administrative rendait précieuse. Il le fit constamment avec un tact absolu et la plus grande courtoisie. 
En somme, cette première séance laisse à Tours les membres l'impression nette qu'un large esprit de concorde anime la Chambre ; que les questions professionnelles primeront toute chose et que la nouvelle Compagnie jalouse d'une indépendance - trop avaricieusement concédée - est décidée, répondant en cela à l'invitation de M. le Préfet, à collaborer étroitement avec l'Administration pour le plus grand bien de l'Agriculture de ce département. 
Séance levée à 18 heures. Prochaine séance fixée au samedi suivant, 4 juin à 9 heures du matin. 
****
Séance du 4 juin 1927
Séance du matin. - Présidence de M. Mahoudeau
Présents : MM. Suard, Mignot, vice-présidents ; MM. Martin et Bernard, secrétaire général et secrétaire adjoint ; MM. Carré-Pays, Georget, Ory, Révérant, Champion, Marné, Germain, Chauvigné
La séance du matin est consacrée à l'examen de la situation générale, à dégrossir l'étude des questions soumises à la discussion de l'après-midi et à établir la doctrine de la Chambre. MM. Mahoudeau, Germain, Martin, Chauvigné, Carré-Pays font des déclarations intéressantes. 
La question des ressources est longuement étudiée. La Chambre réunie, ayant déjà des frais d'engagés pour son administration n'a aucune ressource. Il est décidé de faire appel aux communes et au département pour les subventions modiques nécessaires, étant bien entendu que des ressources stables et certaines seront demandées par voie législative. Ce qui sera l'objet d'un vœu spécial confié à M. Bernard. Pour parer au plus pressé, il est décidé de faire appel à la Caisse de Crédit Agricole, pour un emprunt qui sera cautionné par les membres de la Chambre.
M. Martin expose les grandes lignes de son étude sur l'apprentissage agricole et fait facilement ressortir l'importance de la question. 
M. Martin met ensuite la Chambre au courant de la question de réglementation des eaux et des vannages, des abus et négligences qui existent et cite l'exemple du ruisseau de l'Archevêché dont le vannage mal manœuvré cause sur les domaines de trois communes des préjudices graves. M. Martin et M. Bernard font connaître que des syndicats locaux de défense se sont fondés et ont déjà obtenu des résultats. Il y a un mouvement à propager. 
M. Bernard demande la création d'une Commission interdépartementale des Chambres d'Agriculture de la région intéressée, pour l'étude de la question de la captation des eaux du val de Loire en vue de l'alimentation en eau de la ville de Paris, dont le projet arrêté par l'administration municipale parisienne peut être grave de conséquences pour les riverains, au point de vue de la culture. 
M. Suard lit un rapport de la Chambre d'Agriculture du Gard, protestant contre une aggravation inadmissible du code de la route ; ce rapport est approuvé et le vœu qui en découle, adopté à l'unanimité. 
Un vœu, présenté par M. Bernard, sur la convocation des réservistes agriculteurs aux périodes de grands travaux est adoptée à l'unanimité. 
M. Germain chargé d'un rapport sur le recrutement de main-d'œuvre étrangère, fait connaître qu'il apprend qu'à la dernière heure, le Ministre ayant pris une mesure donnant satisfaction, il n'est plus besoin de s'arrêter à cette question. 
****
Séance de l'après-midi 14 heures.
Même composition. 
M. Brunel, secrétaire général de la Préfecture représentant M. le Préfet, assiste à la séance, ainsi que M. Pécard, directeur des services vétérinaires du département. 
Excusé : M. Jahan retenu à la Fédération Nationale des Coopératives de battage. 
M. Mahoudeau lit un rapport sur la production du blé. Rapport remarquable, bien étudié, étoffé, modéré quoique très énergique, qui résume éloquemment la doctrine des grandes Associations agricoles, montre les dangers de la politique jusqu'ici suivie en la matière et insiste sur la nécessité absolue d'une stabilité, la culture ayant besoin de sécurité, rien ne la découragerait et n'amoindrirait la production du blé que l'instabilité pratiquée depuis dix ans.
M. Révérand présente un vœu sur le projet douanier, demandant une équivalence dans la protection entre l'industrie et l'agriculture dans une protection modérée, la stabilité des tarifs douaniers, la liberté d'exportation, l'impossibilité de modifier le statut douanier par voie de décret. Après un long échange de vues qui eut pour but de préciser la position prise par la Compagnie, le rapport est adopté à l'unanimité après une addition proposée par M. Bernard.
Un vœu de M. Jahan sur le régime fiscal des tracteurs agricoles et examiné à la séance du 28 mai est adopté à l'unanimité. 
Un vœu de M. Martin sur le régime douanier des engrais, demandant que les engrais, matières premières indispensables à l'agriculture, soient traités sur le même pied que les matières premières nécessaires à l'industrie. 
Un rapport de M. Martin sur les rapports des Offices Agricoles Départementaux et des Chambres d'Agriculture et concluant à la nomination des membres des Offices à raison de 4 par la Chambre d'Agriculture et de 3 par le Conseil général et prévoit une solution de transition de deux années. 
Vœu concernant la situation financière des Chambres d'Agriculture. La Chambre reprenant le vœu émis par le Congrès National de l'Agriculture française de Strasbourg et demandant la faculté pour les Chambres d'Agriculture de voter, pour se créer des ressources, des centimes additionnels à la contribution foncière non bâties.
Un vœu de M. Suard demandant que chaque canton élise un membre à la Chambre d'Agriculture, est pris en considération et reporté à une autre session pour étude. 
Vœu de M. Martin, demandant que les Associations agricoles ne soient pas astreintes à renouveler leur inscription sur les listes électorales chaque année, et que leur inscription - sauf modification de leur statut - soit acquise. De cette façon nous ne verrons pas la situation navrante de cette année se renouveler, à savoir que 70 Associations sur 600 prirent part au vote. Il suffirait d'une simple lettre adressée au Préfet pour confirmer le droit d'inscription, sans avoir à fournir chaque année un dossier fastidieux. Adopté. 
Vœu de M. Martin, demandant que tous les Présidents depuis trois ans d'associations agricoles soient électeurs et éligibles, même s'ils ne rentrent pas dans la catégorie prévue à l'article 5 de la loi du 5 janvier 1924.
Vœu adopté.
Vœu concernant la prairie du Cher. 
- M. Martin reprenant son exposé du matin concernant la défense des riverains du ruisseau de l'Archevêché, fait adopter un vœu pour que toutes mesures soient prises pour assurer le respect des règlements et la surveillance par le service des ponts et chaussées de la manœuvre des vannes en période de crues et pluies. M. Bernard demande que cette surveillance s'exerce d'une façon rigoureuse par le service des ponts et chaussées sur l'ensemble du territoire du département. Adopté. 
Communication de M. Pécard, Directeur des services sanitaires vétérinaires, sur la législation réglementant les animaux atteints de tuberculose bovine. Si on appliquait strictement la loi actuelle, un tiers du cheptel bovin disparaîtrait, puisqu'elle prévoit l'abattage de tous les animaux atteints. La loi inapplicable en pratique fait place à une tolérance nécessaire mais qui conduit à des résultats néfastes. Les éleveurs dont les étables sont atteintes liquident à vil prix à des trafiquants leurs bêtes. Une proposition de loi en suspens devant le parlement décide que les bêtes atteintes pourraient être vendues, mais les bêtes réagissant à la tuberculine seraient considérées comme atteintes de vice rédhibitoire et la vente annulée. C'est de l'initiative des intéressés que le nouveau projet attend la lutte contre le fléau ; c'est la seule solution pratique et efficace, les services sanitaires aideraient les éleveurs dans cette lutte bénévole. La prophylaxie libre existe aux U. S. et bientôt existera au Canada. Au lieu de frapper d'arrêté les exploitations atteintes, les services sanitaires déclaraient publiquement saines, les étables soumises à leur contrôle reconnues saines. Les effets pratiques de cette réglementation seraient extrêmement efficaces. C'est le seul moyen d'arriver à un résultat. 
En conséquence un vœu est adopté à l'unanimité, demandant que le projet Queuille dont il vient d'être parlé, soit voté au plus tôt. 
*****
Vœu concernant le régime douanier, présenté par M. Révérand. 
Considérant que d'Agriculture n'a jamais demandé à bénéficier d'un protectionnisme exagéré, mais seulement que les droits appliqués à ses produits soient en équilibre avec ceux appliqués à l'Industrie. 
Que la rupture de cet équilibre aura en effet pour conséquence d'assurer aux produits industriels des cours hors de proportion avec ceux des produits agricoles et d'enlever encore à la terre, par l'attrait des plus hauts salaires, les rares ouvriers qui lui restent. 
Considérant qu'un régime de protection à outrance peut aussi être la cause de l'augmentation du coût de la vie, que pour cette raison les agriculteurs soucieux de l'intérêt des consommateurs, avaient demandé non pas l'augmentation des tarifs agricoles, mais la réduction des tarifs industriels ;
Considérant que si le Gouvernement et le Parlement n'acceptant pas cette suggestion décident de maintenir les coefficients applicables à l'Industrie et d'élever ceux applicables aux produits de la terre nous entendons décliner toute responsabilité au sujet des conséquences économiques qui peuvent en résulter ;
Considérant en outre que le projet de loi maintient les prohibitions d'exportation et les droits de sortie avec faculté pour le Gouvernement de les reporter par simple décret ;
Que l'Agriculture ne peut s'accommoder pas plus que l'Industrie d'un tel régime d'arbitraire et d'instabilité ;
Qu'elle a droit au même titre que l'Industrie à la stabilité des tarifs et à une complète liberté commerciale. 
Émet le vœu :
Que le Parlement amende le projet de réforme du tarif douanier sur la base :
1º d'une protection égale et modérée pour les produits industriels et agricoles ;
2º de la stabilité des tarifs et de la liberté d'exportation ;
3º de l'impossibilité pour le gouvernement de modifier par décret les tarifs douaniers ou de prohiber l'exportation d'une denrée quelle quelle soit, sans l'autorisation des Chambres et après l'avis des Chambres d'Agriculture. 
Considérant que le fait pour le Gouvernement de négocier les traités de commerce au-dessous des tarifs minimums, équivaut souvent en mettant le Parlement en présence du fait accompli à modifier par initiative gouvernementale le tarif douanier. 
Émet le vœu :
Que le Gouvernement ne puisse engager de pourparlers lors de négociations de traités de commerce au-dessous du tarif minimum. 
****
Vœu sur les ressources financières des Chambres d'Agriculture, présente par M. Bernard. 
Considérant qu'il est inadmissible que les Chambres de représentation professionnelle des agriculteurs n'aient aucune ressource véritable et soient moins bien traitées que les Chambres de commerce ; 
Constatant qu'en attendant les que les subventions quémandées aux communes et au département lui assurent des ressources indispensables, la Chambre d'Agriculture d'Indre-et-Loire a été obligée pour parer aux besoins urgents de son installation, de faire appel à la Caisse de Crédit agricole pour un emprunt modique, cautionné personnellement par ses membres ; 
Qu'il y a là une situation gênante, humiliante, indigne du rôle dévolu aux Chambres d'Agriculture ;
Charge son bureau de présenter d'urgence et de soutenir avec énergie le vœu suivant : Que les Chambres d'Agriculture soient autorisées - de même que les Chambres de Commerce en ont la faculté pour la contribution des patentes - à voter et percevoir jusqu'à concurrence de dix, des centimes additionnels à la contribution foncière sur la propriété non bâtie, nécessaires à son fonctionnement. 
****
Vœu sur la convocation des réservistes, présenté par M. Bernard.
La Chambre d'Agriculture d'Indre-et-Loire :
Considérant que la crise de la main-d’œuvre en agriculture est de plus en plus aigüe, qu'aux périodes de grands travaux saisonniers, ensemencement, fenaison, soins aux vignobles, moisson, la population des campagnes n'arrive pas à assurer entièrement les travaux indispensables, malgré un surmenage sans parallèle dans les autres tranches de production ;
Considérant que l'innovation d'appeler en juin et juillet, aux périodes critiques de la récolte des fourrages, des soufrages, des sulfatages, de la moisson, les réservistes agriculteurs, est une pratique éminemment préjudiciable et dommageable pour l'économie du pays, puisqu'en fait dans la petite culture elle aboutit à priver la ferme d'un seul homme disponible et dans tous les cas l'exploitation de son chef ;
Considérant que la réparation et le dépannage des machines agricoles et du matériel d'exploitation sont les conditions essentielles de l'exécution des travaux des champs.
Émet le vœu :
1º Que les pouvoirs publics exigent que les reports de période de convocation d'une série à une autre, autorisée par M. le Ministre de la guerre et demandés aux chefs de Corps par les réservistes agriculteurs, reçoivent pleine satisfaction cette année ;
2º Que dans l'avenir aucune convocation de réservistes agriculteurs ne soit avant le 20 août ;
3º Que les dispositions qui précèdent soient étendues aux artisans ruraux appelés à la réparation et l'entretien des machines agricoles et des instruments d'exploitation. 
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Vœu relatif à la captation des eaux du Val de Loire, présenté par M. Bernard. 
La Chambre d'Agriculture du département d'Indre-et-Loire :
Considérant que les projets de captation des eaux du Val de Loire, en vue d'alimenter en eau potable la vie de Paris, intéresse foncièrement les populations agricoles du Bassin de la Loire ; que ces travaux pourraient apporter dans le régime du fleuve et la répartition de l'eau des perturbations qui pourraient être préjudiciables à la production agricole de la région traversée. 
Émet le vœu :
1º Qu'aucun projet ne soit adopté, ni aucuns travaux exécutés sans l'avis préalable des Chambres d'Agriculture intéressées ;
2º Que la Chambre d'Agriculture d'Indre-et-Loire se mette en rapport avec les autres Chambres d'Agriculture de la région arrosée par la Loire, afin de nommer une commission interdépartementale composée des membres desdites Chambres chargée d'étudier et de rapporter la question. 
****
MAHOUDEAU ET J.-B. MARTIN
Les élus de la Chambre d'Agriculture d'Indre-et-Loire, en élisant M. Georges Mahoudeau à la présidence et M. J.-B. Martin au secrétariat général ont rendu un juste hommage à deux hommes qui personnifient en Touraine la défense agricole et l'organisation professionnelle. 
Ce n'est pas tout, ils ont eu la louable ambition de vouloir que leur représentation professionnelle ait à sa tête un homme qualifié par son esprit d'indépendance, une liberté complète, parce que en faveur de l'influence débilitante des partis et des comités Ils ont eu la rare bonne fortune de trouver par surcroît un homme d'une haute franchise, d'une loyauté à toute épreuve, d'une énergie peu commune, et qu'une autorité confirmée à chaque Congrès régional ou national par des interventions toujours remarquées a placé au premier plan. Et ce qui est appréciable, Georges Mahoudeau est un agriculteur qui cultive, qui sait cultiver et qui aime passionnément son métier. 
Il est superflu de présenter aux paysans de Touraine J.-B. Martin. Disons simplement qu'il était désigné, que tous le désiraient, Mahoudeau plus que tout autre, à la présidence et que nous avons regretté que des considérations que nous voulons faire taire l'aient obligé à nous refuser ce plaisir, cet honneur et ce nouveau dévouement. 
Félicitons-nous qu'il ait bien voulu accepter d'être la cheville ouvrière de notre Compagnie où il rendra avec sa coutumière bonne grâce, sa compétence connue, sans ménager sa peine, les plus grands services. 
J. LE R.
 

1927

Journal d'Agriculture pratique. No 5, 29 janvier 1927. p. 98-99

DE LA NÉCESSITÉ DES CHAMBRES D'AGRICULTURE
AUTOUR D'UN COMMUNIQUÉ MINISTÉRIEL
 
Si les Chambres d'Agriculture avaient été en fonction ces temps derniers, elle auraient certainement adressé des " recommandations" au ministre de l'Agriculture comme autrefois sous l'Ancien Régime, les Parlements provinciaux se permettaient d'en adresser respectueusement au Souverain. 
Elles n'auraient pas manqué de faire remarquer au ministre l'effet produit par son communiqué au sujet des tourteaux nécessaires à l'alimentation du bétail. 
Dans ce communiqué, qui a été reproduit par toute la presse, le ministre annonçait que la Commission paritaire réunie le 7 janvier, avait fixé à 98 francs le prix-limite maximum pour l'arachide rufisque courant et il ajoutait qu'à ce prix tous les agriculteurs devaient pouvoir trouver de la marchandise chez leurs fournisseurs habituels. 
S'il avait été mieux renseigné, le ministre aurait ajouté que ce prix de 98 francs s'entendait par expédition de 10 000 kg, en vrac et en plaques, marchandise prise à l'usine, et que d'après les prix fixés par Ua Commission paritaire elle-même, ledit prix de 98 francs doit être majoré, pour la mise en farine, la fourniture du sac, la manutention et la prise en gare de 16 francs pour 100 kg, sans compter les frais de transport de Marseille au lieu de consommation, et enfin le pourcentage qui s'impose en faveur des commerçants ou des Associations agricoles pour leur permettre de couvrir leurs frais généraux.
Il y a ainsi un écart important entre le prix de 98 francs et le prix de vente, raisonnablement possible. Aussi les agriculteurs qui ont eu connaissance de la note ministérielle, en présence des prix qui leur sont faits, son persuadés que la marchandise est majorée et n'achètent pas, préférant utiliser les grains qu'ils ont chez eux. Par suite, la note du ministre, rédigée évidemment dans de bonnes intentions, a eu un effet radicalement contraire à celui qu'il pouvait espérer, alors que si des praticiens avaient eu voix consultative, à la Commune paritaire, le communiqué en question, rédigé autrement, aurait atteint son but. 
Et puisque le ministre s'occupe des cours des denrées nécessaires à l'agriculture, nous nous permettons de lui signaler un marché localisé en partie à Marseille, comme celui des tourteaux. Nous voulons parler du marché du soufre. En 1925, le soufre sublimé valait environ 85 francs. Il y a un an, alors que la livre sterling était à 129, les cours du soufre étaient voisins de 100 francs et on donnait alors comme prétexte la hausse des changes. Or, cette année, alors que la livre est à 122, les détenteurs de soufre, avec un accord parfait, veulent vendre de 140 à 150 francs 
Le soufre est un produit de première nécessité pour la viticulture, et, à notre avis, le ministre ferait fort bien de rechercher s'il n'y a pas entente entre les fabricants, car forcément, on ne peut pas demander aux agriculteurs de réduire leurs prix de vente, si tout d'abord, les denrées de première nécessité ne diminuent pas.
L'agriculture est productrice de richesses et pour faire diminuer le coût de la vie, il faut avant tout, permettre aux agriculteurs de produire en abondance et à meilleur compte. L'abondance des produits agricoles fera, en effet, diminuer les prix à l'intérieur et en permettant l'exportation fera rentrer des devises appréciées. 
Donc, forcément, la première étape dans l'amélioration de la situation financière est de protéger l'agriculture pour qu'elle puisse produire beaucoup, et lentement, mais sûrement, l'amélioration générale se fera sentir et alors on pourra dire que M. Chéron a vraiment prononcé une parole prophétique lorsqu'il a dit, à Auxerre, en 1923 : "L'Épi sauvera le franc."
M. BOURGUERET.
 

1927

Journal d'Agriculture pratique. N° 45 5 novembre 1927
P. 365

Chambres d'agriculture. 
Les présidents des Chambres d'Agriculture de tous les départements français se sont réunis pour la première fois le 24 octobre, au Musée Social, 5, rue Las-Cases, à Paris, sous l'initiative de M. Joseph Faure, sénateur, président de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze.
L'assemblée a adopté à l'unanimité les résolutions suivantes :

1º Que les Chambres d'Agriculture soient autorisées par la loi des finances à percevoir, jusqu'à concurrence de 10 centimes additionnels, un impôt sur le principal de la contribution foncière de la propriété non bâtie ;
2º Que les Pouvoirs Publics assurent la liberté complète de l'exportation des produits agricoles ;
3º Que soit réalisée, aussi rigoureusement que possible, l'équivalence entre la protection douanière de l'Agriculture et celle des autres industries ;
4º Que le droit de douane sur les blés soit porté immédiatement à 35 fr. le quintal, dans l'intérêt même du consommateur, qui, si les emblavements étaient réduits, serait livré aux prix de l'étranger ;
5º Que le coefficient douanier sur l'importation du bétail et de la viande, soit relevé ;
6º Que soient étudiés les moyens d'assurer l'alimentation de l'armée et des établissements publics en viande fraîche d'origine nationale ; 
7º Que les droits protecteurs soient consolidés par une loi qui ne pourra être modifiée par décret ;
8º Que le Gouvernement procède, auprès des Chambres d'Agriculture, à une enquête générale sur la situation actuelle de l'Agriculture en France et sur les moyens à prendre :

a) Pour sauvegarder la production, 
b) Pour équilibrer ses charges avec ses bénéfices réels,
c) Pour éviter enfin que les prix de la consommation soient en disproportion choquante avec les prix subis par les producteurs. 

Avant de se séparer, l'assemblée a décidé qu'une nouvelle réunion des présidents des Chambres d'Agriculture aurait lieu l'année prochaine à une date fixée par le bureau. 
 

1928

Journal d'agriculture pratique 2e.trimeste 1928, p. 6

Chambres d'agriculture 
Le Bulletin d'information de la Confédération nationale des Associations Agricoles [C. N. A. A.] a récemment publié la note suivante.
Nous croyons devoir fournir ici, à titre de renseignements et sans y ajouter aucun commentaire, les informations que nous avons pu nous procurer sur la participation des membres des Chambres d'Agriculture à la bataille électorale. 
On se souvient qu'après la constitution des Chambres d'Agriculture nous avions constaté que parmi les présidents on comptait 1 député, 8 sénateurs, 2 anciens députés, 2 anciens sénateurs et 21 conseillers généraux ; il y avait en outre 13 députés parmi les membres des Chambres d'Agriculture. 

À l'occasion du renouvellement partiel du Sénat, en 1927, 2 présidents et 1 membre des Chambres d'Agriculture ont été élus sénateurs.

Se sont présentés aux élections à la Chambre des Députés environ 64 membres ou présidents des Chambres d'Agriculture. 

Nous devons cependant insister sur le fait que ce chiffre est indiqué sous toutes réserves. Des similitudes de noms auraient pu en effet provoquer quelques erreurs de pointage ; nous nous sommes efforcés de les éviter de telle façon que le total que nous donnons est peut-être quelque peu inférieur à la réalité. 

Parmi ces 64 candidats, 12 sont des présidents des Chambres d'Agriculture (dont un député sortant, et un ancien député) et 52 des membres des Chambres d'Agriculture (13 députés sortants,  2 anciens députés et 1 ancien sénateur).
La proportion des élus est exactement de 33 pour cent, 5 ont été élus au premier tour et 16 au second.
Il est arrivé que dans la même circonscription deux membres d'une Chambre d'Agriculture se sont présentés l'un contre l'autre. 
Un candidat, à la suite de son échec, a donné sa démission de Président. 

Les Chambres d'Agriculture sont représentées actuellement au Parlement par 11 sénateurs et 21 députés. 
Cette statistique est, en effet, intéressante. Il ne faudrait sans doute pas en conclure que la dangereuse politique infecte déjà les Chambres d'Agriculture. 

1929

1924-1974, 50 ans d'activités à la chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire, 50 ans d'actions au service de tous. La chambre d'agriculture représente les intérêts généraux de l'agriculture 1924-1974. Texte et présentation ; J. BORDAS, Directeur de la Chambre d'Agriculture, Photos ARSICAUD, Imprimerie VINCENT, rue d'Alsace Tours. 5 septembre 1974, 27 p. Archives départementales d’Indre-et-Loire, cote ADIL_4°Bh658

Et les sujets ne manquent pas : taxes d'abattage, lutte contre la tuberculose pour laquelle la Chambre d'Agriculture versera une subvention, le sucrage des vins, le versement d'allocations familiales par des caisses de compensation privées aux ouvriers des campagnes pour éviter de précipiter le vide de ces dernières (1929). La révision des usages locaux, la diffusion d'une brochure de vulgarisation agricole tirée à 2 500 exemplaires, envoyée gratuitement dans les communes, dans les écoles, aux syndicats, coûte à la Chambre 400 Frs sur une dépense globale de 1 950 Frs, l'appel à une main d'œuvre agricole féminine polonaise, la convocation des réservistes, la préparation de la  législation sur les assurances sociales ont dominé les dernières séance de 1929.
 

1930

1924-1974, 50 ans d'activités à la chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire, 50 ans d'actions au service de tous. La chambre d'agriculture représente les intérêts généraux de l'agriculture 1924-1974. Texte et présentation ; J. BORDAS, Directeur de la Chambre d'Agriculture, Photos ARSICAUD, Imprimerie VINCENT, rue d'Alsace Tours. 5 septembre 1974, 27 p. Archives départementales d’Indre-et-Loire, cote ADIL_4°Bh658

L'année 1930 débutera avec des difficultés pour obtenir l'agrément d'une trésorerie et la comptabilité de la Chambre dont le budget s'élèvera à 9 150 Frs, sera paralysée.
L'évaluation des propriétés non bâties, la discrimination sur les feuilles d'impôt de la taxe pour la Chambre d'Agriculture, la situation agricole sont à l'ordre du jour des sessions de la Compagnie qui déclare "qu'il faudrait aussi, autant que faire se peut, remplacer la culture des grains où elle ne paie pas, par des cultures productives moins encombrées". Elle demande un relèvement des droits de douanes en même temps que la recherche de débouchés extérieurs mais aussi une meilleure fabrication dans les coopératives de vinification et de laiterie.
Un sujet qui reviendra également souvent dans les discussions, concerne l'exportation des fruits et légumes et les efforts qui sont à faire dans ce domaine, comme dans d'autres d'ailleurs, pour lutter contre la concurrence étrangère.
Le régime successoral, les modalités du versement d'indemnité au fermier sortant, la sauvegarde de la reconstitution de la forêt seront en outre évoqués au cours de cette année.
 

1931 

1924-1974, 50 ans d'activités à la chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire, 50 ans d'actions au service de tous. La chambre d'agriculture représente les intérêts généraux de l'agriculture 1924-1974. Texte et présentation ; J. BORDAS, Directeur de la Chambre d'Agriculture, Photos ARSICAUD, Imprimerie VINCENT, rue d'Alsace Tours. 5 septembre 1974, 27 p. Archives départementales d’Indre-et-Loire, cote ADIL_4°Bh658

Un nouveau président est élu lors de la session de mai 1931 et M. MARTIN succède à M. MAHOUDEAU. Le budget de cette année s'élèvera à 30 746 Frs, les dépenses passant à 27 400 Frs. Il est alors décidé d'embaucher un secrétaire administratif.
C'est dans l'ensemble les mêmes sujets qui seront à l'ordre du jour des différentes réunions de la Chambre. Il convient toutefois de noter l'importante question de l'assainissement des herbages pour enrayer les maladies parasitaires du bétail ainsi que celle relative au blocage des récoltes de vins de et de la distillation d'une partie de ces dernières pour limiter la chute des cours "et préserver les viticulteurs du Centre et de l'Ouest de la ruine qui les menace". Il semble enfin que de sérieuses difficultés existent à cette époque puisque l'on parle de crise laitière et que la Chambre demande que soit créé un Service de répression des fraudes dans le commerce des produits laitiers. 
 

1931 

La Terre Tourangelle, 11 juin 1931
 
CHAMBRE D'AGRICULTURE D'INDRE-ET-LOIRE 
Session Ordinaire de Mai (30 mai 1931) 
Séance du matin
Présents : MM. Mahoudeau, Martin, Germain, Ory, Carré-Pays, Champion, Menou, Jahan, Révérand, Georget, Marné, Bernard
MM. Constant, directeur des Services agricoles, et Pécard, directeur des Services vétérinaires, assistent à la séance. 
M. Mahoudeau, en ouvrant la séance, adresse un dernier hommage à la mémoire de M. Suard, Vice-président, décédé dans l'intercession [4 mars 1931 à Chinon], et adresse au nom de la Chambre d'Agriculture des sentiments de condoléances à sa famille. La Chambre s'associe unanimement à ces paroles.
M. Martin donne lecture et commente le procès-verbal de la dernière réunion, qui donné lieu à des explications intéressantes et est adopté à l'unanimité. 
Terrains inondés. [...]
Infestation de la vallée de la Brenne [...]
Réunion de bureau. - Les procès-verbaux des réunions du bureau du 21 février, 14 mars, et 2 mai dont il est donné lecture sont approuvés 
Déchargement des wagons-citernes [...]
 
Élection du bureau. - L'ordre du jour appelle le renouvellement du bureau. 
M. Mahoudeau fait connaître à l'Assemblée qu'étant donné la campagne menée contre lui par une presse intéressée, en tant que Président de la Chambre d'Agriculture, il importe que cette Compagnie organe essentiel de la défense des intérêts agricoles reste en dehors de toute polémique, et que dans ces conditions il n'est pas candidat aux fonctions de Président.
 
Élection du Président - Votants 12. Suffrages exprimés 12. Majorité absolue 7.
M. Martin, 10 voix, élu ; M. Mahoudeau, 2 voix.
M. Carré Pays, Président d'âge [72 ans] souligne avec émotion quelles sympathies M. Martin a parmi les agriculteurs, et se déclare heureux de proclamer le résultat d'un scrutin, qui aura dans le département une approbation unanime. 
M. Martin très touché de cette marque d'estime dit combien cette confiance l'honore, mais aussi avec quelle conscience de la lourde charge qui lui est donnée il envisage cette nomination. Il rend hommage au dévouement de son prédécesseur M. M. Mahoudeau, qui a donné son temps et tous ses efforts à remplir sa charge.
M. Martin conçoit l'activité de la Chambre d'Agriculture en liaison étroite avec les pouvoirs publics et les organismes départementaux, dont les efforts doivent converger vers le même but, et aussi de faire l'union des agriculteurs dans une action de défense d'organisation énergique et pondérée. 
 
Élection de 2 vice-Présidents. - M. Mignot, vice-Président sortant est absent. M. Suard, vice-Président sortant est décédé. 12 votants. Suffrages exprimés 11, Majorité absolue 7.
MM. Georget, 7 voix, élu ; Champion, 4 voix ; Révérand, 4 voix ; Mignot, 4 voix ; Ory, 3 voix ; Germain, 1 voix ; Nul, 1 voix.
Il y a lieu de procéder à un deuxième tour, pour l'élection du 2e vice-Président.
M. Champion déclare qu'il n'est pas candidat. 12 votants. MM. Champion, 6 voix, élu ; Mignot, 3 voix ; Révérand, 3 voix.

Élection du Secrétaire général.  - Votants 12. MM. Bernard, 10 voix, élu ; Jahan, 1 voix.

Élection du Secrétaire général adjoint. - Votants 12. MM. Jahan, 7 voix, élu ; Révérand, 3 voix ; Ory, 1 voix ; Menou, 1 voix.

M. Martin, Président, prend la direction des travaux et fait connaître la composition des commissions. 
 
1re Commission 
Agriculture générale viticulture, bétail : MM. Mahoudeau ; Germain ; Mignot ; Carré-Pays ; Champion ; qui doit s'occuper des questions : doryphora, fièvre aphteuse, "part de cave", production lainière.
 
2e Commission 
Législation, Associations, Douanes : MM. Martin, Bernard ; Jahan ; Révérand. Questions à traiter : tracteur, azote, attributions et consultations des Chambres d'agriculture. 
 
3e Commission 
Questions financières, économiques, tarifs de transport, questions diverses : MM. Marné ; Champion ; Georget ; Menou [president de la coopérative laitière de Reignac : à confirmer]
 
Questions à l'ordre du jour : régime des chemins vicinaux ; question des fossés. 
Les commissions se constituent et examinent le travail qui leur est dévolu. 
 
SÉANCE DE L'APRÈS-MIDI 
[...]
Subventions [...]
Abattage d'animaux [...]
Vente des fruits et primeurs [...]
Captation des eaux du val de Loire [...]
Budget additionnel 1931 [...]
Budget ordinaire 1932 [...]
Secrétaire administratif [...]
Trains de denrées Saint-Patrice [...]
Etc…
 

1932

Chambres régionales et départementales d'agriculture
Loi du 3 janvier 1924 et autres textes relatifs à l'organisation et au fonctionnement des Chambres d'Agriculture régionales et départementales
1er janvier 1932

50 pages
Source :  Gallica

Table des matières

Loi du 3 janvier 1924 relative aux Chambres d'Agriculture... p. 5

Décret du 5 décembre 1927 relatif au régime financier des Chambres d'Agriculture... p. 18

Décret du 5 décembre 1927 relatif aux rapports des Offices agricoles avec les Chambres d'Agriculture... p. 21

Article 40 de la loi du 27 décembre 1927 relatif à la perception des centimes additionnels par les Chambres d'Agriculture... p. 24

Décret du 8 décembre 1928 relatif au régime financier des Chambres d'Agriculture... p. 25

Décret du 16 janvier 1929 fixant les rapports des Offices agricoles régionaux avec les Chambres d'Agriculture... p. 28

Décret du 30 mars 1929 remplaçant le décret du 16 décembre 1924, modifié par celui du 18 août 1925, portant règlement d'administration publique pour l'application de la loi du 3 janvier 1924... p. 30

Arrêté du 23 janvier 1930 portant règlement de comptabilité applicable aux Chambres d'Agriculture départementales, et Annexes... p. 40

Article 34 de la loi du 16 avril 1930, relatif à l'affiliation des Chambres d'Agriculture aux Caisses de Crédit agricole... p. 41

Article 161 de la loi du 31 mars 1931 autorisant les Chambres d'Agriculture à déposer leurs fonds libres dans les Caisses de Crédit agricole et à devenir sociétaires desdites Caisse... p. 42
 

1932

1924-1974, 50 ans d'activités à la chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire, 50 ans d'actions au service de tous. La chambre d'agriculture représente les intérêts généraux de l'agriculture 1924-1974. Texte et présentation ; J. BORDAS, Directeur de la Chambre d'Agriculture, Photos ARSICAUD, Imprimerie VINCENT, rue d'Alsace Tours. 5 septembre 1974, 27 p. Archives départementales d’Indre-et-Loire, cote ADIL_4°Bh658

La situation n'est pas meilleure en 1932 : les veaux de lait sont payés 2,50 à 2,80 Frs le kg poids vif, le lait à 0,45 Fr le litre, aussi la Chambre interviendra-t-elle fréquemment auprès du Ministère de l'Agriculture pour l'inciter à revoir sa politique agricole, l'importation de conserves de légumes et de fruits, le contingentement des beurres étrangers, lui seront adressés.
La Chambre rejette la loi sur les Allocations Familiales et demande qu'elle ne soit imposée ni aux villes, ni aux campagnes quant aux Chemins de Fer, elle se prononce contre la nationalisation des réseaux et pour une amélioration des relations entre le rail et la route.
Elle est favorable aux visites domiciliaires dans les caves viticoles pour enrayer la fraude, invite le Gouvernement à faire des économies, considère que la loi sur les assurances sociales est paperassière et coûteuse, qu'elle ne procure pas  aux assurés les avantages escomptés, qu'il y a lieu de la refondre complètement et de passer l'assurance à la Mutualité.
 

1932

1932 : Annuaire 1933 p. 209 (ADIL 225)
CHAMBRE D'AGRICULTURE D'INDRE-ET-LOIRE 
Les Chambres d'Agriculture instituées par la loi du 3 janvier 1924 sont des établissements publics. 
Elles sont composées :
1º De membres élus au scrutin de liste, à raison de quatre par département. 
2º De membres désignés au scrutin de liste, à raison de un par arrondissement par les associations agricoles. 
Les Chambres d'Agriculture sont l'émanation de l'universalité des agriculteurs et des groupements professionnels agricoles du département. 
Elles sont, auprès des Pouvoirs Publics, les organes constitutifs et professionnels des intérêts agricoles de leur circonscription. 
Elles peuvent, dans leur circonscription, créer ou subventionner les établissements, services ou entreprises d'intérêt agricole. 
Elles peuvent se créer des ressources, en percevant des centimes additionnels, jusqu'à concurrence de dix.
Chambre d'Agriculture d'Indre-et-Loire en 1932 :

Président : J.-B. Martin, rue d'Entraigues, 157, à Tours.
Vice-présidents : Mignot, Saint-Martin-le-Beau et Champion, à Reignac. 
Secrétaire général : É. Bernard, à Azay-le-Rideau. 
Secrétaire-adjoint : J.-B. Jahan, à Amboise. 
Membres :
Carré-Pays, à Hommes.
Georget, à Crissay.
Germain, à Saint-Michel-sur-Loire.
Mahoudeau, à Monnaie. 
Marné, à Varennes. 
Menou, à Saint-Flovier. 
Ory, à Bourgueil. 
Réverand, à Tours.
N.***
N.***
 

1933

1924-1974, 50 ans d'activités à la chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire, 50 ans d'actions au service de tous. La chambre d'agriculture représente les intérêts généraux de l'agriculture 1924-1974. Texte et présentation ; J. BORDAS, Directeur de la Chambre d'Agriculture, Photos ARSICAUD, Imprimerie VINCENT, rue d'Alsace Tours. 5 septembre 1974, 27 p. Archives départementales d’Indre-et-Loire, cote ADIL_4°Bh658

Une question soulève également de très vives réactions : le remembrement "ce que chacun, dans son milieu, peut et doit chercher à obtenir, c'est arrondir son lopin de terre par des échanges avec des voisins intéressés comme lui et bien intentionnés".
La Chambre d'Agriculture appuie "de toutes ses forces" la résolution déposée par le Bureau du Sénat relative à la situation économique de l'Europe et de la France et se donne un budget de 21 679 Frs.
En 1933, ce chiffre sera porté à 37 200 Frs, mais il est vrai que l'on passera alors de 1 centime à 4 centimes additionnels sur la contribution foncière non bâtie.
La Chambre accroît son effort en matière de subventions. Elle participe, pour la première fois, à la propagande touristique et donne un avis favorable sur le paiement des parlementaires en accordance avec le cours des produits agricoles et adopte un vœu "tendant à ce que les membres de la Chambre prennent l'engagement de donner une démission collective si des décisions efficaces ne sont pas prises à bref délai pour revaloriser le blé et les autres produits agricoles".
Cette menace ne sera pas suivie d'effet, non pas en raison d'améliorations substantielles, mais parce que les responsables estiment qu'ils doivent "batailler pour voir promulguer les mesures qui sont indispensables".
Lors de sa séance du 30 décembre 1933, la Chambre d'Agriculture par la voix de son Président, M. MARTIN, dresse un tableau particulièrement sombre de la situation de l'Agriculture et parle de la gêne et de la misère qui s'installent dans les foyers. "L'agriculture française est si bien protégée qu'elle est concurrencée à l'intérieur de notre pays dans toutes les branches agricoles par les produits agricoles étrangers".
 

1934 

1924-1974, 50 ans d'activités à la chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire, 50 ans d'actions au service de tous. La chambre d'agriculture représente les intérêts généraux de l'agriculture 1924-1974. Texte et présentation ; J. BORDAS, Directeur de la Chambre d'Agriculture, Photos ARSICAUD, Imprimerie VINCENT, rue d'Alsace Tours. 5 septembre 1974, 27 p. Archives départementales d’Indre-et-Loire, cote ADIL_4°Bh658

A signaler les réunions "chaque fois qu'il est besoin d'étudier les questions connexes aux trois corporations" entre Présidents des Chambres des Métiers, de Commerce et d'Agriculture et la création d'u organisme en vue de soutenir matériellement et moralement les cultivateurs dans leurs revendications contre les propriétaires dont le gibier leur  occasionné des dégâts.
L'année 1934 ne comporte pas de faits marquants encore que la participation de la Chambre d'Agriculture au financement de construction par les Coopératives agricoles de Tours et de Châteaurenault (10 000 Frs) soit à noter.
1935
Dès le début de 1935, la Chambre s'élève avec vigueur contre le projet de constructions, par l'Etat, de silos de réserve arguant que la Coopération est en mesure de remplir cette mission.
A différentes reprises ont eu lieu des discussions sur les questions relatives aux produits laitiers et à l'élevage et à plusieurs occasions demande au Gouvernement de renoncer à une politique néfaste de dévalorisation des produits agricoles, d'organiser une protection rigoureuse de l'Agriculture française et de réduire ses charges.
C'et encore à cette époque que l'on parle de lancer une marque régionale "Vallée de la Loire" pour assurer l'écoulement des produits standardisés et soignés. La Chambre appuie cette action.
An cours d'année, la  Chambre s'intéresse à l'élevage mulassier en Touraine et à la culture du tabac, tant il est vrai que les agriculteurs doivent s'attacher à développer les spéculations les moins encombrées, et rejette, avec énergie, l'application d'une taxe à la production. La situation agricole est toujours très préoccupante et la Compagnie ne manque pas de s'attaquer à tous les sujets susceptibles d'apporter une amélioration, comme, dans certains cas, à s'en prendre à des mesures qu'elle qualifie de vexatoires (affichage des prix de vente par les maraîchers).
 

1935

Archives municipales de Tours : Annuaire du département d'Indre-et-Loire 

p. 192

CHAMBRE D’AGRICULTURE D’INDRE-ET-LOIRE

Les Chambres d’Agriculture, instituées par la loi du 3 janvier 1924, sont des établissements publics,
Elles sont composées :
1.    De membres élus à scrutin de liste, à raison de quatre par arrondissement,
2.    De membres désignés au scrutin de liste, à raison d’un par arrondissement, par les associations agricoles.
Les Chambres d’Agriculture sont l’émanation de l’universalité des agriculteurs et des groupements professionnels agricoles du département.
Elles sont, auprès des Pouvoirs Publics, les organes constitutifs et professionnels des intérêts agricoles et de leur circonscription.
Elles peuvent, dans leur circonscription, créer ou subventionner les établissements, services ou entreprises d’intérêt agricole.
Elles peuvent se créer des ressources, en percevant des centimes additionnels, jusqu’à concurrence de dix.

Chambre d’Agriculture d’Indre-et-Loire en 1935 :

Président : J.-B. Martin, rue d’Entraigues, n° 157, à Tours [domicile privé]
Vice-présidents : Mignot, à Saint-Martin-le-Beau et Champion, à Reignac
Secrétaire général : E. Bernard, à Azay-le-Rideau
Secrétaire adjoint : J.-B. Jahan, à Amboise


Membres :
Aron, à Tours
Coudreau (Raymond), à Sainte-Maure
Georget, à Crissay
Marné, à Varennes
Menou, à Saint-Flovier
Moïse Morcher, à Hommes
Ory, à Bourgueil
Roncin, à a Riche
 

1936 

1924-1974, 50 ans d'activités à la chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire, 50 ans d'actions au service de tous. La chambre d'agriculture représente les intérêts généraux de l'agriculture 1924-1974. Texte et présentation ; J. BORDAS, Directeur de la Chambre d'Agriculture, Photos ARSICAUD, Imprimerie VINCENT, rue d'Alsace Tours. 5 septembre 1974, 27 p. Archives départementales d’Indre-et-Loire, cote ADIL_4°Bh658

La viticulture, le blé, les transports, l'approvisionnement en engrais, la défense douanière des bennes, la mise en place de jury d'expropriation, l'arrachage des vignes, sont évoqués lors des réunions de bureaux ou des sessions de la Chambre.
Il en sera se même pour 1936 qui sera cependant une année marquée par l'application de la loi sur les Allocations Familiales, un thème qui reviendra souvent dans les travaux de la Chambre. Les questions relatives à la durée du travail, aux congés payés, à l'exercice de la médecine vétérinaire, retiendront l'attention de la Chambre d'Agriculture.
 

1937

1924-1974, 50 ans d'activités à la chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire, 50 ans d'actions au service de tous. La chambre d'agriculture représente les intérêts généraux de l'agriculture 1924-1974. Texte et présentation ; J. BORDAS, Directeur de la Chambre d'Agriculture, Photos ARSICAUD, Imprimerie VINCENT, rue d'Alsace Tours. 5 septembre 1974, 27 p. Archives départementales d’Indre-et-Loire, cote ADIL_4°Bh658

A partir de 1937, c'est le Trésorier Payeur Général du département qui assumera la fonction de Trésorier de la Chambre d'Agriculture et le budget de 1937 qu'il devra gérer se monte à 49 160 Frs.
Si la Chambre d'Agriculture s'est préoccupée de dégager de nouvelles  ressources pour assurer son financement, notamment en proposant au Gouvernement de  lui verser une part sur les permis de chasse, il faut bien reconnaître que ce vœu est resté "lettre morte".
La Chambre continue, néanmoins, à suivre les principaux problèmes du moment : prophylaxie des maladies contagieuses du troupeau laitier, bénéfices agricoles, application de conventions collectives, crise maraîchère, viticulture, assurance contre les calamités agricoles, prix agricoles, organisation du marché du lait et délimitation du fromage "Sainte-Maure", statut juridique et fiscal de la coopération agricole, organisation du contrôle de la production, lutte contre les importations de viande et achat de viande congelée étrangère par l'armée, élévation des salaires (16 % en juillet 1936 et novembre 1937)
 

1938 

1924-1974, 50 ans d'activités à la chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire, 50 ans d'actions au service de tous. La chambre d'agriculture représente les intérêts généraux de l'agriculture 1924-1974. Texte et présentation ; J. BORDAS, Directeur de la Chambre d'Agriculture, Photos ARSICAUD, Imprimerie VINCENT, rue d'Alsace Tours. 5 septembre 1974, 27 p. Archives départementales d’Indre-et-Loire, cote ADIL_4°Bh658

La Chambre décide à nouveau de réduire le nombre des centimes pour 1938 et de ramener de 4 à 3,5 la pression sur les contribuables tout en fixant son budget à 56 705 Frs. Pour répondre à une demande du Préfet, la Chambre charge l'un de ses membres de siéger à la Commission du Coût de vie et, pour la première fois, un rapport sur l'exode rural est fait par la Chambre.
L'aide à la famille rurale, le logement rural, la coordination des transport, la réglementation de la monte des taureaux, le contingentement des moulins, la défense de l'élevage, la condamnation du "travail noir" dans le secteur maraîcher par suite des loisirs instaurés par les Lois Sociales, le maintien de l'appellation "Touraine", le transfert du marché aux bestiaux, feront l'objet de nombreux débats au sein de la Chambre durant cette année 1938, au cours de laquelle il sera encore envisagé de réduire le montant des centimes à 2,5 pour 1939 dont le budget se montera à 58 898 Frs.
C'est un effort en faveur de l'élevage qui est entrepris en 1939 par la Chambre d'Agriculture qui doit également prendre des mesures relatives à l'organisation de la Nation en temps de guerre. Elle créé, pour faire face à la situation, un Commission Permanente dont les membres seront convoqués chaque fois que les circonstances l'exigeront. Des abus sont commis par certains centres de réquisition, notamment pour les chevaux et les pailles qui sont payés largement en dessous de leur valeur et des prix fixés d'un commun accord entre l'APPCA et l'Intendance.
L’Agriculture subit le contre coup des évènements et la situation agricole est plus précaire, essentiellement à cause du manque de main d'œuvre.
Les sujets abordés en session ont tous un rapport avec la guerre et ses conséquences et le budget que la Chambre vote pour 1940, 93 532 Frs, sera presque exclusivement réservé à des souscriptions, abonnements, cotisations, subventions diverses (part importante pour l'élevage), bourses, etc...
 

1938

Archives municipales de Tours : Annuaire du département d'Indre-et-Loire 

p. 160

CHAMBRE D’AGRICULTURE D’INDRE-ET-LOIRE

Président : J.-B. Martin, rue d’Entraigues, n° 157, à Tours
Vice-présidents : Mignot, à Saint-Martin-le-Beau et Champion, à Reignac
Secrétaire général : E. Bernard, à Azay-le-Rideau
Secrétaire adjoint : Chesne, à Loché-sur-Indrois
 

Membres :
Aron, à Tours
Coudreau (Raymond), à Sainte-Maure
Georget, à Crissay
Marné, à Varennes
Moïse Morcher, à Hommes
Ory, à Bourgueil
Roncin, à La Riche
Coudreau Fernand, à Chinon
Chesne, Armand, à Loché-sur-Indrois, secrétariat
Giroux, à Saint-Senoch
 

1939

Source LE RURAL TOURANGEAU 5 février 1939

Chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire 
Convocation des électeurs pour le dimanche 5 février 1939
Élection de la 2e série sortante [...] Agriculteurs de l'arrondissement de Tours, votez tous, pas d'abstention. Attention ! Quatre noms seulement. 
 

1940

1924-1974, 50 ans d'activités à la chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire, 50 ans d'actions au service de tous. La chambre d'agriculture représente les intérêts généraux de l'agriculture 1924-1974. Texte et présentation ; J. BORDAS, Directeur de la Chambre d'Agriculture, Photos ARSICAUD, Imprimerie VINCENT, rue d'Alsace Tours. 5 septembre 1974, 27 p. Archives départementales d’Indre-et-Loire, cote ADIL_4°Bh658

La restriction en viande de boucherie donne lieu à une importante communication devant la Chambre d'Agriculture qui vote une résolution dans laquelle "elle appelle d'une façon pressante toute la sollicitude des pouvoirs publics, sur l'application des restrictions en viande de boucherie dans le domaine de nos enfants".
Les évènements ont pour autre répercussion de priver l'agriculture de main d'œuvre car nombreux sont ceux qui préfèrent aller s'embaucher dans les entreprises travaillant pour l'Etat où les salaires sont le triple que ceux de  l'Agriculture.
Pendant les années 1940 à 1943, la Chambre d'Agriculture maintient son activité et s'occupe de problèmes consécutifs à l'état de guerre (récupération de chevaux abandonnés, secours aux sinistrés, service des prisonniers de guerre), tout en se préoccupant de question ayant trait à l'électrification en milieu rural, à l'alimentation du bétail (1940), à l'assainissement des prairies (1941), à l'amélioration de  l'Habitat Rural, à la création de groupement d'achat et de répartition des viandes (1941), à la pénurie des corps gras, au régime des  eaux (1942), à la reconstitution des syndicats d'élevage (1942).
La Chambre continue, par ailleurs, à distribuer une partie de ses ressources à divers organismes et à s'intéresser à la mise en place de champs  d'expérience de cultures pour différentes variétés. Elle décide de venir en aide aux cours postscolaires agricoles qui n'étaient jusqu'à présent subventionnés que par les communes ou le département.
Le décret du 24 août 1943 met un terme, momentané, aux actions de la Chambre d'Agriculture qui au cours de sa dernière session du 23 octobre de la même année, procède à l'inventaire de ses principales activités depuis sa création.
En douze ans les dépenses totales se sont élevées à 600 800 Frs, ce qui équivaut à une cotisation sur la  propriété non bâtie de 8 centimes par ha.
 

1948-1952

ATRUX Mélanie, "L'Assemblée permanente des présidents des chambres d'agriculture (APPCA) et la vulgarisation au début des années 1950 : une institution à la conquête d'une nouvelle légitimité ?", Ruralia [En ligne], 21|2007.
https://journals.openedition.org/ruralia/1841
Extrait p. 13

Note 29.
Les conditions laborieuses de la refondation des chambres d'agriculture et de leur assemblée permanente n'ont pas été évoquées ici en détail ; il convient cependant de noter que cette renaissance est le résultat d'une initiative départementale, vite reprise en main par l'ancien directeur des services de l'APPCA, qui entre 1949 et 1952, assume seul cette énorme tâche depuis Paris. Celui-ci, Luce PRAULT, naît le 14 janvier 1899 à Châtillon dans l'Indre. Ce fils d'instituteurs, entre au lycée Janson de Sailly, à Paris, fréquenté par la grande bourgeoisie et l'aristocratie de la capitale et de province, notamment pour sa classe préparatoire aux écoles d'agronomie. Quelques années plus tard, il sort de l'INA avec le diplôme d'ingénieur agronome, dans la section d'application de la mutualité et de coopération agricoles : il appartient à la promotion dite "de guerre", celle des étudiants dont le parcours a été interrompu par leur mobilisation. De 1922 à 1924 il est secrétaire-rédacteur comptable à l'Office national de crédit agricole. Directeur des services agricoles du Pays d'Auge, il fonde en 1926 la Confédération générale des producteurs de fruits à cidre et le syndicat de la marque d'origine Pays d'Auge. C'est en tant que secrétaire-général adjoint de la Confédération nationale des associations agricoles (C.N.A.A.) naissante, qu'il est approché par Joseph Faure, lequel le choisit comme secrétaire administratif de l'A.P.P.C.A. dès 1927 - il cumulera ces deux postes jusqu'en 1937. Il épouse en 1930 Edmée Rabaté, fille d'un ancien directeur de l'INA [Institut National Agronomique] Entre février 1941 et juin 1944, il est secrétaire général au ministère de l'Agriculture, puis aux Questions paysannes et à l'Équipement rural, auprès de Pierre Caziot puis de Jacques Le Roy Ladurie. A la libération, il reprend des fonctions au sein de la Fédération nationale de la propriété agricole (FNPA), née en réaction au statut du fermage de Tanguy-Prigent, ancien résistant et ministre de l'Agriculture. En novembre 1948, il retrouve son poste de directeur des services de l'APCA, puis devient secrétaire général de la FNSEA en 1950. CE proche d'Henri Noilhan - secrétaire du Parti agraire et paysan français (PAPF) - fer de lance des velléités de refondation des chambres d'agriculture en 1948-1952, élu de la chambre d'agriculture de l'Indre en 1952, enclenche puis incarne le mouvement de prise de pouvoir des "administratifs" face aux élus au sein des chambres d'agriculture et de l'APCA. Il témoigne de l'inanité d'un conception technocratique et apolitique de directeurs qui seraient interchangeables, ainsi que de la discrète perméabilité de la frontière élus-administratifs.
 

1949....1950 

1924-1974, 50 ans d'activités à la chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire, 50 ans d'actions au service de tous. La chambre d'agriculture représente les intérêts généraux de l'agriculture 1924-1974. Texte et présentation ; J. BORDAS, Directeur de la Chambre d'Agriculture, Photos ARSICAUD, Imprimerie VINCENT, rue d'Alsace Tours. 5 septembre 1974, 27 p. Archives départementales d’Indre-et-Loire, cote ADIL_4°Bh658

LA CHAMBRE D'AGRICULTURE REPREND SES ACTIVITÉS...
Dès sa reprise d'activité, sous la présidence de M. Jean Baptiste MARTIN, réélu (21 mai 1949, 26 novembre 1949, 24 mai 1950), la Chambre est composée des membres investis en 1939 et elle peut tenir compte, dans  l'établissement de son budget du reliquat à la "clôture" de 1943, soit 82 993 Frs.
Elle préparera son budget 1950 et l'arrêtera à 126 320 Frs. Ses principales interventions vont porter sur la sauvegarde de la Mutualité 1900, sur la mise en application de la loi sur la restauration de l'Habitat Rural, sur la mise en place d'un statut définitif des Coopératives qui leur permettra d'être agréées.
 

1951

1924-1974, 50 ans d'activités à la chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire, 50 ans d'actions au service de tous. La chambre d'agriculture représente les intérêts généraux de l'agriculture 1924-1974. Texte et présentation ; J. BORDAS, Directeur de la Chambre d'Agriculture, Photos ARSICAUD, Imprimerie VINCENT, rue d'Alsace Tours. 5 septembre 1974, 27 p. Archives départementales d’Indre-et-Loire, cote ADIL_4°Bh658

Elle s'occupera encore des baux ruraux, de la conversion du statut métayage en statut fermage, des échanges de produits agricoles entre Etats, de conservation et de la  fertilité des sols, de la restauration de l'Habitat Rural (alimentation en eau, et en énergie électrique), elle apportera son concours à la création de l'Ecole d'Agriculture d'hiver fixe, qui ouvrira ses portes à FONDETTES, en octobre 1951.
 

1952

1924-1974, 50 ans d'activités à la chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire, 50 ans d'actions au service de tous. La chambre d'agriculture représente les intérêts généraux de l'agriculture 1924-1974. Texte et présentation ; J. BORDAS, Directeur de la Chambre d'Agriculture, Photos ARSICAUD, Imprimerie VINCENT, rue d'Alsace Tours. 5 septembre 1974, 27 p. Archives départementales d’Indre-et-Loire, cote ADIL_4°Bh658

Un sujet particulièrement important concernant la production d'alcool-carburant à partir des topinambours donne lieu à d'intéressants débats au cours desquels il sera également et à nouveau question de l'évolution du remembrement. Le Budget 1951 se monte à 891 333 Frs.
Les 3 et 24 février 1952 ont lieu de nouvelles élections et au cours de sa session du 25 mars 1952, la Chambre a procédé à l'élection de son Bureau et maintenu M. MARTIN à la présidence.
C'est son impulsion que la Chambre remplira son rôle auprès des Pouvoirs Publics en multipliant ses interventions, en abordant les problèmes anciens certes, mais toujours d'une brûlante actualité, mais aussi en réfléchissant sur de nouveaux thèmes relatifs à la Formation Professionnelle, au progrès technique, à l'équipement individuel ou collectif des exploitations agricoles.
Les productions animales, l'amélioration de la qualité du lait de consommation, les amendements calcaires, l'enseignement et la désertion des campagnes, l'agriculture et l'Europe, seront les thèmes majeurs évoqués en 1952.
 

1952

LA NOUVELLE REPUBLIQUE - LUNDI 24 MARS 1952

Cérémonie de réinstallation de la Chambre d'Agriculture
M. J. B. MARTIN est réélu Président

La réinstallation officielle des Chambres d'Agriculture se déroule actuellement dans toute la France. Hier matin cette réunion solennelle pour la Chambre d'Agriculture de Touraine se tenait dans la salle du Conseil général à la Préfecture. Le préfet M. Chapel, entouré du Professeur Guillaume-Louis, président du conseil général ; de M. J.-B. Martin, doyen d'âge, des membres de la Chambre et de M. Lezay, le plus jeune, donna lecture des procès-verbaux de vote et déclara installée dans ses fonctions la Chambre d'Agriculture départemental.
L'allocution de M. J.-B. Martin.
Doyen d'âge, estimé unanimement de toute la paysannerie de Touraine, homme droit et d'une compétence rare pour tout ce qui touche à l'agriculture, M. J.-B. Martin prononça une allocution qui fut longuement applaudie. On sait d'ailleurs que ses connaissances agricoles, son travail, sa vie même qu'il a consacrée depuis toujours à la défense paysanne et à l'amélioration de ses moyens de travail et d'existence ont servi grandement ses concitoyens.
En termes aimables il remercia le préfet dont la présence consacra la réinstallation de la Chambre d'Agriculture et l'intérêt qu'il porte à cette branche, la plus importante de notre économie. M. J.-B. Martin rappela que "la situation de cette agriculture était actuellement tragique et ne saurait laisser personne indifférent ". La Chambre d'Agriculture, comme par le passé, veut se consacrer à l'étude des questions techniques, économiques, sociales de son ressort, trouver des solutions en servant l'intérêt général du pays. Le doyen remercie également les électeurs qui ont envoyé à cette chambre des membres qualifiés, il associe dans ses remerciements les représentants des organisations agricoles qui leur apportent leur concours dans leur mission délicate et officielle, ainsi que les chefs des grands services administratifs présents dont le concours et l'appui sont excessivement précieux : MM. Constant, ingénieur en chef, directeur des Services agricoles ; Saumet, ingénieur en chef du Génie rural ; Suzeau, directeur des Services vétérinaires ; Froger, Trésorier-Payeur général, ainsi que Mlles Blondeau et Jeudi, secrétaires de la Chambre d'Agriculture et Mlle Micaleff, chef de bureau à la Préfecture qui s'est occupé des élections. M. J.-B. Martin évoque également avec émotion la mémoire de ses devanciers et collègues disparus et demande à la Chambre d'Agriculture de poursuivre leur tâche dans le même esprit.
L'élection du bureau
Il est alors procédé à l'élection du nouveau bureau. Le vote a lieu à bulletins secrets. Il y a 15 votants : M. J.-B. Martin est réélu président à l'unanimité ; MM. Jollit, vice-président (14 voix), Adrien Pesneau (12 voix), MM. Chêne et Morcher secrétaires (14 voix) ; M. Jollit est également désigné comme membre suppléant à l'assemblée permanente des présidents de Chambre d'Agriculture.
M. J.-B. Martin dit combien il est touché par le geste de sympathie de ses collègues et leur exprime toute sa reconnaissance, comptant sur le concours dévoué de ses amis MM. Jollit et Pesneau, pour poursuivre sa tâche. "Un grand effort, ajoute-t-il, en substance, vous attend tous. Il va falloir réorganiser la Chambre d'Agriculture sur le plan pratique, lui trouver un local, un secrétariat administratif ; ce sera notre premier travail. Vous trouverez auprès de la Préfecture appui et conseil" et le président invite ses collègues à s'atteler à leur tâche.

M. CHAPEL DEFINIT LE ROLE DES CHAMBRES D'AGRICULTURE
Après avoir félicité chaleureusement M. J.-B. Martin et rappelé comment avaient été créées les Chambres d'Agriculture en 1848, "institutions publiques qui font partie intégrante de la structure de l'Etat, et dont l'existence fut toujours liée au régime républicain".
Questions administratives...
M. Chapel souligne quelles sont, "auprès des Pouvoirs publics les organes consultatifs et professionnels des intérêts agricoles de leur circonscription ; reconnues comme établissements publics, elles sont les seules institutions professionnelles publiques de l'Agriculture". Leur mode d'élection est essentiellement universel et démocratique, c'est pourquoi elles sont analogues aux institutions officielles intéressant les autres professons "Chambres de Commerce ou de Métiers, Ordres professionnels des professions libérales. Elles sont l'organisation de la paysannerie juridiquement solide, socialement investie et financièrement dote".
D'autre part il n'y a pas de contradiction, d'opposition avec l'activité des groupements ou associations, syndicats d'intérêts divers des professions agricoles. Les Chambres d'Agriculture accueillent du reste dans leur sein officiellement la représentation de ces groupements et associations.
Le rôle de ces Chambres qui est considérable est de donner aux préfets et au gouvernement tous les renseignement et avis qui leur sont demandés sur les questions agricoles, et ceci dans les formes prévues pour les Chambres de Commerce. Avis fréquemment sollicités en vue des décisions gouvernementales.
Installation de la Chambre d'Agriculture
Déjà, un travail considérable fut effectué en Indre-et-Loire par la Chambre d'Agriculture. Il avait abouti à la publication d'un recueil des usages locaux du département qui rend encore d'éminents services. D'autres lois étant votées depuis, il sera sans doute utile qu'un travail de révision de cet ouvrage soit effectué.
...et questions techniques
Dans le domaine technique, les Chambres d'agriculture doivent jouer un rôle prépondérant : créer et subventionner des œuvres et entreprises d'intérêts agricoles, laboratoires, établissements d'enseignement, stations expérimentales. Aider les centres officiels de recherche, de vulgarisation d'équipement, proposer des solutions tendant à réalise l'abaissement du prix de revient sur la production agricole, objectif essentiel du progrès technique.
Enfin ces chambres, en émettant des voeux peuvent ainsi attirer la vigilance des pouvoirs publics sur des problèmes qui appelleraient une action départementale.
M. Chapel souligne combien doit être étroite la collaboration qui s'établit entre Chambres d'Agriculture et les services administratifs. Celles-là désignent soit à l'échelon national 'Conseil économique), soit à l'échelon départemental (auprès des préfets), ainsi qu'auprès des services du ministère de l'Agriculture et les établissements qui en dépendent (Office national des céréales) ; des membres représentant la profession agricole.
Vue d'ensemble sur les tâches à accomplir
En Indre-et-Loire, dont l'économie repose essentiellement sur les revenus de l'agriculture, la tâche de la Chambre est très importante. M. Chapel énumère de nombreux problèmes qu'il faut s'attache à résoudre au moment où l'agriculture comme toutes les autres professions, traverse une crise de croissance. Parmi ces problèmes et ces questions : dire dans quelles conditions les transformations nécessaires peuvent s'effectuer valablement ; à en fixer les limites et les modalités, tranche les questions qui se posent pour le gouvernement par exemple ; la priorité à donner à l'équipement individuel ou à l'équipement collectif ; étudier aussi les problèmes toujours d'actualité de la fertilité, de la conservation des sols, de la rentabilité, de la comptabilité.
Et M. Chapel conclut en souhaitant que le projet annoncé par le ministre de l'Agriculture voit le jour : "Celles-ci seraient appelées grâce aux moyens que le gouvernement se propose de mettre à leur disposition, à jouer un rôle utile, en particulier dans le domaine de la formation professionnelle, du progrès technique, de l'équipement individuel et collectif, des exploitations paysannes".
La séance de travail
L'assemblée nomme ensuite deux membres du comité d'équipement : MM. Treffault et Flamand ; décide d'inviter diverses personnalités à ses réunions, en particulier les chefs des grandes administrations agricoles ainsi que MM. Benda (Eaux-et-Forêts) et Soubret (Crédit agricole).
Pour le budget de la Chambre, un vœu de M. Jollit est adopté tendant à faire bénéficier cette compagnie de ressources plus importantes, cela en souhaitant par le parlement le vote d'une loi convenable.
Pour suivre les travaux de la Chambre régionale d'agriculture, quatre délégués sont nommés, MM. Jollit, Pesneau, Lezay, Treffault. M. Chêne est enfin désigné comme suppléant du président en qualité d'ordonnateur des dépenses.
 

1953

1924-1974, 50 ans d'activités à la chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire, 50 ans d'actions au service de tous. La chambre d'agriculture représente les intérêts généraux de l'agriculture 1924-1974. Texte et présentation ; J. BORDAS, Directeur de la Chambre d'Agriculture, Photos ARSICAUD, Imprimerie VINCENT, rue d'Alsace Tours. 5 septembre 1974, 27 p. Archives départementales d’Indre-et-Loire, cote ADIL_4°Bh658

C'est à M. JOLLIT qui préside aux destinées de la  Chambre d'Agriculture à partir du 29 mai 1953, et, dès sa première session, la Compagnie examine un certain nombre de questions concernant l'apprentissage agricole en Indre-et-Loire, une enquête sur le remembrement laisse supposer qu'il faudra 100 ans pour que toutes les communes soient touchées alors que la Chambre voudrait que cette tâche soit assurée en 10 ou 15 ans maximum !
D'intéressantes études sont faites sur l'habitat rural, la voierie, le téléphone qui combat l'isolement, la création d'une zone témoin (Groupement de Productivité PERNAY/AMBILLOU), l'alimentation en eau potable (27 communes sur 271 ont une installation), la refonte du recueil des usages locaux, les migrations rurales et la déclaration de l'Indre-et-Loire comme département d'accueil, la dévolution successorale des exploitations agricoles, l'orientation professionnelle et la scolarité, l'accroissement de la motorisation et la diminution des chevaux, les prix agricoles et leur manque de stabilité, sont autant de questions qui seront traitées par la Chambre en 1954 et 1955, en dehors des questions purement administratives qui ont toutefois leur importance, ne serait-ce qu'au travers du vote des budgets de ces exercices dont le premier en date, celui de 1955, atteint maintenant 4 780 150 Frs. A noter que pour la première fois, on envisage le recrutement de Conseillers Agricoles (1 143 000), la différence étant, en dehors des frais nécessaires à son fonctionnement (440 000 Frs), distribué sous forme de subventions allant de l'achat de matériel pour l'Ecole de Fondettes à l'hygiène des étables en passant par les primes pour l'emploi de calcaire ou pour l'installation de fumières et pompes à purin...
 

1955 

1924-1974, 50 ans d'activités à la chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire, 50 ans d'actions au service de tous. La chambre d'agriculture représente les intérêts généraux de l'agriculture 1924-1974. Texte et présentation ; J. BORDAS, Directeur de la Chambre d'Agriculture, Photos ARSICAUD, Imprimerie VINCENT, rue d'Alsace Tours. 5 septembre 1974, 27 p. Archives départementales d’Indre-et-Loire, cote ADIL_4°Bh658

Une nouvelle préoccupation cependant dès 1955 où l'on parle d'expropriation de terrains et une attitude prudente de la Chambre qui incite l'expropriant à une évaluation correcte des terrains et à une vente amiable, auquel cas elle serait favorable, mais défavorable s'il s'agissait de réquisitions ou d'expropriations. Dans le même temps est évoquée la nécessité de créer un Comité de liaison entre les Chambres de Commerce et d'Industrie, de métiers, et d'Agriculture.
L'orientation de la production la recherche de nouveaux débouchés, l'organisation des marchés, l'amélioration de la qualité, l'abaissement des prix de revient, la reconversion dans les exploitations, le transport des produits agricoles et la création de "marchés-gares", la formation professionnelle féminine agricole et ménagère, la participation de la Chambre d'Agriculture à l'expansion économique, l'amenuisement du revenu agricole, sont les principaux sujets qui seront débattus à la Chambre et qui feront l'objet de vœux auprès des Pouvoirs Publics pendant l'année 1956...
Mais on commence aussi à parler des autoroutes et la Chambre s'étonne que l'Agriculture ne soit pas représentée à la Commission Nationale des Autoroutes et demande qu'une représentation normale soit accordée à l'APCA.
Pendant que les Comités d'échanges amiables se développent dans les communes et que la Chambre d'Agriculture s'équipe en matériel (une sous-soleuse, une machine à fabriquer des parpaings), mais aussi en techniciens pour les questions de remembrement, elle inaugure ses nouveaux locaux, rue Etienne Pallu, au Centre Administratif de l'Agriculture et vote son budget 1957, 7 074 000 Frs.
 

1957 

1924-1974, 50 ans d'activités à la chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire, 50 ans d'actions au service de tous. La chambre d'agriculture représente les intérêts généraux de l'agriculture 1924-1974. Texte et présentation ; J. BORDAS, Directeur de la Chambre d'Agriculture, Photos ARSICAUD, Imprimerie VINCENT, rue d'Alsace Tours. 5 septembre 1974, 27 p. Archives départementales d’Indre-et-Loire, cote ADIL_4°Bh658

La Chambre doit se tourner vers d'autres horizons et se pencher sur des problèmes de politique économique et sociale, sur l'institution "d'un marché commun européen", tout en faisant face aux questions déjà évoquées les années précédentes dont la plus importante concerne les échanges amiables, mais aussi se préoccuper de créer un Centre de Comptabilité et d'Economie Rurale (9 février 1957).
Devant l'afflux de cultivateurs en provenance d'Afrique du Nord et les difficultés à trouver des fermes pour y installer les jeunes agriculteurs tourangeaux, la Chambre demande que le département ne soit plus considéré comme zone d'accueil. Elle devra en outre s'occuper de nouvelles expropriations et se préparer à recevoir à TOURS, le Xème Congrès National des Maraîchers.
 

1958

1924-1974, 50 ans d'activités à la chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire, 50 ans d'actions au service de tous. La chambre d'agriculture représente les intérêts généraux de l'agriculture 1924-1974. Texte et présentation ; J. BORDAS, Directeur de la Chambre d'Agriculture, Photos ARSICAUD, Imprimerie VINCENT, rue d'Alsace Tours. 5 septembre 1974, 27 p. Archives départementales d’Indre-et-Loire, cote ADIL_4°Bh658

De nombreuses enquêtes seront effectuées en 1958 et, qu'il s'agisse du revenu cadastral, de l'assurance maladie, de l'indemnisation pour la pose de canalisations de gaz, du différend entre le Conseil Général et la Chambre d'Agriculture à propos de la révision des usages locaux dont le projet concernant exclusivement les usages locaux agricoles n'a pas été adopté, toutes ces question s sont étudiées avec attention en même temps que l'on commence à préparer les élections de 1959, dont le budget est fixé à 6 859 000 Frs.
 

1959

1924-1974, 50 ans d'activités à la chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire, 50 ans d'actions au service de tous. La chambre d'agriculture représente les intérêts généraux de l'agriculture 1924-1974. Texte et présentation ; J. BORDAS, Directeur de la Chambre d'Agriculture, Photos ARSICAUD, Imprimerie VINCENT, rue d'Alsace Tours. 5 septembre 1974, 27 p. Archives départementales d’Indre-et-Loire, cote ADIL_4°Bh658

La Chambre n'en poursuit pas moins ses réunions et sessions et jusqu'au 18 juin 1959 où les nouveaux élus seront installés par le Préfet, elle prendra un certain nombre de décisions dont la plus sensible au point de vue budgétaire est l'aide de 100 000 Frs qui sera apportée à la Coopérative d'Habitat Rural. Des visites de communes remembrées et de cultures effectuées sous plastique sont par ailleurs organisées.
Les élections du 10 et 31 mai ont pour résultat de modifier considérablement la composition de la Chambre d'Agriculture d'Indre-et-Loire puisque 12 membres sur 15 ne siégeaient pas dans l'ancienne assemblée.
M. VILLATTE, élu Président de la Chambre d'Agriculture au 1er tour, situe aussitôt la ligne d'action qui veut se donner l'équipe entrante : progrès technique ; expansion économique ; Promotion Sociale.
L'une des premières décisions de la Chambre est de commencer l'œuvre de Vulgarisation par la "Champeigne" et de recruter immédiatement un agent technique.
Cette initiative reçoit un accueil très favorable des agriculteurs faisant rapidement tache d'huile, à tel point qu'un partie des membres de la Chambre demande la convocation de celle-ci en Session Extraordinaire, qui a lieu le 20 juillet 1959, et au cours de laquelle est envisagée la création de deux autres groupements, l'un à Ligueil, l'autre à Châteaurenault.
Les agriculteurs des régions concernées prendront une partie des frais à leur charge en payant une redevance au Groupement, les Conseillers Agricoles  devant être rémunérés par la Chambre.
Si cette question domine chaque réunion, ce n'est pas pour autant que la nouvelle Chambre se désintéresse des autres préoccupations du monde agricole auxquelles elle apporte une attention particulière. C'est le cas notamment pour inciter les Pouvoirs Publics à prévoir des points d'eau, en cas d'incendie, dans les régions qui en sont dépourvues.

Le 17 septembre 1959, la Chambre créé un Service de Vulgarisation Agricole Technique et Economique et procède à l'examen de candidatures pour les postes à pourvoir et nomme un Directeur à la tête de son Service de Vulgarisation qui cumulera cette fonction avec celle de Conseiller de Groupement de Vulgarisation de la Champeigne Tourangelle et de Secrétaire du Service technique de la Chambre.
 

1960 

1924-1974, 50 ans d'activités à la chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire, 50 ans d'actions au service de tous. La chambre d'agriculture représente les intérêts généraux de l'agriculture 1924-1974. Texte et présentation ; J. BORDAS, Directeur de la Chambre d'Agriculture, Photos ARSICAUD, Imprimerie VINCENT, rue d'Alsace Tours. 5 septembre 1974, 27 p. Archives départementales d’Indre-et-Loire, cote ADIL_4°Bh658

Le budget de la Chambre pour 1960 est fixé à 6 814 000 Frs et celui du Service de Vulgarisation à 
7 950 000 Frs.
Alors que la Commission Départementale des Cumuls voit le jour et que le Président de la Chambre en assure la vice-présidence, la Chambre se trouve confrontée à des problèmes de tous ordres : mise en marche de 4 groupements (Champeigne, Ligueil, Richelais, Maraîchers), relance du Comité de Gestion à la disposition duquel sera affecté un Conseiller, participation à la formation de la Société d'Economie Mixte pour l'Equipement de la Touraine, travaux de la Chambre Régionale, réforme du régime électoral des Chambres, regroupement foncier, autonomie du régime agricole et statut de la Mutualité, réinstallation des rapatriés, recrutement d'un Conseiller animateur pour le CDJA, réforme du Comité régional des produits de qualité, déviation de la RN10, à l'est de Tours, dissolution de la Caisse Interprofessionnelle laitière d'encouragement à la lutte contre les maladies du bétail, organisation d'un Centre de Mécanique Agricole.
A ce propos, la Chambre envisage de constituer un Service de Promotion Sociale sur le budget duquel le technicien nécessaire pour faire fonctionner ce Centre serait payé.
Mais d'autres tâches attendent les membres de la Chambre d'Agriculture qui doivent participer à de très nombreuses réunions au cours desquelles est souvent sollicité l'avis de la Chambre. Elle éprouve quelques difficultés pour recruter les personnels valables pour ses services et si ce problème est résolu pour le Comité de Propagande, trois groupements plus le Centre de Gestion n'ont pas de titulaires.
La Chambre a encore son mot à dire à propos du Marché de Tours, de la réglementation des baux ruraux, sur l'habitat rural, sur le projet d'installation d'une usine de traitement des ordures ménagères, sur l'expropriation pour cause d'utilité publique.
 

1961 

1924-1974, 50 ans d'activités à la chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire, 50 ans d'actions au service de tous. La chambre d'agriculture représente les intérêts généraux de l'agriculture 1924-1974. Texte et présentation ; J. BORDAS, Directeur de la Chambre d'Agriculture, Photos ARSICAUD, Imprimerie VINCENT, rue d'Alsace Tours. 5 septembre 1974, 27 p. Archives départementales d’Indre-et-Loire, cote ADIL_4°Bh658

La plupart de ces sujets seront à nouveau évoqués en 1961 et certains d'entre eux entreront dans la voie de la réalisation comme ce fut le cas du Centre de Gestion à la tête duquel on nomme enfin un Directeur.
Mais à peine une question est-elle résolue que la Chambre d'Agriculture se prépare à une nouvelle action et qu'elle veut, maintenant, s'intéresser aux ouvriers agricoles.
Entre temps elle doit se prononcer sur l'opportunité de créer une usine de jus de fruits en Indre-et-Loire, mais aussi s'attacher les services d'un Conseiller Juridique.
Devant l'ampleur des actions entreprises, la Chambre se heurte à un problème de locaux et elle doit demander à la Préfecture de lui octroyer deux pièces supplémentaires.
La création d'un Service de Formation Professionnelle et de Promotion Sociale est décidée au moment où la Chambre d'Agriculture vote son budget primitif pour 1962. Ce service serait doté d'un budget spécial se montant à 134 621 Frs qui servira à rémunérer les Directeurs et Directrices de Maisons Familiales ainsi que le moniteur de mécanique agricole.
Si la Chambre suit de près toutes les questions concernant le monde agricole : amélioration à apporter à la protection sociale, méthodes de protection et d'assurance contre la grêle, premières conséquences de l'ouverture du Marché Commun, approvisionnement en eau en agriculture, elle participe également à la campagne mondiale contre la Faim, à la création de la SAFER du Centre à Blois, étudie les possibilités d'achat d'un immeuble qui présenterait l'avantage de procéder à une regroupement de plusieurs services agricoles au cœur de la ville. L'achat est décidé le 14 novembre 1961.
L'établissement d'un plan d'urbanisme de la région de Tours donne lieu à de larges échanges de vues au sein de la Chambre et de prises de positions importantes tendant à protéger les secteurs agricoles sur l'espace concerné.
La modernisation des abattoirs, la lutte contre la fièvre aphteuse, seront encore évoqués en cette fin de 1961, sans que pour autant la Chambre ait oublié d'alerter le Pouvoirs Publics sur la situation économique et sociale de l'Agriculture.
 

1962

1924-1974, 50 ans d'activités à la chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire, 50 ans d'actions au service de tous. La chambre d'agriculture représente les intérêts généraux de l'agriculture 1924-1974. Texte et présentation ; J. BORDAS, Directeur de la Chambre d'Agriculture, Photos ARSICAUD, Imprimerie VINCENT, rue d'Alsace Tours. 5 septembre 1974, 27 p. Archives départementales d’Indre-et-Loire, cote ADIL_4°Bh658

L'année 1962 est particulièrement importante et riche en interventions diverses. Parmi les plus importantes, il est à retenir : la SICA VIANDE, le Chai Collectif de Civray de Touraine, le Centre de Recherche Zootechnique et vétérinaire de Nouzilly.
Par ailleurs, la Chambre participe à des enquêtes ou à des études sur la réorganisation des abattoirs de Tours et sur l'éventualité de la mise sur pied d'un marché de la viande en Indre-et-Loire ; elle multiplie ses actions d'information et continue à accroître ses effectifs de Conseillers Agricoles, s'efforce de resserrer les liens entre propriétaires et fermiers, mais elle constate avec amertume que le 4ème Plan ne prévoit l'augmentation du Revenu agricole que par le seul accroissement de la production sans que l'agriculture obtienne une part équitable de la prospérité nationale. Ce n'est pas le classement du département "sinistré" par suite de la sécheresse qui redonne courage aux agriculteurs.
Toutefois la Chambre d'Agriculture a des motifs de satisfaction : les adhérents sont de plus en plus nombreux dans les groupements, la SICA fonctionne et donne satisfaction et l'on ouvre à la Maison Familiale de Brou (4 décembre 1962) un Centre de Formation et de Perfectionnement des cadres agricoles.
Toutes ces actions sont réalisées en collaboration avec les Services Publics et les Organisations Professionnelles dans un climat de bonne entente qui permet chaque fois d'aller de l'avant.
 

1963 

1924-1974, 50 ans d'activités à la chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire, 50 ans d'actions au service de tous. La chambre d'agriculture représente les intérêts généraux de l'agriculture 1924-1974. Texte et présentation ; J. BORDAS, Directeur de la Chambre d'Agriculture, Photos ARSICAUD, Imprimerie VINCENT, rue d'Alsace Tours. 5 septembre 1974, 27 p. Archives départementales d’Indre-et-Loire, cote ADIL_4°Bh658

Tout en suivant de près l'évolution des travaux en cours dans son "immeuble", la Chambre d'Agriculture est amenée à participer financièrement à la Coopérative d'Habitat Rural, au capital social de la SAFER, à la Commission météorologique mais aussi à se préoccuper des plantations de peupliers, à proposer un nouveau découpage du département pour les prochaines élections à la Chambre d'Agriculture.
Elle réaffirme son opposition à la création d'un Centre Régional de la propriété Forestière (3 mai 1963) mais se déclare favorable à l'extension du droit de préemption de la SAFER du Centre à l'ensemble du département d'Indre-et-Loire.
Le rattachement de la Chambre d'Agriculture à la région Centre est étudié en 1963 alors que des mesures sont proposées pour améliorer le revenu céréalier et assainir le marché du blé. Enfin, un satisfécit supplémentaire pour la Chambre, sa participation à la première Foire Agricole de l'Ouest Européen.
D'importantes discussions auront encore lieu avant les élections de 1964 et porteront sur l'enseignement agricole, sur les sociétés d'intervention agricoles, sur le remembrement et les échanges amiables, sur la Vulgarisation du Progrès agricoles, sur la participation des agriculteurs au développement économique et social de la région.
Au cœur de l'année 1964, la Chambre maintenant forte de 27 membres, confirme M. VILLATTE dans ses fonctions de Président et annonce son intention, dès son installation, de consacrer une large partie de ses activités aux problèmes fonciers.
Dans cet objectif, elle créé un Service d'Aménagement Foncier et vote le crédit nécessaire.
 

1964 

1924-1974, 50 ans d'activités à la chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire, 50 ans d'actions au service de tous. La chambre d'agriculture représente les intérêts généraux de l'agriculture 1924-1974. Texte et présentation ; J. BORDAS, Directeur de la Chambre d'Agriculture, Photos ARSICAUD, Imprimerie VINCENT, rue d'Alsace Tours. 5 septembre 1974, 27 p. Archives départementales d’Indre-et-Loire, cote ADIL_4°Bh658

Elle conforte son état major en nommant le Chef du Service Technique, Directeur Général de Services et recrute un Directeur des Services Administratifs et Financiers. Elle entreprend des démarches pour obtenir une dotation de crédits supplémentaires pour le remembrement et les travaux connexes, demande un assouplissement des mesures concernant l'attribution de l'IVD (Indemnité Viagère de Départ), établit un programme d'actions pour la période 1964-1969 dont les principales directives sont : Information et représentation professionnelle ; Progrès technique et études économiques ; Enseignement spécialisé et Formation Professionnelle ; Améliorations foncières ; Promotion Sociale et Humaine.
A noter l'évolution de l'effectif qui atteint en 1964, 43 personnes et l'installation de la Chambre dans ses nouveaux locaux, le 30 septembre 1964 où elle poursuit l'extension de ses services en prenant, notamment à son compte le Directeur du Syndicat de Contrôle Laitier (1er mars 1965). Des questions importantes seront en outre évoquée en 1965 et concerneront la démographie agricole, l'aménagement et le développement régional, l'Enseignement, les problèmes agricoles consécutifs au Marché Commun, la préparation du Vème Plan, la présentation des produite régionaux en Allemagne, la création d'un Service économique interdépartemental au niveau de la région, l'examen d'une collaborations plus étroite avec la FDSEA pour insérer, une fois par mois, le bulletin de la Chambre à l'intérieur de l'Action Agricole de Touraine.
 

1964

Action agricole de Touraine, Bibliothèque municipale de Tours
Vendredi 10 janvier 1964, p. 1 et 8
Dimanche 2 février ; Élections à la Chambre d'Agriculture 

Vendredi 31 janvier 1964 p. 1
Élections à la Chambre d'Agriculture d'Indre-et-Loire 
Dimanche prochain, 2 février, les agriculteurs tourangeaux sont appelés à élire leurs représentants à la Chambre d'Agriculture. 
Dans sa réunion du 16 janvier dernier, le Conseil d'Administration de la Fédération Départementale des Exploitants, a décidé d'un commun accord de présenter, avec la Chambre d'Agriculture, dans chacune des quatre circonscriptions, une liste unique. 
Liste des Candidats 
1re Circonscription de Tours 
VILLATTE Raymon, Saint-Pierre-des-Corps
POITEVIN Rolland, Athée-sur-Cher
GIRAULT Robert, Chisseaux 
MARPEAULT Robert, Reugny
2e Circonscription de Tours
TERPREAU Gabriel, Épeigné-sur-Dême 
BELLOY Louis, Auzouer 
EVIN Paul, Charentilly
NIVELLE René, Couesmes
3e Circonscription Loches
RAGUIN Jean, Draché
ARNOULT Élie, Chemillé-sur-Indrois
ESNAULT Lucien, Mouzay
ROBERT Michel, Charnizay 
4e Circonscription de Chinon 
JAMET Pierre, Saint-Nicolas-de-Bourgueil
CHAVALET Jean, Champigny-sur-Veude 
De LUSSAC, Ste-Catherine-de-Fierbois
PICARDA Honoré, Panzoult
PS. La préfecture communique une autre liste de candidats dont la plupart font également partie de notre Fédération Départementale. Nous la publions en troisième page 
 

1964

Action agricole de Touraine, Bibliothèque municipale de Tours

Vendredi 31 janvier 1964 p. 1
Élections à la Chambre d'Agriculture 
1er Collège 
Liste des  propriétaires agricoles
M. BLOT Louis, à Saint-Cyr-sur-Loire
Mlle de la MOTTE St-PIERRE Solange, à Céré-la-Ronde
2e Collège - Exploitants Liste de Coordination des à activités agricoles 
2e Circonscription Tours-Nord 
M. BIZIEUX Philippe, à St-Nicolas-des-Mottets 
M. PERDRIAU Adrien, à Saint-Paterne
M. RAIMBAULT Jack, à Pernay 
3e Circonscription électorale - Loches 
M. CHAMPIGNY Jacques, à La Guerche
M. GARATEAU Gustave, à Bridoré 
M. GUIN Michel, à Balesmes 
M. CHAUVET André, à Loché-sur-indrois 
4e Circonscription électorale - Chinon 
M. ANGELLIAUME Gérard, à Cravant-les-Coteaux
M. ESNAULT Francis, à Rivarennes 
M. TERRIEN Gérard, à Champigny-sur-Veude 
 

1964

Action agricole de Touraine, Bibliothèque municipale de Tours
Vendredi 15 février 1964, p. 2
 

ÉLECTIONS À LA CHAMBRE D'AGRICULTURE 
Élection du bureau le 14 mai 1964

M. VILLATTE réélu à la Présidence de la Nouvelle Chambre d'Agriculture.

VILLATTE Raymond    Président
TERPREAU Gabriel    Vice-Président
M. CHESNE Amand    Vice-Président
POITEVIN Roland    Secrétaire général
BLOT Louis    Secrétaire adjoint
TERPREAU Gabriel    Délégué à l'APCA
ARNOULD Élie-Benoît    Ordonnateur suppléant
 


 

1964

Action agricole de Touraine, Bibliothèque municipale de Tours

Vendredi 5 juin 1964
M.BLONDELLE réélu président de l'Assemblée permanente des présidents de Chambres d'agriculture

[...]

Vendredi 11 septembre 1964
Allocution de M. Raymond Villatte, président de la Chambre d'Agriculture, au Comice Agricole de Richelieu, le dimanche 30 août 1964 

[...]

Vendredi 18 septembre 1964
En présence de M. l'Inspecteur Général, la Chambre d'Agriculture vote son budget 1965 et évoque les problèmes paysans 

[...]

Vendredi 11 décembre 1964
La Chambres d'Agriculture a largement débattu des problèmes fonciers et économiques 

[...]

1965

1924-1974, 50 ans d'activités à la chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire, 50 ans d'actions au service de tous. La chambre d'agriculture représente les intérêts généraux de l'agriculture 1924-1974. Texte et présentation ; J. BORDAS, Directeur de la Chambre d'Agriculture, Photos ARSICAUD, Imprimerie VINCENT, rue d'Alsace Tours. 5 septembre 1974, 27 p. Archives départementales d’Indre-et-Loire, cote ADIL_4°Bh658

C'est le 8 juillet 1965 que la Chambre d'Agriculture inaugure officiellement ses bureaux en présence des plus hautes personnalités du département et du Président de l'APCA (Assemblé Permanente des Chambres d'Agriculture) M. René BLONDELLE, qui évoquera à cette occasion les grands problèmes agricoles du moment.
D'autres problèmes seront traités et porteront plus spécialement sur les modes de faire valoir des biens agricoles, sur les conséquences du tourisme sur l'agriculture, mais la Chambre aura dû entre-temps s'occuper de l'indemnisation des agriculteurs, victimes des conditions atmosphériques désastreuses et qui connaissent déjà une situation difficile en raison des prix extrêmement bas des produits agricoles.
 

1965

Action agricole de Touraine, Bibliothèque municipale de Tours

Vendredi 12 mars 1965
Le Conseil d'Administration de la FDSEA d'Indre-et-Loire estime indésirable la venue du ministre de l’Agriculture [Edgard Pisani] dans le département. 

[...]

Vendredi 18 juin 1965
Les 90 Présidents de Chambres d'Agriculture félicitent le Président Blondelle pour son action courageuse 

[...]

Vendredi 3 juillet 1965
La Chambre d'Agriculture décide d'intensifier son action en faveur de l'élevage 

[...]

Vendredi 16 juillet 1965
Le Président BLONDELLE inaugure le nouvel immeuble de la Chambre d'Agriculture 

[...]

Vendredi 23 juillet 1965
Après l'inauguration de la Chambre d'Agriculture (photo) 

[...]

Vendredi 27 août 1965
Incident au Comice Agricole de Loches 
Le Président BINET [FDSEA] quitte la salle du banquet pendant le discours du Sous-préfet 

[...]

Vendredi 1er octobre 1965
Enfin M. Villatte abat son jeu (signé Marc BINET, Président de la FDSEA) 

[...]

Vendredi 22 octobre 1965
Mise au point de la Chambre d'Agriculture

[...]

1966 

1924-1974, 50 ans d'activités à la chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire, 50 ans d'actions au service de tous. La chambre d'agriculture représente les intérêts généraux de l'agriculture 1924-1974. Texte et présentation ; J. BORDAS, Directeur de la Chambre d'Agriculture, Photos ARSICAUD, Imprimerie VINCENT, rue d'Alsace Tours. 5 septembre 1974, 27 p. Archives départementales d’Indre-et-Loire, cote ADIL_4°Bh658

Enfin, la Chambre se déclare favorable à la publication d'un Bulletin mensuel à partir de 1966 (Bulletin d'Information de la Chambre d'Agriculture d'Indre-et-Loire ; mensuel).
C'est n'est en fait que le 19 février 1966 que sont signés une convention et un protocole d'accord avec la FDSEA et la  parution du premier encart dans l'Action Agricole interviendra le 1er avril 1966.
C'est un important effort qui est réalisé dans le domaine de l'information, mais la Chambre ne s'en tient pas seulement à ce secteur, pourtant primordial, et elle participe à la création d'un Service Interdépartemental de Formation Professionnelle pour moniteurs et Conseillers Agricoles.
Il est à nouveau question d'une révision du code des usages locaux, problème difficile à résoudre et qui n'évolue guère.
Parmi les sujets de réflexion sur lesquels la Chambre doit se pencher, il faut citer : la situation du salariat dans les exploitations agricoles, la consommation et le coût des moyens de production, la situation générale de l'agriculture qui demeure une préoccupation permanente, l'exode rural, les problèmes de l'élevage, les difficultés de la viticulture, les travaux d'assainissement, de voierie et d'électrification rurale.
Une action commune est entreprise dans différents domaines avec la FDSEA, les deux bureaux se réunissent assez souvent pour arrêter une ligne de conduite.
La préparation du Vème Plan a donné lieu à des débats très ouverts et les actions menées par la Chambre, tant à ce niveau que sur le terrain, ont reçu l'approbation et les encouragements des  autorités préfectorales.
 

1967 

1924-1974, 50 ans d'activités à la chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire, 50 ans d'actions au service de tous. La chambre d'agriculture représente les intérêts généraux de l'agriculture 1924-1974. Texte et présentation ; J. BORDAS, Directeur de la Chambre d'Agriculture, Photos ARSICAUD, Imprimerie VINCENT, rue d'Alsace Tours. 5 septembre 1974, 27 p. Archives départementales d’Indre-et-Loire, cote ADIL_4°Bh658

Appelée à se prononcer sur la constitution, dans le département, d'associations communales de chasse agréées, c'est sur un vote négatif que la Chambre réunie en session extraordinaire le 7 janvier 1967, répondra à la première question qui lui était posée, la Chambre ne souhaite pas, en effet, que l'Indre-et-Loire soit au nombre des départements où pourront être mises en place ces associations, ce qui ne l'empêche pas de donner son opinion sur les deux autres questions relatives aux communes, d'une part, et aux superficies d'autre part (20 ha).
Sur la question des plantations de peupliers est à nouveau soulevée, force est de reconnaître qu'il est difficile d'aboutir à un changement de la réglementation.
La viticulture sera également à l'ordre du jour de plusieurs réunions au cours desquelles seront recherchées des solutions possibles pour une amélioration indispensable des conditions de vies de nombreux exploitants.
En matière d'information, la Chambre reprend sa liberté et publiera son propre journal tous les mois (27 mars 1967), l'ADASEA voit le jour avec une participation de plusieurs membres de la Chambre et l'idée d'une Chambre Régionale d'Agriculture du Centre est relancée à BOURGES.
Des élections de février 1967 sort une nouvelle Chambre qui confirme M. VILLATTE dans ses fonctions de Président, le bureau ne subissant aucune modification.
La Chambre engage un large débat viticole qui aboutit à une motion déposée auprès du Préfet mais la situation du Chai Collectif est inquiétante à plus d'un titre et la Compagnie suit de près cette affaire.
Les prix et le revenu agricole, le Kennedy Round, la fiscalité agricoles, les exploitations familiales et l'exode rural, une exposition permanente consacrée aux fruits et légumes avec un colloque du CENECA, dans le cadre de la Vème Foire Agricole de l'Ouest Européen, l'implantation d'une gare routière place Maréchal Leclerc, le concours des Fermes Fleuries, l'assainissement, l'extension des règles de discipline édictées par les Comités Régionaux Economiques Agricoles pour les œufs et volailles, que rejette la Chambre, la transformation de la Vulgarisation en développement, la création d'un réseau d'informations comptables de la CEE, figureront parmi les plus importantes questions traitées par la Chambre au cours de plusieurs réunions ou sessions, en dehors des questions budgétaires qui demeurent un élément essentiel pour le fonctionnement de la Chambre et des ses différents services.
D'autres préoccupations meubleront l'année 1968, et l'application de la TVA à l'Agriculture n'est pas la moindre car la Chambre devra informer les intéressés et multiplier ses interventions auprès de l'Administration. Un Conseiller Fiscal est engagé et mis à la  disposition de la FDSEA pour faire face à la demande des agriculteurs.
Le Comité  de liaison entre les trois Compagnies Consulaires est installé officiellement le 11 juin 1968.
La Chambre entreprend une étude des sols qui devrait faciliter l'assainissement ou l'irrigation. Cette opération  débutera dans la région du Grand Pressigny.
L'Etablissement Départemental d'Elevage est constitué le 14 juin 1968 sous  la forme d'un Service d'Utilité Agricole de la Chambre d'Agriculture.
Par contre le Service Foncier est momentanément supprimé en tant que tel et c'est un Conseiller Agricoles qui assurera la liaison dans ce domaine.
La Chambre s'intéresse, par ailleurs, à l'institution d'un régime de garantie contre les calamités  agricoles, à la  production et à la commercialisation des Fruits et Légumes en dehors des questions en cours de réalisation telles que le remembrement, le développement de l'élevage, la situation viticole, les problèmes relatifs à la Région, mais aussi au marché Commun.
Sur ce thème, la Chambre d'Agriculture se prononcera avec vigueur contre les projets du plan Mansholt.
 

1968

EN COURS DE REDACTION

1969 

1924-1974, 50 ans d'activités à la chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire, 50 ans d'actions au service de tous. La chambre d'agriculture représente les intérêts généraux de l'agriculture 1924-1974. Texte et présentation ; J. BORDAS, Directeur de la Chambre d'Agriculture, Photos ARSICAUD, Imprimerie VINCENT, rue d'Alsace Tours. 5 septembre 1974, 27 p. Archives départementales d’Indre-et-Loire, cote ADIL_4°Bh658

Une nouveauté attend les membres de la Chambre dès le début de 1969. Ils sont amenés à débattre des répercutions des exigences de l'Agence de Bassin Loire Bretagne sur les agriculteurs.
Si le monde agricole est confronté aux difficultés qu'il connaît bien et qui reviennent souvent au premier plan des préoccupations de la Chambre, celle-ci doit maintenant s'occuper de problèmes beaucoup plus généraux. Elle est consultée et participe à l'ouverture d'un Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricole annexé au Lycée agricole de Fondettes, est associée à la création de l'OREALM, s'adonne à la préparation du VIe Plan, tout en suivant l'évolution des charges foncières, l'endettement de l'agriculture, la formation des agriculteurs.
Sur ce dernier point, la  Chambre d'Agriculture supprime la section Promotion Sociale du budget de son Service d'Utilité et contribution à la création d'une Association Départementale de Promotion Sociale qu'elle financera. Elle nomme un nouveau Directeur Général à la tête de ses services.
La mise en valeur des cours d'eau non domaniaux, l'accroissement des charges sociales dans les exploitations, les problèmes d'eau, la lutte contre les sangliers mais aussi l'évolution de la Chambre d'Agriculture seront encore évoqués.
Quelques semaines avant les élections de 1970, le point sera fait sur les activités de la Chambre d'Agriculture depuis son dernier renouvellement et ce sera l'occasion de noter que de 15 Conseillers en 1963, on est passé successivement à 19 en 1964, 26 en 1965, 27 en 1966, 32 en 1967, 36 en 1968, 37 en 1969.
Dans le même temps, le budget global de la Chambre a été porté de 1 440 000 Frs à 2 100 000 Frs et un effort constant a été maintenu dans tous les secteurs moyennant une progression moyenne de 7 % des cotisations des propriétaires de terrains  non bâtis.
Dès le début de 1970, la Chambre est appelée à donner son avis sur l'implantation des abattoirs dans  le département, sur la modification de l'exercice du droit de préemption de la SAFER, mais aussi à faire face à l'effervescence des milieux viticoles, aux exigences de l'Agence de Bassin.
 

1970

Action agricole de Touraine, Bibliothèque municipale de Tours
Vendredi 26 juin 1970


Session ordinaire de la Chambre d'Agriculture 
La Chambre d'Agriculture s'est réunie en session ordinaire le 25 juin 1970, dans ses bureaux, 21 Émile-Zola. M. PENEL, Préfet d'Indre-et-Loire a installé la nouvelle Chambre d'Agriculture.

Le Président VILLATTE réélu

Élection du bureau

VILLATTE Raymond    Président
GUIET Pierre    Vice-Président
ÉNAULT Henri    Vice-Président
JAMET Pierre    Vice-Président
POITEVIN Roland    Secrétaire général
GERBAULT Michel    Secrétaire adjoint
JAHAN DE LESTANG Hubert    Secrétaire adjoint
M. LÉGER (collège des salariés)    Secrétaire adjoint
PISSOT Marcel    Secrétaire adjoint
CHEVALET Jean    Délégué suppléant à l'APCA
BELLOY Louis     Ordonnateur suppléant
 

1970

1924-1974, 50 ans d'activités à la chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire, 50 ans d'actions au service de tous. La chambre d'agriculture représente les intérêts généraux de l'agriculture 1924-1974. Texte et présentation ; J. BORDAS, Directeur de la Chambre d'Agriculture, Photos ARSICAUD, Imprimerie VINCENT, rue d'Alsace Tours. 5 septembre 1974, 27 p. Archives départementales d’Indre-et-Loire, cote ADIL_4°Bh658

1970 est une année d'élections. La Chambre qui comprend maintenant 30 membres, maintient à sa tête le président VILLATTE, et modifie la composition de son Bureau.
La situation agricole sera l'objet de nombreuses interventions et donnera lieu à d'importants débats au cours desquels, et entre autres sujets, la Chambre d'Agriculture sera amené à s'occuper de la surface minimum d'installation.
Un changement intervient à la Direction du SUAD en fin d'année, au moment où la Chambre alerte les Pouvoirs Publics sur la situation inquiétante et le retard pris dans le domaine de l'aménagement foncier, notamment en matière de travaux connexes.
Les ressources de la Chambre sont de plus en plus limitées, aussi l'APCA demande-t-elle aux Compagnies Départementales de se pencher sur la question et celle de l'Indre-et-Loire propose un élargissement de la taxe qui procure les recettes de l'ANDA (culture sous-sol, produits de traitements, patentes, autoroutes, etc...).
On va devoir s'occuper de nouvelles questions en cette année 1971 qui sera marquée par la brusque disparition du Président BLONDELLE.
L'aménagement de la vallée de l'Authion, l'implantation de l'autoroute A10, l'indemnisation des expropriés, l'extension du droit de préemption de la SAFER, figureront à l'ordre du jour de plusieurs réunions mais on y parlera également des problèmes du Marché Commun et des accords de Bruxelles.
 

1971 

1924-1974, 50 ans d'activités à la chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire, 50 ans d'actions au service de tous. La chambre d'agriculture représente les intérêts généraux de l'agriculture 1924-1974. Texte et présentation ; J. BORDAS, Directeur de la Chambre d'Agriculture, Photos ARSICAUD, Imprimerie VINCENT, rue d'Alsace Tours. 5 septembre 1974, 27 p. Archives départementales d’Indre-et-Loire, cote ADIL_4°Bh658

La Chambre constate une recrudescence des besoins dans le domaine des échanges amiable et de la restructuration foncière, aussi prend-elle la décision de recruter un Agent qui, à l'intérieur du Service Général, assure la responsabilité de tout ce qui concerne le foncier et l'aménagement rural.
L'installation d'un abattoir à Tours et la participation de la Chambre à son capital social, donneront lieu à des échanges de vues avant qu'une décision positive soit prise en définitive.
Les prix agricoles, les problèmes viticoles, mais encore le fonctionnement des postes et télécommunications, l'organisation du Service Foncier et d'Aménagement Rural, domineront les dernières sessions et réunions de l'année.
 

1972

1924-1974, 50 ans d'activités à la chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire, 50 ans d'actions au service de tous. La chambre d'agriculture représente les intérêts généraux de l'agriculture 1924-1974. Texte et présentation ; J. BORDAS, Directeur de la Chambre d'Agriculture, Photos ARSICAUD, Imprimerie VINCENT, rue d'Alsace Tours. 5 septembre 1974, 27 p. Archives départementales d’Indre-et-Loire, cote ADIL_4°Bh658

Jamais la Chambre d'Agriculture ne sera si souvent concernée qu'en 1972.
Il est vrai que la réforme régionale d'une part, la fusion et le regroupement des communes d'autre part, sont des questions d'actualité que les membres de la Chambre seront appelés à examiner avec attention afin de donner leur avis.
C'est encore la première exposition Dyna-Touraine, avec présentation par la Chambre d'un manège comportant l'ensemble des produits agricoles de Touraine et qui connaît un succès considérable. L'Agriculture est une partie dynamique de l'économie tourangelle et un effort considérable est consenti pour le prouver à ceux qui doutent.
Le Schéma Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme de Tours, la réalisation d'une opération Groupée d'Aménagement Foncier dans la région du Grand Pressigny, les plans de développement, la carte scolaire, la mise au point d'un règlement intérieur de la Chambre, la  lutte contre les nuisances, l'aménagement du Territoire, le Finances des communes rurales, les aire de stationnement sur l'Autoroute A10, les actions de l'OREALM en Indre-et-Loire, l'étude sur les axes transversaux de circulation, donneront l'occasion aux membres de la Chambre d'Agriculture de constater l'importance du mandat qu'ils ont à remplir au nom des agriculteurs du département et de s'intéresser à des sujets qui ont tous, et à tout moment, une relation directe avec l'agriculture.
Inutile de préciser que toutes ces questions ont un prolongement d'une année sur l'autre et que par souci de maintenir l'attention d'une pareille rétrospective, il a été estimé nécessaire de ne pas revenir systématiquement sur de trop nombreux problèmes qui ne trouveront pas toujours la solution idéale, la première fois qu'ils sont évoqués. Il n'a pas davantage été envisagé de revenir, chaque année, sur les questions budgétaires, si ce n'est que sporadiquement pour brosser un tableau de l'évolution de leur montant global.
La Chambre s'est attachée à développer son impact sur le milieu agricole par tous les moyens :
** l'information (en publiant son propre journal, servi gratuitement à tous les agriculteurs du département), 
** la formation, en organisant seule puis dans le cadre de l'ADPS, des stages, des sessions, des journées d'information, 
** la Vulgarisation et le Développement technique et économique par le biais du Centre de Gestion, en mettant en place de nombreux groupements masculins et féminins, 
** l'élevage, en créant un EDE, en apportant un appui au Syndicat de Contrôle Laitier, 
** l'enseignement agricole, en contribuant très largement au financement des Maisons Familiales et Instituts Ruraux d'Education et d'Orientation, 
** l'expérimentation, en ayant son propre service, 
** l'étude des sols, 
** la documentation. 
** l'aménagement foncier, 
** la fiscalité, 
** l'infrastructure EDF-GAZ de FRANCE,  
** autoroute.
 

1973

1924-1974, 50 ans d'activités à la chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire, 50 ans d'actions au service de tous. La chambre d'agriculture représente les intérêts généraux de l'agriculture 1924-1974. Texte et présentation ; J. BORDAS, Directeur de la Chambre d'Agriculture, Photos ARSICAUD, Imprimerie VINCENT, rue d'Alsace Tours. 5 septembre 1974, 27 p. Archives départementales d’Indre-et-Loire, cote ADIL_4°Bh658

Aussi la Chambre d'Agriculture n'est-elle pas au bout de ses peines et ses travaux en cours pour 1973, comme son programme pour les années à venir laisse augurer une vitalité toujours croissante.
Les plans de développement, une nouvelle OGAF dans la région de l'Authion, la participation au capital social du Marché de Gros de Tours, les plans d'urbanisme, le changement de régime du point de vue accident du travail des salariés agricoles, la réforme de l'indemnité viagère de départ, les problèmes de l'élevage, l'étude d'un schéma directeur d'aménagement à long terme de l'agriculture dans la Loire Moyenne, la création de retenues d'eau, la mise en place d'une politique cohérente en agriculture et plus spécialement en élevage, l'étude d'un éventuel transfert des locaux de la Chambre d'Agriculture, sont autant de questions qui depuis 1973, ont été évoquées, par la Compagnie.
Mais, il reste encore beaucoup à faire... Et, à un moment où les problèmes économiques deviendront de plus en plus complexes, où, surtout, l'agriculture devra jouer le rôle prépondérant qui est le sien : non seulement nourrir les hommes, mais encore protéger leur cadre de vie, la nature..., l'environnement.
La Chambre d'Agriculture devra souvent précéder les évènements et ne pas se contenter de les suivre.
Là, résident les intentions de ses membres en fonction aujourd'hui. (26 octobre 1973)
Texte et présentation ; J. BORDAS, Directeur de la Chambre d'Agriculture, Photos ARSICAUD, Imprimerie VINCENT, rue d'Alsace Tours.
 

1974

EN COURS DE REDACTION

1975

Décès du président Raymond VILLATTE  le 21 juillet 1975

Election de Pierre GUIET comme nouveau président

1976

 

Terre de Touraine
23 janvier 1976
Élections à la Chambre d'Agriculture. Mardi 3 février (de 10h à  16h)

Terre de Touraine
12 mars 1976
Élections aux Chambres d'Agriculture. Forte progression des listes présentées par la FNSEA.
Résultats France
Syndicat; voix; % des votants; élus
FNSEA; 355 431; 65,11; 706
MODEF; 95 396; 17,47; 17
FFA; 32 577; 5,97; 12
Divers; 40 805; 7.47; 49
La FNSEA progresse de 33 % par rapport à 1970
 

L' Agricole Agricole de Touraine
Vendredi 7 mai 1976
Installée par le Préfet (Roland Faugère) la Chambre d'Agriculture à élu son président.
M. Pierre GUIET, réélu président

Nouveau bureau
Président : M. Pierre GUIET
Premier vice-président : M. Henri ÉNAULT, (président de la Caisse Régionale de Crédit Agricole),
Deuxième vice-président : M. Michel GERBAULT (président de la FDSEA-FFA),
Troisième vice-président : M. Désiré CHARPENTIER
Secrétaire Général : M. Roland POITEVIN
Première secrétaire-adjointe : Mlle de LA MOTTE SAINT-PIERRE
Deuxième secrétaire-adjoint : M. Roger MARPAULT
Troisième secrétaire-adjoint : M. Jean CHEVALET
Quatrième secrétaire-adjoint : M. Edmond TOQUET
Délégué suppléant à l'APCA : M. Roland POITEVIN
Ordonnateur suppléant : M. Guy COLIN


 

1977

EN COURS DE REDACTION

1978
 

La Nouvelle République du 8 février 1978, p. 2
Un restaurant inter-entreprise à la zone industrielle de Chambray St-Avertin 
[...] Sur Chambray, citons la Chambre d'agriculture, installée dans ses nouveaux locaux [38 rue Augustin Fresnel à Chambray-lès-Tours] depuis peu [janvier 1978 ?], et qu'un traiteur "visite " quotidiennement. [...]
 

1979

EN COURS DE REDACTION

1980

EN COURS DE REDACTION

1981

EN COURS DE REDACTION

1982

EN COURS DE REDACTION

1983

Action Agricole de Touraine, 25 janvier 1983

Élections Chambre Chambre d'agriculture 

Pierre GUIET, seul candidat à la présidence de la Chambre d'Agriculture est réélu pour un nouveau mandat. 

Le nouveau bureau de la Chambre d'Agriculture 
Président : Pierre GUIET (FFA)
Vice-présidents : Henri HÉNAULT (Crédit Agricole) : Marc RIVRY (UDSEA) ; Michel GERBAULT (FFA). 
Secrétaire Général : Roland POITEVIN (FFA).
1er Secrétaire Adjoint : Solange de LA MOTTE-SAINT-PIERRE (Propriété Agricole).
2e Secrétaire Adjoint : Edmond TOQUET (FFA).
3e Secrétaire Adjoint : Claude HARDION (salarié d'Organisation professionnelle) (CGT)
4e Secrétaire Adjoint : Robert BAUDEAU (Coopération) (Coopération viticole)
Ordonnateur suppléant : Guy COLIN (FFA).

 

Pierre GUIET (Sepmes) 
Éleveur laitier sur une exploitation de 52 ha en fermage 
Âgé de 54 ans, Pierre Guiet est marié et père de 5 enfants. 
Président sortant (depuis 1975, reconduit dans son mandat en 1979) de la Chambre d'Agriculture et de L'EDE 
Vice-président national de la FFA 
Membre du Comité économique et social de la région Centre (il est président de la Commission aménagement et espace)
Maire de Sepmes 

Michel GERBAULT (Montlouis)
Âgé de 54 ans, Michel Gerbault met en valeur 13 ha. Viticulteur, il fait également de l'arboriculture 
Marié, il a un fils
Membre sortant de la Chambre d'Agriculture et 1er Vice-président 
Président de la FDSEA-FFA 
Président Départemental et membre du Bureau national de la SICA d'Habitat Rural 
Président de l'Union Syndicale des Vins de Montlouis 

Roland POITEVIN (Athée-sur-Cher)
Viticulteur, éleveur, M. Roland Poitevin exploite 70 ha dont la moitié en fermage 
Âgé de 61 ans, il est marié et père de 4 enfants 
Secrétaire général de la Chambre d'Agriculture et secrétaire général du Centre de Gestion 
Président de l'Association départementale de Promotion sociale 
Président du CFPPA de Fondettes 
Vice-président de la cave coopérative viticole de Bléré-Athée-sur-Cher 

Edmond TOQUET (Auzouer-de-Touraine)
Polyculteur éleveur (porcs), il exploite en fermage 90 ha
Marié et âgé de 54 ans, il est père de 4 enfants 
Membre sortant de la Chambre 
Président de L'ALASKA
Vice-président de la FDSEA-FFA 
Secrétaire général adjoint de la Chambre 
Vice-président du CECOFIA (Centre de Comptabilité et de fiscalité agricoles)
Conseiller municipal d'Auzouer 

Guy COLIN (Chanceaux-sur-Choisille)
Céréalier, Guy Colin exploite 150 ha de SAU.
Marié et père de 3 fille, il a 49 ans
Membre sortant de la Chambre d'Agriculture 
Président du SUAD
Vice-président du GDA local
Siège au Comité départemental des céré 
 

1984

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1985

EN COURS DE REDACTION

1986

EN COURS DE REDACTION

1987

AAT 9 octobre 1987
P.12, L'agriculture dans la société par Roland POITEVIN, Président de la Chambre d'Agriculture 

ATT 26 juin 1987
P. 6-7
A l'issue de la dernière session de la Chambre d'Agriculture, M. James Bordas, directeur, a reçu les insignes de chevalier de l'Ordre National du Mérite par M. Voisin sénateur et en présence de M. Maurice Dousset président du Conseil régional.
Entré à la Chambre d'agriculture enn1965, M. Bordas, homme d'action, a été à l'initiative de nombreuses réalisations en Indre-et-Loire. Directeur de publication du bulletin de la Chambre, directeur du Centre de Gestion et d'Économie Rurale, directeur du Comité de Propagande Maine-Val de Loire puis nommé directeur de la Chambre le 1er août 1969 etc....

EN COURS DE REDACTION

1988

EN COURS DE REDACTION

1989

AAT 13 janvier 1989
P. 5
Élections à la Chambre d'Agriculture 
31 janvier 1989
La liste de la FDSEA-FFA est conduite par Henri Gaulandeau, 36 ans, agriculteur à Champigny-sur-Veude, président national de la FFA, secrétaire général de la FDSEA-FFA. 
La principale liste d'opposition à pour leader un homme manipulé de 67 ans qui se propose de faire, aujourd'hui, ce qu'il n'aurait pas pu réaliser en 40 ans de responsabilité professionnelle. 
P. 6
La liste d'ouverture de la FDSEA-FFA 
1er collège : chefs d'exploitation et assimilés 
Titulaires
Henri Gaulandeau, 36 ans, agriculteur céréalier à Champigny-sur-Veude. President national de la FFA, secrétaire général de la FDSEA-FFA, membre sortant de la Chambre. 

Roger Marpault, 56 ans, producteurs de lait à Cangey. Président des producteurs de lait, administrateur de la MSA.

Victor Priou, 54 ans, agriculteur en polyculture-élevage à Saint-Flovier. Vice-président de la coopérative laitière de Verneuil-sur-Indre et membre sortant de la Chambre. 

Achille Courson, 59 ans, agriculteur à Noyant-de-Touraine. Vice-président de la FDSEA, administrateur de la MSA, membre sortant de la Chambre. 

Jean-Pierre Laisement, 37 ans, viticulteur à Vouvray. Secrétaire général du Syndicat des vins de Vouvray. 

Charly Hamel, 27 ans, exploitant céréalier à Genillé, Président des jeunes agriculteurs de Montrésor 

Etc. Etc.....

ATT 27 Janvier 1989
Spécial élections Chambre
Detail candidats FDSEA-FFA.....

ATT 3 février 1989
Résultats officieux : les élus de la FDSEA-FFA 

ATT 10 février 1989
Sur le plan national, la FFA affirme sa représentativité 
Indre-et-Loire : 45,72 %, 16 sièges (la plus forte de tout le pays)
Résultats définitifs des élections à la Chambre d'Agriculture en page 6....

AAT 17 février 1989
Chambre d'agriculture : élection du bureau et du Président le 20 février 

ATT 24 février 1989
Élections Chambre d'Agriculture, les agriculteurs trompés, bafoués, cocufiés.
Le 31 janvier, les exploitants agricoles ont voté pour leurs représentants à la Chambre d'Agriculture. Ils ont choisi de donner une majorité à la liste syndicale présentée par la FDSEA-FFA qui a obtenu 16 sièges sur 21. Les 5 autres sièges étant attribués à une liste dite d'Union animée par Poitevin et accordée notamment à des membres de la FFA et un à l'UDSEA, en l'occurrence le président départemental. 
Il aurait été logique que le choix des agriculteurs soit respecté lors de l'élection du Bureau de la Chambre d'Agriculture. Mais voilà, ce ne sont pas seulement les élus des exploitants agricoles qui votent. Ce sont également les salariés et les organismes professionnels, représentés en général par leurs présidents respectifs. Il apparaît que ce sont ces responsables, élus des Mutualités, du Crédit Agricole, de la Coopération, des CUMA, qui vous ont trahis, bafoués, cocufiés avec la complicité des salariés. Ils ont réussi leur tour de force d'élire à la présidence de la Chambre d'Agriculture le seul représentant de la FNSEA élu en tant qu'exploitant. 
Ainsi sur les 9 membres du bureau, un seul siège à été attribué à la liste de vos élus, par contre 4 des 5 élus de la liste dite d'Union y ont pris place.
Alors, agriculteurs tourangeaux, nous devons constater avec tristesse que les organismes mis en place par nos aînés pour nous servir, ne se sont pas montrés, à l'occasion de cette élection, du côté des agriculteurs dont ils sont sensés pourtant représenter les intérêts spécifiques. 
Il faudra bien que toutes les conséquences en soient tirées. 
Ne nous laissons pas dévorer lentement. 

Le nouveau bureau de la Chambre d'agriculture [31 janvier 1989]
Président : Marc Rivry (UDSEA)
1er vice-président : Henri Gaulandeau (FFA)
2e vice-président : Pierre Guiet
3e vice-président : Claude Baudouin (CUMA)
Secrétaire général : Renée Berson (Salariée d'Organisation Professionnelle)
1er secrétaire adjoint : Paul Évin, (Coopération)
2e secrétaire adjoint : Bernadette Denonain
3e secrétaire adjoint : Solange de la Motte Saint Pierre (propriété agricole)
4e secrétaire adjoint : Francis Sepieter (salarié d'exploitation)
Ordonnateur suppléant : Noël Dupuy (Crédit Agricole)
Délégué suppléant à l'APCA : Guy Colin

EN COURS DE REDACTION

1990

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1991

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1992

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1993

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1994

ATT (Action agricole de Touraine) vendredi 9 décembre 1994

Élections Chambre d'Agriculture 
L'occasion de changer les choses
Prochaine consultation le 31 janvier 1995...
La Coordination Rurale et la FFA, avant l'heure, ont révélé qu'avec peu de moyens matériels mais un immense courage, il n'y avait pas de fatalité à accepter une politique de destruction....

Henri GAULANDEAU 
Secrétaire général de la FDSEA-CR
Vice-président de la Coordination Rurale Nationale 
 

1995

 

AAT (Action Agricole de Touraine) vendredi 3 février 1995
Élections aux Chambres Chambres d'Agriculture. Percée de la Coordination Rurale au plan national 

 

AAT (Action Agricole de Touraine) vendredi 24 février 1995

Le nouveau bureau de la Chambre d'Agriculture d'Indre-et-Loire

Président : Marc RIVRY - UDSEA 
1er vice-président : Patrick CINTRAT - UDSEA
2e vice-président : Philippe BRUNEAU - UDSEA
3e vice-président : Philippe BRISEBARRE - UDSEA 

Secrétaire général : James MOREAU, salarié D'OPALE

Secrétaires adjoints :

François LAURENT - FDSEA  CR, [CR = Coordination Rurale]
Jacques DESCRE - UDSEA,
Jean-Claude GALLAND - UDSEA,
Jacques DE LA TULLAYE - Propriété agricole 

Ordonnateur suppléant : Noël DUPUY - Crédit Agricole 

Suppléante à l'APCA [Assemblée permanente des Chambres d'Agriculture] : Annick BERTHOMMIER - UDSEA 

Délégués à la Chambre Régionale :

Sophia DE REGT - UDSEA 
Patrick CINTRAT - UDSEA 
Claude VALLÉE - UDSEA 
Serge ESTEVE - UDSEA 


 

1996

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1997

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1998

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1999

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2000

AAT (Action Agricole de Touraine)

1er août 2000
Le élections à la Chambre d'Agriculture Pages 5, 6, 7.

6 octobre 2000
Les election à la Chambre d'agriculture auront lieu le 31 janvier 2001. Cette année, la procédure a subi des modifications et le calendrier est différent de celui de 1995.
 

2001

 

AAT (Action Agricole de Touraine)

9 février 2001 (p. 7, 8, 9, 10, 11)
Élections à la Chambre d'Agriculture.
Le bilan d'une élection - Des vaches folles aux brebis galeuses...
Les résultats des communes au collège des chefs d'exploitation - Scrutin du 31 janvier 2001
FDSEA-CR : 1 348 voix
UDSEA CNJA : 2 002 voix
Confédération Paysanne : 793 voix
 
23 février 2001  (p. 3)
L'installation des Membres de la Chambre d'Agriculture par le Préfet Dominique SMCHITT a eu lieu le jeudi 15 février 2001
Bureau :
 
Président : Patrick CINTRAT, Neuvy-le-Roi, UDSEA
1er vice-président : Jean-Claude GALLAND, Betz-le-Château, UDSEA 
2e vice-président : Philippe  BRUNEAU, Verneuil-sur-Indre, UDSEA
3e vice-président : Claude VALLÉE, Saint-Nicolas-de-Bourgueil, UDSEA
 
Secrétaire : James MOREAU, Truyes, Salarié CFDT
1er secrétaire adjoint : Michel CHARTIER, Channay-sur-Lathan, FDSEA-CR 37
2e secrétaire adjoint : Jacques THIBAULT, Neuvy-le-Roi, Confédération Paysanne 
3e secrétaire adjoint : Sophia DE REGT, Sorigny, UDSEA 
4e secrétaire adjoint : Nicolas VEAUVY, Château-la-Vallière, Propriété agricole 
 
Ordonnateur suppléant : Noël DUPUY, Esvres, Crédit Agricole 
 
Délégué suppléant APCA : Pascal CORMERY, Neuvy-le-Roi, UDSEA 

 

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2003

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2006

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2007

Action Agricole de Touraine 9 février 2007, p. 2
Chambre d'Agriculture : la Coordination Rurale devient le 2e syndicat national agricole 

Résultats de la Region Centre
Dépt ; CR ; CP ; FNSEA-JA ; DIVERS  %
Cher ; 27,24 ; 15,76 ; 57,00
Eure-Loir ; 27,24 ; 13,77 ; 59,00
Indre ; 14,87 ; 16,94 ; 51,39 ; 16,80
Indre-et-Loire ; 31,25 ; 15,74 ; 53,01
Loir-et-Cher ; 24,95 ; 17,65 ; 57,40
Loiret ; 28,63 ; 11,50 ; 59,88

Action Agricole de Touraine 16 février 2007 p. 2-3
Percée de la Coordination Rurale 
Les nouveaux élus à la Chambre d'Agriculture, etc...

Action Agricole de Touraine 2 mars 2007, p. 2
Le nouveau bureau de la Chambre d'Agriculture 

Président : Patrick CINTRAT 
VP 1 : Jean-Claude GALAND
VP 2 : Philippe BRUNEAU 
VP 3 : Pascal CORMERY 
Secrétaire : James MOREAU 
S1 : Michel CHARTIER 
S2 : Agnès DEVIJVER 
S3 : Nicolas VEAUVY 
S4 : Alain RAGUIN
Suppléant APCA : Henry FRÉMONT
Ordonnateur suppléant : Olivier FLAMAN

Lors de cette réunion, il a également été procédé à la désignation de 8 membres associés :
Sébastien OUDIN de Lignières-de-Touraine 
Régis DE MIEULE de St-Paterne-Racan
Jean Marc MAINGAULT du Louroux
Joël ROUILLE de Villaines les Rochers 
Alain MODELMONT de la Riche
Benoît LIMOUZIN du Petit-Pressigny
Damien PRUVOST de Loché-sur-Indrois 
Jean Marc MANCEAU de Chinon 

2008

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2009

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2012

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2013

L'Action Agricole de Touraine, 15 février 2013, p. 6
La Coordination Rurale 37 se renforce en Indre-et-Loire et dans toute la France. 

Résultats ; Indre-et-Loire ; France 
Coordination rurale : 33,66 % ; 21,2
Confédération paysanne : 13,7 ; 19,74
UDSEA-FNSEA : 53,27 ; 55,57
MODEF : ---- ; 2.04
Divers : --- ; 1 53

Les élus de la Coordination rurale en Indre-et-Loire

Didier TRANCHANT,Bossay-sur-claise, bovins lait
Michel LE PAPE, Saint-Flovier, céréales bio, semence
Clotilde BOISSEAU, Tauxigny, céréales 
Xavier FRÉMONT, Saint-Flovier, bovins lait
Bruneau PRÉVEAUX, élu à la Chambre régionale, La-Roche-Clermault, céréales viticulture 

L'Action Agricole de Touraine, 22 février 2013, p. 3
Didier TRANCHANT candidat à la présidence de la Chambre d'Agriculture. etc...

L'Action Agricole de Touraine, 8 mars 2013, p. 2
Chambre d'Agriculture : l'hégémonie se confirme 
À TRANSCRIRE 
[...] le bureau de la Chambre d'Agriculture est composé de 12 membres... la CR a sollicité 3 sièges, or seulement 1 lui a été accordé [...]
Le représentant de L'Action Agricole de Touraine, s'est vu refuser l'entrée à la session du 4 mars sous prétexte que la réunion se déroulait à huis-clos. Or le représentant de Terre de Touraine était présent pour prendre des photos [...]

2013

Terre de Touraine 4 janvier 2013
Liste des candidats 

Terre de Touraine 11 janvier 2013T
Edition spéciale élections CA

Terre de Touraine 8 février 2013

Terre de Touraine 22 février 2013

Terre de Touraine 8 mars 2013
Nouveau bureau

Terre de Touraine 15 mars 2013
Nouveau bureau

Président : Henry FRÉMONT 
VP 1: Dominique MALAGU
VP 2 : Cyril DELALANDE
VP 3 : Frédérique ALEXANDRE 
VP 4 : Alain REZEAU
Secrétaire général : James MOREAU 
S1 : Alain RAGUIN
S2 : Fabienne BONIN
S3 : Nicolas VEAUVY 
S4 : Jean-Claude ROBIN
S5 : Didier TRANCHANT 
S6 : Joël DEVIJVER
Ordonnateur suppléant : Éloi CANON 
Délégué APCA : Édouard GUIBERT 
Invités permanents : Frank MALLET, Stéphane MALLOT, Monique MESLET, Coralie DEMEURE 
 

2013

https://www.lanouvellerepublique.fr/indre-et-loire/henry-fremont-elu-president-des-agriculteurs

Henry Frémont, céréalier à Chemillé-sur-Indrois, a été élu président de la chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire, hier.
Élu hier après-midi, au premier tour, en présence du préfet Jean-François Delage, un céréalier succède à un céréalier à la tête de la chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire. On pourrait se dire que rien ne change vraiment. Et pourtant, Henry Frémont, issu de la liste sortante UDSEA-JA, a choisi l'ouverture pour marquer son arrivée. « Je propose d'élargir le bureau de la chambre et d'y associer les élus de la Coordination rurale et de la Confédération paysanne », a-t-il énoncé à peine élu. Choix approuvé à une très large majorité par les quarante-deux votants (*) présents.

Finances tendues
Il faut dire que le monde agricole doit faire face à des financements compliqués. « Nous avons un déficit de 300.000 € à combler, a rappelé Henry Frémont, sur 7 M€ de budget total. Cela passe par un développement de nos prestations, de nouveaux financements et un choix de nos actions. »Il a tenu à rassurer les 78 salariés de la chambre : « Je souhaite résoudre le mal-être exprimé par quelques-uns, nous allons voir cela avec l'équipe de direction. » Henry Frémont a souhaité, en conclusion, « que chacun prenne sa part, même petite dans la chambre ».

Céréalier de 51 ans, à Chemillé-sur-Indrois, dans le Lochois, Henry Frémont exploite 110 ha de grandes cultures avec trois collègues. Il est élu de la chambre depuis 2007. Son prédécesseur, Patrick Cintrat, céréalier à Neuvy-le-Roi n'a pas souhaité se représenter, en raison de divergence avec son syndicat, l'UDSEA. Il n'était pas présent, hier, pour le vote du président et du bureau.
Les élections avaient eu lieu en janvier et les élus étaient déjà connus depuis début février. Ce scrutin a connu, au plan départemental comme national, un tassement de la participation.

(*) La chambre compte quarante-cinq élus. Le collège des exploitants, le plus représenté, compte seize élus pour la liste UDSEA-JA, quatre élus pour la Coordination rurale et un élu pour la Confédération paysanne. Siègent aussi des représentants des salariés et des retraités, entre autres.

[L’UDSEA a obtenu 53,01 % des voix (16 sièges) dans le premier collège des exploitants agricoles devant la Coordination rurale (31,25 % ; 4 sièges) et la Confédération paysanne (15,74 % ; 1 siège). Par ailleurs, chez les salariés, le CFDT avait obtenu 4 sièges devant la CGT (3) et la CGC (1).]

repères

> Henry Frémont, céréalier à Chemillé-sur-Indrois de 51 ans, et membre de l'UDSEA, présidera la chambre pour six ans. Il était déjà élu de la chambre.

> Le bureau est élargi de cinq à douze membres.
Il compte Dominique Malagu, Cyril Delalande, Frédérique Alexandre et Alain Rezeau comme vice-présidents. Le secrétaire général est James Moreau. Didier Tranchant, élu de la Coordination rurale, et Joël Devijver, élu de la Confédération paysanne, font partie des six secrétaires adjoints.
 

2014

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2018

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2019

La Nouvelle République, Jeudi 24 janvier 2019, p. 2
Le monde agricole aux urnes
Les élections à la Chambre d’agriculture se déroulent (par correspondance) jusqu’au 31 janvier.

Questions-réponses autour du scrutin

QUI VOTE ? […]

POUR QUOI FAIRE ? […]

QUELS ENJEUX ? […]

QUELLES FORCES EN PRÉSENCE ?
Comme en 2013, les agriculteurs ont le choix entre trois listes en Indre-et-Loire. Il y a six ans l’UDSEA avait obtenu 53,01 % des voix (16 sièges) dans le premier collège des exploitants agricoles devant la Coordination rurale (31,25 % ; 4 sièges) et la Confédération paysanne (15,74 % ; 1 siège). Par ailleurs, chez les salariés, le CFDT avait obtenu 4 sièges devant la CGT (3) et la CGC (1).

COMMENT VOTER ? […]

*** Trois listes, trois visions […]


*** Une nouvelle directrice
Depuis quelques jours, la chambre d’agriculture d’Indre-et-Loire a une nouvelle directrice à sa tête. Il s’agit de Stéphanie Braconnier, qui succède à une autre femme, Alix Martin. Originaire des Ardennes, cette petite-fille d’agriculteurs a suivi des études d’ingénieure en génie de l’aménagement et l’environnement au CESA de Tours (l’actuelle école Polytech) avant de devenir chargée de mission au sein de l’agglomération de Blois. Elle a ensuite effectué la majeure partie de sa carrière professionnelle auprès des collectivités locales du Lochois. Depuis 2017, elle était directrice adjointe en charge de l’économie, du tourisme et de la culture au sein de la communauté de communes de Loches Sud Touraine.

Billet
Reformatage
La mandature qui s’achève restera celle de la rupture et du changement pour la chambre d’agriculture d’Indre-et-Loire. Rupture avec l’éviction de Patrick Cintrat, le président sortant qui tenait les rênes de l’institution depuis une douzaine d’années [2001]. 
Propulsé sur le devant de la scène, Henry Frémont était alors censé incarner le renouveau et surtout le retour aux réalités du terrain. Au cours des six dernières années passées [2013-2019], ce dernier s’est surtout efforcé d’assainir les comptes de la chambre d’agriculture qui s’enfonçaient dans le rouge. Pour éponger un déficit de l’ordre de 300 000 € par an, il a fallu réduire les effectifs et redéfinir les priorités de la chambre. Cette restructuration a coïncidé avec la régionalisation des instances consulaires et une nécessaire mutualisation des moyens. Sans doute ce reformatage était-il urgent et nécessaire compte-tenu des mutations agricoles…
 

2019

https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/reelection-d-henry-fremont-a-la-tete-de-la-chambre-d-agriculture-d-indre-et-loire-1551802807

Francebleue/FR3 Mardi 5 mars 2019 à 17:20

Sans surprise, Henry Frémont a été réélu à la tête de la chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire. L'UDSEA, son syndicat, avait en effet remporté les élections qui se sont achevées le 31 janvier dernier.

Henri Frémont, candidat présenté par l'UDSEA lors des dernières élections professionnelles, a été réélu à la tête de la Chambre d'Agriculture d'Indre-et-Loire. La nouvelle chambre, élue pour 6 ans, a été installée ce mardi à 14h par le sous-préfet de Chinon.                                                                                   
L’agriculteur de Chemillé-sur-Indrois a rappelé les enjeux de ce nouveau mandat, l’alimentation, la production d’énergie, le réchauffement climatique et l’aménagement du territoire. Henry Frémont a placé l’installation des jeunes en priorité numéro un.

Le nouveau bureau de la Chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire

Président : Henry Frémont
Vices-Présidents : Sébastien Prouteau, Frédérique Alexandre, Jean-Claude Robin et Fabienne Bonin
Secrétaire Général : François Desnost
Secrétaires Généraux adjoints : Édouard Guibert, Cédric Raguin, Témanuata Girard et Jérôme Lespagnol
Membre : Franck Mallet et Cyril Delalande
 

2020

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2021

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2022

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2023

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2025

La Nouvelle République, Vendredi 7 mars 2025, p. 3

chambre d'agriculture
La Coordination rurale au pouvoir
Vainqueur du scrutin du 5 février, la Coordination rurale a fait basculer la Chambre d'agriculture. C'est son candidat surprise, Bruno Bois, qui succède à Henry Frémont (FDSEA) à la présidence.

[...]
repères
La Coordination rurale prend le pouvoir obtenant 10 des 12 postes du nouveau bureau.
Clara Dupré y représentera la Confédération paysanne alors que la FDSEA n'est même plus représentée.

Voici le bureau :
président, Bruneau Bois (CR), 56 ans, agriculteur en polyculture à Tournon-Saint-Pierre ;
1er vice-président Didier Tranchant (CR), agriculteur en polyculture, bovins viande, miel sur la commune de Bossay-sur-Claise ;
2e vice-présidente Clotilde Boisseau (CR), agricultrice en polyculture, à Tauxigny-Saint-Bauld ;
3e vice-président Jérôme Lespagnol (CR), agriculteur en trufficulture, polyculture à Marigny-Marmande ;
4e vice-président, Médéric Gasseau (CR), agriculteur en polyculture et bovins lait à Orbigny ;

Secrétaire Amélie Forest (CR), agricultrice en polyculture et bovins viande à Chambon ;
1er vice-secrétaire Mathieu Bouchet (CR), agriculteur en semences, polyculture, ovins, vente directe à Saint-Laurent-de-Lin
2e vice-secrétaire Jocelyne Pasquereau (CR), agricultrice en polyculture, bovins viande, vente directe à Saché ;
3e vice-secrétaire Jérôme Turquois (CR), agriculteur en polyculture, bovins viande, bovins lait, miel bio à Marçay ;
4e vice-secrétaire Fabien Moussu (CR), agriculteur en polyculture, bovins lait à Nouzilly ;
5e vice-secrétaire Clara Dupré (Confédération paysanne), maraîchère à Fondettes ;
6e vice-secrétaire Colette Jourdanne, pour le collège des propriétaires à Ciran
 

Publié dans Organismes

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